Merlin |
«Attache ton masque avec de la broche» - Aled Dew 2020
Surnom ;
DewieÂge et date de naissance ;
[16] 16/10/2004Signe astrologique ;
Balance // SingeOrigine ;
WelshGenre ;
♂Orientation sexuelle ;
Pansexuel - PolyamoureuxMaison ;
SureauxAnnée d'études ;
6èmeDepuis ;
6 ansOptions choisies ;
Langage Druidique // Biologie MagiqueMatière favorite ;
Préservation du Monde FantastiqueAnimal totem ;
HérissonCatalyseur ;
Boline; petit couteau au manche blanche utilisé pour couper des herbesSon impression sur Ambrose ;
S T A NAmbrose il est doux, Ambrose il change des vies, Ambrose il connait la forêt, Ambrose il p r o t e c k. Et Aled, lui, il le stan très fort.
Son avis sur la magie ;
K E W LQuand il pense à la magie et ce qu’elle peut accomplir, Aled est emplie d’un sentiment d’émerveillement et de curiosité.
familier ;
Myconid [Stabyn]Moi, en vrack
→Cheveux blonds-roux (strawberry blonde) qui sont très longs en arrière et courts en avant.
→Yeux vert-gris très expressifs
→Sent l’herbe fraichement coupée, la terre après la pluie et les fleurs fraiches
→En dehors des cours, il se promène toujours pied nus, pantalons retroussés (chemise optionnelle)
→Grain de beauté juste sous l’oreille droite
→Fleurs et feuillages lui font d’excellents accessoires de cheveux
→Aime mette du vernis à ongle, particulièrement sur ses orteils
groupe sanguin ; AB+
→ Quand il a le rhume, il renifle au lieu de prendre la peine de se moucher.
→Quand il entend un son qu’il aime, un mot qu’il ne connait pas ou même juste une phrase intéressante, il ne peut s’empêcher de répéter.
→Il a tendance à parler «l’international» avec les gens qu’il ne connait pas, mais quand il est à l’aise son gros accent et son patois ressortent.
Phobie ; Le noir, franchement pas pratique pour un sorcier
▲Cuisiner
▲Faire pousser des fleurs, des fines herbes
▲Regarder les abeilles butiner
▲Câliner et converser avec des arbres
▲Hang out avec des potes
▼Se brosser les cheveux
▼Écouter un cours magistral assis sur son cul
▼Laver la vaisselle
But ; Avoir une grande famille de quarante-douze enfants et rendre fière sa petite maman
(n˘v˘•)¬ Thé du Labrador
٩(˘◡˘)۶ Boules arachides, coconut et miel
(◔◡◔) Amandes, Champignons, Carottes, Miel, Poissons, Pommes, Tofu
( ˘︹˘ ) Coriandre, Fromages, Homards, Lait, Olives
Rêve ; Apprendre à parler l'arbre
→Yeux vert-gris très expressifs
→Sent l’herbe fraichement coupée, la terre après la pluie et les fleurs fraiches
→En dehors des cours, il se promène toujours pied nus, pantalons retroussés (chemise optionnelle)
→Grain de beauté juste sous l’oreille droite
→Fleurs et feuillages lui font d’excellents accessoires de cheveux
→Aime mette du vernis à ongle, particulièrement sur ses orteils
groupe sanguin ; AB+
→ Quand il a le rhume, il renifle au lieu de prendre la peine de se moucher.
→Quand il entend un son qu’il aime, un mot qu’il ne connait pas ou même juste une phrase intéressante, il ne peut s’empêcher de répéter.
→Il a tendance à parler «l’international» avec les gens qu’il ne connait pas, mais quand il est à l’aise son gros accent et son patois ressortent.
Phobie ; Le noir, franchement pas pratique pour un sorcier
▲Cuisiner
▲Faire pousser des fleurs, des fines herbes
▲Regarder les abeilles butiner
▲Câliner et converser avec des arbres
▲Hang out avec des potes
▼Se brosser les cheveux
▼Écouter un cours magistral assis sur son cul
▼Laver la vaisselle
But ; Avoir une grande famille de quarante-douze enfants et rendre fière sa petite maman
(n˘v˘•)¬ Thé du Labrador
٩(˘◡˘)۶ Boules arachides, coconut et miel
(◔◡◔) Amandes, Champignons, Carottes, Miel, Poissons, Pommes, Tofu
( ˘︹˘ ) Coriandre, Fromages, Homards, Lait, Olives
Rêve ; Apprendre à parler l'arbre
Character is who you are when no one's watching
Il tapote l’écorce de l’arbre comme on tapoterait l’épaule de quelqu’un qui dort pour le réveiller; sans plus de cérémonie, il pose ses fesses sur la mousse épaisse qui recouvre le sol.
«Ça fait un boute, hein?»
«…»
«J’sé, j’sé, cé juste d’ma faute. C’les devoirs t’vois. On dirait, je m’assis sur ma chaise, j’sors une feuille, j’cligne des oeils pis B A M on’é trois heures plus tard, l’soleil s’est couché et j’ai rien avancé.»
«…»
«Non, même pas. JunJun y’é dans même classe que moi et y’arrive à toute faire, lui. Pis en plus y comprend ce qui se passe en classe.»
«…»
«C’vrai que si j’ergardais le prof durant les cours ça aiderait, mais on crérait que’l gazon qui pousse c’é plus intéressant.»
«…»
«Mais t’sé, j’ai comme deux choix qui s’offrent à moi : soit j’m’acharne pis j’finis par comprendre de quoi, pis p’t’être que ça, ça’m permettra d’être une meilleur version d’moi, ou bedonc j’laisse faire pis j’me focus sur c’que j’aime. »
«…»
L’adolescent ris doucement.
«Oué oué, c’toi ça. Pis mes belles fleurs, pis lé moins belles aussi.»
Ils restent tous deux dans le silence pour un long moment. L’un parce qu’il était en profonde réflexion, l’autre parce qu’il n’était pas doué de la parole. Puis le bipède se lève et passe ses bras autour du tronc de l’arbre, qui reste insensible et immuable. Aled ne s’en formalisa pas, et étampa même sa joue sur l’écorce rude. C’est que le rouquinet, quand il aimait il n’aimait pas à moitié. Il aimait rire, il aimait les moments de tendresse, mais surtout il ne se sent vraiment bien que loin de tout le monde, au cœur de la forêt, aussi loin que ses pieds peuvent le porter.
C’était peut-être aussi bien; naïf, le pauvre sorcier se faisait bien souvent jouer des tours par des camarades qui lui racontaient des bobards. C’est que lui ne mentirait pas, et par extension il assume que c’est la même chose pour les autres. De la même manière il fait bien trop confiance aux étrangers – une caractéristique sociale bien exacerbée depuis son arrivée à Hellébore puisque l’endroit est des plus sécuritaires. Ici on ne risque pas de se faire kidnapper par un homme qui vous offre des bonbons dans une vanne blanche. Par contre ce n’était pas pour dire qu’il n’y avait pas de dangers dans les parages; mais ce faux sentiment de sécurité définit définitivement ses interactions sociales.
Aled, on pourrait dire que c’est un timide extraverti; il est à la fois délicat mais exubérant, gentil mais impulsif. Quand il sourit, il le fait avec la bouche, mais aussi avec les yeux, de tout l’amour dans son grand cœur. C’est un moulin à parole; il vous parlera de choses tout à fait inutiles, juste parce qu’il apprécie votre présence et qu’il ne sait pas trop comment garder captive votre attention d’une autre manière! Il est maladroit, surtout lorsqu’il ressent de la gêne ou qu’on le réprimande. D’ailleurs si vous lui demandez ce qu’il veut faire de sa vie, il vous répondra qu’il veut être papa, et attention à celui qui essayera de lui dire que c’est pas un «vrai» métier!
Tl;DR : Il aime parler aux plantes, il croira tout ce que vous dites et il est limite sur le point de recaller son année tellement il a du retard sur la matière… qui vient tout juste de commencer. Il a un bon cœur, mais un bon cœur ça a ses limites. (Aussi il a clairement un TDAH mais ça c’est une autre histoire)
«Ça fait un boute, hein?»
«…»
«J’sé, j’sé, cé juste d’ma faute. C’les devoirs t’vois. On dirait, je m’assis sur ma chaise, j’sors une feuille, j’cligne des oeils pis B A M on’é trois heures plus tard, l’soleil s’est couché et j’ai rien avancé.»
«…»
«Non, même pas. JunJun y’é dans même classe que moi et y’arrive à toute faire, lui. Pis en plus y comprend ce qui se passe en classe.»
«…»
«C’vrai que si j’ergardais le prof durant les cours ça aiderait, mais on crérait que’l gazon qui pousse c’é plus intéressant.»
«…»
«Mais t’sé, j’ai comme deux choix qui s’offrent à moi : soit j’m’acharne pis j’finis par comprendre de quoi, pis p’t’être que ça, ça’m permettra d’être une meilleur version d’moi, ou bedonc j’laisse faire pis j’me focus sur c’que j’aime. »
«…»
L’adolescent ris doucement.
«Oué oué, c’toi ça. Pis mes belles fleurs, pis lé moins belles aussi.»
Ils restent tous deux dans le silence pour un long moment. L’un parce qu’il était en profonde réflexion, l’autre parce qu’il n’était pas doué de la parole. Puis le bipède se lève et passe ses bras autour du tronc de l’arbre, qui reste insensible et immuable. Aled ne s’en formalisa pas, et étampa même sa joue sur l’écorce rude. C’est que le rouquinet, quand il aimait il n’aimait pas à moitié. Il aimait rire, il aimait les moments de tendresse, mais surtout il ne se sent vraiment bien que loin de tout le monde, au cœur de la forêt, aussi loin que ses pieds peuvent le porter.
C’était peut-être aussi bien; naïf, le pauvre sorcier se faisait bien souvent jouer des tours par des camarades qui lui racontaient des bobards. C’est que lui ne mentirait pas, et par extension il assume que c’est la même chose pour les autres. De la même manière il fait bien trop confiance aux étrangers – une caractéristique sociale bien exacerbée depuis son arrivée à Hellébore puisque l’endroit est des plus sécuritaires. Ici on ne risque pas de se faire kidnapper par un homme qui vous offre des bonbons dans une vanne blanche. Par contre ce n’était pas pour dire qu’il n’y avait pas de dangers dans les parages; mais ce faux sentiment de sécurité définit définitivement ses interactions sociales.
Aled, on pourrait dire que c’est un timide extraverti; il est à la fois délicat mais exubérant, gentil mais impulsif. Quand il sourit, il le fait avec la bouche, mais aussi avec les yeux, de tout l’amour dans son grand cœur. C’est un moulin à parole; il vous parlera de choses tout à fait inutiles, juste parce qu’il apprécie votre présence et qu’il ne sait pas trop comment garder captive votre attention d’une autre manière! Il est maladroit, surtout lorsqu’il ressent de la gêne ou qu’on le réprimande. D’ailleurs si vous lui demandez ce qu’il veut faire de sa vie, il vous répondra qu’il veut être papa, et attention à celui qui essayera de lui dire que c’est pas un «vrai» métier!
Tl;DR : Il aime parler aux plantes, il croira tout ce que vous dites et il est limite sur le point de recaller son année tellement il a du retard sur la matière… qui vient tout juste de commencer. Il a un bon cœur, mais un bon cœur ça a ses limites. (Aussi il a clairement un TDAH mais ça c’est une autre histoire)
Know about the past, and you can prepare for the future
✶
Une jeune femme, pas bien plus de 16 ans, tend sa petite valise au contrôleur de l’autobus. Lorsqu’elle s’assis, sans même s’en rendre compte, c’est un soupir épuisé qui quitte ses lèvres. Elle écrase son visage contre la vitre embuée et ses mains se croisent sur son ventre arrondi.
Dehors, il n’y a personne pour lui dire au revoir. Personne pour lui dire que tout ira bien, pour lui rappeler qu’elle est aimée. Pourtant, elle n’est pas triste; elle sait qu’elle a prit la bonne décision. Pour elle, pas question d’abandonner ce bébé, qui dans quelques semaines sera sien. On lui avait rabattu tous les classiques; on lui avait suggéré de se faire avorter, puis quand les délais étaient passés sa maman avait été raconter partout, pour bien paraitre, qu’en fait sa fille avait gardé son enfant non pas par soucis de fonder une famille, mais bien parce que dans son grand cœur elle avait pensé qu’il pourrait aller à une famille infertile.
C’était toujours ça, là-bas. Les apparences en premier, l’amour ensuite. Elle, aujourd’hui, elle choisissait l’amour, peu importe combien ce sera difficile.
Dehors, il n’y a personne pour lui dire au revoir. Personne pour lui dire que tout ira bien, pour lui rappeler qu’elle est aimée. Pourtant, elle n’est pas triste; elle sait qu’elle a prit la bonne décision. Pour elle, pas question d’abandonner ce bébé, qui dans quelques semaines sera sien. On lui avait rabattu tous les classiques; on lui avait suggéré de se faire avorter, puis quand les délais étaient passés sa maman avait été raconter partout, pour bien paraitre, qu’en fait sa fille avait gardé son enfant non pas par soucis de fonder une famille, mais bien parce que dans son grand cœur elle avait pensé qu’il pourrait aller à une famille infertile.
C’était toujours ça, là-bas. Les apparences en premier, l’amour ensuite. Elle, aujourd’hui, elle choisissait l’amour, peu importe combien ce sera difficile.
✶
Mademoiselle Dew est encore arrivée en retard à la garderie. Évidemment on lui fait un sermon, mais ses yeux fatigués laissent clairement indiquer que l’information entre par une oreille et sort de l’autre. Toutefois lorsqu’elle aperçoit son bambin qui trottine joyeusement vers elle, un sourire radieux vient balayer ses tracas. Sur le chemin du retour, le petit babille à propos de ses nouveaux amis, qui habitent le même quartier.
C’est bien, parce que s’il n’était pas en train de lui vomir des mots, elle aurait probablement manqué leur arrêt.
C’est bien, parce que s’il n’était pas en train de lui vomir des mots, elle aurait probablement manqué leur arrêt.
✶
Trois gamins courent dehors, sous la pluie. Leurs petites bottes cirées font clop clop clop alors qu’ils passent au travers des flaques d’eau pour se rendre au parc, juste de l’autre côté de la rue. Les vacances d’été, ils le savent, sont bien trop courtes, et ils ne veulent pas en manquer une seule seconde. Le petit Dew, toutefois, a la morve au nez; il court, il court, puis il s’arrête, sa respiration lui brûlant les poumons. Il se mets à tousser, et le raclement provoqué dans sa gorge lui fait cracher une masse jaune-verte.
Il frissonne; la fièvre lui prend, même si la température est douce. Après une dernière inspiration, il reprend sa course, le sourire incertain.
Il frissonne; la fièvre lui prend, même si la température est douce. Après une dernière inspiration, il reprend sa course, le sourire incertain.
✶
Le rouquin est en pleur; ce genre de pleur un peu malaisant où la personne se tient sur place, la bouche grande ouverte pour bien beugler, avec les yeux à demi fermés parce que de toute manière vous n’arrêtez pas d’essuyer le flot qui en ressort. Dans sa main gauche, il tient mollement son petit sac à dos.
C’est que vous voyez, il doit dire au revoir à ses deux meilleurs amis, Juniper et Marius. Sa maman a pris la dure décision d’aller à Londres pour que son fils ait un accès rapide aux soins de l’hôpital pour enfants; une maladie mystérieuse semble l’affliger, lui causant un inconfort physique notable. Du haut de ses huit ans et trois quarts, il se demande quand ils pourront se revoir à nouveau. Ils se promettent de s’envoyer des lettres, mais Aled connait bien la maxime : loin des yeux, loin du cœur.
C’est que vous voyez, il doit dire au revoir à ses deux meilleurs amis, Juniper et Marius. Sa maman a pris la dure décision d’aller à Londres pour que son fils ait un accès rapide aux soins de l’hôpital pour enfants; une maladie mystérieuse semble l’affliger, lui causant un inconfort physique notable. Du haut de ses huit ans et trois quarts, il se demande quand ils pourront se revoir à nouveau. Ils se promettent de s’envoyer des lettres, mais Aled connait bien la maxime : loin des yeux, loin du cœur.
✶
«Oui!»
Le mot semblait comme se perdre entre les murs de la petite pièce autrement silencieuse. Assis dans son lit, un livre à colorier sur les genoux, une lueur de vaillance a momentanément transpercé le regard de l’enfant. Il aura bientôt dix ans, et si à cet âge il n’était pas prêt de quitter le cocon familial, c’était tout de même sans hésitation qu’il avait répondu à l’inconnu qu’il le suivrait dans cet improbable école de magie. Tout le monde savait que croire à la magie, c’était pour les bébés. Il savait aussi qu’il n’avait pas le droit de parler aux inconnus; mais voilà qu’il se trouvait, malgré lui, à faire les deux.
Ce qu’on lui avait promis? De retrouver la santé. Et ça, ce serait son cadeau pour sa maman. L’inquiétude sur son visage à chaque petit rhume, à chaque migraine, lui fendait le cœur. C’est pour ça que pour lui, la décision était facile à prendre.
Le mot semblait comme se perdre entre les murs de la petite pièce autrement silencieuse. Assis dans son lit, un livre à colorier sur les genoux, une lueur de vaillance a momentanément transpercé le regard de l’enfant. Il aura bientôt dix ans, et si à cet âge il n’était pas prêt de quitter le cocon familial, c’était tout de même sans hésitation qu’il avait répondu à l’inconnu qu’il le suivrait dans cet improbable école de magie. Tout le monde savait que croire à la magie, c’était pour les bébés. Il savait aussi qu’il n’avait pas le droit de parler aux inconnus; mais voilà qu’il se trouvait, malgré lui, à faire les deux.
Ce qu’on lui avait promis? De retrouver la santé. Et ça, ce serait son cadeau pour sa maman. L’inquiétude sur son visage à chaque petit rhume, à chaque migraine, lui fendait le cœur. C’est pour ça que pour lui, la décision était facile à prendre.
✶
Il n’arrivait pas à en croire ses yeux. Il s’était arrêté sec et faisait battre violement ses paupières, comme si cette apparition allait s’évaporer d’une seconde à l’autre. Mais rien. Il avait laissé en plan le gamin plus âgé qui lui parlait de l’endroit pour laisser ses pieds le porter à l’autre bout du corridor. Sans s’en rendre compte, son pas s’accéléra, jusqu’à ce qu’il pose la main sur l’épaule d’un blondinet, lui aussi tout nouvellement arrivé à l’école. Sans même lui dire bonjour, ses bras se glissèrent dans son dos et il se mit à pleurer à gros sanglots, les mots qu’il essayait de prononcer impossibles à comprendre.
JunJun était là. N’était-ce pas le destin qui les avait réunis? Peut-être pour le féliciter d’avoir pris la bonne décision? Pour ne pas avoir versé de larmes en quittant sa petite maman?
JunJun était là. N’était-ce pas le destin qui les avait réunis? Peut-être pour le féliciter d’avoir pris la bonne décision? Pour ne pas avoir versé de larmes en quittant sa petite maman?
✶
Vendredi, fin du dernier cours de la journée.
Les élèves se sont lancés d’un seul coup tous vers la porte de sortie, le bruit de leurs conversations noyant celui de leurs pas précipités. À l’avant, vous ramassez vos notes et votre matériel. La salle s’est vidée, ou presque; vous pouvez apercevoir un des élèves assis par terre. S’était il fait bousculer? Il était en train de minutieusement retrousser un côté de son pantalon, et vous vous dites bien qu’il s’est peut-être éraflé le genou. Rien de grave. Mais voilà qu’il s’arrête et se mets à remonter l’autre bord de son pantalon. Troublé, mais n’osant pas poser des questions, vos yeux se reportent vers votre ménage.
Clic.
Lorsque vous relevez la tête, trop tard; vous voyez que la fenêtre est grande ouverte et qu’une petite silhouette est en train de glisser dehors. Choqué.e, vous vous approchez pour regarder le méfait. Premier arrivé dehors, le rouquin courrait vers la forêt comme si sa vie en dépendait. Vous fermez la fenêtre, et là, votre regard se pose avec horreur sur les pièces à conviction posées sur le sol; deux chaussures, des chaussettes, et pas mal l’entièreté de son uniforme, à cela près qu’il avait conservé son pantalon.
Au loin, pantelant, Aled atteignait le vif de la forêt et cherchait de droite à gauche pour son arbre préféré, auquel il avait bien hâte de raconter sa semaine, puis de s’installer dans ses branches pour faire une sieste bien méritée.
Les élèves se sont lancés d’un seul coup tous vers la porte de sortie, le bruit de leurs conversations noyant celui de leurs pas précipités. À l’avant, vous ramassez vos notes et votre matériel. La salle s’est vidée, ou presque; vous pouvez apercevoir un des élèves assis par terre. S’était il fait bousculer? Il était en train de minutieusement retrousser un côté de son pantalon, et vous vous dites bien qu’il s’est peut-être éraflé le genou. Rien de grave. Mais voilà qu’il s’arrête et se mets à remonter l’autre bord de son pantalon. Troublé, mais n’osant pas poser des questions, vos yeux se reportent vers votre ménage.
Clic.
Lorsque vous relevez la tête, trop tard; vous voyez que la fenêtre est grande ouverte et qu’une petite silhouette est en train de glisser dehors. Choqué.e, vous vous approchez pour regarder le méfait. Premier arrivé dehors, le rouquin courrait vers la forêt comme si sa vie en dépendait. Vous fermez la fenêtre, et là, votre regard se pose avec horreur sur les pièces à conviction posées sur le sol; deux chaussures, des chaussettes, et pas mal l’entièreté de son uniforme, à cela près qu’il avait conservé son pantalon.
Au loin, pantelant, Aled atteignait le vif de la forêt et cherchait de droite à gauche pour son arbre préféré, auquel il avait bien hâte de raconter sa semaine, puis de s’installer dans ses branches pour faire une sieste bien méritée.
✶
Le rituel du familier, pour lui, constituait un défi de taille qui était probablement bien différent de celui de la plupart de ses jeunes camarades. Les professeurs leur avaient bien expliqué qu’il était bien fait de ne pas se précipiter pour faire le pacte, et que de se connaitre était primordial pour sa bonne exécution. Pour lui, c’était là quelque chose de très facile; non pas qu’il se connaissait bien mieux que ses autres camarades, mais depuis son arrivé à l’école il s’était bien fixé sur l’idée de demander à un vieil arbre de la forêt de faire un pacte avec lui. S’il devait protéger une entité magique pour le reste de sa vie, Aled savait que de s’occuper d’un arbre serait pour lui des plus passionnants.
La difficulté aurait été ici de choisir un seul arbre; après tout le rouquin les aimes tous. Mais de toute manière le problème était autre part : Aled n’était pas très doué en sortilèges, et il avait carrément peur de tout foirer. Il avait demandé l’aide de camarades pour bien maitriser le concept et l’application du rituel, puis s’était lancé dans la tâche.
Il avait fait une mixture de plantes de la forêt qu’il avait préparé lui-même (et ici, on comprendra, probablement des champignons hallucinogènes); le reste lui est plutôt flou, mais lorsqu’il a repris conscience, deux jours plus tard, il était étendu sous un large noisetier. Une petite créature roupillant sur son ventre; c’était comme un gros champignon bien dodu, un peu plus long que la paume de sa main.
Pour la peine, il nomma son familier Stabyn; de Stab parce qu’il s’était pris d’un amour particulier pour le petite couteau d’herboristerie de son sorcier, et d’yn parce que c’était le suffixe diminutif Welsh, ce qui revenait plus ou moins à l’appeler «Stabie».
La difficulté aurait été ici de choisir un seul arbre; après tout le rouquin les aimes tous. Mais de toute manière le problème était autre part : Aled n’était pas très doué en sortilèges, et il avait carrément peur de tout foirer. Il avait demandé l’aide de camarades pour bien maitriser le concept et l’application du rituel, puis s’était lancé dans la tâche.
Il avait fait une mixture de plantes de la forêt qu’il avait préparé lui-même (et ici, on comprendra, probablement des champignons hallucinogènes); le reste lui est plutôt flou, mais lorsqu’il a repris conscience, deux jours plus tard, il était étendu sous un large noisetier. Une petite créature roupillant sur son ventre; c’était comme un gros champignon bien dodu, un peu plus long que la paume de sa main.
Pour la peine, il nomma son familier Stabyn; de Stab parce qu’il s’était pris d’un amour particulier pour le petite couteau d’herboristerie de son sorcier, et d’yn parce que c’était le suffixe diminutif Welsh, ce qui revenait plus ou moins à l’appeler «Stabie».
✶
Mercredi soir à 21h47; le salon commun des sureaux est bien animé, malgré le couvre-feu qui commence dans quelques minutes. On y retrouve quelques élèves faisant écran autour d’un rouquin, assied sur un des sofa, un pot en vitre posé sur ses genoux. Il a l’air en pleine concentration, et ce malgré les encouragements désespérés de ses camarades qui ne s’en peuvent plus d’attendre.
Lorsque de petites lucioles apparurent finalement dans le contenant, la salle fut parcourue d’un long soupir de soulagement, en plus de la clameur causée par les cris de joie à peine contenus des élèves qui s’étaient, ce soir, improvisés professeurs pour aider leur petit camarade à passer le mi-année avec autre chose que de la déception de la part de ses véritables professeurs.
Bien vite, les plus vieux qui trainaient encore dans le coin les chassèrent vers leurs chambres. Aled, une fois dans son pyjama, posa son pot à luciole juste à côté de son oreiller. Ce soir-là il ne dormi pas tant qu’elles y étaient, préférant les regarder avec un sourire sur ses lèvres. C’était un moment qu’il chérirait longtemps, un moment où il se sentait vraiment aimé et soutenu.
Lorsque de petites lucioles apparurent finalement dans le contenant, la salle fut parcourue d’un long soupir de soulagement, en plus de la clameur causée par les cris de joie à peine contenus des élèves qui s’étaient, ce soir, improvisés professeurs pour aider leur petit camarade à passer le mi-année avec autre chose que de la déception de la part de ses véritables professeurs.
Bien vite, les plus vieux qui trainaient encore dans le coin les chassèrent vers leurs chambres. Aled, une fois dans son pyjama, posa son pot à luciole juste à côté de son oreiller. Ce soir-là il ne dormi pas tant qu’elles y étaient, préférant les regarder avec un sourire sur ses lèvres. C’était un moment qu’il chérirait longtemps, un moment où il se sentait vraiment aimé et soutenu.
✶
Toc Toc Toc
Le bruit de vos talons qui frappent le sol à rythme régulier vient briser le silence dans le corridor.
«OH OUESH BEAUTÉ, FAIT MOI DES BÉBÉS»
Toc.
Vos pas s’arrêtent, et vos sourcils se froncent. Vous reculez d’un pas, tendant l’oreille pour déterminer de la provenance de cette obscénité. Vous poussez délicatement la porte d’une salle de classe qui aurait dû être vide à cette heure, pour apercevoir, de dos, un.e rouquin.e. Alors même que vous vous apprêtiez à entrer dans la salle pour arrêter le quelconque acte de perversion que ces élèves étaient en train de commettre, la touffe de cheveux se déplace légèrement, et vous avez une nouvelle vision, plus claire, du spectacle :
Aled, assis sur son bureau, regardait avec insistance un arrangement de fleurs en pot sur le bord d’une fenêtre ouverte. En plissant un peu des yeux, vous pouvez voir que sa phrase, si horrible lorsqu’hors contexte, s’adressait non pas à un.e autre étudiant.e, mais plutôt à une belle grosse abeille qui était venue se vautrer dans des pistils plein de pollen.
Vous roulez des yeux vers le plafond, puis vous continuer votre chemin. Avec lui, vous ne vous attendiez à rien de moins.
Le bruit de vos talons qui frappent le sol à rythme régulier vient briser le silence dans le corridor.
«OH OUESH BEAUTÉ, FAIT MOI DES BÉBÉS»
Toc.
Vos pas s’arrêtent, et vos sourcils se froncent. Vous reculez d’un pas, tendant l’oreille pour déterminer de la provenance de cette obscénité. Vous poussez délicatement la porte d’une salle de classe qui aurait dû être vide à cette heure, pour apercevoir, de dos, un.e rouquin.e. Alors même que vous vous apprêtiez à entrer dans la salle pour arrêter le quelconque acte de perversion que ces élèves étaient en train de commettre, la touffe de cheveux se déplace légèrement, et vous avez une nouvelle vision, plus claire, du spectacle :
Aled, assis sur son bureau, regardait avec insistance un arrangement de fleurs en pot sur le bord d’une fenêtre ouverte. En plissant un peu des yeux, vous pouvez voir que sa phrase, si horrible lorsqu’hors contexte, s’adressait non pas à un.e autre étudiant.e, mais plutôt à une belle grosse abeille qui était venue se vautrer dans des pistils plein de pollen.
Vous roulez des yeux vers le plafond, puis vous continuer votre chemin. Avec lui, vous ne vous attendiez à rien de moins.
✶
C’était le début de l’année scolaire; Aled s’était une fois encore laissé emporter par l’esprit festif, joignant sa voix à la musique qui résonnait dans l’école toute entière. Pour la peine il avait préparé un assortiment de thé de son propre jardin, celui qu’il avait minutieusement préparé lors des vacances. Il avait aussi préparé des petits plats à partager -c’était là sa maigre contribution, en plus de parler beaucoup trop longtemps avec de jeunes nouveaux sur la question de l’importance de la nature et de votre lien avec elle, histoire de bien faire comprendre aux gens que dans sa maison, ils s t a n s la nature. Cela eut probablement l’effet d’en faire fuir quelques-uns…
Alors qu’il posait une assiette maintenant vide sur une table, son regard croisa celui de son meilleur ami, JunJun. Ce dernier, fronçant des sourcils plus qu’à l’habitude, avait le regard fixé sur un élève assied sur un banc. Instinctivement, le regarde du rouquin s’y dirigea aussi, et en deux secondes et demi, son corps se mouva tout seul vers celui qui, on l’espérait, était réellement leur autre ami d’enfance, Marius (parce que si c’était pas lui, le reste de cette histoire sera plutôt décevante).
Il avait passé par-derrière, faisant un surprise hug à Marius et l’étouffant légèrement au passage. Juniper l’avait imité, s’écrasant de tout son long sur le banc, et par extension sur leur ami d’enfance.
«MARIUS! Marius! C’é ben toi? Wow! Quelle chance! Ça fait un bail! Tu nous r’connais? On a ben gros grandit depuis, enfin, moi j’ai grandit, JunJun attend encore l’bon moment…»
✶
La fin de l’année scolaire. Beaucoup d’élèves en profitent pour retourner à la maison, et il n’en était pas une exception. Jadis cela aurait été un désagrément, puisqu’ils habitaient en grande ville et qu’Aled était plus que sensible à la proximité avec la technologie. Mais depuis qu’il était à Hellébore, sa mère, se retrouvant seule, avait renouée avec ses propres parents et était retournée vivre dans sa ville natale. Il se retrouvait donc à passer l’été non seulement avec elle, mais aussi avec des grands-parents qu’il apprenait toujours à connaitre après 6 ans.
Sous ce soleil plombant d’été, donc, en chemin pour quitter Hellébore, il s’était fait intercepter. Une jeune femme, timide, les joues rougies par le soleil, l’arrête délicatement par la manche de sa chemise. Ils se fréquentaient depuis quelques semaines, profitant du beau temps pour se rencontrer pour des pique-niques la fin de semaine, se tenir la main entre deux cours, et même pour des baisers furtifs.
«Aled… On en a pas vraiment parlé encore, mais comme on ne se verra pas cet été… je me disais qu’on pourrait, enfin, se promettre une relation exclusive au retour des classes»
Un long moment de silence s’installe entre eux deux.
«Non merci»
Un hoquet de surprise de la part de la jeune femme.
«Tu… tu ne veux pas… être exclusif? Est-ce que tu vois quelqu’un d’autre? Tu ne m’aimes pas?»
«Oh, mais bien sûr que j’t’aime. Et non, je vois personne d’autre en ce moment, mais j’veux pas m’attacher à une seule personne. J’aimerais ben qu’on rende notre relation officielle, mais personnellement, moralement, je me sens ben plus à l’aise à l’intérieur d’un polycule.»
Un moment de silence.
«Un… polycule?»
«C’est quand dé personnes sont dans dé relations amoureuses et/ou sexuelles avec un ou plusieurs partenaires, en gros»
On vous épargne le reste de la conversation, mais en tl;dr : Aled est revenu des vacances parfaitement célibataire.
Allô, moi c’est Doomed_Cookie! Je suis arrivé sur le forum grâce au coquin Marius. J’espère trouver parmi vous des signataires pour l’ouverture d’un club d’herboristerie à vocation de jardinage! Je réponds assez vite, et il me fera plaisir de vos ajouter sur Discord u w u
Dernière édition par Aled Dew le Ven 23 Oct - 20:03, édité 7 fois