Manipulatrice – Confiante – Menteuse – Rieuse – Autoritaire – Joue bien la comédie – Cruelle – Perfectionniste – Violente – Stratégique – Mégalomane – Patiente – Misandre – Minutieuse – Sadique – Chanceuse – Psychopathe – Intelligente –

Ce qu’il faut comprendre pour pouvoir cerner, du mieux possible, Vyktoria Nyström, c’est que dès la naissance, son cerveau n’a jamais fonctionné comme celui d’une personne normale. Eh oui, le cerveau de Vyk ne peut produire l’hormone chimique qui cause l’empathie des autres êtres vivants. Vyktoria ne ressent, donc, aucune culpabilité. Jamais, ne se sentira-t-elle mal devant une personne blessée, jamais n’aura-t-elle l’envie d’aller aider une personne en aide simplement par « décence humaine ». Ce n’est pas elle, pas du tout.

Dans ses troubles psychopathiques, il y a aussi les idées de grandeurs qui viennent faire part de son quotidien. Elle a une certaine impulsivité pour faire des choses qu’on ne verrait pas, forcément, dans la vie de tous les jours. Elle est du genre à mentir, même pour les plus petits détails qui ne sont pas vraiment importants, si ça peut lui faire avoir l’air plus importante/grande/impressionnante. Parce qu si elle aime quelque chose, Vyktoria, c’est être adorée et vénérée. Bien qu’elle n’ait pas eu énormément d’occasions dans sa vie de l’être c’est quelque chose qu’elle voudrait constamment. Avoir une position de pouvoir.

Parce qu’il ne faut pas oublier que Vyktoria est un parasite. Un parasite extrêmement toxique qui s’infiltre furtivement et s’installe confortablement en suffoquant les autres autour d’elle. Les règles sociales, pour elle, sont complètement stupides et inutiles.

Malgré tout ça, Vyktoria n’est pas qu’une psychopathe, elle est aussi une personne très intelligente et très douée dans ce qu’elle décide de faire. Son perfectionnisme l’empêche de faire autrement. Elle ne se permettrait jamais d’échouer. De toute façon, ça ne serait jamais de sa faute, c’est ce qu’elle croit fermement.

Et même si elle a une confiance en elle même absurdement haute, qu’elle joue la comédie quand elle est à l’école, ayant l’air d’une personne beaucoup, BEAUCOUP plus gentille qu’elle ne l’est réellement, Vyktoria reste, au fond d’elle-même, une personne extrêmement instable qui pourrait exploser à tout moment. Resterait qu’une personne soit au mauvais endroit au mauvais moment et ce serait la fin.  

Le 31 octobre, jour de l’Halloween, une petite nouvelle arriva dans la famille des Nyström. La première fille d’une jeune famille qui était incroyablement riche. Le grand-père avait gagné à la lotterie et investi dans plusieurs bâtiments, d’hotels et tout le tralala. Et comme il n’avait qu’un seul fils, tout l’argent fut hérité au père de la petite Vyktoria qui vu le jour dans un gigantesque manoir. Par contre, dès le début, il semblait y avoir quelque chose de différent avec elle. Elle était terriblement difficile, comme enfant, faisant beaucoup, beaucoup de crises. Aussi, plus elle grandissait, plus elle s’amusait à faire mal aux autres enfants et aux animaux. C’est sûrement un truc de jeunes, que les parents se disaient en essayant d’ignorer ce problème. Même lorsqu’elle fut prise en flagrant délit à poignarder un chien dans la rue. Malgré le fait qu’elle se faisait terriblement gronder par ses parents, tout ce qu’elle avait pour eux, c'était un regard neutre.

Éventuellement, l’ambition de la petite Nyström fut même la fin de la vie d’un de leurs serviteurs. Et malgré toutes les protestations de la mère pour aller voir de l’aide, le père de Vyktoria ne fit qu’étouffer l’affaire avec ses connexions, son argent. Il ne voulait plus jamais entendre parler de tout ça. Vyk appris avec ça, qu’elle avait presque carte blanche.

Plus les années avançaient, plus les parents voyaient des problèmes avec leur fille. Elle semblait toujours être au milieu de batailles dans la rue, toujours impliquée d’une manière ou d’une autre… Simplement, jamais directement. Et puis, ses parents avaient toujours prônés l’apprentissage de la magie et disons que ses notes étaient assez élevées. La jeune Nyström avait été envoyée à l'école pour étudier la magie, comme ses parents avant elle. Comme si rien ne pouvait atteindre la jeune Nyström. Ce petit jeu continua jusqu’à ses 19 ans, environ, jusqu’à ce que les parents de Vyktoria furent victimes d’un accident de la route mortel. Certains osaient dire que leur voiture avait été sabotée pour être incapable de freiner, mais personne n’avait pu le prouver.

Alors devinez qui hérite de tout l’argent ? Eh oui, Mme Vyktoria Nyström qui se retrouve sans parent dans cet énorme manoir. C’était l’occasion parfaite pour essayer des trucs. Tout plein de trucs. Eh donc Vyktoria se mit à étudier énormément, ayant déjà une fascination pour les enchantements. Maintenant, elle avait tout le temps du monde et personne pour la faire chier. De temps en temps, elle organisait de grands partys pour fêter, boire, danser et socialiser… Enfin, en surface, c’est ce que c’était. La vérité, la vrai raison de ces grands partys, c’était pour trouver la personne parfaite.

Dans ses grands temps d’étude, Vyktoria avait appris beaucoup sur les homonculi. Et il y avait quelque chose d’extrêmement fascinant, pour elle, d’avoir un serviteur créé de toute pièce, à partir d’un autre humain. Mais Vyktoria ne pouvait pas prendre une seule personne, non, bien sûr. Elle avait besoin des meilleurs membres de chaque personne. Celles aux plus belles jambes, celles aux plus belles mains. Le visage, le teint de la peau, il fallait que tout soit parfait.

C’est pourquoi ces partys durèrent pendant des années. Vyktoria était reconnue dans la ville comme la fille riche qui brûlait son argent dans l’alcool, et la débauche. Ce qui lui plaisait. Beaucoup plus que s’ils apprenaient la vérité. Et la vérité était que Vyktoria avait fait construire un sous-sol caché, très difficilement accessible pour quelqu’un qui ne saurait comment. Quand les gens se mettaient à disparaître, après les soirées de Vyktoria, la police passait bel et bien au peigne fin toute la maison, mais rien d’incriminant. C’était juste étrange et le sourire de Vyktoria donnait froid dans le dos aux officiers.

Après des années à faire ce qu’elle faisait, une patiente inhumaine (même pour elle) et beaucoup de travail… Finalement, elle l’avait créée. Son propre homonculus qu’elle avait nommé Dania. Une petite beauté à la peau matte, aux cheveux blonds qui aurait pu faire fondre le cœur de n’importe qui.

Toutefois, les complications commencèrent à arriver quand Vyktoria pris conscience du fait qu’elle devait vraiment s’occuper de Dania. Elle était, un peu, comme sa mère. La première chose qu’elle lui appris, c’était qu’elle n’avait pas le droit de sortir du sous-sol (qui avait tout de même tout ce qu’elle avait de besoin ou presque, pour vivre). Eh puis vint son éducation. Il fallait dire que Vyk n’était, clairement, pas la meilleure pour enseigner les règles de la vie à Dania, mais elle le faisait quand même. Elle était sa création et devait donc être parfaite en tout point. Elle n’accepterait rien d’autre.

Ce fut sa principale occupation pendant les prochaines années. S’assurer à bien éduquer Dania, s’assurer à ce qu’elle ne désobéisse pas et la punir si elle disait/faisait des choses que la Nyström n’aimait pas. Des claques, des coups, pas de souper pour toi ce soir… Ça arrivait fréquemment. Mais elle revenait tout le temps en ‘bonne mère’, s’excusant, lui disant qu’elle faisait tout ça pour son bien et qu’elle l’aimait plus que tout au monde.

Une vrai merde, en gros.

Un jour, quelqu’un s’infiltra dans le manoir de Vyktoria. Une personne qui était, très probablement parentée avec une des victimes de la Nyström et qui n’arrivait pas à laisser tomber l’affaire… Malheureusement pour elle. Cette fille trouva, d’une manière quelconque, l’entrée au sous-sol et, par le même fait, Dania. Celle-ci avait été entrainée pour avertir sa mère si jamais quelque chose comme ça se produisait.

Par contre, Vyktoria ne s’attendait pas à ce que la fille lui saute dessus et lui plante un couteau dans l’œil gauche. Pour la première fois de sa vie, quelque chose n’allait pas dans son sens et ce fut l’explosion dans la tête de la mauve. Alors elle repris le couteau de son œil et poignarda l’intrus… Une bonne trentaine de fois. Un peu partout, en fait. Le corps le visage, le cou, les bras, le ventre… Tout ce qui lui tombait sous la main. Tout ça, devant Dania.

Il fallait partir. Il fallait disparaître. Si elle s’était introduite, alors ce n’était qu’une question de temps avant que tout ne dégénère. Vyktoria n’hésita pas une seule seconde en prenant sa fille créée, avec elle, attrapant le plus d’argent liquide qu’elle avait sur les lieux et mettant feu au manoir familial. Elle s’assura, aussi, que le corps de l’intrus soit retrouvé calciné et impossible à identifier. Après cette nuit, Vyktoria fut considérée officiellement décédée par les autorités.

Trouvant un passage par le marché noir, Vyk s’installa dans la ville de Dunleen. Un petit endroit reculé, loin de son pays natal, s’achetant un appartement beaucoup plus modeste pour ne pas attirer trop l’attention. Eh puis, maintenant qu’elle devait travailler, il y avait bien ce poste de professeure, à l’école… Alors après avoir appliqué pour le poste de prof d’enchantement, la mauve se trouva cet emploi qui, honnêtement, était parfait pour passer inaperçu.

Un an après l’arrivée de Vyktoria à l’école, elle eut la visite du dénommé Ambrose qui parlait du cas particulier de sa fille. Qu'elle pourrait être avec les autres, à l'école ou Vyktoria enseignait elle-même. Honnêtement, la mauve n'avait même pas vraiment considéré cette option, mais quand elle en parla à Dania, c'était très clair qu'elle avait très envie d'y aller. Elle voulait être comme les autres, non ? Être normale ? Alors dans un de ses extrêmement rares élans de bonté, la mère accepta de l’inscrire à l’école pour la prochaine année. C’était, en même temps, l’occasion de prouver au monde entier qu’un être créé de toute pièce pouvait surpasser les autres. C'était l'occasion parfaite, en y repensant bien, qu'elle s'était dit.

Et c’est là que nous sommes, aujourd’hui, deux ans plus tard. Avec une psychopathe/meurtrière comme professeure.