miroir mon beau miroir, dis-moi que je suis la plus belle
je vais finir par te croire quand tu dis que je suis irréel
mais il n'y a pas de prix,
non je ne vois pas de conséquence
chaque question je réponds oui à qui dicte ma sentence
caractère
Lorsqu'il était immobile Nahim avait toujours un air très tranquille et de quiétude absente. Il regardait par la fenêtre et la lumière éclairait joliment son visage pendant qu'il faisait tourner pensivement une gomme entre ses doigts. Comme ça il semblait d'une patience extrême et toujours indulgente qui lui donnait des airs d'intelligence discrète. Pourtant au premier bruit, au premier mouvement il s'agitait soudain et bizarrement comme touché par une maladie et il se levait d'un coup, sa chaise tombait à la renverse et il s'exclamait soudain d'une parole sans intérêt qui, sans jamais l'intention de déranger, dérangeait toujours. Il s'excusait ensuite, pour se rasseoir, et retombait dans une contemplation sage et contenue jusqu'à la prochaine explosion.
+ très bruyant, il fait des efforts mais outre sa malédiction il parle tout le temps en classe et bouge beaucoup — très extraverti, il connaît tout le monde au moins de vue — tape la discut à tout le monde — oui même à Light Yagami qui fait okamari no suzoki dans la cour — rarement vu seul — tête en l'air — tout le fascine — à ses yeux tout le monde est beau et a bon fond — plein d'énergie, malgré tout c'est quelqu'un d'assez réservé — en tête à tête il est étrangement calme et prévenant — la tête sur les épaules, il préfère faire semblant que non, c'est plus simple qu'on le trouve idiot — se contente de sourire bêtement quand on lui demande son avis — ne veut contrarier personne — dit oui à tout — discrètement possessif — a au fond très moyennement confiance en lui mais comme dit le poète c'est rien c'est la rue — il n'y a pas de problème si on ne parle pas du problème !
"Il y avait peu de passants dans ce quartier résidentiel de banlieue. L’ombre des toits serpentait sur le chemin de graviers blancs qui montait jusqu’à un passage à niveau noir et blanc. Le passant était un garçon en pull accompagné d’un loulou. La moitié de son visage avait, dans la lumière du soleil couchant, des reflets garance, mais quand il s’approcha, Yûichi constata que l’autre moitié était couverte de traces de brûlures violettes. Il croisa le garçon qui avait les yeux baissés, et il imagina alors cet incendie lointain et la sirène des pompiers, qui apparaissaient toujours quand son désir le tourmentait. Il se rappela ensuite, non sans désagrément, le mot d’eugénisme."
(Yukio Mishima, Les Amours interdites)
Il lui semblait que son enfance avait toujours été indolente et illuminée ça et là de bonheurs simples ; contrairement à ses camarades il se savait aimé d'un amour parental absolu et était certain que la maison constituait un havre imperturbable. Ainsi Nahim ne s'était jamais plaint de quoique ce soit et retenait timidement les petits tracas du quotidien sur la certitude qu'il était, universellement, chanceux de bénéficier d'une famille qui le choyait et répondait sans problème au moindre de ses besoins. Il n'était pas disputé de trop s'agiter et ses bêtises, car il les reconnaissait vite, lui étaient pardonnées sans châtiment injuste.
Tout allait bien :
et ce n'était pas si grave ce qui s'était passé ce jour-là, à ses yeux ce n'était pas si grave mais il rentrait toujours seul de l'école car la maison n'était pas loin et cette femme-là l'attendait — il ne s'était pas arrêté puisque naturellement il ne la connaissait pas et c'était un petit garçon très pressé. La femme pourtant l'avait arrêté et au début il s'était reproché son manque d'attention à son égard car peut-être elle était perdue ; c'était une très belle femme qui avait l'air de porter un deuil : elle l'appelait par son prénom et gentiment expliquait être une amie de l'une de ses mères ; elle voulait venir à la maison mais s'était perdue. Et car Nahim était un petit garçon très pressé mais très poli il l'aurait bien menée à la maison mais la femme — il n'en connaissait toujours pas le nom — lui prit le visage entre les mains et ses paumes étaient brûlantes. Ensuite, elle partit comme s'il avait cessé d'exister sous ses yeux : Nahim était un petit garçon qui s'était mis à hurler.
Lorsqu'Ambrose est venu naïvement Nahim voulut instinctivement dire non car la maison lui plaisait trop et qu'il ne voyait pas trop d'utilité à l'éducation. Ses mères avaient pourtant longuement parlé et ce fut la première fois peut-être qu'on lui imposa une décision, avec la certitude de toute façon que cela lui serait bénéfique. On lui avait laissé le choix, mais il n'avait pas osé dire non.
Il ne voulait pas aller à Hellébore moins parce qu'il ne voulait pas apprendre que parce qu'il supportait mal les changements d'environnement. Il affichait un sourire large et vaillant mais tout l'avait terrifié et il s'accommodait mal de dormir dans de nouveaux lits, de manger avec tant de visages inconnus, et surtout qu'on lui oppose des refus nouveaux et inexplicables. Ici il était étranger et ses excentricités se démarquaient dans une foule que de toute évidence il dérangeait — pourtant, il devait s'accommoder de tout ! N'est-ce pas en étant aimé qu'on vit le mieux ? Alors, avec la résolution obscure qu'on les adolescents, il décida de feindre pour toujours d'être aimé.
+
— aîné d'un petit frère et une petite soeur, il a deux mamans toutes deux sorcières
— il a grandi dans un petit village d'Irlande
— maudit par l'ancienne amante de sa mère (une cantatrice folle de jalousie il paraît)
— il a toujours été surexcité par contre
— sa tête a rencontré le bord d'un toboggan après avoir vaillamment tenté de le remonter à l'envers lorsqu'il avait cinq ans
— entre sa cicatrice et sa malédiction il a toujours fait en sorte de se faire plein de copains et de faire le pitre pour ne pas être mis à l'écart
— autrement ça va il trouve qu'il a une vie normale
https://twitter.com/Out_Of_Coeur/status/1146044538462658561
Salut j'espère que ça va bien, c'est en codant la fiche de Titus que je me suis auto-corrompu pour venir
Le fait que j'ai posté ma fiche au mauvais endroit vous renseigne assez à mon sujet je pense.
Si la fiche est pas assez fournie désolé je peux détailler davantage !