AccueilRechercheGroupesMembresProfilConnexionS'inscrire


CalendrierAccueilRechercherMembresDernières imagesGroupesS'enregistrerConnexionFAQ
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

2 participants

    Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Camille Mellow
    Camille Mellow
    élève
    élève


    Messages : 62
    Popularité : 79
    Animal totem : Papillon de nuit
    Catalyseur : Son familier
    Familier : Papillon duveteux

    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Camille Mellow Jeu 20 Aoû - 21:01

    Camille appréciait les endroits insolites et peu fréquentés. Se rendre dans un lieu pareil, à une telle heure de la nuit était totalement son style et on pouvait même dire qu'elle cherchait plus ou moins à éviter l'effervescence d'un dortoir qui, cela se trouvait, était même plutôt calme.

    Pour se rendre au lac, les élèves devaient marcher une dizaine de minutes. Ce n'était pas vraiment un problème, même de nuit ; quand on connaissait les étoiles et le ciel, on n'était jamais perdu, sur cette terre, et même quand de nombreux nuages camouflaient les astres, on pouvait toujours se fier à de multiples indices, traces qui révélaient la bonne direction de la route.

    Camille aimait marcher. Elle aimait particulièrement le lendemain de la pluie quand les chemins étaient boueux et que les chaussures s'enfonçaient sur le sol, créant un curieux sentiment d'adhérence à la nature. Cela durait une seconde, puis le pied se levait, ramenant avec lui un souvenir de terre. Il n'avait pas plu dans la temporalité où nous étions, mais la jeune femme, caressant l'écorce d'un arbre, se plaisait à se souvenir qu'elle avait remarqué une drôle de grenouille au même endroit, il y avait quelques mois. Elle sourit, comme sensible à ce souvenir qui était revenu tout seul.

    Pour trouver le lac, il fallait passer par une forêt assez dense dont les cimes cachaient parfois les étoiles.

    Elle connaissait la route et même le vent, hostile à certains animaux, venant amener toutes sortes d'odeurs, lui était familier. La nuit, pourtant, la forêt ne semblait pas rassurante. La végétation devenait oppressante, les fougères prenaient tellement de place qu'il était peu indiqué de quitter le sentier et même le sentier, par moment, faute de visibilité, devenait minuscule, riquiqui, avant que vous ne compreniez que vous suiviez un chemin de lapin.

    Cependant, visiter une forêt de nuit avait quelque chose de beau. C'était comme si on pouvait entendre tout ce qui était interdit pendant la journée : le hululement de la chouette, le passage des cervidés et parfois des sangliers. Autant qu'on le pouvait, il valait mieux les éviter. Même si elles n'étaient pas méchantes, ces animaux n'en avaient pas moins envie de défendre leur famille contre l'arrivée d'un potentiel intrus.

    Les pieds de Camille arrêtèrent de fouler les feuilles mortes pour se retrouver sur un chemin qui semblait plus être en lisière. Devant elle s'étendait à perte de vue un immense lac d'une beauté parfaite. Ébahie, elle s'assit sur le côté, enlevant assez lentement ses chaussures. Devant la magnificence de la nature, ce n'est pas la peine de se montrer pressé, même violent. Rien ne servait de se dépêcher, après tout, la Nature était une très vieille camarade, non ?

    La jeune femme offrit un sourire au lac avant de sortir quelque chose de son sac qu'elle jeta dans le lac – offrande d'un bout de viande, sans doute à destination des créatures qui profitait de ces eaux, comme permission de rester un peu ici. Si elle se plaisait à tremper ses pieds au quotidien, elle ne le fit pas dans ce lac, elle avait écouté pas mal d'histoire à son sujet et ne désirait pas tenter le diable, surtout à cette heure et sans personne pour lui porter rescousse. Il ne manquerait plus que quelque chose lui agrippe le pied et l'entraîne au fond de l'eau, non ?

    Paisiblement, Camille sortit la pipe de son arrière grand-mère de son sac, y fourra un mélange relativement indéterminé d'herbe et l'alluma. La première bouffée qu'elle souffla fit un nuage blanc sur fond noir.

    Il devait être minuit, ce n'était pas l'heure du crime et l'adolescente n'était pas couchée. Si elle avait la possibilité de passer tous ses cours à cette heure tardive, elle le ferait bien. Elle prit une nouvelle bouffée de sa pipe, puis s'étira de manière lascive. A droite de son oreille, son familier papillonna d'un air rassurant.
    Cameron Miracle
    Cameron Miracle
    élève
    élève


    Minuit, l'heure du crime. Cameron LankyAdeptEider-small

    Messages : 115
    Popularité : 85
    Animal totem : Salamandre.
    Catalyseur : Ses yeux.
    Familier : Soren l'axoltl qui patauge probablement dans la marre aux canards des aconits.

    Présentation : Eventual Wonder
    Liens : Mnemonic Inkblots
    Courrier : Purple Prose

    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Re: Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Cameron Miracle Mar 1 Sep - 10:18


    Midnight stroll

    Midnight crime

    Feat. Cameron Miracle & Camille Mellow


    Cameron a, depuis les années, appris comment s’orienter une fois le manteau de la nuit tombé sur la surface d’Hellébore et de ses alentours. Il aime bien prétendre, parfois, lorsque l’humeur y est, au détour d’un sourire mielleux, à qui veut bien l’entendre, qu’il peut se rendre à Dunleen les yeux fermés en pleine nuit sans passer par le pont. Il a déjà essayé, les yeux ouverts, et son périple s’est déroulé sans anicroches, sans que ne surviennent le moindre problème à brandir à la manière d’un trophée. Il était revenu silencieusement, au bout de son aventure d’une heure trente, ses chaussures faisant crépiter des brindilles tout du long, et s’était contenté, le lendemain, de sourire à ses compères curieux.

    C’était il y a longtemps. Maintenant, arpenter la forêt, de nuit, lorsqu’il est trop tard et que cela devrait être interdit, relève de sa normalité. Il ne sait plus quand dormir, à quelle heure les pendules de l’horloge doivent être mises et il s’égare, trop souvent, dans des endroits où il fait de sa sécurité une donnée à ignorer. Il pense à ses recherches, à ses projets, à son avenir. Il pense à Annabeth et ses écailles ensanglantées, il pense à Wallis et ses yeux détournés. À toutes ces denrées d’inévitable que le temps qui passe désire lui faire avaler. Parfois, il pense même à grand-mère. Et tout du long son cœur vocifère furieusement son envie de voir Ambrose apparaître.

    Il espère parfois que le tigre le mangera. Et se ravise la seconde suivante, peu désireux d’être la cause d’un traumatisme, peu motivé, au fond, à mourir. C’est la peur qui siffle, l’amour qui le mène et c’est trop souvent stupide.

    Ce soir, alors qu’il émerge du couvert des arbres et que l’herbe chuinte sous ses semelles, alors que les créatures de la nuit embaument l’air de leurs chants, il ne pense pas. Son esprit est une plaine vacillante de vide.

    Ne se sentant pas d’humeur à retourner dans les dortoirs, ni à se glisser sous le couvert de la grainothèque, il bifurque en direction du lac. Ce n’est que lorsque quelques enjambées le séparent de l’eau qu’il constate, avec une moue boudeuse, qu’il n’est pas seul.

    Il n’est pas anormal de croiser d’autres élèves durant la nuit et il s’approche, indécis, sans savoir s’il dédaigne ou désire la solitude. La fumée qui se dégage de sa pipe grimpe vers le ciel en une valse onirique et Cameron ne peut s’empêcher, hypnotisé, de suivre un tango tracé à même l’air. Il la reconnait du club de thé, Camille Mellow, jeune aconit de plusieurs années sa cadette. Une chouette personne qu’il ne connait pas assez bien pour la prétendre amie, mais qu’il ne connait pas assez mal pour l’éviter.

    Il lui sourit et la salue d’un signe de main qu’il espère visible malgré la noirceur et s’approche.

    " Le sommeil t’évite aussi ? "

    Il balaye ses doigts au travers la fumée, plissant les yeux de satisfaction, puis les laisse dodeliner jusqu’à la masse sombre du lac ses prunelles suivant diligemment leur mouvement. L’eau est calme, impénétrable, comme un défi, comme Ambrose. Son cœur se serre et, comme une alarme, comme une clochette existant pour le rappeler à l’ordre, sa conscience lui souffle qu’il ne vaut mieux pas penser.

    Il s’accroupi, fléchi ses genoux pour mieux atteindre ses bottes, et entreprend de les délasser minutieusement. Il les retire, les abandonne au sol et fiche à l’intérieur ses chaussettes qu’il roule en boule. Il ricane, tape des mains, offre deux peace sign amusés à Camille et tord ses orteils contre la terre.

    " Promet-moi d’aller chercher des secours si quelque chose vient me manger ! "

    Il lui fait un clin d’œil et se jette à l’eau.

    Camille Mellow
    Camille Mellow
    élève
    élève


    Messages : 62
    Popularité : 79
    Animal totem : Papillon de nuit
    Catalyseur : Son familier
    Familier : Papillon duveteux

    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Re: Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Camille Mellow Sam 12 Sep - 18:12

    Il y avait le lac qui était d'une immensité convenue, ses lents remouds à gauche puis à droite qui la berçait tranquillement, alors qu'elle regardait la lune et les étoiles. Sa pipe entre les doigts, Camille était presque tranquille. Elle appréciait que de sentir le contact de la terre, d'entendre les bruits nocturnes des animaux et de revenir à ce qu'elle appelait son instinct primaire.

    Dans ce genre d'endroit, la jeune aconit n'avait pas besoin de sociabiliser, pas besoin de préparer ses mots ou de travailler. Elle restait juste là, pensive, la pipe entre les lèvres. Elle n'aurait pas osé penser à la punition qu'elle aurait pu avoir, trouvée dans ce coin, passé très franchement le couvre-feu. Non, de toute façon, elle s'évadait très régulièrement, elle était même devenue une pro en son domaine. Elle savait sortir des fenêtres, nouer des draps pour éviter de se blesser ou comment fléchir ses genoux pour éviter de se blesser.

    Tout cela pour dire que Camille aurait pensé rester ici seule longtemps. Elle n'aurait jamais imaginé que quelqu'un vienne ici. Aux premiers bruits, elle s'était levée, prête à fuir comme une bête prise sur le fait, mais son corps s'était relâché lorsqu'elle avait compris de qui il s'agissait. Cameron était un camarade. Un compagnon de début de prénom, accessoirement, et surtout un buveur de thé, en de nombreuses occasions. Elle n'aurait pas souhaité qu'ils voient sa pipe, mais c'était sûrement trop tard et pis...et alors ? Elle inspira une nouvelle fois, puis expira, la faisant baigner dans un nuage tout à fait apaisant.

    « Je n'aime pas beaucoup dormir, j'évite volontairement le Sommeil. », dit-elle, tout en le regardant s'enfoncer dans le lac. Elle ne le rejoindra pas, elle le sait, elle n'a pas envie de sentir les algues sur ses pieds, dans le fond, ou juste son corps lui échapper. La nuit, Camille est aux aguets, même si elle aime ce moment, aller dans ce lac, ce serait se laisser...aller. « Si un truc t'attrape par le pied, pas sûr que je puisse y faire quelque chose. », déclama-t-elle, lui faisant grâce de sa légendaire franchise.

    Et elle continua à fumer, là, observant Cameron se mouvoir dans l'eau en silence.

    Il y avait quelque chose de rassurant à rester là à regarder la silhouette du garçon dans l'eau. Elle ne le fixait pas d'un regard voyeur, juste normal, à moitié stone, sans doute causé par les herbes présentes dans la pipe. Combien de temps restèrent-ils comme ça ? Cinq, dix minutes ? Elle s'était sûrement allongé sur le sol un peu mouillé, son dos devait être plein de terre, alors elle se releva. Cameron était toujours là.

    « Tu n'as pas froid ? », fit-elle d'une petite voix. « J'ai un peu faim. J'ai ramené des provisions, si tu veux. »

    Ses mains bougèrent jusqu'à un petit sac d'où elle sortit des biscottes et un pot de confiture aux mûres.

    Cameron Miracle
    Cameron Miracle
    élève
    élève


    Minuit, l'heure du crime. Cameron LankyAdeptEider-small

    Messages : 115
    Popularité : 85
    Animal totem : Salamandre.
    Catalyseur : Ses yeux.
    Familier : Soren l'axoltl qui patauge probablement dans la marre aux canards des aconits.

    Présentation : Eventual Wonder
    Liens : Mnemonic Inkblots
    Courrier : Purple Prose

    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Re: Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Cameron Miracle Dim 20 Sep - 1:15


    Midnight stroll

    Midnight crime

    Feat. Cameron Miracle & Camille Mellow


    Froid.

    Il fend le duvet limpide de l'eau en une cacophonie aqueuse. Il saute, jambes repliées, et son mouvement casse, avec stridence, la quiétude de la nuit. Cameron pénètre l'impénétrable, fracasse le vide, s'écorchant les genoux contre la rocaille qui tapisse le fond du lac. Il paye le prix de son impulsivité, siffle entre ses dents, mais ce n'est rien qu'un cataplasme, qu'un glamour, ne saura arranger.

    Ses poumons sautillent dans sa cage thoracique. Plus que les égratignures sur ses mollets, c'est le froid qui lui mord l'échine, qui fait exploser ses sens sous une brûlure violente. À ses cils, s'accrochent des gouttes d'eau obstinées qu'il ne parvient pas à balayer et Camille est cette spectatrice qu'il considère au travers d'un kaléidoscope fracturé.

    Il inspire, frigorifié, dégageant ses cheveux de son front.

    Tous les deux, ils fuient le sommeil, fuient Morphée à coup de balades qui sont plus problématiques pour elle que pour lui.  Son âge fait de lui un être imperméable à plusieurs des règlements qui incombent au reste du corps étudiant et il ne manque pas la moindre occasion de profiter de ses privilèges sans crainte d'être rabroué par délégués et enseignants confondus.

    Face à la franchise de Camille, tiède lorsque comparée à la température de l'eau, il affiche une moue amusée, opinant doucement, acceptant son affirmation sans rechigner. Ses vêtements se font plus lourds, collent à sa peau en une pellicule qui promet de rapidement devenir inconfortable.

    " On va espérer qu'Ambrose se manifeste, alors. ". soupire-t-il, souriant, lèvres pincées en l'apposition d'une émotivité qui se veut accessible, bonne enfant. Il n'a aucun doute qu'Ambrose montrerait le bout de son chapeau si un danger venait à se manifester. Il n'est jamais inquiet, jamais en mesure d'en douter. Après tout, il s'est déjà aventuré à plusieurs reprises au cœur de la forêt, déplorant sa sécurité, traquant un danger avec les bras ouverts sans que rien d'autre que des pics d'adrénaline aléatoires ne viennent perturber son état.

    Il se laisse submerger, contemple la noirceur de l'eau, et là où son esprit lui avait apparu, jusque là, vide, le chasme du lac se tâche de le remplir de tout. Il attrape du sable, des algues, le monde sous-marin lui semble si trouble et la pression pèse contre ses tempes. Décidément, sa tête est pleine de rien, bourrée de toc.

    Il perce la surface, inspire à grandes goulées, il fait si froid. Camille l'interpelle, d'une voix minuscule, presque éteinte par le clapotis de l'eau. Il essuie ses yeux et la toise, chair de poule se dressant sur sa peau à la manière d'un labyrinthe. Il sourit, il glousse et c'est un peu, juste un peu, discordant.

    " Je suis gelé, mais pas encore assez. ", ricane-t-il en se laissant flotter sur le dos, corps disposé à la manière d'une étoile. Ça le lasse rapidement, toutefois et il se redresse pour confronter Camille, approchant la berge sans daigner s'extirper de l'eau.   Ses vêtements chuintent et il sent déjà le présage d'un rhume picoter son nez.

    " T'es certaine que tu ne veux pas venir participer... ", il tournoie sur lui-même, cadence aseptisée par le poids de l'eau. " ... à mon merveilleux bain de minuit habillé !? "

    Il lui semble que la nuit est trop calme, qu'il faut la chahuter.

    Camille Mellow
    Camille Mellow
    élève
    élève


    Messages : 62
    Popularité : 79
    Animal totem : Papillon de nuit
    Catalyseur : Son familier
    Familier : Papillon duveteux

    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Re: Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Camille Mellow Ven 25 Sep - 18:54

    La nuit était si noire. Elle aimait cette atmosphère si spéciale qu'elle en était unique. Si elle obéissait au règlement et dormait à heure fixe, elle perdrait tellement de choses : la vie était si courte, ce n'était pas la peine de gâcher ce temps dans un lit.

    Un peu hébétée, les cheveux légèrement en désordre, Camille regardait la silhouette de Cameron qui était revenue à la surface comme une créature sous-marine. Il y avait quelque chose de fascinant dans ce spectacle. Quelque chose d'encore plus fascinant à l'idée de céder à la proposition.

    Se glisser dans l'eau n'était pas une très bonne idée. C'en était une très mauvaise, en réalité, si mauvaise qu'elle savait qu'elle se terminerait sûrement par une bonne crève. Cela dit, sa crève ou son danger, elle pouvait également l'avoir en se promenant toute seule dans les bois la nuit, ou en tombant des escaliers. Elle posa donc sa pipe, l'éteignit et la rangea dans son sac. À la fin, elle en aurait sûrement besoin pour se réchauffer.

    Contrairement à son aîné, il était inconcevable pour la jeune femme de se glisser dans l'eau avec ses vêtements. Elle enleva donc son haut et son pantalon – de toute façon, que pouvait donc voir Cameron ? Il faisait noir, et c'était comme si elle était en maillot de bain. Camille savait très bien que le poids de ses vêtements serait désagréable. Et aussi qu'elle serait heureuse de les retrouver à la fin.

    Son premier contact avec l'eau fut ultra désagréable. Elle en retira aussitôt le pied, avant de l'y remettre. Courageuse, la jeune fille se glissa lentement dans l'antre obscure. Depuis quand ne s'était-elle pas baignée ? Mystère...Elle écarta ses mains autour d'elle, sentant l'eau résister ou passer entre ses doigts. Il faisait froid, mais c'était très agréable.

    Sous ses pieds, cailloux et algues, elle marchait avec précaution, avant de s'élancer et d'enfin nager. Quelques brasses l'aidèrent à regagner un peu de chaleur, même si ce n'était clairement pas ça, elle se stabilisa quelques mètres plus loin, jetant un regard amoureux à la Lune. Puis, elle s'adressa à Cameron.

    « C'est agréable. », articula-t-elle, bien qu'il semblait que ses mâchoires étaient en train de claquer de froid inconsciemment. « Tu penses qu'il y a quoi, en vrai, dans le lac ? Des sirènes ? Un poulpe géant ? »

    Elle se rapprocha un peu du garçon.

    « Je ne dirais pas non à un thé après cette escapade...sûrement l'idée la plus folle à laquelle j'aie dit oui. »

    Mais en l’occurrence, elle était dans l'eau. Elle écarta de nouveau les bras, emplit ses poumons d'air et se laissa flotter, pensive.

    Oui, la vie ne serait pas prenante si on ne cassait jamais ses habitudes.

    Cameron Miracle
    Cameron Miracle
    élève
    élève


    Minuit, l'heure du crime. Cameron LankyAdeptEider-small

    Messages : 115
    Popularité : 85
    Animal totem : Salamandre.
    Catalyseur : Ses yeux.
    Familier : Soren l'axoltl qui patauge probablement dans la marre aux canards des aconits.

    Présentation : Eventual Wonder
    Liens : Mnemonic Inkblots
    Courrier : Purple Prose

    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Re: Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Cameron Miracle Dim 18 Oct - 1:52


    Midnight stroll

    Midnight crime

    Feat. Cameron Miracle & Camille Mellow


    Elle le rejoint.

    Elle le rejoint et son cœur s’émeut d’une surprise qui vient teindre le relief de son visage, qui vient disperser des paillettes frétillantes au creux de ses prunelles. Ses sourcils se relèvent, ses pommettes se soulèvent et ses lèvres s’entrouvrent dans l’apposition d’un ravissement stupéfait qu’il ne parviendrait pas à cacher même s’il le désirait. Il la regarde se déplacer, se dévêtir, sa silhouette se mouvant dans la pénombre à la manière d’une esquisse floue qui vient fendre l’eau avec prudence.  Un rire, sifflé, s’agglutine contre les commissures du sourire qui fend son visage et, dans l’eau, ses doigts s’agitent, électrifiés par la surprise. Il la compare mentalement à une perce-neige, appréciative d’un froid qui la mord sans ménagement, suffisamment brave pour chercher à dompter les éléments.

    Il ne s’y attendait pas.

    La lune rend les contours de leurs peaux phosphorescentes et leurs reflets sont ses doubles illuminés par son toucher stellaire. Ils pataugent, ensembles, en une volée de clapotis maladroits. Lorsque Camille, d’une voix que le froid à rendue chevrotante, s’enquiert de ce que qui se cache dans les tréfonds du lac, Cameron pique du nez pour contempler l’abysse qui existe sous ses pieds.

    Une part de lui scande, vocifère, que peu importe ce qui ondule contre les fonds, peu importe ce qui se tapis dans le sable, cela ne suffira pas à faire apparaître Ambrose. La possibilité d’un danger effleure à peine sa conscience, il n’y croit pas vraiment. Peu importe ce qu’il y a, ce n’est pas assez, sinon, les élèves auraient déjà percé le mystère à jour depuis les années.

    Une autre partie de lui, toutefois, embrasse Dame Curiosité à pleine bouche. Des sirènes, des poulpes, des trésors,  des phoques dorés, des selkies; les possibilités sont diluviennes et prennent racine contre le relief des synapses qui tissent le réseautage de son cerveau. Il babille de plaisir à imaginer le ballet d’existence qui tangue dans le lac.

    " Je dirais plutôt un mégalodon ! Avec des bouts d’algue coincés entre ses crocs et un trésor caché contre ses écailles. ", chantonne-t-il en froissant ses orteils contre le sable immergé. L’idée d’une créature titanesque, endormie sous le sable, sans qu’on puisse se douter de sa présence, l’amuse follement. Il s’imagine retenir son souffle et gratter le sable de ses ongles pour exposer une volée d’écailles plus larges que son corps.

    Camille mentionne un thé que Cameron a vite fait d’oublier au profit de son désir de tout chahuter. Il contemple Camille, dont les traits sont devenus un brin plus précis en vue de leur proximité et sourit, un peu bête, un peu fauve, serpentin.

    " Il faut davantage de folies dans ta vie, Camille, si entrer dans un lac représente le summum de tes facéties. "

    Il la regarde flotter, doucement, tranquillement, de par des yeux débordants de comètes. Un frisson lui remonte le long de l’échine, le froid le mordille, le lèche.

    " Tu sais retenir ton souffle ?  ", questionne-t-il, demande-t-il, tentateur pour lui-même.

    Il n’attend pas vraiment une réponse pour laisser la magie flamber ses yeux qui deviennent ces puits de lumières perçant la pénombre. Il n’attend pas vraiment de réponse pour inciter Camille à le suivre, tiraillant mollement son poignet en guise d’invitation. Il s’enfonce sous l’eau avec la ferme intention de s’adonner à un brin d’exploration.

    Le sortilège qui vrille dans son esprit illumine ses yeux, catalyseurs de toutes ses aptitudes, d’un feu immaculé que l’eau ne saurait éteindre. Le monde est plus clair et, en cet instant féru d’un chaos bien vivant, Cameron a la prétention –immature peut-être– de pouvoir tout voir.


    As always, mp-moi si un truc cloche. :)
    Camille Mellow
    Camille Mellow
    élève
    élève


    Messages : 62
    Popularité : 79
    Animal totem : Papillon de nuit
    Catalyseur : Son familier
    Familier : Papillon duveteux

    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Re: Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Camille Mellow Lun 2 Nov - 18:42

    Oui, elle savait retenir son souffle. Son teint était passé au rouge vif lorsque Cameron avait parlé du fait qu'elle n'osait pas vraiment faire des folies. Elle était devenue toute rouge, puis elle avait porté ses lèvres sur le bord de l'eau pour faire quelques bulles, soufflant son mécontentement. Mh, elle le savait, qu'elle ne faisait pas des choses extraordinaires. Encore que ça dépendait, on considérait s'aventurer dans la forêt la nuit pour ouvrir des cadavres de lapin comme fou ou ?

    En tout cas, Camille allait se souvenir encore longtemps de cette rencontre. Elle eut juste le temps de se concentrer sur un sort pour tenter de copier ce que Cameron avait fait à ses yeux, elle prit une grande inspiration et déjà la main du garçon l'entraîna vers les profondeurs.

    Ils ne virent pas le mégalodon tout de suite (et heureusement ou la brunette serait probablement décédée d'une crise cardiaque et on aurait retrouvé son cadavre flottant dans l'eau). Non, la lumière audacieuse émise par leurs orbites révélèrent un paysage d'algues diverses et une faune tout à fait étonnante. Ce spectacle était absolument merveilleux et elle n'aurait raté cela pour rien au monde. Plus tard, elle ouvrirait sûrement un livre de botanique pour voir si elle ne s'était pas trompé quant aux différentes espèces observées, y retournerait peut-être pour en subtiliser quelques micros poignées. Elle vit un drôle de poisson s'enfuir brusquement, comme réveillé d'un long sommeil par les étranges lumières de leurs yeux puis, quelques mètres plus loin, alors qu'elle tenait toujours la main de Cameron, elle crut voir une murène.

    La murène, c'était assez impressionnant dans l'imaginaire collectif. Il s'agissait d'un poisson qui avait une image pas franchement sympa, au long corps, capable de s'enrouler potentiellement autour de ses proies. Camille s'immobilisa, légèrement effrayée. La forme – c'était ça, elle en était sûre – ne bougea pas. Sans doute les humains et le poisson s'observaient-ils en chien de faïence, si cette créature était bien une murène et non une autre créature, magique ou non.

    L'air venait à manquer, ils avaient nagé un peu avant qu'elle ne les force à s'arrêter ici. Les dernières bulles sortirent de ses lèvres, alors elle remonta précipitamment. Camille happa une grande gorgée d'air, puis se souvint d'à quel point il faisait froid. La berge s'était éloignée, il allait falloir nager pour se mettre à l'abri.

    Elle était sur le point de s'exécuter lorsque quelque chose attrapa son pied. Elle cria et but la tasse.

    Contenu sponsorisé


    Minuit, l'heure du crime. Cameron Empty Re: Minuit, l'heure du crime. Cameron

    Message par Contenu sponsorisé




      La date/heure actuelle est Mer 8 Mai - 15:55