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    tuto diy lovely letter [lion]

    Maxime Leroy
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    tuto diy lovely letter [lion] HwWBdjj

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    rp fini tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Maxime Leroy Lun 24 Aoû - 12:57

    Dans l’amphithéâtre régnait le vacarme assourdissant qui retentissait à chaque midi ensoleillé. Si d’ordinaire Max fuyait le boucan autant que possible, il lui était impossible de se soustraire à la douceur plaisante du lieu, ouvert sur le ciel et baigné par les rayons d’or. Comme tout a chacun, il lui fallait nécessairement sa dose de vitamine D et c’était en grognant intérieurement qu’elle se glissait derrière les tables occupées par des groupes d’amis qui échangeaient vivement sur des sujets qui ne l’intéressaient pas. Par chance, elle s’était soustraite de la présence imposante de son familier. Souvent, elle s’interrogeait sur le pourquoi cette abomination lui collait au train. Et elle ne trouvait toujours pas d’explications suffisamment solides pour en être satisfaite.

    Entourée de chahut, c’est en silence qu’elle s’occupe. L’amphithéâtre était le lieu idéal pour des activités artistiques de moindre mesure, comme du collage sur de futures lettres, bien que ne savant pas à qui envoyer la prochaine. Tant de courrier envoyé et autant qui était resté sans réponse, mais l’échec et le silence ne l’effrayait pas plus que cela. Et son petit monde de réflexion fut déchiré par la voix d’un camarade qu’elle connaissait que trop bien.

    Ah.

    Attention, voilà la bête de foire qui dévorera toute son attention.

    Salut Balth.

    Balthazar lui laisse à peine le temps de se lever que dans un souffle il se jette sur elle pour l’embrasser chaleureusement de ses petits bras frêles, qu’elle lui rend avec autant de passion. L’amphithéâtre lui paraissait bruyant d’ordinaire, mais la présence de l’aconit n’allait pas arranger les choses. Il traînait, partout où il allait, son sac rempli de paillettes colorées et un surplus d’énergie qui en fatiguait plus d’un. Parfois, il lui venait l’idée qu’elle préférait savoir Lion à l’autre bout d’Hellébore, avant de se raviser sur ses pensées, même la distance ne la sauverait pas de lui et c’était toujours avec agacement qu’elle constatait que sa voix fluette et son crâne vide de neurones finissaient par lui manquer.


    Toujours de bonne humeur pour jamais changer hein ?

    Lion avait sans relâche le sourire accroché jusqu’au coin des oreilles, comme si le simple fait de respirer l’air l’emplissait d’un gaz euphorisant. Lion était incompréhensible, Lion était un petit con, mais Lion était indéniablement attachant comme gamin. À quel point était-il inébranlable ? Les enfants finissent systématiquement par perdre le sourire un jour. Une fois le salut terminé, entre ses doigts glissèrent sur les joues grasses de son ami, avant de les étirer comme on tend du linge.


    T’en as pas marre d’être toujours content sérieusement ? Y a personne pour te faire pleurer dans cette école ?

    Comme si c’était une chose qu’elle désirait réellement voir, comme si souffrir était une nécessité absolue, comme si elle n’avait pas déjà assez de problèmes extérieurs à gérer. Mais malgré cela, elle continuait à tirer, comme si elle voulait être la première à assister à ce spectacle mémorable, celle d'une larme enfantine versée pour une douleur minime. Cependant, l’envie de le blesser n’est pas présente et tout ceci n’est qu’un jeu innocent qui lui rappelle ses plus jeunes années, quand les journées étaient chargées du parfum léger de l’insouciance.

    Lion n’était qu’une succession de comme si, d’et si, que l’on découvrait – tantôt avec plaisir tantôt avec désespoir – lors d’expérimentations sociales.


    Personne s’amuse à le faire, hein ?

    C’était une drôle de manière que de demander des nouvelles de quelqu'un.



    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 14:23, édité 5 fois
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Invité Lun 24 Aoû - 16:41


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    Where they'll never say you cannot stay
    Come and play, my hideaway
    Someday everything will be okay
    Le midi, c'est s'enfuir qui prend une place prioritaire dans les pulsions de Lion. C'est que s'il y trouve énigmes et non-dits dans le craquement du bois et les bruits des chaussures sur le plancher, Balthazar déteste se sentir, acculé bras frôlants la pierre froide des intérieurs d'Hellébore. Et puis la liberté des cours presque terminés, il peut retrouver ceux pour qui il s'est pris d'affection. C'est qu'il descend encore les chemins comme tracés à la craie, c'est qu'il descend le domaine pour prendre en filature le soleil. Sans doute, voudrait-il provoquer les rencontres, tomber encore sur des têtes couronnées perdues dans les herbes, retrouver d'un regard le fruit de ses attentions. Il n'y trouve aucun lys et à la place, il est figé sur place. Le jais des plumes perdues, le long ruisseau dévalant le squelette de ce qui n'est plus un enfant, elle.

    Il n'y a pas d'hésitation qui puisse exister. Lion suit son cœur en premier ou bien n'a-t-il pas le temps de concevoir un futur autre que celui qu'on offre à ses yeux. Maxime sera traquée jusqu'au vieil amphithéâtre, là où les druides s'y sont parlé un jour. Course qui fait s'emballer les pas, la chemise qui gonfle lorsque le vent l'emporte. Et un prénom rugi dans les bulles de rire perdues au passage. Et c'est qu'encore, elle l'accueille avec facilité. Les bras pour entourant sa nuque, un instant, la bouche pour absorber les senteurs particulières de Maxime au bout des doigts. Parfum familier à la douceur remplie de calme particulier. Lion s'y est habitué. Lion peut maintenant imaginer à la perfection, la douceur du tissu sur sa joue et les mains qui viennent ébouriffer ses cheveux. Alors, il sourit, toujours. Il l'écoute avec attention lorsque ses ongles rentrent gentiment dans sa peau pour étirer sa bouche, les canines dévoilées. Mais c'est qu'après avoir laissé la cérémonie se dérouler, le petit cœur de Lion bat encore la chamade et son esprit n'a pu penser qu'à une seule chose jusque-là. Les pupilles tremblent et il tente d'articuler entre les doigts de la jeune femme le piégeant là.

    Maxchime on peut creusher les rachines des herbes aux ganges !

    Les angéliques ont fleuries plantées à mi-ombre plus loin vers le lac – il sait, il est allé vérifier comme s’il devait constater que tout naissait à temps. Et Lion est content. Quand bien même Maxime n’y aurait pas pensé qu’il lui aurait cueillies les fleurs venant parer les bosquets, de quoi s’assortir aux petits traits qu’il la voit dresser sur le papier.
    Il se détache, enfin, secoue sa petite tête pour mieux y faire monter les informations données. Lion tente de se défaire des serres de l’ennemi pour mieux y rajouter ses propres pensées. Et il y réfléchit, à pourquoi et qui.

    Comment ça serait amusant ?

    Des petits bouts de français qu’elle comprend, il sait. Mais ce n’est sans doute pas pour elle qu’il a choisi les mots, ou bien s’autorise-t-il à glisser en dehors de toute surveillance. Maladresse du bout de la langue, il ne tente même pas de corriger ce qui se casse dès la première note. Il n’est pas fait pour parler, juste fait pour mélanger les sons dans des concoctions aux goûts acidulés.

    Des gens te font pleurer Maxime ?


    Le grand émoi n'est pas à la surface des sentiments de Balthazar. Lion a été élevé en sachant pleurer même si papa a sans doute dû évoquer une fois que les garçons ne devraient pas s'abaisser à cela. Cela serait toutefois cruel que de faire s'écrouler Maxime, figure inébranlable, qui ne sait mourir même en hiver. Deux petits sourcils froncés un instant, la voix descendue au plus bas pour tenter de comprendre un tel mystère.

    Je t'écrirais des lettres pour que tu t'essuies avec.

    Entre deux bouts de papiers, des fleurs pressées dans leurs plus beaux jours, de l'ivoire parsemé d'ocre et des bouts de rouges passions, prêtes à s'effriter au premier contact. Il faudrait qu'elle l'aide à en faire un herbier. Lion n'a pas encore trouvé comment lui faire parvenir les plus belles graines, comment les coller à une page pour qu'elle ne s'envole pas. Lion ne sait pas non plus comme ses boucles d'encre salies n'ont pas pris la fuite là où ce qu'il note dans les air s'évapore aussitôt.

    Tu me diras ce que tu voudras.
    (( Je pense aux fleurs
    Qui sont parfaites
    Et qui n'ont pas d'autre rôle que de l'être ))
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Maxime Leroy Mar 25 Aoû - 9:11

    Oh.

    Pause. Elle ne voit pas en quoi creuser des racines pourrait l’intéresser d’une quelconque manière.

    Okay.

    Elle hésite, incertaine de sa réponse. Lion ne mérite pas les tons froids et les rejets secs, même si sa phrase la laisse plutôt perplexe. Que peut-elle faire d’une information pareille ? Tu veux qu’on le fasse ensemble ? L’internet de déraciné des herbes ne vient toujours pas la percuter. Est-ce là un nouveau passe-temps que Lion s’est découvert depuis la dernière fois que leurs chemins se sont croisés ? Lion hyperactif ne doit jamais s’ennuyer à partout déambuler dans les allées, sans que les chutes et les regards moqueurs ne l’arrêtent dans sa course effrénée. Max l’envie d’avoir tout ce temps à aller et venir librement dans Hellébore, elle qui n’a presque plus le temps de se relaxer en observant le ciel. Safe House, déléguée, job étudiant, sports…tout mordait sur son temps de repos. Mais elle ne se voyait raccrocher aucune de ses activités chronophages, même lorsqu’elle crevait d’épuisement, elles lui permettaient de garder l’esprit éveillé. Et le jour où elle quitterait Hellébore, si ce jour arrivait, elle mourrait, terrassée par le trop-plein de temps à sa disposition.

    L’aconit qui se libère de ses griffes la fait revenir sur terre. Elle s’étonne de l’entendre parler français – bien que bancal et imparfait – le geste la touche. Ce n’est surement pas pour elle que Balthazar s’y est plongé, ce dernier ayant toujours eu des facilités déconcertantes dans l’apprentissage des langues. L’envie d’apprendre d’autres langues la titillait, mais laquelle ? L’irlandais ou le gallois peut-être, mais pourquoi pas l’allemand ou l’italien ? Mais à chaque proposition qu’elle se faisait, le manque de temps venait toujours la rattraper.

    Hmm. Toi, tu aimes creuser des racines et cueillir des fleurs, d’autres préfèrent rabaisser et faire du mal aux autres.

    L’explication lui semble aussi bancale qu’un bateau chavirant en pleine mer.

    Chacun ses délires ?

    Haussement d’épaules. Justifier les actes déplacés des autres n’avait jamais été sa spécialité, les punir était néanmoins oh combien apprécié de sa personne.

    Tu progresses en français en tout cas, gg !

    Félicitations accompagnées d’une gerbe généreuse d’applaudissements. Si la nature l’a dotée de facilités, ce n’est pas une raison pour lui retirer des encouragements mérités.
    Après quoi, Lion lui retourne la question.

    Moi ? …Nooon ?

    Un laps de temps écoulé lui permet d’étudier plus amplement la question.

    Je crois pas. Je m’en rappelle pas en tout cas.

    Et c’est là toute la vérité. Maxime se rappelle des premiers mois passés à Hellébore, les larmes de culpabilité ayant coulé pour la destruction de sa famille, l’incompréhension d’un monde pour lequel on ne l’avait jamais vraiment préparée et surtout les voix, un orchestre cacophonique qui ne s’est jamais arrêté depuis. Avait-elle pleuré à cause de quelqu’un ? Aussi loin que remontait sa mémoire, la réponse restait catégoriquement non.

    Haha, c’est vraiment gentil, mais si je m’essuie les yeux avec tes lettres, comment je ferai pour les relire ensuite ?

    L’attention la touche cela dit. Qui se soucie d’elle aussi ouvertement ?

    Et puis, ça ne sert à rien que je te dise ce que je veux. Ce qui est bien avec les lettres, c’est que ce sont des surprises que tu offres à chaque fois. Bien sûr, ça ne plait pas toujours...mais tu auras essayé au moins.

    Un rapide coup d’œil sur les feuilles étalées sur la table. D’un coup de main, elle désigne tout son matériel.

    Est-ce que tu veux essayer avec moi ? lui propose-t-elle, un sourire servi sur un plateau d’argent, comme pour l’encourager à sauter encore plus vite le pas, car elle savait déjà Lion être son plus grand fan.


    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 14:24, édité 1 fois
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Invité Mer 26 Aoû - 0:32


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    Lion ne comprend pas. Il sait pourtant que le cruel existe – les plantes piétinées et les araignées écrasées lorsque la peur surgit dans un cri strident, sans doute plus, ce qui blesse, la rancœur crachée comme des serpents. Il sait, mais pourquoi ? L'explosion au fond de l'estomac ne prend jamais ces formes-là chez lui ou bien, on lui a dit de ne jamais hausser la voix. C'est que cela doit sans doute être gênant de ne pas savoir dérouler le nœud qui se forme dans la gorge. Lion chante ses problèmes pour qu'ils s'en aillent, Lion laisse les ondines s'enfuir lorsqu'aucun son ne sait passer les lèvres et que les tremblements se font plus fort. À ses yeux, Maxime est plus forte que lui. Alors, si elle coule, qui pourra un jour venir la chercher, qui pourra venir récupérer Ophélie une fois noyée ? Lion se demande s'il serait capable de venir repêcher son corps, si arriver à l'étreindre serait suffisant. Maxime a pour lui l'allure des géants et pourtant s'il la regarde de plus près, il sait sans doute qu'un jour ses épaules à lui seront plus larges que les siennes.

    Oui.

    Il dit doucement, miroite les pensées graves. Il n'a pas vraiment besoin de les chasser, car elles s'enfuient dès qu'arrive les rappels de joie.

    J'ai toujours des choses pour essayer avec toi.

    Au cas où, toujours, entre deux bouts de papiers ou encore fraiches, des pétales à coller, mais aussi des bouts de d'alphabet à collectionner, des sentences pensées pour elle ici et là. Maxime ne rabaissera pas, il sait. Maxime est droite comme les i de l'ipomée et des iris des marais et si elle ne l'est pas, elle s'entraîne sans doute pour l'être. Quelques fois, Balthazar se penche pour attraper des herbes sauvages ne pliant pas face au vent, elles lui rappellent Maxime lorsqu'elle se perd dans ses pensées. Il la voit toujours, les doigts sur ses lobes d'oreilles et les traquas à ne pas dire trop haut ou à ignorer.

    Alors, il met les mains dans ses poches, Lion, en sort ses plus belles collections. Avant d'en écarter quelques-unes rapidement. Il en garde pour l'aimé. Lion n'offre que celles qui sont destinées à l'être, que celle dont il a pris soin de récolter en pensant qu'elles seraient apte à montrer comment il voit et comment il ressent. Alors, voilà, les glaïeuls à jeter sur la route de Maxime, les chrysanthèmes pour lui dire 'je t'adore' sans qu'aucun crime ne sont commis. Entre les doigts tombent les sépales et les feuilles pas encore sèches à emprisonner pour que rien ne puisse jamais s'enfuir. Et le papier multicolore arraché sera déplié pour qu'il puisse relire ses notes, les mélodies pas encore jouées, pour qu'elle puisse le faire ou s'imaginer les récits des symboles placés sur quelques traits. La cascade asséchée, il place ses pattes sur le rebord de l'arène et se place à ses côtés.

    Je préfère les délires quand c'est les tiens.

    Il préfère quand elle fait semblant de ne pas penser à mal ou quand il sait qu'elle fait de son mieux pour l'aimer un peu. C'est qu'il faut veiller sur Maxime autant qu'elle veille à ce qu'il se relève à chaque fois lorsque ses pieds s'embourbent même si elle doit s'être habituée à la chute.

    Je préfère quand tu écris les mots mieux que moi ou que tu arranges ce que j'arrive pas vraiment à dire correctement, ça sort mieux autrement.

    C'est que Lion aurait sans doute été ravi d'apprendre l'existence d'un enregistrement pour pouvoir lui faire passer sa voix.

    Ou quand tu marques des choses et que tu mets des virgules.

    Lion ne connaît pas les pauses. Lion n'a pas vraiment l'utilité des virgules dans ce qui doit être dit en simple conversation (alors qu'il s'arrête pour reprendre son souffle entre deux sons, entre deux petites magies et fragment d''étonnement). Il se penche doucement, écarte les plus belles des fleurs, les plus belles des plantes, classe couleur, arc-en-ciel sans qu'une goutte ne puisse avoir le temps de toucher le ciel. Gentiment, il assortit ce qu'il a du mal à savoir, ce qu'il a du mal à comprendre.

    Montre-moi encore une fois.

    Parce qu'après tout, elle doit faire ça à chaque fois ou bien, que Lion passe toujours lorsqu'il faut être là pour la déranger, sans faire exprès. Les yeux malins rivés sur ce qu'elle fait, Lion aimerait pouvoir être capable de décalquer ce que Maxime exécute trop bien. Deux mains pour entourer son visage, Lion s'agite encore. Lion finit par tomber sur les coins du visage de la demoiselle – grandira-t-il un jour comme elle ? Il faudrait être capable de suivre les pas laissés dans la neige par la jeune femme. Il essayera plus d'un hiver sans comprendre comment ils peuvent être autant espacés et comment il ne peut réussir à marcher comme elle, la tête autant relevée sans presque jamais s'arrêter.

    Montre-moi jusqu'à ce que je fasse pareil.

    C'est que c'est un défi à relever. Lion sait imiter toutefois, c'est une qualité. Lion essaie d'y mettre du personnel, trop. Lion laisse encore sa peau trainer là où il ne faut pas, laisse l'encre couler et les marqueurs utilisés sont bien trop souvent asséchés. Si tout est parfait alors, l'œuvre sera oubliée dans l'herbe, lavée puisque dans la poche de son pantalon et bientôt tout sera indéchiffrable. Oui, Maxime n'a pas vraiment de concurrence, seulement besoin de patience pour tenter d'élever un gamin à la même hauteur qu'elle. Il voudrait grimper les plus grandes montagnes.
    (( Je pense aux fleurs
    Et c'est bête
    Mais j'envie leur beauté muette ))
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Maxime Leroy Mer 26 Aoû - 16:32

    Lion est encore un petit garçon, car de ses poches s’échappe un patchwork végétal. Elle s’étonnera toujours des petits secrets qui se cachent en ces fonds.
    Maxime ricane nerveusement à l’évocation de ses délires. Les siens. Elle triture violemment son oreille. Partagé entre l’envie de vomir une longue protestation, selon laquelle elle n’est en rien un modèle, et celle de se mordre la langue, Maxime choisit le silence. Non, Lion ne subirait pas ses humeurs stupides et en conséquence, sa bile noire lui retourne le foie. Soit, s’il veut tant apprendre de ses mains, elle n’y soustrairait pas.

    Secrètement, l’exercice lui plait et comme témoin fourbe de son allégresse, un sourire bienheureux a idée de s’établir sur son visage.

    Hm, okay. Mais ça ne marchera pas, si tu veux me copier à l’identique, tu sais.

    Lion s’obstine à prendre exemple sur elle, sur la plante la plus fade et inodore, celle dépareillée de toutes ses couleurs, disperser dans tous les recoins du jardin. Max ne comprend pas pourquoi elle et pas une autre, pourquoi il s’acharne dans son entêtement d’enfant à vouloir observer la chose la plus banale qui soit.

    Quand j’écris une lettre… Phrase en suspens. Je fais pas vraiment attention à l’ordre dans lesquels je dis mes mots. Le plus important – à mes yeux - c’est retranscrire le mieux possible ce que je ressens. Quand c’est vraiment important, je peux faire un à plusieurs brouillons, mais ce n’est pas nécessaire en général. Ça me fait chier les brouillons de toute façon.

    Ses mains se perdent sur le bois ancien, comme frappé par l’oubli. Lion avait souvent été témoin de ses rédactions, des constellations entières perdues dans ses yeux, néanmoins, jamais il n’avait tant scruté ses gestes, son visage. Jamais elle n’avait aussi peu apprécié cet instant, car le doute la frappe. L’appréciait-il elle, dans son intégrité la plus totale, ses colères, ses jugements, ses mines insipides marquées parfois par le dégoût et l’indifférence ou bien uniquement les mots aromatisés qui s’échappaient de sa plume ?  La voilà qu’elle recommence, percutée en pleine face par la méfiance. Pourquoi doutait-elle de Lion ?

    Hum. Le plus dur c’est les premières phrases, parce qu’elles te donnent le ton général de la lettre.

    Max avait appris par cœur le petit rituel des calligraphes et se souvenant des lettres envoyées par Lion, celui-ci ne le respectait guère. Des feuilles au-dessous du papier, une au-dessus pour le poignet. Le bouchon du flacon d’encre noir saute et est délicatement déposé le plus loin possible de la feuille. Le dos droit. Mais il est encore trop tôt pour tremper la plume, car son cœur a soif de raison d’écrire. L’instantanéité lui avait toujours échappée et avait dû se faire alliée de la patience et de la réflexion. Jusque-là, cela n’avait jamais réellement marché et il n’y avait que sous impulsivité qu’elle brillait le plus, de façon irrégulière, puis s’éteignait.

    Les murmures avoisinants la dérangent, elle se sent la cible de rires audibles que sur les lèvres et même le Soleil vient à épier par-dessus son épaule, attendant quelque chose, un mouvement, une idée, un souffle de vie. Tout le monde semble repu de bonheur et de vie. Mais pas elle. Maxime voudrait subtiliser la sérénité qu’ornent certains visages de l’Académie. Ambrose. Elle voudrait voler Ambrose. N’est-il pas un bout de chaque personne à Hellébore, sans même jamais ne leur avoir adressé une parole ? Maxime voudrait être Ambrose. Mais Maxime ne peut porter que le voile de l’invisibilité, de l’indifférence, pas celui du mystère au parfum printanier. Seigneur, qu’elle l’envie, c’en est ridicule.

    « Lorsqu’en début de soirée je me rends à la supérette, le chemin me mène continuellement sur les sillons du le baleineau. C’est protégé des gens comme moi, que, derrière la vitre, je vois les plus beaux trésors qui me mourir d'envie. Tout le monde semble heureux à l’intérieur et je sens la chaleur me brûler le cœur, les saveurs multiples du sucre pénétrer mon nez, réveiller un estomac pourtant rassasié. Lorsque je vois, cette opulence de couleurs exposées, parfois, je pense, à toi. Lorsque j’aperçois, la robe rose criard du macaron, je pense, à tes goûts vestimentaires désastreux. Les profiteroles ont le gout de ta personnalité, enveloppe par un petit cœur mou et chaud, on y trouve une douceur inégalité.

    Mais de toute, ma préférée, lorsqu’on l’admire de haut, est la tartelette au citron. N’as-tu jamais remarqué comme ces petites choses ressemblaient à des soleils ?
    J’aimerais qu’un jour tu m’accompagnes à la supérette, pour ne plus jamais observer cette pâle copie de toi que m’offre cette vitrine.
    XXX »

    La dernière phrase est déchirée, noyée dans des striures de jais. Elle se retient de vider son encrier sur la totalité de la correspondance d'ores et déjà mort-née.

    Hmmm. J’aime pas, crache t-elle simplement  au papier, comme s’il était en tout responsable des mots tracés en sa surface. Maxime aurait voulu quelque chose de mieux. Plus beau peut-être. Moins étrange ? Quelque chose. Quelque chose la dérange. Surement tout ? Peut-être elle. Elle serait gênée si sa bouche était en symbiose avec son cœur, des choses, aussi bien horribles que suaves s’en échapperaient.
    La critique est la seule chose qu’elle connait réellement.

    Le début n’est pas bon, la fin aussi. La formulation est bizarre. Je trouve.

    Elle tire sur son lobe droit, longtemps, le regard perdu sur le crâne chauve d’un garçon assis au premier rang. Sans laisser le temps à Lion de contester, le papier se fait malmener et froisser pour former une boule.

    Et je recommence, jusqu’à ce que je fasse un truc qui me plaise. Mais même quand ça me plait, je les envoie pas forcément. Des fois, envoyer une lettre, c’est surtout du courage.

    Et je ne le suis pas souvent, qu’elle voudrait avouer. Mais ce n’est pas ce qui sort de sa bouche.

    Bon bah à ton tour. Et comme je t’ai dit, ne te force pas à faire comme moi. Écris...ce que Balthazar Lion Slider voudrait écrire, avec le vocabulaire qu’il possède.


    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 14:47, édité 1 fois
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Invité Mer 26 Aoû - 22:02


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    Lion connaît les brouillons : il en a plein les poches. Il n’arrive jamais à s’en débarrasser ou au moins n’ose-t-il pas le faire – peut-être qu’avant sera mieux que maintenant. Mais rien ne franchit les lèvres, les yeux passent aux siens et puis à ses mains. Les yeux posent sur le papier, sur les lettres tracées. C’est que lui, il aime bien. C’est qu’il ne regarde parfois pas réellement ce qui s’y dit, mais les tracés, comme des petites montagnes, comme des vagues sur lesquelles il faudrait naviguer. Maxime n’a sans doute pas idée du nombre de bateaux chavirés au fond de ses mers.

    C’est pas ça.


    Il n’imite pas les mots, seulement la façon dont on dispose le tout et puis quand bien même, toujours, ce n’est que Lion. Elle a raison après tout : Balthazar n’a pas vraiment de courage. C’est qu’il peut prétendre cacher derrière les visages des anges, perdu dans les hautes herbes pour qu’on ne puisse pas voir ce qu’y peut en surgir. Il y a dans le creux de ses mains tout ce qui n’a jamais été dit, les petits mots pour oui, l’unique être aimé, Ambrose remplacé. Il y a toujours que la peur d’accepter la réalité de ses paroles à lui et de ne pas savoir dire que c’est une vérité, la sienne. Il n’y a pas plus peureux que Lion même si tout le reste laisse penser le contraire.

    Moi aussi, je n’envoie pas tout.

    La langue maternelle, le reflet d'elle dans les gestes, à qui Lion ressemble-t-il le plus ? Quelquefois, il n'y a rien à dire. Alors, les doigts déplient un petit papier. Lion couché en lettres est plus énigmatique que les accidents marmonnés du bout de sa langue, poussés en dehors sans être préparés à être reçu. Lion quelquefois, n'écrit rien de plus que ce qu'il peut voir : tenter de décrire l'autre en mot. Il faudrait expliquer que Maxime le met à l'aise même quand elle essaye de griffer son cœur (il sait). Pourtant, cela ne s'explique pas. Il faudrait oui, dire que lorsque le soir tombe, il n'existe plus qu'une personne à ses yeux et qu'il n'ose pas chanter une fois que le silence s'installe, les pieds posés sur la table. Lion n'écrit rien.

    Moi aussi, je n'ai pas de courage.

    Lion n'écrit rien quand il n'y a rien à écrire. Lion repasse les croquis d'autrefois, décalque ses propres mots, kaléidoscope de ses propres nostalgies. Il tente de rendre sans doute le tout plus beau. Il faudrait offrir avec ses émotions de quoi faire pousser un jardin de mille couleurs, faire pousser des parcelles de l'autre, de quoi se rappeler chacune des tendresses qu'on aurait voulu échanger. Et c'est dur. Et si ça l'est trop, il abandonne pour remplir à nouveau ses poches de nouvelles ébauches, des choses où le début ni la fin ne convient. Alors, s'il faut dessiner des lettres, cela sera celle de Maxime pour qu'elle puisse voir. Oui, juste décrire comment il associe ce qu'il chante quelquefois à elle. Encore, quand il trace les lettres, il y laisse passer les notes. Lion chantonne en murmure juste pour elle, de quoi pouvoir tenter d'y mettre des paroles, des traits et des déliés. Il s'arrête seulement un instant pour lui demander :

    Comment tu ferais pour y coller des choses ?

    Comment ferait-elle pour que rien ne s'envole, que rien ne soit plié ou abîmé lorsque la missive arrive jusqu'au monde de l'autre ? Lion en général ne sait comment dire : cette fleur, c'est toi, c'est la même chose que lorsque tu me regardes comme ça et que moi, j'arrive à y voir un peu de toi. Les deux mains à plats sur ses propres écrits pour qu'elle ne voie pas, pas encore. C'est que peut être oui, rien ne sera envoyé aujourd'hui. C'est que, peut-être, lui aussi, un jour, trouvera comment être le véritable lui, capable d'écrire ce qu'il veut sans qu'il se dise que tout y manque.

    J'aimerais bien que ça soit comme ça que je donne des choses qui viennent de là.

    Doucement, les mains sur le cœur, les attitudes apprises de quelqu'un d'autre. Doucement, il adore et aime en sachant que malgré tout, il n'y aura jamais assez de vocabulaire. Toutes les nuances n'ont pas leurs noms. Toutes les couleurs ne trouvent pas leurs descriptions, quoi qu'on en dise.
    (( Je pense aux fleurs
    Qui sont parfaites
    Et qui n'ont pas d'autre rôle que de l'être ))
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Maxime Leroy Jeu 27 Aoû - 0:53

    Maxime est un pantin incapable.
    Lorsque Lion riait, elle essayait de bon cœur de le suivre.
    Lorsque Lion butait, elle essayait de lui expliquer la vie.
    Lorsque Lion s’interrogeait, elle le faisait tout autant, incapable d’avancer.
    Sans Lion, elle perdait un pilier.
    Elle est admirative devant sa capacité à avouer des faiblesses, car elle n’y arrive pas. Pas avant de se noyer. Et ce sont toujours les mêmes qui viennent la ramener à la surface. Sa façade tient malgré tout.

    Déjà, je fais ma colle moi-même. Ça coûte rien, juste de l’eau et de la farine et voilà. Le truc surtout important, c’est de faire sécher les plantes, sinon…ça ne va pas très bien adhérer. Tu peux garder les fraîches et les mettre dans un dictionnaire en attendant.

    Quelque chose en elle tombe de trait haut, rebondit pour venir s’écraser au fond de sa boite crânienne. La bouche entrouverte, elle semble avoir perdu sa voix, mais gagner autre chose en retour. Au plus profonde, elle en était consciente. Lion n’a rien à lui envier, rien à apprendre d’elle.  Les mots et les gestes ont l’effet d’une bombe largué sur ses sentiments et sur le champ de ruine des émotions éparpillées à vif.
    Elle a la gorge nouée, par on ne sait quoi, qui l’empêche de répondre immédiatement. Du temps, il lui faut du temps pour pleinement assimiler ces 6 petites secondes. Elle voudrait les graver dans sa mémoire, sur le papier, sur sa peau. Au bout du compte, son cou crispé se détend et lui permet de déglutir avant de laisser ses paroles se déverser lentement.

    Tu sais Lion…J’ai une chanson qui me fait penser à toi. Qui remplit la chose qui se trouve ici.

    Elle mime le même geste que son ami, pose sa main à l’endroit où se situe son cœur. Raclement de gorge. Cela fait un petit moment qu’elle n’a pas chanté. Chanter pour quelqu’un. Chanter à l’air libre. Chanter ce qu’elle avait sur le cœur. Un autre raclement de gorge. Un énième malaxage de l’oreille et sa main glissent le long de sa nuque. Il lui faut occuper ses mains impérativement et s’attaque à la tâche du collage. Arrache avec soin les pétales des chrysanthèmes et les disposes d’un côté. Inutile d’atrophier les Glaïeuls encore frais, leurs jupes relevées pour dévoiler leur pistil. S’il est impossible de les coller aujourd’hui, elles déversent dans leur nez le parfum des jardins d’Hellébore.
    Un pinceau délicatement mouillé dans la colle trouble et elle commence à travailler.

    Edelweiss, Edelweiss
    Every morning you greet me
    Small and white, clean and bright
    You look happy to meet me
    Blossom of snow, may you bloom and grow
    Bloom and grow forever
    Edelweiss, Edelweiss
    Bless my homeland forever

    Small and white, clean and bright
    You look happy to meet me
    Blossom of snow, may you bloom and grow
    Bloom and grow forever
    Edelweiss, Edelweiss
    Bless my homeland forever
    ***

    Un silence.

    Voila.

    Ses lèvres sont tendues dans un segment fin, légèrement embrassé de ne pas savoir quoi dire pour combler le silence. Elle regarde enfin véritablement le résultat. Il y a quelque chose de charmant sur ce papier froissé couvert de fleurs jaunies, comme un enfant blessé recouvert de pansements colorés. Elle reconnait difficilement son travail. L’agencement des fleurs n’est pas le sien et pourtant, il n’y a rien à redire sur cette jolie petite nature morte.

    C’est pas mal.

    Un regard furtif sur le visage de Lion.

    C’est même bien.

    Un autre regard qu’elle maintient cette fois-ci, le visage illuminé, hochant la tête, sincèrement convaincue.

    C’est très bien !

    Et sans prévenir, elle se met à pleurer silencieusement, avant de renifler grossièrement comme un enfant. Ça lui a pris comme ça, comme une pluie bruine matinale qui vient saluer les plantes. Rapidement, elle fait sécher ses larmes, gênée. La question de l’aconit lui revient en tête.

    Il y a des gens qui me font pleurer en fait.

    Elle se lève.

    Des gens comme toi. J’aimerais toujours pleurer pour les gens comme toi Lion.

    Et l’entoure de ses bras comme si c’était la dernière fois. Comme si le lendemain venu, Maxime émergerait d’un drôle de rêve et se rendrait compte que Lion n’existe que dans ses songes, figure onirique la protégeant de tout, de rien et d’elle-même et toujours la main tendue pour la guider sur le droit chemin. Max, dans le doute, voudrait ne plus jamais s’endormir pour être certaine que ce qui se trouve entre ses bras serrés est bien la réalité.


    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 14:49, édité 1 fois
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Invité Ven 28 Aoû - 1:19


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    Lion la regarde travailler. Lion la regarde installer les astres, coller les étoiles, un peu plus à droite et peut être plus à gauche. Maxime, oui, installe de petits univers : le soleil dans le salon et la lune près de la porte d’entrée, du Camélia pour accueillir les invités. Et tout cela fait plaisir à Lion. Il écoute, les mains posées contre les oreilles pour mieux y capter chaque vibration. Elle lui offre sans doute la plus belle des choses et parler dans son langage ne peut que captiver Lion fait de magie chantée. Maxime sait tout faire, même chanter. Maxime, même si elle ne sait pas, laisse paraître qu’elle sait et c’est comme ça. Maxime, même si elle ne sait pas, c’est tout comme si elle savait aux yeux de Balthazar. Elle est adorée. Tout s’éteint et il entend chaque battement. Et il aurait envie de ne jamais censé de sourire, de pouvoir afficher plus que des petits yeux plissés et de quoi mordre à pleines dents. Lion validé par Maxime est une attention d’or et tout amour maternel. Alors, quand elle pleure, il ne comprend pas.

    Mais Maxime est belle même comme ça. Mais Maxime fait fleurir les inquiétudes. Il sait toutefois lire dans le fond des yeux et dans les fragments de sentiments affichés un instant sans qu’on puisse rien contrôler. Il sait, mais comprendre est autre chose. Non, il ne voudrait pas ça, ne voudrait pas qu’un peu de tristesse peu importe laquelle puisse emporter quelqu’un et surtout pas, jamais, Maxime. Alors, la laisser faire, l’embrasser aussi. À son tour, tenter de riposter, d’ouvrir les bras plus grand qu’elle. Lion pour rendre l’étreinte, pour tenter de faire passer sa version des choses. Lion pour lui dire que tout est bien quand elle est là, aussi simplement que ça.

    Il ne faut pas, il ne faut pas !

    Tenter de se débattre, tenter d’arriver jusqu’à son visage pour y essuyer les maux déjà perdus au loin. C’est Lion qui chavire quand elle laisse la mer monter. C’est qu’il voudrait déjà laisser les arcs-en-ciel pousser, planter les graines des ponts colorés, trouver à leur pied assez de trésors pour qu’elle n’y pense pas.

    Je préférerais te faire sourire, toujours !

    Il préfère si tu chantes et que tu n’oses plus avoir embarras pour tout ce qui te fais toi. Lion préfère oui, si Maxime n’est qu’elle et qu’elle se dévoile en belles lettres, fleurs séchées collée avec ou pas. Alors, oui, atteindre les rebords de Maxime, les traits trop fins, trop féminin, un brin de parfait comme les fleurs dehors qui ne sont que ça. Les mains enroulées de coton pour ne rien abîmer, il se contente d’y voler son regard.

    Mais si c’est bien quand tu pleures, alors tu peux faire ça.


    Parce que peut être cherche-t-elle ça, il ne sait pas. Alors, Lion continue, encore, ne jamais s’arrêter, broder les phrases si vite, faire les plus belles tapisseries pour que capturer les moments qui passent.

    Je préfère aussi quand tu parles, même de n’importe quoi, même si ce n’est pour rien dire aussi si ça te fait plaisir autant qu’à moi.

    C’est vrai ça. C’est que Lion voudrait que tout le monde voie les raffinements de chaque expression de Maxime. Ils sont forcément au courant, l’inverse ne serait possible. Alors, il relâche doucement le menton. Alors, il prend doucement ses doigts à elle de sa main à lui. Lion sourit timidement. Non, ne pleure pas.
    Jamais.
    (( Je pense aux fleurs
    Et c'est bête
    Mais j'envie leur beauté muette ))
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Maxime Leroy Mer 9 Sep - 23:30

    Excuse-moi, je voulais pas t’inquiéter Lili.

    Il tente de prendre l’ascendant sur ses bras, voudrait la protéger à son tour, la rassurer et éloigner l’ennemi invisible. Elle refuse de laisser cela arriver, ne lui offre pas cette opportunité, enserre encore plus sa proie. C’est étrange, elle voudrait qu’on la sauve d’elle-même, mais n’autorise personne à faire le moindre geste. Il faudrait la laisser crever au sol, incapable de se mouvoir, avant de pouvoir lever le petit doigt.
    L’étreinte ne dure pas assez longtemps, pourtant quelques minutes qui paraissent une éternité d’un point de vue extérieur. Rien n’est jamais assez long, tout va trop vite et il lui faut toute la peine du monde pour se pencher et ramasser le bonheur épars. Il lui faut tous les efforts du monde pour se détacher de lui et se rasseoir.

    Mais tu me fais sourire, abruti.

    D’un sourire étrange cependant. Teinté de mélancolie et d’un drôle de gout amer. Lion grandira, Lion s’envolera, Lion disparaîtra. Et elle devra l’observer, les yeux embués de larmes. C’était beaucoup moins douloureux de les pousser soi-même dans le vide, comme elle l’avait avec Robin. Mais cette fois-ci, la force lui manquait. Dans quelque temps, peut-être ne serait même plus au sein d’Hellébore. Peut-être quitterait-elle avant, dans quelques mois, vaincue par la pression qu’elle s’imposait à elle-même ? Tant que Lion souriait, tant que Lion restait un soleil, les choses en valaient encore un peu la peine. Il n’y avait pas que lui bien entendu. Il y avait Wallis, Annabeth, Ambre – son esprit vacille à la vision trop nette d’un cadavre froid – Robin, Cyrus, Senrhys, Tristan…tellement de gens dont les sourires étaient tout pour elle. Pour eux, rien que pour eux, elle tiendrait encore, jusqu’à ce que quelque chose arrive.
    Lion, Lion ! Avec ses mots juvéniles, il la guérit. Elle n’a alors rien à dire pour le moment, laisse leur calme emplir ses poumons, laisse le bruit environnant remplir ses oreilles.

    D’accord.

    Pour quelques secondes seulement, le monde tourne rond. Lion lui rappelle Sophia, à sa façon. Sans demander leur dû, ils restent là, apportant soutien et présence. Qu’a-t-elle de bien à leur donner en échange ? Le temps lui fait défaut, l’empêche de se préoccuper de tout ce qui encombre sa mémoire. Les obligations s’accumulent, les problèmes s’entassent et le temps passe sans se soucier de ses plaintes. Alors elle accélère le pas, court à toute vitesse, mais c’est déjà trop tard. Max ne sera vraiment libérée que le jour où elle quittera Hellébore ou que la vie la quittera.

    Qu’est-ce que tu vas faire après Hellébore ? Rester ici et essayer de devenir professeur ? Ou partir et découvrir l’inconnu ?

    Que faire, qui devenir ? Le futur l’angoisse et ressemble à une mer cauchemardesque embrumée. Impossible d’y voir, de près comme de loin, impossible de rebrousser chemin, le seul moyen d’avancer est de se laisser emporter par le courant. Ou la mènera-t-il ? Ne finira-t-elle donc pas par couler si elle ne réagit pas ?
    Tellement de possibilités et d’embranchement, mais que choisir, quoi faire, que devenir ?

    L’année prochaine sera ma dernière année en tant qu’élève. Et je sais toujours pas quoi faire. J’aimerai voyager mais…toute seule, je sais pas. Je pense qu’un peu de compagnie me fera pas de mal.

    Et avec qui ? Aller où ? Combien de temps ? Pourquoi faire ? Leurs chemins finiront-ils par se séparer ? Les souvenirs en vaudront-ils la peine ? Tellement de questions et de doutes, mais aucune réponse. L’idée de tâtonner le vide, seule, la terrifie. Ce n’est pas une vie, pas celle a laquelle elle aspire. Et tout chez elle transpire cette hésitation de poser un pied vers le lendemain.

    J’imagine que je vais attendre la dernière seconde pour me décider.

    Comme pour chaque décision qui l’ont concerné et qui la concerneront. Comme toujours, elle se fera passer au second plan, fléchira face aux autres, s’épanchera des restes laissés. Ce n’est pas grave, ce n’est jamais grave qu’elle se dit encore et encore. Un jour, lentement mais surement, viendra ou tout ceci l’ennuiera, ce jour ou enfin elle existera avant les autres, ce jour ou elle se dressera envers et contre tous. Mais Lion apaise sa frustration, fait taire cette bête qui ne veut que voir le jour, apprécie et embellit ce qu’il reste de pétales flétris au fond d’elle.

    Mais je t’enverrai des lettres, qu’importe où tu te trouves.

    Même lesquelles resteront sans réponse, à l’épreuve du temps et des frontières, les lettres continueront d’affluer dans ses mains. Elle ne peut se résinier à l’abandonner ou inversement, ne peut se convaincre qu’un jour il grandira, qu’un jour peut-être, il se ternira comme elle.


    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 14:48, édité 2 fois
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Invité Sam 19 Sep - 17:29


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    Je ne possède aucune idée.

    Patchwork de langages craquelé, la magie de son Irlandais se lie au Français natal de sa mère. Lion vit dans l’instant présent et c’est mieux ainsi. Lion n’aime pas planifier. Lion sait pourtant que son futur se laissera baigner de sa magie, la sienne, celle qui ne lance que des sorts qu’on ignore la première fois, auxquels on repense lorsque tout s’est évaporé, lorsqu’on ferme les yeux tard dans la nuit. Il se libère de l’emprise, se glisse ailleurs, là où on peut encore voir son sourire éternel.

    Si je ne peux pas chanter alors je ne sais pas.

    Il faut lancer dans les airs les plus belles mélodies, il faut teinter de mystique ce qui touche le cœur, ce qui reste gravé sur la rétine. Lion sait qu’il trouvera bien de quoi le faire vivre là où il doit toujours s’assurer que les choses faisant battre son cœur demeurent immortelles.

    Si je ne peux pas garder un peu de ce que j’aime auprès de moi alors je ne sais pas.

    Il a la certitude enfantine et la tête relevée. Lion ne pense pas qu’on puisse le forcer à faire quoi que soit, Lion ignore la société ou s’accommode des règles en trouvant ailleurs de quoi respirer. Maxime s’impose ce qu’elle ne devrait pas, il le devine. Il penche la tête.

    Il n’y a pas vraiment de dernière seconde, si ?


    Si Lion s’exprimait d’une langue correcte ou filerait le mystère de mots ? Il avale le reste. Il ne s’empêche pas sur les petites peurs qui rongent parfois son cœur : elles passeront et puis, les angoisses ne doivent pas exister dans le moment. Si Lion doit avoir peur du temps cela sera seulement parce qu’il passe trop vite, cela sera de le voir s’enfuir sans que ses doigts n’ai le temps de s’accrocher à quoi que ce soit. Lion cueille ce qui se fane pour tenter de sauver les fleurs. Sans doute Maxime en fait de même, quelques lignes pour garder en vie ce qu’elle voit mourir demain dans ses pensées. Mais Lion se pose les mêmes questions qu’elle, quelques fois, lorsqu’on réussit à lui montrer une réalité qui n’est pas la sienne. Ce n’est pas qu’il ignore les efforts : toujours les brouillons s’empilent ici et là, les notes changent et son cœur se froisse parfois lorsqu’il n’arrive pas à émettre ce qu’il voudrait. C’est que, oui, Lion n’arrive à retenir que le reste, c’est qu’il ne se rappelle que de ce qui a été terminé, que de ce qui ne vient pas de lui. Lion ne voit que les yeux des personnes pour qui il chante. Alors, s’il doit s’enfuir, s’il doit partir pour ne jamais devenir aveugle, il le fera. Lion n’a pas de réponse, non.
    Lion s’en convainc lui-même. Non, la temporalité n’existe pas. La décision est faite au moment ou elle doit l’être alors quand peut-on dire qu’il est trop tard ?

    Je répondrais toujours, Maxime.

    Encore, y abandonner un petit rire, sourire, sourire, toujours, sourire.

    Si c’est l’inverse, c’est que tu n’en auras plus besoin.
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    rp fini Re: tuto diy lovely letter [lion]

    Message par Maxime Leroy Sam 19 Sep - 21:52

    Elle n’est pas seule, perdue. Dans le vaste flou, il y a aussi Lion, quelque part où ses yeux et sa voix ne l’atteignent pas. Lion ne trouve pas son chemin et pourtant, pourtant les monstres qui naissent de l’imprécis ne le terrifient pas. Comment fait-il ? Pourquoi en est-il insensible ? Ah, elle comprend, croit comprendre, voudrait comprendre. La solution est simple et sous ses yeux : Lion vit comme bon lui semble.  Ce serait simple effectivement. Quitter son poste de déléguée, quitter le dortoir, déménager à Dunleen, se construire un nid douillet, s’éloigner du nuage imaginaire et toxique d’Hellébore. Ce serait si simple.

    Il n’y a pas de dernière seconde.

    Le besoin de répéter la phrase lui était venu, incapable d’imaginer cette possibilité, une réalité tout autre qui échappait à sa compréhension.

    Tu penses ? J’ai l’impression que chaque seconde qui passe est la dernière de quelque chose ou de quelqu’un.

    Il n’était pas improbable que chaque seconde passée la tuait encore un peu plus, l’éloignait d’un but encore inconnu, l’arrachait de ceux qu’elle aimait.

    J’aimerais que chaque seconde dure une éternité, qu’elle ne s’écoule jamais entièrement pour pouvoir la contempler pleinement.

    L’obsession du contrôle ne ferait, ne faisait que l’amener à sa perte. Son familier était-ce qu’il était à cause de ce simple fait, même si l’avouer n’était guère près d’arriver. Si elle pouvait, si rien ne l’en empêchait, tout fait et geste serait scrupuleusement surveillé à Hellébore. Si elle pouvait, si quelque chose le lui permettait, surement ferait-elle tout pour être comme Ambrose. Sa capacité à se déplacer ou bon il lui semblait dans l’enceinte de l’école avait depuis toujours attisée sa curiosité. S’il n’y avait pas de dernière seconde, Maxime serait partout, à temps pour tout stopper. Mais c’était faux évidemment. Il y avait toujours une dernière seconde. Il y avait toujours une fin et les fins heureuses n’existaient tout bonnement pas.

    Pourtant Lion existait, était là, définition et synonyme de joie et de soleil. Mais même les plus grosses étoiles finissent par s’éteindre et leur lumière cesse tout simplement d’exister. N’était-il pas la preuve qu’en raison de l’extinction de tout, il était nécessaire de chérir tout ce qui était précieux ? Ambrose, il lui fallait l’avis d’Ambrose, celui qui restait de marbre lorsque le monde palissait autour de lui. Ambrose aurait quelque chose de nouveau à lui apprendre. Ambrose saurait trouver les mots justes pour la remettre sur le droit chemin, car ses idées devenaient folles.

    Merci Lion. Sa main se pose sur son épaule délicatement. J’avais besoin de l’entendre.

    Elle avait besoin de tant de choses, mais celle-ci suffisait à la combler pour le moment. Elle l’avait toujours dit toujours clamé haut et fort et pourtant, ce n’était que maintenant qu’elle s’en rendait compte, tout peut changer à partir d’une simple lettre.

    Je vais aller me détendre aux bains et repenser à tout ça.

    Lentement, ses affaires redeviennent bagages, soigneusement rangés et organisés pour ne rien faire tomber. Dans sa main gauche, la lettre rédigée pour Lion, torturée et chiffonnée. Après cette discussion, elle a des allures de vêtement reprisé, aux fleurs ternes qui se décousaient déjà, jauni et abîmé par le temps, mais pourtant o combien chéri. Il s’agit de l’expression brouillonne de ses émotions, son message, son cadeau et elle n’a aucun intérêt à le garder. Cette chose lui appartient, qu’il la prenne.
    Ils repartent tous deux ensembles.
    Ce sont ses dernières secondes avec Lion aujourd’hui et elle se sent…apaisée.

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