いざ行かむ
雪見にころぶ
所まで
Let’s go out
To see the snow view
Where we slip and fall.
- Basho
Sa main exerçait une très légère pression sur son épaule.雪見にころぶ
所まで
Let’s go out
To see the snow view
Where we slip and fall.
- Basho
Fait étonnant, Ambrose ne dégageait aucune odeur corporelle.
Il se retrouvait la, sur le parvis de l'école avec d'autres gamins tout aussi perdus que lui, également fraichement arrachés à leur famille. Il se fondait dans la masse avec ses vêtement unis et sobres. Un tee shirt gris a manches longues et un pantalon bleu dont il aimait la douceur du tissu. Sa frange de cheveux noirs tombant sur son visage extreme oriental il se sentait comme camouflé. Il baissait les yeux, son regard butait sur les chaussures multicolores. Une fille avait la même paire de basket que sa sœur.
On parlait, on s'agitait, on avançait, mais lui, tout intimidé qu'il était, se contenter de serrer son ikupasuy dans la main droite, comme un talisman. La magie. C'était clair et vague a la fois. Clair parce que ce monsieur qui était venu le chercher savait de quoi il parlait en disant qu'il était doué pour. Parce que ce lieu en était apparemment empli. Vague parce que c'était encore plein d'inconnues.
Papa l'avait pris a part quelque minutes pour lui expliquer qu'il était fier de lui. Qu'il était le digne héritier de sa grand mère. Qui elle faisait effectivement de la magie aussi. Le jeune japonais devinait qu'au travers des rites ainus il y avait bien plus que du théâtre, il y'avait un sens et des forces a l'oeuvre.
Mais maintenant il était seul au milieu de tous. Ambrose les avait laisses en pature aux regards des ainés. Bienvenue, bienvenue, on disait. Mais Hideaki se sentait disséqué et analysé. Tout le monde semblait odorant, bruyant et bariolé.
Quelques pas en dehors du troupeau. La il avait un meilleur aperçu de la beauté des lieux. Il resta donc a contempler le mobilier, les murs et le plafond. Une fois que tout le monde se fut dilué dans l'espace il trouva un peu de courage pour participer au banquet. Il l'avait souvent remarqué, la discipline n'était pas la même en Irlande qu'au Japon, mais ici comme a Limerick, c'était lui qui aurait tort d'attendre autre chose de la part de ses camarades.
Restait un avide besoin de se mettre a l'aise. De manger, d'avoir une bonne discussion. Il prit donc place dans un lieu qui promettait l'accès a une belle pièce de poisson. Il avait eu un peu le temps d'apprendre a utiliser des couverts correctement aussi ne serait il pas une totale catastrophe a table mais il lui faudrait quand meme se focaliser un minimum sur la nourriture.
Dommage qu'autour de lui nombre de chaises étaient encore vides. Il semblait que beaucoup devaient se connaitre au prealable ou étaient moins impressionnés que lui ne l'était. Son approche sociale avait toujours davantage été plus celle du pécheur patient qui connait l'exact instant ou il faut remonter sa ligne que celle du chalutier qui ramasse tout ce qu'il trouve dans ses filets...