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    Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June

    Juniper Summers
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    élève
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    Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June RVbTfjW

    Messages : 5
    Popularité : 15
    Animal totem : Hibou Grand Duc
    Catalyseur : Familier
    Familier : Colibri Coruscans

    Présentation : Under that skin of yours, a heart attack
    Courrier : Am I getting too loud?

    rp fini Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June

    Message par Juniper Summers Mer 28 Oct - 2:32

    Juniper Summers

    surnom ;

    June

    âge et date de naissance ;

    15 ans, né le 28 août

    origine ;

    Irlande du Nord

    ascendance ;

    Malédiction mineure; les flaques qui s'infiltrent dans les chaussures pour mouiller les chaussettes, le parapluie qui se brise dans le vent lors des jours de pluie, les manches longues qui s'imbibent chaque fois qu'il se lave les mains, les voitures qui l'éclaboussent sans arrêt lorsqu'elles passent à côté.

    genre ;


    orientation sexuelle ;

    Chaotic Gay Energy TM

    maison ;

    Sureaux

    année d'études ;

    6e année

    depuis ;

    6 ans

    options choisies ;

    Histoire, Biologie Magique, Langue des Monstres

    son impression sur ambrose ;

    Il y a peu de choses qui l'intéresse plus qu'un bon mystère, et il n'y a pas de doute que cela s'applique également à Ambrose.

    son avis sur la magie ;

    Possiblement l'une des meilleures choses qui lui soit arrivée de sa vie.

    avatar ;

    Kano Shuuya • Kagerou Projet

    animal totem ;

    Hibou Grand Duc

    signe astrologique ;

    Vierge • Coq

    catalyseur ;

    Son familier

    matière favorite ;

    Enchantements & Alchimie

    familier ;

    Un Colibri Coruscans du nom de Hush. Ce dernier a l'habitude de toujours s'assurer de rester dans des endroits visibles histoire de pouvoir se mettre en valeur afin que tous puissent admirer son plumage coloré.

    particularités physiques ;

    Peint ses ongles d'une couleur différente chaque dimanche soir sans exception. • Mesure 1m65, ce qui n'est pas particulièrement grand mais la chose ne l'a jamais dérangé. • N'a jamais réussi à battre qui que ce soit au bras de fer. • Se coupe les cheveux lui-même, ce qui explique sa chevelure presque toujours en bataille et mèches de longueur inégale. • Est atteint d'un léger cas de scoliose qui, outre sa posture que certains trouvent parfois déplorable, n'est pas particulièrement visible tant qu'il reste habillé.

    groupe sanguin ;

    O+

    tics et manies ;

    Dort toujours recroquevillé en petite cuillère, un coussin entre les bras. • Ambidextre, sa calligraphie tend à être un peu moins soignée lorsqu'il écrit de la main droite. • Tapote son stylo sur son bureau, livre ou tout autre surface solide lorsqu'il est en train de réfléchir; c'est souvent un vrai cauchemar d'être assis à côté de lui lors d'un examen. • Tend à mettre tout ce qu'il n'a pas envie de manger sur l'assiette de ses voisins de table sans leur demander la permission.

    passions ;

    Il aime bien lire sur la pelouse lors des journées ensoleillées, ou encore dessiner des plantes ou autres animaux magique.

    phobie ;

    Thalassophobie et, conséquemment, il est paralysé à l'idée de se noyer; il refuse de s'approcher de lacs, rivières, ou encore la piscine du voisin, et est incapable de mettre sa tête sous l’eau sans paniquer.

    but ;

    Créer son propre Compendium de magie, ce dernier regroupant tous les sorts, enchantements et potions qu’il aurait créé, et les plantes, créatures et autres phénomènes magique qu’il aurait rencontré.

    rêve ;

    Laisser sa marque dans monde magique, tel Merlin et autres importants prédécesseurs avant lui.

    régime alimentaire ;

    Il n'a pas vraiment de préférence, mais évite tout ce qui est poissons et fruits de mers dû à ses allergies.

    snack préféré ;

    Pomme Grenade; il demande toujours à quelqu'un d'autre de les lui ouvrir.

    boisson préférée ;

    Thé à la Jasmine avec une demi-cuillère de sucre.

    caractère


    I wanna live like I lost the script
    and scream every line like this is it

    June, il n’a pas l’air de grand chose quand on le regarde, et pourtant. Il parle fort, il s’éparpille, il prend plus de place que ce qui semble être concevable à première vue pour une personne de sa carrure. Une âme de perfectionniste armée d’une personnalité parfois un peu trop chaotique pour être contenue.

    Il est de ceux qui pensent que l'on est presque toujours mieux servi par soi-même. C’est celui avec qui, si vous êtes atteint d’une paresse chronique ou d'un manque clair d’intérêt envers tout ce qui touche le niveau académique, vous devriez vous mettre lors des projets d’équipes; il y a de forte chance qu’il décide simplement de le compléter de par lui-même afin de s’assurer que tout soit exactement comme il le veut.

    Et pourtant, malgré un focus académique qui semble parfois tomber à la limite de la quasi-obsession, il n’en reste pas moins que son manque parfois flagrant de considération envers les simples règles de bien vivre en fait probablement quelqu’un que bien des étudiants cherchent à éviter en tant que partenaire d’étude.

    Il court dans les couloirs comme s’il a le diable aux trousses lorsqu’il doit se rendre quelque part, hurle le nom de ceux dont-il souhaite attirer l’attention au lieu de prendre les quelques secondes nécessaires pour aller les rejoindre, il brise la calme tranquillité presque sacro-sainte de la bibliothèque si souvent que c’est à ce demander pourquoi il n’en a toujours pas été banni. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’il aurait engendré tout un fracas après s’être levé à toute vitesse, chaise tombée sur le sol, juste parce qu’il venait d’être frappé d’une idée de génie.

    June, il s'étale et il se répand. Il se couche de tout son long sur les sofas des espaces communs et utilise la presque totalité de la table de la bibliothèque qu’il partage avec quatre autres étudiants. Sans cesse, il envahit l’espace des gens, que se soit s’appuyer contre l’épaule de la personne assise à côté de lui, ou encore se coucher avec sa tête sur la jambe de l’un de ses compagnons lorsqu’il est occupé à étudier sur la pelouse.

    Il n’aime tout simplement pas la solitude, et préfère de loin une compagnie silencieuse à un tête-à-tête avec lui-même.

    Même si, il faut l’avouer, le silence est loin d’être l’une des ses forces. Il a tendance à être un peu trop fan de gossip, et s'il sait - la plupart du temps - quand se taire et quand prendre part à l’échange de potins d’Hellébore, il serait quand même prudent de lui laisser savoir qu'il est mieux de garde la bouche fermée si vous décidez de partager vos secrets.

    Lui, c’est quelqu’un qui se met rarement en colère. Lorsqu'il s'énerve, il risque plutôt de balancer une boule de papier à la tête de quiconque est en train de lui tomber sur les nerfs en leur demandant qui est-ce qui a pissé dans leurs céréales ce matin là. Il tend à essayer de diffuser les tensions qui sont tout simplement impossibles à ignorer avec un mélange de son sens de l’humour - souvent sarcastique sans tomber dans le cynisme acide et sans tact de certains -, ou encore avec des réactions dramatiques et exagérées - telles que s'effondrer sur le sol, une main sur le coeur tout en se plaignant qu’il est en train de suffoquer dans cet air si lourd qu’on pourrait presque le couper au couteau.

    Et conséquemment, ce n’est pas quelqu’un qu’on arrive facilement à impressionner, que ce soit les gens agressifs doublés d'un caractère de cochon, ces manipulateurs qui essaient d'entrer dans votre tête juste pour le plaisir de la chose, ou ces personnes qui se croient meilleurs que les autres et cherchent toujours à en mettre plein la vue. Il faut de tout pour faire un monde, et il est de ceux qui préfèrent voir le bien en les gens et ce, même quand la chose se montre difficile.

    June, c’est aussi un mixte d’anxiété et d’une peur de l’abandonnement presque viscérale.

    Il s'attache trop vite, et il ne sait pas comment laisser aller.

    Toujours, il a ce réflex de s'attendre au pire scénario possible lorsqu’il se fait accoster par toute figure d’autorité, et ce, même s’il n’a rien à se reprocher. Vous pouvez être certain que lorsqu’un professeur mentionne vouloir lui parler en privé, une partie de lui, avec le coeur battant et des sueurs froides, est déjà en train de se demander s’il n’a pas complètement raté le dernier examen, ou si le moment vient d'arriver où il va se faire renvoyer.

    Et parfois, il n’a tout simplement aucune raison pour le poids oppressant dans sa poitrine, le semblant de nausé qui coupe l'appétit, le focus qui s’éparpille, cette impression sur laquelle il n’arrive pas à mettre le doigts que quelque chose ne va pas.

    Mais toujours, il suffit de continuer, car ce n'est pas comme si la terre allait arrêter de tourner.

    histoire


    I try to capture every moment as it comes to me
    Bottle up the memories and let them keep me company


    June est né lors de l’une de ces rares journées chaudes de l’Irlande du Nord. Ce genre de température lourde et humide, qui vous donne envie de vous réfugier loin de la pluie intermittente qui vous colle à la peau, trop légère pour vous rafraîchir mais suffisamment agaçante pour vous obliger à rester à l’intérieur avec les fenêtres ouvertes dans l’espoir qu’une brise arrive à rendre le tout plus supportable.

    Le retour à la maison se fit sans incident. Ses parents - Catherine, une serveuse à l’un des quelques restaurants de la petite ville, et Eoin, un mécanicien -, étaient impatients de pouvoir enfin rentrer chez eux, leur famille finalement complète. Une petite maison de taille modeste, avec un jardin à l'arrière qui était sans doute aucun en manque d’entretien, mais qui pour eux, était plus que suffisant.

    “Regardes, Juniper, c’est chez toi,” fit Catherine, son fils tenu précautionneusement entre les bras alors qu’elle faisant le tour du salon sous le regard désintéressé et à moitié endormi du nouveau-né.

    À ses côtés, Eoin secouait la tête d’un air à la fois mi-amusé et mi-exaspéré alors qu’il déposait dans l’entrée la valise qu’ils avaient préparé en vue de leur séjour à l'hôpital.

    “J’arrive toujours pas à croire que tu as réussi à me convaincre de lui donner ce nom.”

    Aussitôt, Catherine s’arrêta, se retournant vers lui avec un sourcil haussé, son expression lui signifiant clairement qu’il était mieux de choisir soigneusement ses prochaines paroles s’il ne voulait pas en entendre parler durant les prochaines années.

    “Et pourquoi donc?”

    “Je sais pas…” commença-t-il, hésitant mais ne souhaitant pas la mettre en colère. “C’est un peu…”

    “Un peu quoi?”

    Grimaçant légèrement devant le ton de voix de sa femme, Eoin haussant les épaules, ne sachant trop comment continuer sans la fâcher.

    “Écoutes,” lui dit-elle sur un ton qui ne laissait aucune place à l’argumentation. Elle lui aurait sans aucun doute accentué le tout à coup d’index dans l'abdomen si elle n’avait pas les bras occupés. “On a déjà décidé qu’il allait partager ton nom de famille, alors j’ai le choix de son prénom et c’est final.”

    Le regard déterminé qu'elle lança à son époux lui fit lever les mains en signe de paix, préférant se taire plutôt que de s‘embarquer dans une bataille qu’il savait pertinemment ne pas pouvoir gagner. Considérant depuis combien de temps ils étaient marié, il savait quand il était mieux pour lui de se taire.

    ○○○

    Poussant le contenu de son assiette du bout de sa fourchette avec un manque d’enthousiasme flagrant, June laissa échapper un lourd soupir avant de poser son menton sur la table de la de la cuisine, une moue boudeuse sur le visage. En face de lui, occupé à pianoter sur son ordinateur portable, son oncle l’ignorait entièrement, trop occupé à travailler - et ce, malgré le fait qu’il s’agissait du weekend - pour lui porter attention. Il fallait dire que ce n’était définitivement pas la première fois que son neveu se plaignait ainsi de son manque de talent culinaire.

    À sa défense, il fallait avouer que ce dernier était sans aucun doute peu habitué à devoir satisfaire les goûts à la fois difficile et peu rafiné d’un gamin de cinq ans.

    Se laissant glisser en bas de sa chaise, June se dirigea le plus silencieusement possible en direction de sa chambre, espérant que d’ici le temps que son absence soit remarquée, il allait être trop tard pour que son oncle ne l’oblige à terminer ses légumes.

    Pas chance.

    “Tu as fini de manger?” entendit-il derrière lui alors qu’il s’arrêtait, tournant la tête pour jeter un regard presque coupable en direction de son oncle.

    “Non…”

    Levant les yeux de son écran pour la première fois depuis qu’il s’était assit, son oncle dirigea son regard vers l’assiette où les légumes bouillit étaient tristement répandus en une pile qui n’était, bien franchement, pas des plus appétissante, avant de le fixer, ses sourcils haussés presque comiquement au dessus de ses lunettes.

    “Je vois ça. Et pour quelle raison est-ce que tu te lèves, alors? J’aurais cru qu’à ton âge, je n’aurais pas à t’expliquer pourquoi il est important que tu finisses ton assiette.”

    Croisant les bras contre sa poitrine, June envoya un coup de pied boudeur dans le vide, marmonnant une suite de mots à peine audibles entre ses dents sous le regard réprobateur de son oncle.

    “Articules quand tu parles, si tu veux qu’on te comprenne.”

    J’ai dit, c’est pas comme ça que maman les fait.”

    Le silence s’étira entre eux durant plusieurs longues secondes avant que son oncle se passe une main dans les cheveux en soupirant. Enlevant ses lunettes, il posa ces dernières sur la table avant de fermer son ordinateur portable.

    “Si tu finis tout dans les dix prochaines minutes,” finit-il par lui dire après un long moment de considération, “je vais prendre une pause et on ira au parc, si tu veux. Tu ne me disais pas que tu t’y étais fait des amis, l’autre jour?”

    Aussitôt, le visage de June s’éclaira, ce dernier grimpant à toute vitesse sur sa chaise avant de fourrer le contenu entier de ce qui restait dans son assiette dans sa bouche. Il n’avait même pas terminé de mâcher que déjà, il s’élançait à toute vitesse en direction de la porte d’entrée afin d’enfiler ses chaussures sous les protestations vocales de son oncle.

    ○○○

    Il arrivait parfois à son oncle de ressortir une vieille boîte emplit de photographies qu’il avait accumulé au fils du temps, détaillants moments et autres souvenirs qu’il avait conservé de sa soeur, la mère de June, et parfois de son père aussi dans les images les plus récentes de sa collection de Polaroids. C’était là une occurrence qui se présentait de plus en plus régulièrement au cours des années qui passèrent.

    Installé sur le sofa, June le plus souvent accroché à lui tel un koala en manque d’affection, son oncle lui passait photo après photo, le tout accompagné en permanence d’histoires ou anecdotes en tout genre.

    “C’est le jour du mariage de tes parents” lui dit-il un jour, quelques années après qu’ils aient débuté leur tradition non-officielle. “Il avait plu toute la journée, du coup la cérémonie avait dû être déplacée à l’intérieur. Ton père lui avait répété je ne sais plus combien de fois que de faire ça à dehors était une mauvaise idée, considérant les prévisions météorologiques souvent pourrie de la région, mais ma soeur a toujours eut l’habitude de faire à sa tête.”

    Une autre jour, des mois plus tard. Une autre photo, prise au hasard dans la boîte. Un autre souvenir.

    “Ah, c’est la fois où on est allés faire une cueillette de pommes en automne. Catherine s'était fait attaquer par une bande d’oiseaux dans l’un des arbres, et pour une année entière, elle avait catégoriquement refusé de manger quoi que ce soit qui contenait des pommes.”

    Dans ces moments, le mixe d'affection entremêlé de tristesse n’était jamais difficile à entendre dans son ton. June, quant à lui, faisait toujours de son mieux pour prétendre qu’il n’avait pas l’impression qu’on était en train de lui parler d’un couple d’étrangers. Que de voir le visage souriant du jeune homme sur les polaroids était suffisant pour rafraîchir les quelques souvenirs flous qu’il avait de lui, et qu’il était capable de réconcilier les histoires pleines de vie de son oncle avec l’image de la silhouette pâle, frêle et immobile, endormie - toujours endormie - de sa mère, étendue dans son lit d'hôpital.

    Parfois, la chose le faisait se sentir un peu plus près de ses parents. À d’autres moments, toutefois, la seule chose à laquelle il arrivait à penser était le fait qu’il n’était plus certain d’être capable de se souvenir du son de leur voix.

    ○○○

    Assis sur son lit, fixant sa valise à moitié faite alors qu’il pouvait entendre son oncle finir les dernier préparatif dans la pièce d’à côté, June ne pouvait s’empêcher de se demander si cette histoire d’école de magie en valait vraiment la peine. Il ne voulait pas partir et quitter l’un des seuls véritables amis qui lui restait; pas après que le troisième membre de leur trio ait dû déménager l’an dernier. Il ne voulait pas laisser son oncle qui semblait toujours ne pas savoir ce qu’il faisait la moitié du temps et qui oubliait parfois de faire à manger jusqu'à ce que June se pointe avec des sandwiches à composition de moins en moins douteuse au fils des années qui passaient.

    Et pourtant, une partie de lui ne voulait rien de plus que d’aller rejoindre les rangs des étudiants d’Hellébore. L’idée même d’être en mesure de faire de la magie semblait incroyable, et il n’avait pas été en mesure de penser à quoi que ce soit d’autre depuis que Ambrose était venu les visiter pour lui offrir l’invitation.

    Il avait presque l’impression de se retrouver au milieu d’un compte de fée où tout était possible.

    “Juniper!” entendit-il soudainement, le sortant brutalement de ses pensées. “Ça avance? Si on se dépêche pas, on va finir par être en retard, et il est hors de question que je te reconduise jusqu’à là-bas!”

    Jetant un regard presque paniqué au désastre qu’était sa chambre à coucher, vêtements et autres nécessités répandues un peu partout dans sa hâte à trouver tout ce qu’il voulait empaqueter, il se saisit en vitesse des premiers habits qui lui tomba sous la main. Pour peu, on aurait presque pu croire qu’une bombe avait explosée au centre de la pièce

    “J’arrive!” finit-il par répondre avec ce qui n’était définitivement le nombre de décibels considérés acceptables dans les espaces intérieurs que son oncle avait été bien en peine d’essayer de lui faire adopter.

    Fourrant le tout dans sa valise, il tenta maladroitement de la traîner en dehors de sa chambre avant de trébucher sur la manche d’un pull qui dépassait de son bagage, s'étalant de tout son long sur le parquet rayé en un cri sonore et un mouvement de mèches blondes tout à fait fulgurant.

    ○○○

    Compléter le rituel permettant d’obtenir son propre familier avait été semblable à une révélation. L’utiliser comme focus rendait l’usage de la magie plus simple, plus instinctive que la chose ne l’ait été depuis qu’il avait commencé à étudier à Hellébore. Mais, plus que tout, avec Hush à ses côtés en quasi-permanence - parce que l’oiseau était pratiquement toujours en sa compagnie, voletant autour de lui telle une ombre colorée -, June n’était jamais réellement seul.

    ○○○

    Parfois, il lui arrivait de rêver de l’accident. La voiture qui coulait lentement, à l’envers dans la rivière, l’eau froide qui lui remplissait les poumons, sa mère qui implorait les premiers répondants de venir l’aider lui en premier tandis que son père était affaissé, immobile derrière le volant.

    ○○○

    Téléphone portable scotché sur l’oreil et pieds sur sa valise posée à l’une des extrémité du banc de la station de bus sur lequel il était étendu de tout son long, June était occupé à ignorer studieusement les regards en coin irrités que lui balançaient plusieurs autres des passagers devant son refus apparent de partager l’espace qu’il s’était approprié. Hush, voletant au-dessus de sa tête tout en lui envoyant de temps en temps des commentaires pas particulièrement flatteurs sur les vêtements que certains des étrangers portaient, n’aidait sans doute pas la chose.

    À l’autre bout de la ligne, son oncle semblait suivre à moitié la conversation qui durait depuis un moment déjà. C’était là une tradition qu’ils suivaient depuis plusieurs années, restant sur le téléphone jusqu’à ce que le bus amenant à Dunleen se pointe; plus souvent qu’autrement, son oncle n’avait tout simplement pas le temps de l'accompagner à la station.

    “Je pensais faire un peu de rénovation durant ton absence,” lui dit-il soudainement, continuant suite au son mi-interrogateur, mi-intéressé de June. “Acheter de nouveaux rideaux, repeindre les murs du salon en gris…”

    Le cri d’outrage que June laissa échapper aurait sans doute être pu entendu jusqu’à l’autre bout de la station. Il se redressa tellement vite qu’il manqua non seulement d’échapper son téléphone, mais également de tomber tête première sur le sol d’une propreté douteuse. Rattrapant son portable de justesse, il envoya un regard trahit à ce dernier, espérant que son oncle arrivait à le ressentir de là où il était.

    “Absolument pas!”

    Les quelques étrangers qui étaient suffisamment prêts pour arriver à l'entendre lui envoyèrent un mélange de regards tantôt irrités, tantôt presque curieux, mais définitivement tous emplis d'un jugement que l'adolescent avait l'habitude de voir dirigé vers sa personne.

    June leur envoya un vague geste de la main et un sourire rayonnant. Il avait sans doute l'air stupide. Il avait définitivement l'air ridicule.

    Il s'en fichait totalement.

    “Il est hors de question que tu changes  la couleur des murs pour quelque chose d’aussi morne et terne que le gris! J’en ai rien à faire de ce que le dernier magazine de déco que tu as lut raconte à propos des dernières tendances, si tu es en manque d’idée, inspires toi de l’arc-en-ciel, tu vas avoir l'embarras du choix.”

    “Eh bien, j’imagine qu’il va falloir que tu viennes voir de toi-même lors des prochaines vacances de Noël.” C’était difficile de manquer l’intonation amusé de sa voix.

    “Ne m’oblige pas à remplir un formulaire d'émancipation,” répondit-il sur un ton qui se voulait menaçant; une mission qui, si l’on voulait être honnête, était loin d’être réuss0ei considérant qu’il avait si peu de pratique en la matière.

    Les quelques minutes qui suivirent passèrent presque en silence, seul le son du pianotement de touches d’ordinateurs et autres bruits d’office parvenant à ses oreilles. Il était évident que son oncle était occupé, et pourtant, le fait qu’il essaie d’être là, même si c’était à l’autre bout du fil, était suffisant.

    “Tu commences ta sixième année à Hellébore, pas vrai?” entendit-il soudainement, la phrase sonnait plus comme une constatation malgré son aspect questionneur.

    “Pourquoi tu me le demandes?” fit-il en haussant un sourcil. “Tu devrais le savoir, c’est toi qui est obligé de signer tous les papiers.”

    “Juste…” commença son oncle, étrangement hésitant. “Je sais qu’à l’époque, Hellébore faisait du sens, et que vu les circonstances, l’internat était juste plus facile avec mon horaire, mais… Au final, je t’ai jamais vraiment demandé si tu aurais préféré rester ici, si tu regrettes ne pas avoir eut une éducation plus… normale.”

    “Tu dois commencer à te faire vieux,” lui répondit-il, prit au dépourvu par sa question inattendue. Posé sur son épaule, son familier le regardait, sa petite tête d’oiseau penchée sur le côté en un air inquisiteur, sans doute tout aussi curieux d’entendre sa réponse. “Je sais que tu commences à avoir de plus en plus de cheveux blancs, mais tout de même, j’arrive pas à croire que la sagesse ait déjà commencé à te rattraper.”

    Il plaisantait, et pourtant, c’était vrai qu’à l’époque, il avait été difficile d’avaler le fait qu’il allait devoir se séparer du seul membre de sa famille qui était encore réellement présent. À dix ans, il avait été trop facile de passer plusieurs nuits à se demander si ce n’était pas juste un moyen de se débarrasser de lui.

    Mais voilà, au final, la magie, c’était pour lui quelque chose qui avait du sens, qui le faisait sans cesse pousser plus loin, lui donnait l’impression qu’il savait où il allait dans la vie. À Hellébore, il avait pu retrouver ses amis. Et il y avait Hush, son familier qu’il n’aurait jamais été en mesure de rencontrer s’il avait décidé de tourner le dos au monde de la magie.

    Il aimait Hellébore, parce qu’il ne s’y sentait jamais seul. Il avait des amis, anciens comme nouveaux, et tous les gens qui s’y trouvaient, tous aussi différent les un des autres, donnaient l’impression que l’endroit était vivant.

    ‘’Non’’, répondit-il au bout d’un moment. ‘’Aucun regret.’’
    Hello! Vous pouvez m'appeler Valkyrie ou Ruru. J’aime les chats, la musique (en écouter, pas en jouer, considérant mon absence total de talent), lire et trainer sur le net. Je suis disponible presque tous les soirs et les weekends.

    Je me remet aussi au rp après une pause de plusieurs années, donc pardonnez moi si je suis rouillée et que c'est tout nul, je fais des efforts je le promets!


    Dernière édition par Juniper Summers le Mar 3 Nov - 5:49, édité 3 fois
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    rp fini Re: Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June

    Message par Aled Dew Mer 28 Oct - 11:44

    Bienvenue JunJun KYYYAAAAAAAA

    June je l'aime, mais tu le sais déjà! À bientôt en rp! je brûle tg
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    rp fini Re: Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June

    Message par Solveig Olavsdóttir Ven 30 Oct - 11:29

    Bienvenue à toi et à ton ptit bonhomme super attachant !! cat love PROTECT HIM zedfghzaef ;;
    C'est joliment écrit, hâte de lire la suite !
    Anonymous
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    rp fini Re: Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June

    Message par Invité Mar 3 Nov - 17:26

    AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH! Kano!
    Tu as de bon gout en avatars <3
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    Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June 015a9ea837cc8484e869b9b1140945eb

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    rp fini Re: Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June

    Message par Tristan Spellman Mar 3 Nov - 18:38

    bravo, tu es validé !



    youpie !


    Très cher Juniper, te voilà à présent validé. Tu as donc le droit de poster ta fiche de liens, ton répertoire de courrier magique, d'aller checker les clubs et autres trucs et surtout ; de te mettre à rp !

    "Chaotic gay" j'ai trop ris haha. Ton histoire est touchante et je la trouve très réussie, c'était rapide à lire malgré la longueur ! C'est passé tout seul. Ca fait du bien de voir un peu de bleu parce que je viens de valider que des Aconits, un peu de changement ne fait pas de mal ! J'adore l'hyperactivité et le côté dramaqueen de June omg.

    Amuse-toi bien chez les sureaux !

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    rp fini Re: Under that skin of yours, a heart attack ⚝ June

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