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    locked up — cameron

    Anonymous
    Invité
    Invité


    locked up — cameron Empty locked up — cameron

    Message par Invité Lun 7 Sep - 13:31



    locked up.


    In the evening clear
    I'll be dreaming in
    My paper pale skin


    Dos à la porte, vanity en mains, tu soutiens son regard.
    Tu t’étais imaginée l’air de rien pouvoir choper l’absence du petit matin, te faufiler avec un air de vaurien. Les heures creuses des bains, c’était ton moment, celui que tu avais choisi avec parcimonie afin d’éviter les regards hagards.
    Les omoplates contre le bois, ton visage est froid. Dans ta salive, il y a un goût âcre d’inachevé, quelque chose de pré-mâché, jamais digéré. C’est pas la première fois que tu croises son regard, que tu dépeins avec ta rétine l’invalidation de la situation.

    Tes épaules se soulèvent dans un soupir saccadé, quelque chose est coincé dans ta trachée serrée. Malaise maladif, tu finis par faire tomber ton regard à tes pieds, la culpabilité a grignotée ta fierté.
    Et parce qu’il te faut dorénavant un parachute doré pour faire semblant de repartir avec dignité, tu t’inventes une excuse rêvée.
    « …J’ai oublié ma brosse, je repasserais plus tard. »

    Le cœur à moitié coulé, rassuré mais profondément sensibilisé par la lâcheté, tu empoignes la poignée.
    Et tu la presses. Encore, encore et encore. Ça clenche dans le vide et tandis que tes sourcils tricotent sur ton front un air d’indignation, tu continues furieusement. À y croire, que ça va finir par s’ouvrir.
    Tu laisses tomber tes affaires par terre, tu t’y attèles à deux mains.
    « Aller là…! »

    Ça se termine dans un éclat de voix, un coup de genoux dans le bois. La défaite t’englobes, pendue à ton cou. Ça fait parti de ces scénarios que l’on s’imagine parfois, ces histoires que l’on se raconte pour se faire peur. Craindre pour mieux en rire, se dire, t’imagines.
    Lorsque les histoires d’horreurs deviennent réalité, il n’y a plus que les yeux pour pleurer.
    Cameron est derrière, tu le sais. Les ongles tapotent sur le fer, tu finis par te retourner.

    « Ça te dirais pas de venir m’aider ? Je suis à peu près certaine que t’as pas envie d’un tête à tête avec moi alors un coup de main serait pas trop demandé apriori. »

    Dans la panique, tes mots sont durs. Ça feule dans le fond de ta gorge, l’insolence est revenue à l’assaut. Car tu ne sais pas faire autrement, parler normalement lorsque tu as le sentiment que ton palpitant va repeindre le firmament en explosant.



    HRP — grsvd hésite pas s'il y a le moindre pb avec le rp, du love sur toi !


    Cameron Miracle
    Cameron Miracle
    élève
    élève


    locked up — cameron LankyAdeptEider-small

    Messages : 115
    Popularité : 85
    Animal totem : Salamandre.
    Catalyseur : Ses yeux.
    Familier : Soren l'axoltl qui patauge probablement dans la marre aux canards des aconits.

    Présentation : Eventual Wonder
    Liens : Mnemonic Inkblots
    Courrier : Purple Prose

    locked up — cameron Empty Re: locked up — cameron

    Message par Cameron Miracle Ven 18 Sep - 0:34


    THE WORDS YOU REFUSE TO UTTER

    HOLD THE KEY TO MY TRUTHS

    Feat. Wallis Isobel 


    Sa présence lui fait l'effet d'une claque et il la toise, perché près d'une baignoire, serviette contre l'épaule, cheveux encore humides, sans daigner bouger de peur d'enclencher le mécanisme sournois qui délierait sa langue et ferait bouillir les relents distants de son venin. Bête noire des dortoirs, démone des couloirs d'Hellébore, Wallis est ce mal qui lui empoisonne trop souvent l'estomac et leurs poisons, autrefois un alliage d'intérêt, s'opposent dans une friction épineuse. Brodée de non-dits et d'un fossé creusé à par ses propres ongles, elle se tient, véreuse, miséreuse, sur l'ilot des circonstances qui émanent de son cru.

    Il aimerait, souvent, pouvoir se dire qu'il la déteste, pouvoir se convaincre qu'il ne s'agit que d'un départ supplémentaire à ceux qui ont déjà eu lieu, que les gens changent, que les chemins s'étriquent, mais l'affect soudain -imprévu- de son rejet l'empêche de laisser filer la bile qui lui noie la bouche et qu'il tente, tant bien que mal, de broyer de ses molaires. Il la voit dans les couloirs, la regarde passer dans les dortoirs, affublée d'individus autres, de gens qui ne sont pas lui. Parce que Maxime possède tout le monde - Annabeth, Wallis, Annabeth, Wallis - et qu'il l'envie parfois à en mourir.

    Il la regarde si souvent, comme actuellement, avec son dos contre la porte, mais évite, dans les moments qui ne sont pas maintenant, parce que cela ressemble trop à un précipice, de laisser leurs prunelles se croiser. Et, elle marmonne, et ses paroles ont un goût d'abandon, de facilité, qui laisse Cameron mordre sa joue pour garder la tête haute, pour ne pas flancher. Le prétexte à ce goût de plastique, de faux, de mauvais.

    La porte devient cette barrière à mettre entre eux, un mur supplémentaire à ériger, parce que s'éloigner sans gage de vérité est l'un des plus virulents détails de sa personnalité. Wallis ne sert que des mots à moitié mâchés, que des esquisses régurgitées de pensées mal assumées. Étrangement, alors qu'aucun problème ne s'était laissé présagé, la porte résiste, rechigne à obéir à son homologue redoutée. Et Wallis, parce que tout doit monter pour mieux exploser, parce qu'il connait ses excès, ses colères, se laisse assaillir par le poids de son incapacité à franchir la barrière. Elle frappe, elle peste et sa frustration, peut-être, est aqueuse de désarroi.

    Lorsqu'elle s'adresse à lui, options épuisées, possibilités grattées à sang, quelque chose claque, ses synapses flanchent. Il voit rouge, puis blanc et sent la chair de sa joue qui se broie sous sa dent. Ça rugit, dans son cœur, ça réfute, ça refuse, un animal, un monstre, qui montre les crocs.

    " T'as pas pensé essayer avec un sortilège ? ", persiffle-t-il, serpentin d'âme, gardant obstinément les bras croisés sur son torse. Il ne bouge et n'a pas l'intention de le faire. Se plier à la demande de Wallis, aussi bancale soit-elle, nécessite une maturité dont il ne se sent pas en mesure de faire preuve.

    " Je suis patient, je vais te laisser te démerder et m'installer...", il s'asseoit sur le rebord de la baignoire qu'il a quitté quelques minutes auparavant et la toise, la toise à s'en détester, à s'en brûler les ailes. " ... juuuste ici. "

    Les digues de son cœur menacent de céder et il craint le goût du goudron qui promet d'en sortir.


    HRP - Pardonne le temps qu'il m'a fallu pour écrire ceci & dis-moi si tout va. ♡



      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 10:55