feargus est (in)supportable. il donne toujours cette impression de trop, de faux. il a cette façon d'agir, cette façon de parler qui a tendance à exaspérer. et il le sait. cela ne le dérange pas. cela dérangeait sa femme. ex-femme. cela ne dérange pas clinton. ni son chien, lancelot, charmant doberman. alors tout va bien. et même si ce n'est pas vraiment le cas, autant faire comme si.

la clope au bec, il attend contre ce mur, à observer les gens qui passent. les lunettes sur son nez, son regard fait des allers-retours entre les personnes qui se présentent sans cesse devant l'entrée. il se demande. tant de choses. mais surtout bien d'autres. feargus se perd avec la fumée, n'aimant guère discuter si c'est pour souffler sur les autres. mieux vaut ne pas lui parler, à moins de bien le connaître. peu de réponses seront procurées durant ces moments de partage.

mais voilà qu'une forme passe. belles formes, d'ailleurs. tant pis pour la nicotine. feargus n'attend plus longtemps pour se rapprocher de la créature. une femme charmante, se dit-il. un sourire qu'il veut charmeur, quelques mots sans trop d'ardeur. et la dégringolade. une fois lancé dans ce petit jeu, il ne peut plus s'arrêter. une envie de se sentir désirer. un espoir caché. jeu de mains, jeu de vilain. ce n'est pas un mauvais bougre, pourtant, bien qu'il puisse vite être dérangeant.

et un souvenirs. une beauté sans nom, mais pas sans renommée. il a désiré chercher cette tendre alors qu'une autre avait fait battre son cœur et qu'il s'était promis à elle. MAUDIT. un léger soucis. comment expliquer cela à sa bien aimée. il se souvient quelques mensonges avalés. et la vérité au bout de quelques années. ah, la mauvaise époque.

///