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    Idyllisme | Idylle

    Cameron Miracle
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    Idyllisme | Idylle LankyAdeptEider-small

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    Message par Cameron Miracle Jeu 27 Aoû - 1:45


    Idyllisme

    Idyllique

    Feat Cameron Miracle & Idylle McBeth


    Ambrose est de passage et les sens de Cameron s'acèrent en une révérence à sa présence. Chapeau pointu toujours de circonstance, il déambule, doucement, sans qu'aucun élève ne puisse cerner sa trajectoire parmi le labyrinthe des couloirs d'Hellébore.

    Toute l'attention de Cameron est concentrée sur le plus millimètre de ses gestes, sur les plis de ses vêtements qui se froissent au fil de ses enjambées, sur l'élégance simple de la démarche. Il fait la sourde d'oreille au monde entier, prostré à même le mur du couloir qui assiste à l'apparition fortuite d'Ambrose. Il ne salue pas les sureaux qui passent, préférant se vautrer dans les airs princiers qui saupoudrent mieux le visage d'Annabeth, se chargeant d'une distance qui rend son visage trop lisse, qui casse avec l'expressivité exagérée qui anime son quotidien. Entre ses mains, un livre ouvert vers lequel il pointe le nez, faisant mine d'être concentré sur sa lecture plutôt que sur le passage du gardien des lieux. C'est presque subtil, à moitié pas pathétique.

    Cameron a depuis longtemps décidé que regarder devait suffire et, la plupart du temps, le passage d'Ambrose se colle à sa rétine et s'enregistre dans son cerveau comme un moment heureux, comme un moment précieux. La plupart du temps, il se sent simplement choyé de pouvoir exister dans son sillage, de pouvoir le contempler, l'apprécier. La plupart du temps est un jour comme aujourd'hui, un moment où il s'efforce à ne pas laisser les autres remarquer à quel point Ambrose fout ses trippes à l'envers, à quel point ses émotions sont ces pans de dentelles qu'il ne sait comment coudre.

    Ce n'est que la nuit, lorsque le métronome de ses pensées sonne plus comme la respiration d'Annabeth et le picotement de la pluie contre sa fenêtre, que ça ne suffit jamais plus. C'est une soif de tout qui lui craquèle la gorge tant il n'a rien à boire et qui le fait s'enrouler dans ses draps et se tourner, se retourner, des heures durant en se sifflant qu'il est stupide. Stupide d'aimer comme un idiot, stupide d'aimer comme un lâche, stupide de ne considérer que l'inatteignable.

    Alors qu'à peine quelques minutes auparavant, il se délectait chacune des pages du vieux tome qu'il berce entre ses doigts, son attention s'est cintrée sur un minuscule point d'intérêt.  Son esprit a vaslé dans la direction opposée à celle de son éducation. Il va s'en dire qu'il lui serait actuellement impératif de jeter un œil à la reliure avant de pouvoir illuminer quiconque quant au sujet de sa  lecture. L'effet d'Ambrose est cette tempête furieuse qui le chamboule à tous coups et cette fois, il n'en profitera que le temps d'un couloir.

    Il fait la sourde d'oreille, il joue à l'aveugle, plus rien d'autre qu'Ambrose n'existe, il avale les secondes de sa traverser comme une pie récupère les babioles qui brillent et, dans son obnubilation immature, il ne remarque pas qu'on le regarde. Il ne remarque jamais qu'on le regarde.

    Puis, avec la stridence crissante de quelque chose qui déplait, de quelque chose qui fait peur, qui surprend, en mal, en très mal, une déflagration sourde se fait entendre. Les dents de Cameron s'entrechoquent sous la surprise et il tourne la tête dans la direction de l'offense, en se demandant quel élève est assez tête-en-l'air pour s'adonner à des expériences en plein milieu de couloir. Trop, lui souffle son esprit comme lui siffleraient les serpents.

    Trop et pourtant, il reconnait sans mal le catalyseur de la discordance. Ses yeux se posent sur Idylle, l'origine de toute la cacophonie, et il ne peut réprimer la grimace outrée qui envahi ses traits. Il s'approche, impérieux, les plumes accrochées à ses oreilles claquant dans l'air au rythme  de ses enjambées décidées. Les sonorités ambiantes reprennent leur place et, les rires des élèves, les murmures, résonnent dans son crâne.

    Idylle a toujours le don de se faire remarquer.

    Il se plante devant l'étudiant, plus jeune, les mains sur les hanches et le toise sourcils arqués, lèvres pincées.

    Ambrose a disparu, au bout du couloir, le moment est passé.



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