I HAVE IDEA, GOT NO INSTRUCTIONS
I'M FREAKING OUT
I'M FREAKING OUT
nom : cadwallader
prénom(s) : balthazar, robin, copper
date de naissance : 14 Novembre 2003 (16 ans)
nationalité : gallois
scolarité : 7ème année classe helvelles (arrivé depuis 7 ans)
sexe : masculin
orientation : (hopeless) biromantique bisexuel
prénom(s) : balthazar, robin, copper
date de naissance : 14 Novembre 2003 (16 ans)
nationalité : gallois
scolarité : 7ème année classe helvelles (arrivé depuis 7 ans)
sexe : masculin
orientation : (hopeless) biromantique bisexuel
tooru oikawa - haikyuu!
I have no real answer, got only questions
arrivé à ses 11 ans parce qu'il est de fin d'année ★ option divination & biologie magique ★sa matière préférée est bien-être, sans surprise ★ utilise une baguette en bois d'amandier comme catalyseur ★ apprécie l'utilisation de la magie parce que ça lui vient assez facilement ★ c'est une source de fierté parce qu'il est bon dans le domaine ★ ne s'en voit néanmoins pas faire son métier, mais ne l'admet pas vraiment parce qu'il pense que ça décevrait ses parents ★ il est un peu intimidé par ambrose mais le respecte énormément ★ son animal totem est la mésange ★ son familier prend la forme d'une corneille à la voix de femme ★ scorpion ascendant taureau, lune bélier ★ chèvre d'eau ★ végétarien par conviction ★ snack de façon étonnement saine pour un ado : myrtilles, grains de raisin surgelés et les fruits d'été de manière générale sont ses préférés ★ il adore l'eau de fruits, plus particulièrement l'eau de pêche ★ n'a jamais bu d'alcool ★I'm waiting for my mind to go to sleep
Plic. Ploc. Goutte de pluie qui rejoint la terre, nourrissant la nature qui l'entoure, Robin c'est celui qui cherche toujours à prendre soin de ceux qui sont à ses côtés. Ses incisives se posent un instant sur ses lèvres avant qu'elles ne s'écartent en se large sourire rassurant, et qu'il vienne un peu trop naturellement poser sa main contre la tienne pour te redonner le moral. Tactile, comme si c'était une évidence, et pourtant toujours sur la réserve dans sa façon de se mouvoir à tes côtés, il suit un courant que seul lui appréhende.Comme une bruine qui tombe sur le goudron, bruit de fond distant mais dont on a du mal à faire abstraction, des pensées grisonnantes obscurcissent constamment son esprit. Figure omniprésente de ses pensées, le jeune homme nage dans un doute constant. Une brume épaisse qui dessine une forme de paranoïa sur chaque silhouette qui pourrait tenter de l'approcher. La peur qui l'emporte, c'est celle de pas être à la hauteur. A la hauteur de quoi, te demandes-tu sûrement ? Oh, tu sais. S'il avait une réponse à cette question, probablement qu'il pourrait éviter de se faire charrier par la tornade de mensonges que son cœur lui murmure.
Alors il se laisse obséder par cette quête interminable de perfection. Mais le courant qu'il suit ne le mènera jamais à bon port. C'est l'orgueil qui pousse sa voile. C'est ce besoin d'être meilleur que les gens autour de lui qui, au fond, le mettent à flot. Cette aide qu'il propose est souvent plus pour se prouver à lui-même qu'il a quelque chose de plus à apporter, que par bonté de cœur. Mais je ne suis pas sûre qu'il le reconnaisse lui-même.
Cela dit, peut-on vraiment lui en vouloir, après avoir baigné si longtemps dans les attentes familiales ? Il n'est certainement pas le seul de sa fratrie qui vit dans le tourbillon des ambitions des Cadwallader. Le problème pour Robin, cependant, c'est que le besoin de reconnaissance l'embarque droit dans cette compétition qu'il prétend ignorer. Et s'il n'y prend pas gare, il finira par s'y noyer.
Il travaille beaucoup, pour maintenir les standards à flot. Pourtant, jusqu’à son arrivée à Hellébore, il peinait à garder hors de l’eau malgré le travail qu’il réalisait. Mais la magie coule naturellement dans ses veines, il semble, peut-être parce qu’il a toujours été un peu immergé dans ce milieu.
Il reste ce gamin qui a du mal avec tout ce qui demande trop de réflexion intense, de conceptualisation. Il navigue en eau trouble dès qu’il s’agit de se détacher un peu trop du réel et du mon tangible. Il se repose beaucoup sur sa bonne mémoire, mais disons-le, c’est une connaissance de surface, sans profondeur. Et on se rend rapidement compte qu’il est loin de refléter cette image du bon élève, au-delà de son introversion. Un poil simplet, Robin, c’est toujours le dernier à comprendre la blague, quand il ne se contente pas de suivre le courant et de rigoler bêtement sans vraiment savoir pourquoi. Il ne trompe personne, cela dit.
Ses intentions sont claires comme de l’eau de roche. Le jeune homme ne sait pas mentir, c’est comme un poison dans sa bouche, et un qui se manifeste dans tout son langage corporel. La goutte de transpiration qui ruisselle jusqu’à ses lèvres tremblantes, ce rictus figé qu’il essaye de maintenir pendant qu’il patauge en essayant d’éviter ton regard.
Ça vaut un peu pour tout ce qu’il ressent, il faut dire. Ses sentiments suintent par tous les ports de sa peau, incapable de retenir le débordement inévitable. C’est comme s’il éprouvait tout à deux-cents pourcent. La honte, la gêne, la joie, la gratitude, la tristesse, le regret déferlent dans ses veines. Alors il a appris, étonnement jeune, à naviguer à travers elles. Depuis le mât, il observe le rivage avec attention, espérant pouvoir présager la tempête. Il a fini par comprendre, il faut croire, que rien d’autre que la patience ne le fera progresser en eau calme. Accepter la tristesse, la peur, et tout ce qui est si négatif, ça fait partie de cette fameuse maturité émotionnelle dont il est censé faire preuve. Jusqu’à ce que ça soit la colère qui l’emporte.
Il serait probablement en colère que j’en parle, mais tu dois tout savoir, et faire l’impasse sur ce point serait une négligence importante de sa psyché. Parce que s’il y a bien une chose qu’il cache mieux que sa fierté démesurée, c’est sa colère. La mort de sa sœur lui a enseigné comment s'accommoder du chagrin, le retour d’Ambre à apprécier chaque instant, la présence de Dahlia à canaliser la honte de ses hobbies atypiques. Mais la vague dévastatrice de la fureur, la tornade déchaînée de la haine, l’idée même de les ressentir, le reconnaître sa présence qui brouille ton jugement t’es insupportable.
Ça ne va pas. C’est quelque chose qu’il ne peut pas se permettre. Parce que cette image de petit gars parfait qu’il cherche tant à refléter, elle est avant tout pour lui. Pour son inassouvissable besoin de reconnaissance aussi, oui, mais dans tous les cas, rien ne le rend plus honteux que de devoir faire face à ses excès de rage intérieur, ou ses rares fois où il a eu à hausser la voix.
Alors il arbore fièrement ses bonnes manières, ses décisions si bien menées par sa conscience, en oubliant de préciser toutes ces fois où il a si facilement su la jeter par-dessus bord pour garder ses intérêts en vue. Il se prétend simplement porté par sa sincérité quand ses mots blessent. “C’est pour ton bien, tu sais ?”.
Il devrait voir, pourtant. Pour quelqu’un comme lui, qui absorbe les sentiments des autres comme une éponge en pleine mer, qu’il n’apporte rien de bon dans ces vérités trop directes. On ne cache pas bien longtemps ce genre d’arrogance. Mais il finira bien apprendre que son avis n’est pas toujours la voie à suivre. Ça reste gamin qui a encore le temps pour progresser.
Enfin, gamin… Tu sais ? Un ado dans le cœur de l’âge con, quoi. Celui où tu crois savoir ce que c’est l’amour, alors que vraiment tu crush juste sur la première personne qui te donne un peu d’attention. Pas ton cas ? C’est pourtant pour sur le sien. En plein dans le cœur du cyclone, à chaque fois, il se laisse emporter. Indéniable romantique, il fait partie de ces gens pour qui l’amour prend un grand A, pour qui un simple premier baiser est spécial, et qui se noie dans une illusion d’amour véritable et n’apprend visiblement jamais de ses erreurs.
Cela dit, Robin ne fait pas pour autant exception à ce cliché de garçon de seize ans dont les beaux discours sont pollués par une pluie d’hormones. Il a le flirt facile, dirons-nous. Ça irait plutôt à contre-courant de son tempérament timide, si ça n’était pas aussi une trop bonne source de validation pour laquelle il est si désespéré. Il y a un truc dans ce jeu qui l’abreuve d’une certaine forme de confiance en lui, d’un sentiment étrangement plaisant, teinté d’un arrière-goût de culpabilité. Quand je vous disais qu’il savait mettre sa conscience en sourdine.
N’empêche que ça heurte un peu ses principes, au fond, et si ça ne l’éloigne pas de la tentation de sourires charmeurs et compliments mielleux, quand la vague d’adrénaline retombe, il reste baignant dans cette étendue de responsabilités qu’il ne sait pas prendre. Alors il fuit, comme la mer à l’heure de la marée, ne laissant derrière lui qu’un bref souvenir de ce qui se trouvait sur cette large étendue désertique. Du fait, il ne profite pas des sentiments des autres. Il y a une limite à la limite qu’il peut dépasser, mais ça ne l’empêche pas d’être blessant dans sa façon de nier en bloc l’existence de ses intentions originelles.
Faut croire que son amour des règles de manière générale n’est pas aussi entier quand il s’agit de ses propres règles morales. C’est ce gars qui fait le ménage dans le dortoir de bon cœur, sans discuter. Qui se retrouve aussi souvent à le faire pour les autres, aussi. Parce qu’il est trop ordonné, un poil maniaque ? Oui, mais pas que. Il se laisse trop facilement embarquer, manipuler même, peut-être. On reconnaît celui qui s’abreuve de la validation des autres dans ce comportement. Mais pas que. Une loyauté sans barrage, qui cascade jusqu’à l’amener à faire des choses qu’il n'apprécierait peut-être pas autrement. Alors il concède, il laisse sa place pour un autre, parce qu’il tient trop à ses quelques amis proches pour prendre quelque risque de les décevoir.
Il n’y a pourtant peut-être qu’en leur présence que Robin saura se montrer un peu plus … lui-même tout simplement. Laisser miroiter quelques bribes de sa personnalité de façon plus ou moins spontanée. Cesser un peu cette retenue parfois vue comme désagréable, fausse, ou hypocrite même. Arrêter de prendre la forme du réceptacle qu’on lui impose. De s’adapter à son interlocuteur comme un liquide enfermé.
Mais c’est dans la solitude qu’il se laisse le plus aller. Il apprécie le silence de la nuit, surtout quand ses migraines ophtalmiques commencent à le prendre, le calme d’un lac un peu avant le coucher du soleil, mais surtout la sérénité d’une chambre vide un samedi après-midi. Sa tendance casanière le pousse à s’adonner à pas mal d’activités solitaire, mais de toute c’est l’entretien de ses plantes (disons-le, de toutes les plantes qu’il croise, plutôt) qui l’emporte. Ni l’art, ni les sports qu’il pratique très régulièrement ne peuvent rivaliser avec l’amour inconditionnel qu’il porte à la flore. On voit toute sa minutie quand il les met en terre, mesure la quantité d’eau qu’il leur faut, prépare leur engrais, leur chuchote quelques mots en passant…
C’est de loin à elles qu’il fait le plus attention, encore plus qu’à lui-même. Et pourtant, dieu sait qu’il accorde du temps à sa propre maintenance. Entraînement physique régulier, soin de peau quotidien, plus souvent avec du maquillage pour cacher quelques impuretés que sans, il fait d’ailleurs partie du club de maquillage maison de l’école avec sa grande-sœur depuis quelques temps déjà.
so i can get some peace
se mordille les lèvres, ce qui fait qu’elles sont toujours gercées en hiver ★ se passe souvent les mains dans les cheveux quand il est mal à l’aise ★ tendance à cacher ses doigts dans ses manches (généralement trop longues)★ tout est rangé par couleurs : cahiers dans son sac, vêtements dans son armoir, peintures sur sa palette etc. ★ regarde sa montre dès qu’il ne sait pas quoi faire ★ tendance à insta-buy un peu tout les accessoires à un motif de feuilles ★ rougit assez facilement ★ langage corporel facile à lire ★ il passe un temps infini à s’occuper du jardin et de ses propres plantes au dortoir ★ parle aux plantes ★ intérêt particulier pour les produits de beauté : crèmes, toners, masques, et même certains types de maquillages ★ aime dessiner, colorer pas tant que ça ★ bonne mémoire quand il s’agit de retenir les recettes de potions qu’il apprécie particulièrement, le reste des cours pas tant que ça ★ adore le théâtre et récite des pans entiers de scènes de classiques de la littératures anglophones ★ fait pas mal de sport (volley & aikido) ★ terrifié à l’idée de pas satisfaire les attentes que les gens ont de lui ★ besoin d’être apprécié qui peut se révéler assez malsain quand il rentre dans la comparaison avec les autres ★ il n’arrive pas à se fixer un objectif de vie, et ça le frustre beaucoup ★ la vérité, c’est qu’il n’assume pas de ne pas vouloir faire de la magie son métier, parce qu’il sait que c’est ce que sa famille voudrait ★ aspirerait sûrement à devenir comédien ou acteur s’il ne s’était pas à moitié convaincu qu’il voulait faire fabricant de potions ★ rêve d'une vie paisible, mais cherche sans vraiment l'assumer un peu de célébrité ★i just want to sleep again
Sa peau d’ivoire, qui bronze facilement sous le soleil, est naturellement parsemée de grains de beautés, particulièrement sur son dos et ses avant-bras ★ On le voit fréquemment avec un maquillage léger (fondation, highlighter, léger trait estompé de liner marron), mais sa peau reste globalement bien entretenue la dessous ★ Sous la lumière, la sous-teinte chaleureuse de son châtain s’illumine, tendant vers le roux familial ★ Quand il s’agit de ses yeux, on retient plus facilement ses longs cils que le marron assez banal de ses iris ★ Quelques tâches de rousseurs discrète apparaissent sur le sommet de son nez retroussé pendant l’été ★ Ses lèvres dessinent fréquemment un sourire enjoué révélant des dents qui ont été redressées dans son enfance par un appareil dentaire, aux incisives un peu plus longues que la moyennes et des canines assez fines. ★ Sa voix est douce et harmonieuse, des caractéristiques qu’il n’apprécie que quand il chante. Le reste du temps, il ne la trouve pas assez masculine ★ Il fait partie des grands de sa promo : il dépasse de peu le mètre quatre-vingt pour 72.5kg ★ Pas très épais et pas sec non plus, malgré son activité physique. Il a du mal à gagner en muscle et ça se reflète sur sa silhouette ★ Habillé casual-chic : chemises, cardigans (à la mi-saison), pantalons en toile, sac à dos, sneakers font partie de ses tenues habituelles ★ Couleurs naturelles & chaudes (beiges, marrons, taupes) ★ Perçu comme un gars mignon ★ Aura qui dénote pourtant un certain manque de confiance : il ne se tient pas particulièrement bien et évite le regard des autres ★dream about the days when we were friends
Charles et Blossom Cadwallader ne s’attendaient définitivement pas à la nouvelle. Les jumeaux étaient nés depuis à peine plus de trois mois, et c’était déjà une sacrée charge que de gérer Ambre qui commençait à trottiner dans la maison en plus de l’attention totale que demandaient Dahlia et Naveen dans leurs premiers mois d’existence. Mais visiblement, la famille était partie pour s’agrandir une nouvelle fois d’ici la fin de l’année. Ça serait mentir de dire que le bref échange de regard que se sont échangés les jeunes parents à l’annonce du médecin n’avait pas transmis ce doute partagé. Etaient-ils prêt pour un nouvel enfant cette année ? S’adossant un peu plus sur le dossier de sa chaise, le docteur ajouta d’une voix penaude qu’il n’était pas encore trop tard pour “intervenir”. Mais les deux sorciers n’en firent rien.
Comme si ce n’était pas déjà assez difficile comme ça, il a fallu que Robin arrive avec deux semaines d’avance. Quatorze novembre 2003, sous un ciel couvert, après qu’une douce averse ait arrosé Llanfairpwllgwungyllgorychyrndrowwllllantysiliogogogoch, il surprend maman qui n’a pas le temps d’aller jusqu’à l’hôpital. Il n’y a pas grand-chose autours de la demeure familial. Pas beaucoup de monde dans les terres reculée de la campagne galloise. Alors c’est dans le confort de sa chambre que Blossom lui donne le jour.
Il grandit si proche des jumeaux qu’il eut longtemps du mal à comprendre cette différence entre leur lien à eux, et celui qu’il avait avec les deux têtes rousses. Il y avait cette certaine forme de jalousie, je crois, qui le poussait à toujours essayer de passer plus de temps avec eux, comme s’il pouvait faire disparaître cette différence de traitement. Lui aussi, il était avec eux à l’école, aux activités, à la maison. Et même s’ils ne le faisaient pas exprès, le duo était, malgré tout, une unité dont il ne pouvait faire partie.
En tout cas, c’est avec Ambre qu’il a partagé sa chambre. Son plus grand frère, de deux ans son aîné. A cette époque, il était bien différent. Il n’arborait pas encore ce masque de froideur, il ne forçait pas cette distance entre eux qui contraste tant avec l’intérêt qu’il leur porte pourtant et qui mettent aujourd’hui le plus jeune si mal à l’aise. C’était plus simple, quand il montrait son amour avec des rires farceurs et des blagues douteuses. En vrai, il l’admirait sa bravoure, sa spontanéité, sa facilité à communiquer avec tout le monde. Il écoutait avec attention ses discours sur la magie, suivait le brun dans ses aventures tant qu’il le laissait le faire.
Cette étrange fascination pour Ambre l’a longtemps poussé à garder une sorte de réserve en sa présence. A garder ses confessions pour quelqu’un d’autre. Il ne voulait pas lui monter ses faiblesses, ses doutes, pour se montrer à sa hauteur. Il préférait l’écouter, engranger ses paroles, et doucement, en son for intérieur, la petite voix de sa conscience qui commençait à comparer tout ce qu’il admirait chez son frère à tous les échecs qu’il voyait dans son quotidien.
Mauvais à l’école, malgré ses efforts pour garder le niveau, pas particulièrement populaire non plus, Robin ne brille que par son absence de brio. Ce n’est pas faute d’essayer pourtant, mais contrairement aux mythes qu’on essaye si bien de nous faire avaler, le travail ne paye pas toujours. Mal à l’aise avec son corps un peu trop long, ses bras un peu trop fins, empoté qui ne décolle jamais le regard de ses lacets, il redoutait toujours la comparaison à ses aînés plus brillants, plus débrouillards. Pas à la hauteur des attentes. Surtout des siennes.
Je crois que c’est pour ça qu’il n’a jamais été aussi proche d’Eira que ce qu’il l’aurait souhaité. Il se faisait une idée trop romancée du grand-frère qu’il aurait dû être pour elle, une image qu’il ne pourrait jamais atteindre. Il faut dire qu’Eira n’est pas toujours des plus simples à gérer. La petite tête rousse a toujours eu ce sacré caractère, alterné avec ces moments de douceur inhabituels (quand elle avait quelque chose à réclamer) qui ne lui permettait jamais de savoir sur quel pied danser. Sa relation avec sa cadette ne faisait que lui rappeler son imperfection, et connaissant le jeune homme, ça ne m’étonnerait pas que ça ait motivé sa tendance à la dérobade avec elle.
Heureusement, il y avait la magie. La magie pour être, enfin, un peu remarquable. Enfants de deux sorciers, deux chercheurs d’artefacts qui ont longuement milité pour la préservation de la magie qui plus est, les cinq enfants ont eu plus qu’une simple initiation à la maison. Ça allait de ça de là, à coup d’enchantements et potions pour la plupart des tâches quotidiennes. Et du moment où ses mains ont touché cette baguette d’amandier c’était devenu comme une évidence. C’était ça, qui le ferait briller.
Il pouvait expliquer à la petite Louisa les sortilèges les plus simples, quand ils ne présentaient aucun danger. Aidait Eira à perfectionner les siens, et il arrivait même d’avoir quelque chose à apporter à ses aînés. Alors oui, forcément. Quand Ambre a été invité à rejoindre Hellébore, il a été un peu jaloux.
Une pointe de poison, dans beaucoup de tristesse, mais aussi de curiosité. Il se retrouvait bien seul dans cette grande chambre. Et par les nuits d’automnes suivant le départ du brun en Irlande, il lui semblait parfois entendre ses pas se voulant discret quand il se levait pendant la nuit. Et il s'imaginait ce que pouvait être la vie dans une école de magie.
Oui, je crois qu’à cette époque, il y croyait vraiment, à cette idée qui a tant perdue de son sens au fil des ans. Il y croyait, à son rêve de vivre de sa magie, lui aussi. Mais c’était avant l’accident.
Il n’a pas tout vu, pas tout su. Parce que c’était cette époque où il avait découvert la joie de la lecture, celle qu’il avait si longtemps pensé détester. Les pièces de théâtre étaient une première, et ça lui donnait l’occasion de suivre un peu plus le comportement d’Ambre, de se laisser accidentellement modeler. Depuis ce carré de fraîcheur, à l’ombre de la forêt avoisinante, il déclamait les lignes des comédiens qu'il avait tant admiré aux représentations vues lors de leur dernier voyage familiale. L’été était frais. On entendait Naveen et Eira jouer au loin, Ambre qui se prélassait fièrement comme chaque fois que papa et maman partaient en courte exploration leur laissant la responsabilité de la maison. L’envol le surpris, parce qu’en général, ce n’était pas permis dans ces périodes. Mais comme pour toute fratrie laissée seule un peu trop longtemps, les règles sont quelque chose qui disparaissent bien vite des esprits. Naveen s'assurait que Louisa soit bien assise sur le balais. La petite souriait de toute ses dents. Puis le gamin détourna le regard, se replongeant dans son script préféré.
Puis en ce qu’il lui sembla une courte seconde, tout bascula. Les cris qui s’approchent, les branches qui craquent, et le silence. Une seconde encore, et les claquements de pas de toute la famille se chevauchent avec les respirations haletantes, les sanglots terrifiés, et l’odeur du sang qui se dégage du cadavre disloqué de la benjamine.
On comprend mieux son besoin de suivre les instructions qui en a suivi. Même si pour la première fois, Robin sentait ses désirs bifurquer des attentes qu’on avait de lui. Tout donner dans la magie, pour être certain que ce genre de tragédie n’arrive plus, c’était le nouveau mot d’ordre des Cadwallader. Lui, commençait doucement à s’en détourner. La fin de la relation parfaite aux traditions de sorcellerie devait arriver un jour ou l’autre, et c’était par cette tragique après-midi d’été que la cession avait commencé. Mais sûrement que l’académie y ferait quelque chose, non ?
Ce n’est d’ailleurs pas le seul drame qu’elle provoqua chez la famille galloise. Suivant la rentrée de Robin à Hellébore, ce fut au tour d’Ambre de mettre un pied dans la tombe… et d’en garder l’autre bien loin. Vampire. Le brun était bien la dernière personne qu’il pensait voir prendre ce teint pâle, et cette attitude glaciale. Il était peut-être toujours aussi attentif aux besoins besoins de ses adelphes, voire plus, mais ce mur invisible c’était doucement construit entre les deux anciens colocataires.
Alors il a tout donné, Robin. Tout donné, pour continuer d’être le frère qu’il le rendrait fière. Qui ferait revenir leur relation à ce qu’elle était. Mais rien n'y fait. Il faut croire que mourir pour faire face à l’immortalité, ça fait quelque chose, quand même.
C’est à partir de là qu’il a commencé à se détourner un peu, juste un peu, de son cercle familial. A chercher à plaire à ceux qu’il ne connaissait pas encore, à développer ces nombreux visages pour chaque ombre qui l'entourait chez les Helvelles. A prendre soin de son apparence, parce qu’il paraît que ça aide. A poser ses regards, un peu trop longtemps, sur les visages des garçons aussi.
Il y avait un truc avec les filles, qui l’attirait différemment. C’était plus tendre, plus doux, plus compréhensible que l’attrait bien plus violent et irrationnel de son amour pour ceux qui partageaient son bâtiment du dortoir. Une préférence dans sa bisexualité qui perdure toujours aujourd’hui.
La vie irlandaise avait donc amené beaucoup de changements, mais contrairement aux attentes du jeunes sorcier, ne l’avait pas remis sur les rails qu’il attendait. La réussite scolaire ne lui apportait rien, et ne lui rendait sûrement pas cet amour d'antan pour les Arts magiques. Ça n’avait pas fait disparaître ce doute dans sa poitrine qu’il essayait tant bien que mal d’étouffer. Est-ce que c’est vraiment le bon chemin pour moi? Oui, il pourrait sûrement s’occuper de plantes et de potions toute sa vie, il en était capable, sans aucun doute. Mais étais-ce réellement ce qu’il voulait ? Au fond, il savait que non. Mais il savait également que papa et maman seraient fort déçu de l’apprendre. Et ils avaient connus assez de déception comme ça.
Maybe we'll forget and have this end
wsh wsh, c’est meriveri, rôliste femelle de 25 ans. on croise les doigts pour que je reprenne des études à la rentrée, mais en attendant je fais du travail de bureau nul mais qui me laisse pas mal de temps pour errer sur les forum rp. big weeb qui try-hard de ouf le japonais & passionnée de dessin. je suis intp pour ceux qui ont aussi une obsession pour le mbti. friendly nerd, vous pouvez m’add sur discord si besoin pour des liens ou quoi : nerdy_carotte#5036Dernière édition par B. Robin C. Cadwallader le Mer 19 Aoû - 21:20, édité 8 fois