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    Bloody carnations ◊ Ft. Lion

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    Bloody carnations ◊ Ft. Lion Empty Bloody carnations ◊ Ft. Lion

    Message par Invité Dim 27 Sep - 17:01

    Bloody carnations.


    Le goût du fer au creux de sa bouche. Une nuit de plus. Une de plus où le monde n’a pas trouvé sa fin. Où les lignes tracées sous ses pieds, sous sa forme prostrée, ont encore maintenu le charme détestable qu’est cette cage infinie. Ses doigts brûlés par la pierre infecte, ses ongles salis de sang, le tourment qu'il s'inflige. Là où il a déchiré sa propre peau, là où il a labouré sa chair pour oublier, pour faire passer le goût de ses hurlements. Sa mâchoire crispée, là où le cuir semble avoir laissé son empreinte indélébile sur son visage. Il a le cœur au bord des lèvres, l’âme en heurts, et tout ce qu’il reste, ce sont ces pansements que l’infirmière a accepté d’appliquer sur ses membres meurtris.

    Tout est une douleur, de ses souvenirs à cette sensation qui lui étreint encore la gorge. Comme si la potion ingurgitée la veille pouvait le ramener à son état le plus sauvage. Ambrose avait pourtant été là, de même que l’odeur persistante des deux autres lycans de sa maison. Mais il avait encore fui. Avait encore trouvé le moyen de se terrer dans les entrailles de la terre, là où la seule couleur du monde est celle de la terreur le dévorant lentement, insidieusement, jusqu’à ce qu’il puisse abattre l’ignominie, l’abomination. N’est-il pas plus aberrant que sa propre existence, celle que l’on ne peut abattre par soi-même, celle qui persiste, comme les ronces s’accrochent et saccagent. Devenir plus faible en ne s’assujettissant pas au plus fort. Senrhys chancelle et rejoint le dortoir avec le cœur plus lourd qu’il ne devrait l’être. La saleté sous ses ongles, la pulpe de ses doigts écorchée d’avoir tracé et retracé les mêmes sceaux.

    Pourquoi était-il encore là ?

    Parce qu’il fuit depuis si longtemps qu’il ne sait plus quel est le sens de la rose des vents. Car le monde n’est qu’une trace sur laquelle sa seule personne est une ombre disgracieuse. Pourquoi ne pas en finir, pourquoi ne pas simplement mettre un terme à cette mascarade ?

    Son rire est un écho, contorsionne tout ce qui le compose et le laisse s’échouer un instant contre ses draps. Là où plus personne ne hante les lieux, là où il sait que l’odeur de Lion persiste encore, sur le coin de l’oreiller, là où certaines nuits, malgré les autres vies, ils continuent d’échanger quelques rêves du bout des lèvres. D’un sourire, d’une lueur accrochée au bord des cils de l’autre garçon. Senrhys sent les larmes lui brûler les yeux, l’épuisement hurlant contre ses muscles, tendant et arquant ses sens, les uns après les autres.

    Pourrait-il seulement trouver un semblant de repos ? Enfiler sa tenue avec un tremblement dans ses gestes, l’écho toujours présent, les cris sont une cacophonie qui le laissent pantelant. Mais il noue sa cravate, déglutit, rajuste le nœud, veut voir Lion, veut trouver le réconfort de ses chants. N’entendre plus que lui, ne sentir plus que lui, retrouver l’ordre de sa propre vie.

    Peut-être est-ce visible à sa démarche, à l’éclat disparu de son regard. Peut-être est-plus plutôt l’étendue blanche d’un pansement dépassant du col de sa chemise, ou la façon qu’il a de frotter ses doigts meurtris. C’est sûrement à son comportement plus inquiet qu’à l’ordinaire. Fuir la salle du petit-déjeuner, s’éloigner le plus possible des deux autres, éviter toute âme qui voudrait le solliciter. Il cherche Lion comme son instinct s’assouvit de la traque, et son estomac se noue encore et encore, comme pour l’étouffer de l’intérieur. Un mirage qui lui prend les viscères et lui rappelle l’odeur de la terre fraîchement retournée, des corps qui se débattent, l’odeur rance de la décomposition. Les cris, les flammes, la brûlure, le fer rouge contre sa chair. L’appel du noir, du noir, du noir encore. L'abîme a-t-il seulement un fond ?

    Il ne réalise pas à quel moment ses yeux ont commencé à frénétiquement chercher le plus jeune. Ne réalise pas la cadence haletante de sa propre respiration, là où l’angoisse et l’anxiété l’étranglent de leurs mains salies de ses crimes. Comme si chaque pas laissait la trainée poisseuse du sang qu’il a versé. Un sentiment de ne plus être en contrôle, de ne plus être le maître de quiconque, et encore moins de soi-même.

    C’est là qu’il le voit, lui et sa chevelure défiant l’Hélios amoureux. Son cœur se tend, se rompt, cherche sa moitié et ses pas rattrapent Lion sans qu’il ne puisse rien s’expliquer. Ses mains se referment sur son poignet sans qu’il ne puisse réfléchir. Les couloirs ne sont pas le lieu des rencontres les plus sages. Il l’aura sûrement surpris à l’avoir ainsi attrapé, de dos, quand il était vulnérable. Mais c’est bien ce à quoi il a toute sa vie durant été formé. Un chasseur, inscrit jusque dans ses veines, là où personne ne peut voir qu’il n’est pas que Senrhys. Que son nom rime avec assassin.

    Il n’avait pas été laissé de côté pour rien. Mais tout chez lui l’attire à l’oasis de toutes ses peines, de tous ses maux. Il glapit presque et cherche le réconfort de Lion. Veut retrouver l’autre bout de lui-même et espérer, qu’à eux deux, ils pourront partir déterrer les vestiges de cette vie qui, en une seule nuit de pleine lune, se sont vus piétinés par tout ce que le monde abhorre et hait.

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    Bloody carnations ◊ Ft. Lion Empty Re: Bloody carnations ◊ Ft. Lion

    Message par Invité Dim 27 Sep - 21:20


    Blooms, it blooms
    The dahlia blooms
    It blooms, it blooms
    Lion n'a jamais aimé les choses alambiquées. Lion ne s'est jamais épris des idées tordues, des labyrinthes disloqués où beaucoup y perdre l'esprit. La peur prend la gorge, coupe la respiration. Cependant, les pensées sont asphyxiées depuis un moment déjà. Comment faire du bouche à bouche à ce qui se cache au fond de la cage thoracique ? Ses doigts ne sauraient attendre la source des problèmes, ne pourraient jamais en défaire le nœud. Tout se resserre dangereusement. Où aller ?

    Lion n'a jamais été timide, Lion n'a jamais dépendu de quelqu'un d'autre. Lion n'a jamais réfléchi à la nature de ses actes. C'est que connaître quelqu'un demande plus d'efforts que de s'occuper des plantes d'Hellébore et qu'on ne lui a jamais réellement appris les règles exactes des salons de ce monde. Les échanges sont étranges. Il se contente de dire ce qui se glisse sur sa bouche. Il n'a, non, jamais réfléchi à comprendre ce qui pouvait se construire au-delà. Si les relations sont compliquées alors elles ne sont pas les siennes. Lion aligne la simplicité des bords de son monde. Depuis quand tout est devenu si différent ? Les mirages naissent au creux de son estomac.

    Lion n'a jamais prêté attention aux rumeurs : les mots soufflés ne sont que des sons sans vérités. C'est qu'il est pourtant difficile d'oublier ce qui a été vu. C'est que les yeux savent inventer ce qui n'a jamais été confirmé. Pourtant, oui, depuis quand est-ce le cas ? Lion avant, aurait ignoré les ombres figées à leurs pieds. Alors, depuis quand tout cela a une importance ? Depuis quand la seule vue d'un interdit brisé par quelqu'un d'autre que lui peine son cœur ? Un je-ne -sais-quoi ronge l'intérieur et c'est la première fois.

    Lion n'a jamais douté. Lion sait que même ce qu'on ne aperçoit pas est souvent tangible, tout ce dont ils sont fait est réel. Il sait que les choses rêvées sont puissantes, trop. Alors, ce qu'il ne sait pas poser dans l'encre, tout ce qu'il ne capture pas dans une note reste dans le fond de sa voix. Lion n'aime pas ça. On lui a dit de ne pas y penser, plusieurs fois. Oui, les choses sont compliquées, trop. Il faut tenter d'élucider les mystères avant d'être coincé, mis face à ce qui corrompt la pureté : les anges ne doivent perdre leurs halos.

    Lion ne voudrait pas déranger l'autorité : le prince aux attentions faites d'or n'est jamais lui-même lorsqu'il s'évade dans les terres défendues. Lion a appris à ne pas poser de questions. Lion sait mettre ses mains sur ses yeux, sait étouffer ce qui nait sur sa langue. Mais pourquoi a-t-on délivré les clefs des mystères à autre que lui ? Sans doute devrait-il détourner le regard, ne pas savoir, ne pas se heurter aux vérités. Lion s'isole. Lion gratte la terre de ses doigts séraphins. : apprendre ce qui poussera demain, ne pas penser, ne pas penser, retrouver comment respirer. Il ne sait ce qui a été ajouté aux mélanges : les craintes ont trouvées complices et le doute a germé. Toujours, avoir peur d'une confiance bafouée et retirer ses mains des pactes brisés.

    Et puis, la journée est arrivée. Lion prête attention à ce qui est dit. Aujourd’hui que remporte-t-il avec lui ? La pierre du couloir à bout d’épaule, s’écrouler un instant. Le temps vole, les ailes ne semblent se briser. Les visites quotidiennes ont été effacées. Il n’a pas eu le temps d’écouter les voix perdues dans le fond de lui. Quelles divinités ont décidés d’entrer en guerre à présent ? Les tactiques sont insensées. Lion n’a rien d’un général de guerre et tenter de survivre au quotidien est déjà suffisant. Tout s’embrouille. Sans doute aurait-il préféré fuir encore plus longtemps, trouver les raisons d’un embarras qu’il ne devrait pas ressentir. Le nœud l’étrangle doucement lorsque les yeux sont surpris par un visage appris par cœur. Il faut tenter d’éviter les prunelles de celui qui sait, déglutir une fois, ne pas savoir comment laisser les commissures s’étirer. Il faut le faire tout de même car après tout comment tout cacher ? Lion n’a pas de tapis sous la main, rien pour dissimuler les maigres ombres des jours pluvieux.

    Lion pétrifié de ses actions, poignet libéré sèchement comme si on pouvait avoir peur de ses propres pensés. Déjà, s'en vouloir, penser à ce qui aurait pu être sans son propre égoïsme. Oui, sans doute tout aurait été mieux sans voir le toi déjà roi d'un royaume en révolution. Alors, oui, sourire. Alors, oui, revenir s'accrocher aux rivages, s'accrocher à un doigt seulement, de peur de s'aventurer sur ce qui porte peut-être les traces de quelqu'un d'autre.

    J'ai pris un peu de peur.

    Les mots s'affolent plus que nécessaire, plus que d'habitude. Mais comment pourrait-on voir la différence ? Lion n'a jamais su parler car ce n'est pas ainsi qu'il s'exprime. Lion sait aussi qu'il est difficile d'embrumer les sens de Senrhys à présent à ses côtés : il a observé les yeux scrutant les bords de l'obscurité plus d'une fois, alors pourquoi ne verrait-il pas ce qui se tisse sous les ombrages de sa nuit ? Lion tente de classer ce qui se presse à la porte. Lion tente avec difficulté de récupérer un souffle perdu. Lion n'aime pas ajouter à ce qui griffe les portes fermées de son affectionné. S'il faut que cela ne soit pas vu de ses yeux, il devrait l'accepter. Si est l'unique personne à n'avoir compris ce qui avait été dit, ce qui avait été signifié alors que cela soit le cas. Lion cache ses peines bien mieux que ce qu'on ne penserait.

    Désolé.

    Il vaut mieux y glisser des vérités, on ne saura réellement ce qui se trame derrière mais on saura s’y accrocher. Lion aimerait pouvoir reposer ce qui a été pris en trop grande quantité. Et s’il tente de construire les meilleures tournures pour manifester ses interrogations, elles ne prennent pourtant pas vie.
    Non, il ne faut pas.

    Lion prend conscience là où il l'aurait fait avant : rien n'est habituel. Rien ne l'est réellement. Mais devant lui se dresse un portait hachuré et il ne saurait dire ce qui a pu se passer. Est-ce à lui de le savoir après tout ? Lion a été élevé pour ne montrer que son amour. Jamais n'y aurait-il d'autres gestes que ceux de ses doigts voulant apaiser des maux qui ne sont pas les siens. Les deux sont abimés. Non, il ne faut pas.

    Alors, sans croiser les yeux – car il saura -, inspecter les dégâts, passer les paumes sur ce qui est nouveau, ce qui n'aurait pas dû être, tenter d'enlever les maléfices plantés aussi loin que les effrois qu'il craint. Il pince les lèvres. Que faudrait-il dire lorsqu'à chaque inspiration il ne peut penser qu'à sa propre personne ? Oui, désolé Senhrys de ne pas pouvoir mettre de côté le moi qui s'empare de la couronne.

    Il aimerait dire qu'il aurait dû être là plus tôt, mais à présent il doute simplement que le rôle lui soit destiné. Lion n'aimerait se tromper. Resserrer l'emprise, resserrer son cœur et se demander où il existe dans le domaine voisin. Toujours, se demander. Laisser les secondes s'en aller et le silence s'installer. D'habitude déjà aurait-on cité l'état de chaque fleurs croisées. Lion ne réussit pas à se rappeler de l'une d'entre elle.
    Oui, aujourd'hui, tout est abimé.
    (( Hey doctor, take my temperature
    Think I've got a fever ))
    // BLOODY CARNATIONS
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    Bloody carnations ◊ Ft. Lion Empty Re: Bloody carnations ◊ Ft. Lion

    Message par Invité Ven 2 Oct - 20:51

    Bloody carnations.


    Le cœur au bord des lèvres, là où il pourrait aussi bien sentir son monde s’effondrer qu’embrasser ces lèvres désirées. Senrhys éprouve pour ce fauve une affection qui d’un feu assassin, veut brûler tout et plus de son humanité. Il aimerait le lui dire, le lui crier, peut-être même le lui chanter, à la façon dont ce rossignol a toujours su lui apporter un réconfort inné. Mais tout ça n’a pas de sens. Pas quand en croisant son regard, le poignet fin de pâle s’arrache du creux de sa paume. Brûlé par une vérité qu’il pensait avoir pourtant trop bien caché.

    Senrhys recule d’un pas, le charme brisé. Avait-il failli à sa tâche ? Avait-il, inconsciemment, blessé l’être aimé ? Ses doigts tremblent alors que son regard s’échoue sur le sol, la honte et le ressentiment à son propre égard le dévorant doucement. C’était donc ça, d’être rejeté. Il pensait pourtant déjà connaître cette vile attention, lui qui avait été chassé de l’ancrage de ses racines. Lui qui, timidement, avait osé trouver terre aux côtés des tournesols et des chants d’une créature de rêve, au visage constellé d’étoiles. Mais il avait commis l’irréparable.

    Sûrement Lion sentirait-il l’anxiété contre sa peau, là où d’un doigt seulement ils se rattrapent, quand jusqu’à présent, leurs pleines mains n’avaient elles toutes entières jamais été suffisantes. Un juste retour de médaille qui laisse ses entrailles bouillonnantes de douleur. Il avait rêvé de le retrouver. Pleuré dans cet antre malsain que les toucher si rassurant de son promis le sauve d’une fin certaine. Mais là, devant lui, se tient un autre que celui qui l’a apprivoisé. Comme si le maître, par sa bête apeuré, cherchait en vain à le rassurer.

    Secouer la tête, oublier le reste et oser, tenter, espérer que lier ses doigts meurtris aux siens serait acceptable. Continuer, lui faire comprendre qu’il ne veut pas de ses excuses, qu’il a mal à la simple idée d’avoir pu le blesser. Un son, un souffle à peine et Senrhys sous les doigts précautionneux de Lion ploie comme l’ambre coule, sève écorchée des arbres centenaires.

    Alors pourquoi fermer les yeux, le regard voilé par les jais, lorsque les doigts tendres de son absolution glissent contre ses plaies ? Il devrait avoir honte, sûrement, de trembler à son contact, de sentir ses yeux le brûler. Le soulagement embrase son être tout entier lorsqu’il vient instinctivement enlacer Lion, le faisant avec douceur, et peut-être lenteur, pour lui donner l’option de la fuite. Mais la ligne voûtée de son dos, comme l’aberration portant la croix d’un monde invisible, parle pour tous les mots qu’il ne saurait dire. Contre la gorge de Lion, là où son monde peut se dissiper, il inspire un souffle tremblant. Où quelques larmes trempent sa peau brûlante, Senrhys espère pouvoir tromper la curiosité de son amant étoilé.

    Ou peut-être est-ce de peur de le voir filer, de peur d’être à nouveau rejeté, qu’il glisse ses bras sous les jambes de l’adolescent et le soulève promptement, le portant contre lui sous les regards étonnés du reste du monde. Et dans un mouvement désordonné, comme un animal pris en chasse, il prend la fuite, emmenant son bien le plus précieux avec lui. La première fenêtre ouverte pour trouver le monde extérieur. Il se moque de rater les classes, se moque d’être battu par Lion. Il a seulement besoin de le retrouver. Et pour tout ce qu’il fuit son regard, fuit son jugement, il l’étreint comme si demain n’arriverait jamais.

    Laisse-moi t’envoler encore une fois. Juste une fois.

    Il aurait pu aller n’importe où, fuir loin, mais sa hâte, la fatigue et l’incohérence de ses propres faits et gestes le font manquer le pas suivant, alors qu’ils approchaient de l’orée des bois. Les parterres de fleurs hautes bordant les grands jardins des aconits étouffent leur chute. Sous lui, tant bien que mal protégé de l’impact, Lion voudra sûrement s’échapper. Mais Senrhys ne peut s’y faire.

    Juste aujourd’hui. Encore un jour, mens pour moi. Mens pour ne pas me briser. Ne pars pas. Je ne sais plus vivre sans toi.

    Il entrouvre les lèvres, voudrait s’imposer de lui souffler ces mots-là.

    Mais dans la brise secouant les fleurs les entourant, camouflant leur existence au reste du monde entier, seul un sanglot tord le silence.

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    Message par Invité Lun 5 Oct - 19:04


    Blooms, it blooms
    The dahlia blooms
    It blooms, it blooms
    C'est qu'il n'a pas vraiment le temps de comprendre ce qui lui arrive : voici Lion volé devant témoins. Il n'a pas le temps même de s'interroger sur les actions d'un Senrhys affolé. Non, il ne peut que laisser des points d'interrogations en suspens là où ses bras ne sont assez long pour les rattraper lorsqu'ils s'envolent. Le souffle est coupé. Tout ne revient que lorsqu'on s'arrête. Lion en regrette presque étrangement l'étreinte, si étrangement qu'il tait l'idée dans l'instant où son dos vient heurter le sol. Lion ne comprend pas bien ce qui se passe dans la poitrine qui bat la mesure en chamade. Pourtant, les questions ne fusent qu'en une unique lorsque tout vole en éclat. Lion ne peut que s'en vouloir. On lui a dit pourtant qu'il ne fallait pas, qu'il aurait mieux fallu ne rien dire, garder les secrets pour soit.

    Alors, il s'y joint. Du premier sanglots naissent des milliers d'autres, des petits sursauts là où ses os viennent rebondir sur le sol. Il pleut sur le coeur de l'enfant. Et c'est qu'il ne connaît alors que les sermons de sa mère, le français prend le dessus avant même que les beaux reflets de son été se soient noyé dans les chagrins provoqués par celui d'un autre.

    Pourquoi ?

    Le mot réussit à sortir étranglé dans un hoquet, avant que de nouveau les sirènes de la pluie ne viennent prendre possession des lieux. Qu'a-t-il fait de mal ? Si une faute doit exister, elle doit sans doute être la sienne. Alors, toujours, les doigts viennent s'agripper là où il faut attiser les peines, là où il pourrait faire taire les siennes Les côtes de Senhrys serrées dans ses bras, les mains liées sur son dos.

    Pourquoi ?

    Dans les mirages, l'irlandais reprend le dessus, un écho. Pourquoi as-tu mal et pourquoi ai-je mal ? Petites blessures enflées viennent marquer leurs entrailles. Lion ne sait deviner ce qui sait être dit là où n'importe quel regard ne saurait trahir ce qui s'y cache derrière. Non, tant qu'aucun mot ne vient s'y poser, il ne comprendra pas. Lion est enfant et les peurs sont diverses là où il a promis de les ignorer. Toujours, des petites premières fois et les effrois qui s'y lient. Il faut tirer sur le noeud, délier les sources du problème. Tout éclate lorsqu'il replie ses genoux, lorsqu'il peut encore débattre ses pieds là où il s'est lui-même accroché à la source des inquiétudes.

    Pourquoi ce n'est pas moi qui ai le droit de venir avec toi ?

    Étrangement, la phrase se veut bien construite, tout est en ordre là où le reste des pensées ne semblent pas l'être. Toujours ouvrir son poitrail pour tout laisser apparent alors qu'on ne devrait pas, à feu, à sang et à larmes coulant le long des joues d'enfant. Lion n'a pas les mots pour décrire son sentiment, Lion ne connaît pas les adjectifs qui décrivent ses actions alors que tout est évident. Encore, détourner le regard pour qu'on ne puisse pas voir. Il en a surement honte. Les yeux s'enflamment. Coulent encore les dernières perles des tourments. Lion s'en mord les lèvres. Lion cesse de bouger et laisse tomber ses membres. À nouveau dans le silence, les hoquets s'espacent.

    Pourquoi tu réagis comme ça si ce n'est pas moi ?

    Tout remonte pour venir cacher le visage. Tout en bas, la voix se meurt dans les dernières syllabes. Lion ne comprend pas, non. Après tout, il a vu. Si sa présence est interdite lors des jours maléfices alors comment pourrait-il céder un tel jour à quelqu'un d'autre ? Cela serait trahir ce qu'il a égoïstement placé dans les promesses faites à deux, ce qu'il a soufflé un jour en pensant être compris. Lorsqu'il prend conscience de ses actes, il est trop tard pour faire oublier ses mots. Alors, on révèle d'un doigt les larmes qui tentent encore de s'échapper.

    Désolé, désolé…

    Des excuses assorties à ce qui presse le coeur, le rythme est régulier et ne semble s’arrêter, les côtés se soulèvent doucement pour suivre la respiration saccadée.

    Désolé Senhrys…

    Parce qu'il est conscient des peines qu'il inflige sans vraiment - jamais - comprendre. Le brouillard et levé. Alors, tant qu'il n'y voit plus rien, prendre le visage de l'aimé dans ses doigts pour éteindre ce qu'il s'inflige en solitaire. Alors, tant qu'il le peut encore, voler les maux qu'il peut apercevoir, de ses deux pouces, passer les pommettes, gommer les coins de sa bouche. Et de ses dernières force, comme s'il fallait se justifier, venir l'embrasser. Il n'y a que des je t'aime dissimulés dans chacune de ses intentions, rien à nommer car il n'y trouvera jamais les véritables mots, le faut-il vraiment ? Relever son corps trop frêle, venir appuyer ses dires et réconforter à sa manière. Tout oublier, s'il ne faut pas exister, alors ce sera ainsi.

    N'ai pas mal.

    Car avant tout autre chose, ce sera le premier voeux. Car, même après un coeur arraché, cela restera le dernier souhait, aussi simplement que cela. Et doucement, tout s'efface. S'il faut oublier le reste, s'il faut effacer d'un doigt les sortilèges d'enfant, il le fera.
    (( Why Doctor
    You make me feel worse
    Your touch raises my pressure ))
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