feat.
n'importe
qui
n'importe
qui
Il était exactement trois heures trente-quatre du matin lorsque Béatrice avait soulevé ses paupières avec indifférence, son corps se retournant encore et encore entre ses draps sans parvenir à atteindre les bras de Morphée. La demoiselle, qui se retrouvait désormais dans l’incapacité de s’endormir, avait — avec un étonnant flegme — quitté son matelas si confortable pour affronter la fraîcheur d’une nuit de septembre. Et, sur ses épaules, vint rapidement s’installer son habituelle veste kaki — d’une couleur verte militaire, par-dessus un simple t-shirt blanc. Puis, à ses pieds, ses traditionnels docs Martens rouges avaient trouvé leurs places, chaussures qui ne tarderont pas à faire grincer le plancher sous ses pas. C’était ainsi, sans perdre une seconde de plus, qu’elle avait descendu les escaliers et avait franchi le seuil de la porte d’entrée du dortoir des helvelles ; sortant humer l’air et admirer les astres. Au-dessus de sa chevelure auburn, les étoiles étaient serrées dans le ciel obscur, elles brillaient intensément, mais il n’y avait pas de lune — bien heureusement pour elle. Béatrice avait eu sa dose de loup-garou pour une décennie, tout au moins.
Et la nuit l’enveloppa de ses ténèbres, dans sa veste sombre elle paraissait comme invisible, difficilement percevable dans l’obscurité. La nuit était fraîche et étoilée, mais des traînées de brume montaient lentement comme de la fumée des ruisseaux. Et, malgré que l’humidité transperçait ses jambes nues, elle n’arrêtait pas de poursuivre son chemin, s’enfonçant dans les ténèbres — sans se préoccuper de quoi que ce soit d’autre. Béatrice, comme probablement bon nombre d’élèves, connaissait le chemin qui menait au parc comme sa poche. Les étoiles qui se faisaient plus fournies et plus brillantes, réchauffaient le coeur de la demoiselle par un doux sentiment rassurant, alors que de ses lèvres s’échappait un lourd soupire. De nombreuses pensées négatives ne cessaient de la submerger cette nuit-là et seule la beauté des astres parvenait à panser ses plaies.
Finalement, c’était le bruit délicat de l’eau qui ruisselait qu’elle avait fini par percevoir, non loin d’elle, et qui avait atteint ses oreilles pour les bercer harmonieusement. Ce n’est qu’après de longues minutes de marche qu’elle avait enfin stoppé ses pas, s’accroupissant, s’asseyant dans l’herbe, pour finalement s’allonger contre la terre et ne faire plus qu’un avec cette dernière. Son regard océanique se perdit alors dans la contemplation du ciel, détendant ses muscles, apaisant et relâchant la tension des derniers jours qu’elle faisait subir à son corps. Il ne lui restait désormais plus qu’à se vider l’esprit. Et rien de telle que murmurer une mélodie — à elle-même — de sa voix suave. Les mots allemands paraissent soudainement plus doux lorsqu’on les prononce avec délicatesse. C’est dans le silence mortel qui l’entourait, que seul son chant brisait la tranquillité du lieu et étoufferait le peu de bruit qui pourrait parvenir à ses oreilles.
Et la nuit l’enveloppa de ses ténèbres, dans sa veste sombre elle paraissait comme invisible, difficilement percevable dans l’obscurité. La nuit était fraîche et étoilée, mais des traînées de brume montaient lentement comme de la fumée des ruisseaux. Et, malgré que l’humidité transperçait ses jambes nues, elle n’arrêtait pas de poursuivre son chemin, s’enfonçant dans les ténèbres — sans se préoccuper de quoi que ce soit d’autre. Béatrice, comme probablement bon nombre d’élèves, connaissait le chemin qui menait au parc comme sa poche. Les étoiles qui se faisaient plus fournies et plus brillantes, réchauffaient le coeur de la demoiselle par un doux sentiment rassurant, alors que de ses lèvres s’échappait un lourd soupire. De nombreuses pensées négatives ne cessaient de la submerger cette nuit-là et seule la beauté des astres parvenait à panser ses plaies.
Finalement, c’était le bruit délicat de l’eau qui ruisselait qu’elle avait fini par percevoir, non loin d’elle, et qui avait atteint ses oreilles pour les bercer harmonieusement. Ce n’est qu’après de longues minutes de marche qu’elle avait enfin stoppé ses pas, s’accroupissant, s’asseyant dans l’herbe, pour finalement s’allonger contre la terre et ne faire plus qu’un avec cette dernière. Son regard océanique se perdit alors dans la contemplation du ciel, détendant ses muscles, apaisant et relâchant la tension des derniers jours qu’elle faisait subir à son corps. Il ne lui restait désormais plus qu’à se vider l’esprit. Et rien de telle que murmurer une mélodie — à elle-même — de sa voix suave. Les mots allemands paraissent soudainement plus doux lorsqu’on les prononce avec délicatesse. C’est dans le silence mortel qui l’entourait, que seul son chant brisait la tranquillité du lieu et étoufferait le peu de bruit qui pourrait parvenir à ses oreilles.
c'est une jolie nuit pour une rencontrebonne ou mauvaise
Dernière édition par Béatrice Rosenhart le Dim 27 Sep - 3:06, édité 5 fois