Ambre Jedidiah Cadwallader
surnom ;
il n'aime pas trop ça en réalité, mais il est vrai qu'on l'appelle parfois Amb', ou encore Jedi et Didi.âge et date de naissance ;
du 1er septembre 2001, il a donc 19 ans, mais encore 14 ans physiquement.origine ;
gallois.maladie ;
vampire ((test rp)) ; il a été transformé au cours de sa quatrième année.genre ;
masculin.orientation sexuelle ;
hétérosexuel.maison ;
aconit.année d'études ;
8e année.depuis ;
9 ans, l'année de sa transformation a été assez mouvementé, il a donc redoublé à ce moment là.options choisies ;
langue des esprits, divination et biologie magique.son impression sur ambrose ;
il le trouve énigmatique et il voudrait bien percer ses mystères, mais à la fois, Ambre pense qu’il fait simplement son travail.son avis sur la magie ;
en plus d’excellait dans divers domaines de la magie, il n’imagine pas sa vie sans.avatar ;
Number Five (Umbrella Academy)animal totem ;
tigre du Bengale.signe astrologique ;
vierge et serpent de métal.catalyseur ;
ses mains.matière favorite ;
son cœur balance entre enchantements et magie des corps.familier ;
une chauve-souris, qui avant prenait l’apparence d’une chatte bengal et répondant toujours au nom de Bagheera.particularités physiques ;
1m60 pour 45 kg ; cheveux bruns et yeux bleus ; de discrètes tâches de rousseurs sur le nez ; le teint anormalement blafard ; sa voix déraille par moment, c’est dû au fait qu’il était entrain de muer quand il a été transformé ; toujours très très (trop) propre sur lui.tics et manies ;
soupir presque constamment ; semble adorer contempler le plafond ; claque de la langue quand il est agacé ; il est très souvent retrouvé endormit dans la salle commune plutôt que dans son lit ; maniaque du rangement.passions ;
la peinture et la sculpture, ainsi que la cuisine.phobie ;
tuer quelqu’un et/ou le transformer en vampire.but ;
reprendre le boulot de ses parents, qui est chercheur d’artefacts magiques ou être prof à Hellébore.rêve ;
redevenir normal, bien qu’il ne l’avouera jamais.régime alimentaire ;
sanguinovore ? Mais toujours un peu omnivore.snack préféré ;
les amandes.boisson préférée ;
le B+ à 37°C… et le jus de litchi.caractère
S’il était un animal, Ambre serait un tigre. Agile et puissant, le prédateur qui saute à la gorge de sa proie dans le seul et unique but de la tuer. S’il était un arbre, il serait un saule pleureur. Solitaire et calme, enraciné près d’un court d’eau, la brise légère agitant ses branches ; un lieu paisible aussi bien de jour que de nuit. Si Ambre était une fleur, il serait une belle de nuit. Blanche et mouchetée d'éclats roses. S’il était un fruit, il serait des fraises en rappel à l’enfance, au soleil perdu. S’il était un condiment, Ambre serait du thym, parce que maman en met dans tout ses plats, en disant que cela attire les fées. Si Ambre était un métal, il serait du plomb, celui que l’alchimiste change en or. S’il était une couleur, il serait soit ce noir des laques chinoises ou bien un rouge cerise... peut-être un bleu azuréen. S’il était une pierre, il serait une pierre de lune, notamment pour ces bienfaits sur lui… Naturellement, il serait aussi de l’ambre. S’il était un parfum, Ambre serait du santal, rappelant les rituels de purification. Si Ambre était une saveur, il serait aussi bien sucré qu'âpre, un subtil mélange des deux. S’il était un instrument de musique, il serait un violoncelle. Pour la langueur et la passion qu’il faut y mettre pour en jouer. Et enfin, si Ambre était un objet de collection, il serait des photographies, des anciennes cartes postales ou encore des déguisements.
Piégé dans ce corps enfantin, qui n’a fait que frôler l’adolescence, tu as continué de grandir à l’intérieur Ambre. A grandir trop vite… Mature et intelligent, tu as été obligé de prendre tes responsabilités avant l’âge, réalisant à quel point ‘‘avoir du temps’’ est une notion à double tranchant. La prise de conscience fut brutale. Tu as laissé les mauvais tours derrière toi, t’isolant dans un certain pragmatisme. C’est après l’accident que tu as commencé à faire attention aux autres, ta famille entre autres, et à essayer de prendre soin d’eux, à ta manière des plus spéciale. Tu es quelqu’un de plutôt poli, même quand tu t’énerves, tu balances des « s’il te plaît » et des « merci » un peu sortie de leur contexte, entre les « putain » et « vas te faire foutre ». Langage fleurit dont tu as toujours su te servir, au grand dam de ton père. Cependant, tu es resté excessif, dans presque tout ce que tu entreprends… c’est toujours un peu trop avec toi, ou pas assez. C’est souvent compliqué de te jauger Ambre, on ne sait pas trop sur quel pied il faut danser. Parfois tu vires même un poil mégalomane dans tes moments de crises, mais au fond, t’es juste un enfant brisé ; une énième âme dysfonctionnelle. Tu as cet air détaché et pourtant, tu prends tout à cœur. Haussement d’épaules, soupir et tu assassines avec sarcasme et cynisme. Pourtant, les sourires eux, ils sont toujours sincères ; il n’y a pas de demi-teintes. Et tu es obsessionnel Ambre. Il y a cette graine de perfection en toi, qui te pousses à toujours creuser plus profond, à aller plus loin au point que ça vire parfois à la folie ; que ça en devient une addiction.
* * *
Piégé dans ce corps enfantin, qui n’a fait que frôler l’adolescence, tu as continué de grandir à l’intérieur Ambre. A grandir trop vite… Mature et intelligent, tu as été obligé de prendre tes responsabilités avant l’âge, réalisant à quel point ‘‘avoir du temps’’ est une notion à double tranchant. La prise de conscience fut brutale. Tu as laissé les mauvais tours derrière toi, t’isolant dans un certain pragmatisme. C’est après l’accident que tu as commencé à faire attention aux autres, ta famille entre autres, et à essayer de prendre soin d’eux, à ta manière des plus spéciale. Tu es quelqu’un de plutôt poli, même quand tu t’énerves, tu balances des « s’il te plaît » et des « merci » un peu sortie de leur contexte, entre les « putain » et « vas te faire foutre ». Langage fleurit dont tu as toujours su te servir, au grand dam de ton père. Cependant, tu es resté excessif, dans presque tout ce que tu entreprends… c’est toujours un peu trop avec toi, ou pas assez. C’est souvent compliqué de te jauger Ambre, on ne sait pas trop sur quel pied il faut danser. Parfois tu vires même un poil mégalomane dans tes moments de crises, mais au fond, t’es juste un enfant brisé ; une énième âme dysfonctionnelle. Tu as cet air détaché et pourtant, tu prends tout à cœur. Haussement d’épaules, soupir et tu assassines avec sarcasme et cynisme. Pourtant, les sourires eux, ils sont toujours sincères ; il n’y a pas de demi-teintes. Et tu es obsessionnel Ambre. Il y a cette graine de perfection en toi, qui te pousses à toujours creuser plus profond, à aller plus loin au point que ça vire parfois à la folie ; que ça en devient une addiction.
histoire
Avachis sur un des sofas, la tête renversée et le regard azur fixant le plafond. Contemplation éternelle, au rythme des tics et tacs des pendules.
C’est l’heure bleue.
Une heure où le temps se dilate.
Une heure où l’on tombe amoureux.
La plus belle et qu’il déteste.
Ambre soupire, cligne des paupières et dans cette énième expiration lente, à la frontière du mélodramatique, il se souvient ; il se remémore le soleil.
Les petits pas qui claquent sur le parquet et les escaliers qui grincent, les rires et les cris. Ambre n’a que de beaux souvenirs de cette période enfantine. Il n’a rien avant l’arrivée des jumeaux, juste un an et demi d’écart, c’est peu, trop peu… premier sûrement, mais à ses yeux trop jeunes encore, ils ont toujours été trois. Papa, maman et lui, puis Dalhia, Naveen et lui. En suite, ils furent quatre, Robin le colocataire de chambre, le jeune frère qu’on aime et qu’on aime taquiner, gentiment. Eira est arrivée en suivant, née pour gouverner, née reine sans le moindre doute. Elle fuit suivie de quelques années par la princesse des lieux, Louisa. Sa naissance, Ambre s’en souviens bien, petit poupon aux boucles de feux, les joues tachetés et légèrement potelée.
En famille, on faisait tout : on voyageait, on se disputait, on rigolait… on s’amusait et parfois sans le vouloir, on se faisait du mal. Ambre était un expert en blagues et coups foireux, celui sur qui papa et maman criaient le plus. Impétueux et toujours prêt à proposer une nouvelle bêtise, une énième farce. Il ne s’est jamais calmé, seulement, il a appris en grandissant à se faire plus discret. Il aimait Ambre, se dresser, un poil intrépide et parler de magie, surtout quand les grandes personnes n’étaient pas là. Fierté d’être l’aîné, d’être le pseudo-modèle, qu’il ne valait mieux pas suivre si on écoutait la famille.
Ambrose est arrivé, pendant l’été, un peu avant qu’il ne fasse onze ans et la question ne s’est pas posé. Il n’y avait pas d’autres options que de dire ‘‘oui’’. Ambre est donc partie pour Hellébore et ce fut la première césure. Bien sûr, il revenait aux vacances, mais c’était différent… plus trop là, épris par ce nouveau savoir et naturellement, il a commencé à se détacher, doucement.
C’est peu de temps plus tard, que l’ombre a commencé à grignoter la lumière.
Il s’étire.
S’arrache à la vue du plafond et son regard se pause sur la salle commune, glisse sur les différents meubles à cette heure si tardive.
C’était il y a plusieurs années et pourtant, le poids de la culpabilité l’étouffe encore. Étreint son cœur et Ambre entend en écho ses propres mots.
« Oui, oui allez-y, faites votre vie ! »
Le ton dédaigneux.
Il se souvient ne même pas avoir levé le nez de son bouquin, trop absorbé… même les cris, ils n’ont fait que l’agacé. Ce n’est que le son, le bruit creux et sourd des branches, des os se brisants suivit du silence de mort, qui ont fini par l’alerter.
C’est face à l’horreur, qu’il s’est dit : Je suis pitoyable.
Un pitoyable grand frère.
Sa gorge est sèche.
La langue pâteuse.
Ambre se penche, le squelette craquant et il se saisit de la bouteille d’eau… un poil inquiet quand la première gorgée ne dissipe en rien sa soif. Une deuxième, puis une troisième et ça va enfin mieux.
Nouveau soupir.
Ça, ça fait quatre ans maintenant.
Par moments ça lui semble faire une éternité et à d’autres instants… c’était hier. Le souvenir toujours fugace de cette nuit, de cette atroce nuit et pourtant, quand il y pense, Ambre ne peut s’empêcher d’avoir un sourire discret, telle une ombre sur le visage.
La bucket list des idées les plus farfelus, des choses à faire avant de quitter l’école. Ce soir-là, alors que c’est février de leur quatrième année, les trois comparses viennent de tirer leur nouveau défi : aller jusqu’au village de Dunleen en pleine nuit.
Il fait un froid de canard et pourtant, rien ne saurait les arrêter.
On sort délicatement par les fenêtres, et on se glisse dans la nuit sans un bruit. Les pas feutrés sur la neige qui gèle et on se retient d’éclater de rire. On espère qu’Ambrose dort sur ses deux oreilles et on cours un peu pour se donner chaud sur le chemin.
Ils arrivent un peu plus de quarante-cinq minutes plus tard, sans la moindre égratignure, les pommettes rouges à causes du vent.
C’était presque trop facile.
Ça se lit sur les visages, dans les sourires et au fond des prunelles qui brillent. Ils courent, dans un quasi-silence, pas si discret que ça. Façonnant des bonhommes de neige du bout des doigts et puis quelques lumières s’allument aux fenêtres… les trois garnements détalent comme des lapins, s’enfonçant dans les bois.
Ils se disent : on rentre en suivant le chemin, mais à couvert. Ça semble être une bonne idée, tout comme celle de faire la course à travers les troncs des arbres.
On court on court.
Ambre glisse sur une plaque de verglas.
Il chavire et roule et boule.
Un long et profond « aïe » s’échappe, alors que les rires des deux autres s’éloignent. Il se redresse difficilement, dégage les branches et constate qu’il ne s'est pas loupé. La joue et la lèvre entaillées, les mains éraflées et il est quasi certain que son genou saigne.
▬ Fait chier…
Soupir sincère.
Haussement d’épaule, marquant la résignation du fait que parti comme ça, il a perdu. Ambre fait un pas en avant, son pied ne touche pas le sol.
Un cri de détresse qui fuit, tel le glapissement d’un animal blessé alors qu’il n’a encore rien. Juste l’instinct qui se réveille, qui se débat invisible.
L’électrochoc de la douleur.
La vie qui s’échappe à chaque gorgée du prédateur et la vue qui se trouble de plus en plus. Il n’a même plus froid, ni peur… il veut juste que ça s’arrête.
Ils sont deux en réalité.
Celui a son cou et l’autre, qui cherche une meilleure veine, mordant le poignet, puis l’autre.
Le voile flou s’installe.
Ambre n’a pas le souvenir des voix qui hurlent son nom, ni d’Ambrose qui finit par le trouver, les lèvres bleutées et statique ; déjà à l’image d’un cadavre.
Il lui a fallut plusieurs jours.
Avant de mourir et puis de revenir.
Au début, on espérait qu’il se réveille, qu’il réussisse à surmonter ça et puis, quand le cœur déjà bien faible a cessé de battre, on a presque prié pour qu’il ne reparte pas… et pourtant.
Hurlement étouffé d’agonie.
La soif dévorante, tiraillante.
Le démon au corps.
À nouveau, il s’enfonce dans le sofa.
Ambre sait que depuis cette nuit, depuis son réveil en un monstre, il a changé ; terriblement. Les choses on prit un tournant… particulier.
Il a redoublé cette année-là.
Nouvelle preuve de son échec en tant que modèle, en tant que grand frère.
En cours, il s’est retrouvé avec les jumeaux et il a vu le monde grandir, là où lui restait figé.
Ses maux sont d’une souffrance qu’Ambre ne saurait écrire, ni même expliquer… aucun son ne serait capable de décrire la douleur qui l’afflige.
Et pourtant, il continue à sourire.
À offrir des risettes au vide.
Le pouls bat toujours, lentement… d’une lenteur inqualifiable elle aussi, si bien que le cœur se meurt avec tout autant de langueur. Il se recroqueville pour survire à cette si caractéristique souffrance qui touche tous ceux ayant plus de temps qu’une seule vie.
C’est l’heure bleue.
Une heure où le temps se dilate.
Une heure où l’on tombe amoureux.
La plus belle et qu’il déteste.
Ambre soupire, cligne des paupières et dans cette énième expiration lente, à la frontière du mélodramatique, il se souvient ; il se remémore le soleil.
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Les petits pas qui claquent sur le parquet et les escaliers qui grincent, les rires et les cris. Ambre n’a que de beaux souvenirs de cette période enfantine. Il n’a rien avant l’arrivée des jumeaux, juste un an et demi d’écart, c’est peu, trop peu… premier sûrement, mais à ses yeux trop jeunes encore, ils ont toujours été trois. Papa, maman et lui, puis Dalhia, Naveen et lui. En suite, ils furent quatre, Robin le colocataire de chambre, le jeune frère qu’on aime et qu’on aime taquiner, gentiment. Eira est arrivée en suivant, née pour gouverner, née reine sans le moindre doute. Elle fuit suivie de quelques années par la princesse des lieux, Louisa. Sa naissance, Ambre s’en souviens bien, petit poupon aux boucles de feux, les joues tachetés et légèrement potelée.
En famille, on faisait tout : on voyageait, on se disputait, on rigolait… on s’amusait et parfois sans le vouloir, on se faisait du mal. Ambre était un expert en blagues et coups foireux, celui sur qui papa et maman criaient le plus. Impétueux et toujours prêt à proposer une nouvelle bêtise, une énième farce. Il ne s’est jamais calmé, seulement, il a appris en grandissant à se faire plus discret. Il aimait Ambre, se dresser, un poil intrépide et parler de magie, surtout quand les grandes personnes n’étaient pas là. Fierté d’être l’aîné, d’être le pseudo-modèle, qu’il ne valait mieux pas suivre si on écoutait la famille.
Ambrose est arrivé, pendant l’été, un peu avant qu’il ne fasse onze ans et la question ne s’est pas posé. Il n’y avait pas d’autres options que de dire ‘‘oui’’. Ambre est donc partie pour Hellébore et ce fut la première césure. Bien sûr, il revenait aux vacances, mais c’était différent… plus trop là, épris par ce nouveau savoir et naturellement, il a commencé à se détacher, doucement.
C’est peu de temps plus tard, que l’ombre a commencé à grignoter la lumière.
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Il s’étire.
S’arrache à la vue du plafond et son regard se pause sur la salle commune, glisse sur les différents meubles à cette heure si tardive.
C’était il y a plusieurs années et pourtant, le poids de la culpabilité l’étouffe encore. Étreint son cœur et Ambre entend en écho ses propres mots.
« Oui, oui allez-y, faites votre vie ! »
Le ton dédaigneux.
Il se souvient ne même pas avoir levé le nez de son bouquin, trop absorbé… même les cris, ils n’ont fait que l’agacé. Ce n’est que le son, le bruit creux et sourd des branches, des os se brisants suivit du silence de mort, qui ont fini par l’alerter.
C’est face à l’horreur, qu’il s’est dit : Je suis pitoyable.
Un pitoyable grand frère.
Sa gorge est sèche.
La langue pâteuse.
Ambre se penche, le squelette craquant et il se saisit de la bouteille d’eau… un poil inquiet quand la première gorgée ne dissipe en rien sa soif. Une deuxième, puis une troisième et ça va enfin mieux.
Nouveau soupir.
Ça, ça fait quatre ans maintenant.
Par moments ça lui semble faire une éternité et à d’autres instants… c’était hier. Le souvenir toujours fugace de cette nuit, de cette atroce nuit et pourtant, quand il y pense, Ambre ne peut s’empêcher d’avoir un sourire discret, telle une ombre sur le visage.
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La bucket list des idées les plus farfelus, des choses à faire avant de quitter l’école. Ce soir-là, alors que c’est février de leur quatrième année, les trois comparses viennent de tirer leur nouveau défi : aller jusqu’au village de Dunleen en pleine nuit.
Il fait un froid de canard et pourtant, rien ne saurait les arrêter.
On sort délicatement par les fenêtres, et on se glisse dans la nuit sans un bruit. Les pas feutrés sur la neige qui gèle et on se retient d’éclater de rire. On espère qu’Ambrose dort sur ses deux oreilles et on cours un peu pour se donner chaud sur le chemin.
Ils arrivent un peu plus de quarante-cinq minutes plus tard, sans la moindre égratignure, les pommettes rouges à causes du vent.
C’était presque trop facile.
Ça se lit sur les visages, dans les sourires et au fond des prunelles qui brillent. Ils courent, dans un quasi-silence, pas si discret que ça. Façonnant des bonhommes de neige du bout des doigts et puis quelques lumières s’allument aux fenêtres… les trois garnements détalent comme des lapins, s’enfonçant dans les bois.
Ils se disent : on rentre en suivant le chemin, mais à couvert. Ça semble être une bonne idée, tout comme celle de faire la course à travers les troncs des arbres.
On court on court.
Ambre glisse sur une plaque de verglas.
Il chavire et roule et boule.
Un long et profond « aïe » s’échappe, alors que les rires des deux autres s’éloignent. Il se redresse difficilement, dégage les branches et constate qu’il ne s'est pas loupé. La joue et la lèvre entaillées, les mains éraflées et il est quasi certain que son genou saigne.
▬ Fait chier…
Soupir sincère.
Haussement d’épaule, marquant la résignation du fait que parti comme ça, il a perdu. Ambre fait un pas en avant, son pied ne touche pas le sol.
Un cri de détresse qui fuit, tel le glapissement d’un animal blessé alors qu’il n’a encore rien. Juste l’instinct qui se réveille, qui se débat invisible.
L’électrochoc de la douleur.
La vie qui s’échappe à chaque gorgée du prédateur et la vue qui se trouble de plus en plus. Il n’a même plus froid, ni peur… il veut juste que ça s’arrête.
Ils sont deux en réalité.
Celui a son cou et l’autre, qui cherche une meilleure veine, mordant le poignet, puis l’autre.
Le voile flou s’installe.
Ambre n’a pas le souvenir des voix qui hurlent son nom, ni d’Ambrose qui finit par le trouver, les lèvres bleutées et statique ; déjà à l’image d’un cadavre.
Il lui a fallut plusieurs jours.
Avant de mourir et puis de revenir.
Au début, on espérait qu’il se réveille, qu’il réussisse à surmonter ça et puis, quand le cœur déjà bien faible a cessé de battre, on a presque prié pour qu’il ne reparte pas… et pourtant.
Hurlement étouffé d’agonie.
La soif dévorante, tiraillante.
Le démon au corps.
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À nouveau, il s’enfonce dans le sofa.
Ambre sait que depuis cette nuit, depuis son réveil en un monstre, il a changé ; terriblement. Les choses on prit un tournant… particulier.
Il a redoublé cette année-là.
Nouvelle preuve de son échec en tant que modèle, en tant que grand frère.
En cours, il s’est retrouvé avec les jumeaux et il a vu le monde grandir, là où lui restait figé.
Ses maux sont d’une souffrance qu’Ambre ne saurait écrire, ni même expliquer… aucun son ne serait capable de décrire la douleur qui l’afflige.
Et pourtant, il continue à sourire.
À offrir des risettes au vide.
Le pouls bat toujours, lentement… d’une lenteur inqualifiable elle aussi, si bien que le cœur se meurt avec tout autant de langueur. Il se recroqueville pour survire à cette si caractéristique souffrance qui touche tous ceux ayant plus de temps qu’une seule vie.
JE RIGOLE (ou pas), j'suis une femelle alien de 23 ans et je répond à Chausson ou Mo'. J'ai découvert le forum (qui est magnifique **) grâce à un top site, mais en vrai je connais bien Bathilde :emojieyes: Des kiss sur vous les bebous !
Dernière édition par Ambre J. Cadwallader le Mer 19 Aoû - 17:22, édité 18 fois