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    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18]

    Annabeth H. Hawthorne
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    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18] DamagedAllIlsamochadegu-max-1mb

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    Message par Annabeth H. Hawthorne Mar 25 Aoû - 23:25


    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées.

    Suck my lips, bite into my limbs.




    Langoureusement.

    Elle a insisté sur le mot, et il y a dans mes veines un amas trop cristallin d’alcool qui inhibe mes désirs de voir un corps autre, une face autre. Mais la soirée est avancée, les heures de cette journée épuisante aussi, et j’ai dans le coeur ce rythme succinct d’un alcoolisme qui me fait tanguer, doucement, qui me fait vaciller, rien qu’un peu, sur le côté. Il est presque minuit, j’ai les oreilles qui sifflent et des accouphènes qui me murmurent des promesses masochistes. Mais il y a, entre nos doigts, la bouteille évidée qu’Ambre a confisqué à cet élève trop jeune, lequel envisageait probablement faire avec ses camarades exactement ce que nous sommes en train de faire. Et je souris, je souris, parce que la soirée est terrible, horrible, que j’ai vaguement envie de vomir, surtout de pleurer, et je souris. Je souris, parce que le jeu est idiot, mais que je n’y avais jamais joué avant. Je souris parce qu’Ambre a le sourire éteint, le regard embrumé et l’attitude d’un prince. Un prince qui a ouvert les cuisses, remonté sa main en ce mouvement trop grâcieux et je glousse, je glousse, parce mes yeux rencontrent les siens. Max, au sol, est le juge tout puissant d’un comportement qu’on m’a imposé, d’un mouvement que je dois provoquer. Langoureusement.

    “Oh no. Am I allowed to do that ?”

    Bien sûr que je le suis. Bien sûr que je le suis. Je me redresse, je suis ce géant qui titube, et il est, en riant, cet individu probablement aussi paniqué que je suis grisé. Wait what, wait what, qu’il murmure, et mes doigts viennent saisir l’angle de ses mâchoires, pour instaurer une pression délicate contre sa gorge.

    “Shh shh shh, that’s the game. You have to accept it. I’m the, the, the utterly ... best kisser in this room, obviously, so… ”

    Mes pouces, sous ses yeux, viennent glisser ce rythme lent contre sa peau. J’ai froid, je suis froid, mais c’est le constat naturel, permanent d’une réalité qui ne m’échappe pas. Mais lui, lui, il a cette fraicheur qui me choque, il a ces degrès en moins par rapport à un humain normal, et mes doigts se perdent contre ses cils, mon souffle se bloque un instant. PArfois, parfois, Ambre, j’oublie ce que tu es, j’oublie que tu es presque aussi glacé que moi. Mes doigts contre sa joue, mes ongles contre sa peau, et je souris, je souris.

    “Nah, nah, that’s too easy. Also, you were not able to do your turn. Sooo.”

    J’ai dans le cerveau un brouillard qui crève ma raison et tue mes synapses. J’ai dans le coeur un animal blessé qui a oublié de respirer, et j’espère, j’espère que je ne m’en voudrais pas trop. J’espère que je pourrais faire semblant, après, de considérer que c’était juste un jeu, que je m’amusais, que je me moquais, que je n’étais pas sérieux. Hontoni gomen nasai, Hisashi-kun. Gomen nasai.

    “So. Shut up, ok ? You’re not allowed to talk anymore.”

    Alors je grimpe. Mes cuisses viennent presser contre les siennes, et j’ouvre les jambes, pour m’installer, pour bien me camper; empereur tout puissant. Il est un prince, il est peut-être un roi, minuscule et arrogant, mais je suis l’empereur, je suis l’empereur, et j’ai la bouche ouverte. Mon souffle en vrille, mon coeur en suspens, je me sens épuisé, las de tout, et j’ai le sang qui bat trop fort. Mes mains, contre sa joue, ont glissés, et je referme mes doigts dans ses cheveux. Maintenant, maintenant, je suis trop haut, j’ai trop le vertige, et je ne peux plus redescendre. Maintenant, c’est engagé, et mes incisives viennent appuyer, contre ma lèvre, tandis que d’une main, je lui soulève le menton.

    “I dare myself, Max, tooo…”

    Mes yeux se tournent vers elle, et j’ai les lèvres qui s’étirent en cet angle chargé de promesse. Ça crisse, sous mes dents.

    “I dare myself…”

    Ça crisse sous mes dents et je viens poser mon front contre celui d’Ambre. Maintenant, j’ai le coeur qui bat trop fort, et mes doigts enfoncés contre sa nuque. J’ai les cuisses qui serrent, et tu sais, tu sais, si tu veux me repousser, c’est maintenant qu’il faut le faire, parce que je ne peux plus arrêter, maintenant. L’épiphanie de l’oubli est cette zone dans laquelle je me vautre, et ma poitrine, je l’appuie, un peu trop fort, contre la tienne. Tu sais, Ambre, je me souviens de cette nuit-

    “To survive.”


    Ses cils, contre les miens, ont ces bruissements qui résonnent comme des fracas d’acier. Mon nez heurte le sien, et j’ai ce sourire, ce sourire trop moqueur, trop vicieux, et son souffle presque entre mes lèvres. I dare you, Ambre, I dare you to make me feel alive. Je viens murmurer, au dessus de sa bouche, dans un japonais anonyme.

    Je te défie de ne pas me tuer.

    J’ai entre les cuisses la sensation trop chaude d’une excitation sanguine. Ma bouche rencontre la sienne et j’appuie, j’appuie ma face contre celle du vampire. C’est brutal, c’est presque timide de violence, et mes dents claquent à moitié contre les siennes, mes mains s’emparent de ses épaules. Kiss me, kiss me and make me feel alive. J’ai froid, j’ai chaud, et ma salive vient appuyer, ma langue vient presser fort contre ses canines. Je veux savoir.

    Je veux savoir ce que ça fait.

    Et entre ma langue, sous mon palais, ça a lancé du feu contre mon âme. Je mords, je suce, j’ai attrapé entre mes dents un morceau de chair, et je ne lâche pas, je ne lâche pas, je le serre contre moi, je veux sentir, je veux savoir. Je le serre, il est froid, et mes cheveux se froissent contre nos visages trop rapprochés. Ambre, Ambre, je sussure, et mes genoux claquent contre les accoudoirs. Mes dents craquent la peau, je le mords, je me mords, et ça m’explose dans la bouche, ça me craque entre les dents. Le sang, beaucoup trop chaud, gicle.

    Suce, Ambre.

    Suce moi.

    Et je ne lui laisse pas le choix : j’appuie, trop fort, contre ses épaules, pour ne pas être repoussé, pour ne pas être bousculé, je lui enfonce les ongles dans la peau, et j’étale ma bouche contre la sienne. Sang, sang et salive, et mes crocs trop épais qui frappent contre ses gencives. Je vais mourir, je vais mourir, j’ai oublié de respirer.

    Suce moi.

    Et la pensée de l’imaginer hurler, de l’imaginer pleurer, de l’imaginer souffrir me fait me figer. La pensée de l’imaginer maudire mon nom comme je maudis celui de mes parents me fait arrêter. Mes lèvres se décollent, ma langue se retire et ça siffle entre mes lèvres. Je recule, je respire, et inhale, inhale. Fuck. I’m sorry, I’m sorry.

    Mais je ne le montre. Je ne le montre pas, je souris.

    “Heh.”

    J’ai les pupilles fendues, les prunelles étrécies. J’ai sur le bout des doigts une électricité qui résonne entre mes cuisses. Je souris si fort.

    “Wanna try, Max ?”



    Dernière édition par Annabeth H. Hawthorne le Ven 28 Aoû - 2:09, édité 3 fois
    Maxime Leroy
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    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18] Empty Re: Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18]

    Message par Maxime Leroy Mer 26 Aoû - 3:02

    La soirée avait commencé comme tant d’autres passés, tous trois réunis à se lancer sempiternellement des poignards comme des adolescents immatures. Mais ce soir est un moment particulier. Les voix aux alentours s’étaient petit à petit éteintes, laissant Maxime profiter d’une accalmie douce et méritée et l’éthanol, vicieux qu’il était, courait à présent à toute vitesse dans ses veines. Maxime, qui ne se doutait de rien, avait lentement sombré lui aussi dans ce jeu dont raffolent les adultes. Pour quelques secondes, on lui avait donné le sceptre et la couronne et c’était à elle de jeter la terrible sentence.

    Je te mets au défi d'embrasser langoureusement Ambre.

    Et c’était là que débutait la fin pour elle, sans qu’elle n’en sache rien encore. C’est amusé qu’elle l’observe bondir et prendre place sur les cuisses d’Ambre. Il ne le fera pas. Manier délicatement l’humain qui se trouve en dessous de lui. Il ne le fera pas. Elle en est profondément convaincue et le spectacle l’amuse grandement. Non, il n’osera pas, pourtant lorsqu’Anna la cherche du regard, son sourire s’évanouit comme anesthésiée par son insolence. Et il le fait. Il n’y a dans cette scène plus aucune trace d’un comédie show et sous ses yeux s’étale un spectacle haletant. Maxime aussi oubliée de respirer, les joues cramoisies d’ivresse et de pruderie. Elle se sent de trop sur cette scène brulée à vif par l’alcool, ne sachant plus sur quel pied danser. Mais elle ne fait que se chercher des excuses pour rester, accusant l’alcool de l’avoir abrutie, dépossédé de ses sens vitaux. Alors elle reste, elle observe et même, elle apprend. Sous ses airs juvéniles, on oublie souvent qu’Annabeth est le plus âgé des trois et de toute évidence, le plus expérimenté.
    Elle applaudit, suffisamment fort pour sortir de la torpeur du moment, une corde de rappel lancée en urgence par son instinct de survie.

    Bien joué Anna, bien joué.

    Elle s’attend à recevoir une proposition, un action ou vérité. Quelque chose de facile à accomplir, ou glisser un mensonge discrètement sans que personne ne puisse vérifier. Cependant, Annabeth ne joue pas dans la même cour qu’elle.

    Hein ?

    Surement rigole-t-il.

    C’est ton défi, ton prince.

    Et son grand sourire de prédateur.

    …Pas le mien.

    La paralyse.
    « I dare you » hurle ses prunelles.
    En un trait disparaît le contenu de son verre, un besoin de taire une soif persistante qui pourtant n’assèche pas ses lèvres. Elle a besoin de s’enivrer pour le faire, car têtue qu’elle est, elle se croit suffisamment forte pour l’imiter. Ah, si elle savait.

    Combien de fois je t’ai dit que j’étais bien mieux que toi ?

    Et c’est fièrement qu’elle se redresse, les surplombant tous deux de sa taille, faisant valser sa longue traîne noirâtre. Maxime se veut-il aussi impératrice et pense pouvoir accéder au trône sans aucune difficulté. D’un pas déterminé, conquérant, Alexandre piétinant fièrement la Phénicie et l’Égypte et réduisant en poussières les territoires alentour. Maxime se pense surpuissant et tout aussi apte qu’Annabeth à jouer avec cette larve avachie au fond de son siège. Mais voilà qu’en face de ce pays à dominer, César bégaye. Des combats, elle n’en a connu que très peu et ne s’effectuait qu’à deux en huis clos. Des choses classiques que tout le monde a connues dans sa vie. Mais ce soir, l’inconnu la cerclée et ses repères se sont envolées. Elle sent le regard d’Annabeth probablement amusé, qui lui brule la nuque.

    Max a soudainement peur. Peur de l’excès, peur l’amusement, peur du plaisir, peur de ce garçon qui se tient devant elle. L’alcool n’a pas totalement imprégné son cerveau, mais celui-ci refuse de lui faire faire demi-tour, l’ego qu’elle pensait jusque-là inexistant lui ordonne d’agir et de se défaire de ses chaines sacrées. C’est Ambre qui s’offre à eux et pourtant, elle se sent être celle dévoré, le cerveau a découvert dans une salle d’opération trop blanche. Sous la robe des saintes se cachent de vraies catins, n’est-ce pas ? Mais les catins ont le courage d’écarter les jambes, un sourire hautain et impérieux comme couronne.

    Elle n’est même pas capable d’embrasser qui que ce soit sans devoir se flageller. Mais peut-être, juste pour une fois, veut-elle se prouver qu’elle est capable d’apprécier la luxure, ne serait-ce que d’y tremper un doigt, comme si un scélérat qui déguste à pleine mains du nutella.

    Plus Maxime s’alourdit la tête de mensonges pour pouvoir avancer, plus elle bute. Et puis merde ! Qu’est-ce qu’elle peut y perdre ? Qui en a quelque chose à foutre d’elle ? N’a-t-elle donc pas assez trimé pour s’accorder quelques heures de perditions ? Le poids de sa vie, pourtant creuse, s’écrase sur ses épaules et sa colonne vertébrale, la force à s’agenouiller sur les jambes de son ami. Comment Anna s’est-il placé ? L’oubli étrangle sa mémoire et la pousse à se débrouiller, inexpérimentée.

    Ses doigts effleurent ses joues, sa mâchoire, avant d’attraper à pleine main l’arrière de son cou. Elle s’étonne de la différence extrême de leur température corporelle, presque semblable à une poêle chaude plaquée contre un bloc de glace qu’on peinerait ensuite à décoller. Comme un aveugle déchiffrant du braille, son toucher se fait parfois doux, et il lui plusieurs fois repasser au même endroit pour des raisons qu’elle ignore. Au fur et à mesure que son exploration continue, le tremblement de ses mains disparaissent. Elle persiste dans son abnégation et noie encore ses propres sentiments.

    Non, ça ne lui plait pas.  Ce n’est qu’un jeu. C’est l’alcool.
    Ce n’est pas bien.  Tu devrais montrer l’exemple Maxime. Mais à qui ? Il n’y a qu’elle pour se juger.
    Au Diable sa morale, ses jugements, ses appréhensions. Au Diable Maxime ! Tout le monde au Diable !

    Enfin, elle l’embrasse. Timidement, malgré cette terrible bataille mentale qu’elle a endurée. Timidement, incapable de performer et d’égaliser avec Anna. Timidement, pour lui laisser la possibilité de l’envoyer valser à l’autre bout de la pièce et lui crier son dégoût. Timidement, pour se protéger.

    Le gout métallique d’un sang qui ne lui appartient pas lui arrache une moue dégoutée. À qui appartient-il ? Anna ou Ambre ?  L’envie de dissoudre ce poisson dans le sien lui monte aux tripes et elle s’exécute, fendant les lèvres et étalant son arome cassonade sur des lippes déjà carmin.

    Et elle reprend, ses baisers désormais moins prudes, et s’aventure même dans des sentiers ou elle n’aurait jamais cru aller. Elle n’y aurait pas cru une seconde, si deux heures plus tôt, on lui avait dit qu’elle serait ainsi, assise sur son meilleur ami, perchée à son cou, faisant danser sa langue dans sa bouche.

    Elle, aussi, l’a fait. L’information monte au cerveau et fait battre trop fort son cœur, fait souffrir ses tempes, lui brûle les doigts, gonfle ses poumons d'un gaz toxique.

    Elle s’arrête donc, un peu sonnée.

    Maxime ne sait pas trop quoi faire. Où poser ses mains ? Ses paumes s’aplatissent sur le torse d’Ambre, comme pour mieux se préparer à broyer son cœur. Que regarder ? Ces iris tremblantes vacillent entre les yeux d’Ambre et ses lèvres souillés de deux baisers. Maxime ne sait pas trop quoi dire. Alors dans le souffle pitoyable et effrayé des coupables qui sont pris en pleine action, elle ne trouve rien de mieux que de lui murmurer un Est-ce que ça va ?, plus préoccupée par son silence que par sa propre respiration envolée. C'est qu'elle pleurerait presque sans raison, les larmes chargées d'éther. Tout lui semble irréel en le regardant droit dans les yeux.


    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 14:58, édité 1 fois
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    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18] Empty Re: Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18]

    Message par Perceval Hargreeves Mer 26 Aoû - 12:31

    nos doigts qui se tendent,
    et nos gorges étranglées



    La bouteille est vide et tu as le sourire.
    Le vieux sourire des bêtises.
    Si vos professeurs vous voyez ainsi…
    Cette simple pensée te fait rire Ambre.
    Tu as perdu ton défi et te voilà obligé de faire la statue, non sans une grâce exagérée, tu prends la pose sur ton fauteuil de prince.
    L’alcool a le mérite de te ramener en arrière.
    Un temps, seulement.
    La sentence de Maxime a été prononcée.
    C’était au tour d’Annabeth et… un rire t’échappa.
    Autant surpris qu’amuser.
    Est-ce qu’il peut ? Oui bien sûr. 
    Il se lève et titube jusqu’à toi.
    Le regard qui change, qui se demande s’il va vraiment le faire et… tu te souviens que c’est un jeu.
    Rien de sérieux.
    Et pourtant, au plus profond de toi, il y a quelque chose qui te dérange, sans savoir quoi.
    Ça a une saveur acide.
    Un nouveau rire fend ton visage en deux.

    ▬ Très bien, tu juges donc les compétences de Maxime sans savoir.

    Un regard à l’intéressée.
    Bien vite, tes prunelles reviennent se perdre dans celles d’Anna.
    Le contact de sa peau sur la tienne, léger frisson.
    Tu le sais, qu’il est froid, si glacé… c’est simplement la tendresse de ses gestes qui te trouble, là où lui semble surpris par les degrés en moins de ta peau.
    Sourire narquois.

    ▬ T’es bien plus froid que moi, que je saches.

    Satisfait tu es en voyant ses pommettes s’enflammer.
    Et il finit par te dire de te taire.
    Tu n’es pas autorisé à parler Ambre.
    Ça te fait rire.
    Un rire gras.
    Le regard qui défit, impétueux.
    La risette insolente.

    ▬ Alors, fais-moi taire.

    Comme une réponse, Annabeth prend place.
    Il s’installe, grimpe sur tes cuisses et tu dois lever les yeux pour ne pas quitter son regard.
    Ses mains qui glissent dans tes cheveux, tu ne peux retenir le frisson qui t’ébranle… à deux doigts de l’insulter.
    Anna relève ton menton et il se met au défi, il défit aussi Max à qui il lance un regard que tu ne saurais voir dans cette position.
    Tu as haussé un sourcil Ambre.
    Vos fronts l’un contre l’autre.
    Les baisers papillons de vos cils.
    Tu entends son cœur.
    Il palpite si fort, si vite que ça te donnerais presque le tournis Ambre… Annabeth a fini sa phrase et tu te figes.
    Il se met au défi de survivre ?
    Ton ami à ce sourire moqueur, vicieux…
    Tu comprends et tu bloques ta respiration, prenant conscience de tout son corps et pas seulement de ses mains.
    Accusant le coup de ses lèvres sur les tiennes.
    Il maintient tes épaules et face à la pression, tu t’abandonnes légèrement Ambre, laissant sa langue fourchue caresser la tienne, refusant de laisser tes canines la transpercer cependant.
    Tu comprends qu’il n’y a pas que le défis.
    Ça remue au fond de toi.
    Les yeux clos, tu essayes de suivre le rythme et puis… ça t’explose en bouche.
    Le goût âpre et métallique de ton sang.
    Le goût canard à l’orange, froid, du siens.
    Mélange subtil et qui malgré la basse température, te fais te redresser Ambre.
    Annabeth te maintient et malgré tout, tu glisses tes mains sur ses cuisses et tu serres, absorbant son sang frais… laissant une forme de désir te dominer.
    Et il s’écarte.
    Annabeth s’en va.
    Tu restes un peu pantois, quelques secondes.
    Sous les applaudissements de Maxime.
    Malgré tout, tu fini par sourire.
    Risette mauvaise.

    ▬ T’es qu’un enfoiré.

    Tu t’enfonces à nouveau dans ton fauteuil.
    Désabusé, n’assumant en rien d’être frustré.
    C’est alors que tu passes un coup de langue sur tes lèvres, revivant l’instant dernier en quelques secondes, qu’Annbeth retourne le défi contre Maxime.
    Cette fois-ci, tu es vraiment surpris, Ambre.
    Et à la fois vorace.
    Tu le sais, tu aurais dû dire « non ».
    Exactement à ce moment-là.
    Maxime n’est pas Annabeth, elle a le corps chaud, le sang qui pulse à trente-sept degrés et ampli d’éthanol.
    Maxime, elle a la pulpe senteur miel.
    Elle a les formes qui te rendent sensible.
    Et tu ne dis pas non Ambre.
    Parce qu’Annabeth a réveillé le prédateur, silencieux et calme qui attend, impérieux sur son trône.
    Tu n’écoutes pas l’échange.
    Il n’y a que le cœur de Maxime qui compte.
    La peur qui brille dans le fond de ses prunelles.
    Quand tu seras sobre, tu regretteras.
    Tu regretteras d’avoir ressenti une telle excitation à ce moment précis et d’avoir tendu la main, avec délicatesse, le sourire doux.
    Une invitation à avoir confiance.
    Un piège, que même toi, tu ne vois pas.
    Avec douceur, tu l’aides à s’installer.
    Tes mains attrapent ses haches, alors qu’elle pose les siennes sur tes joues… la caresse de son corps te fait vriller l’esprit Ambre.
    Tu devrais t’arrêter, mais une force supérieure, animale, te pousse à poursuivre.
    Elle piétine ta raison.
    Tes doigts agrippent sa taille.
    Et enfin, elle t’embrasse.
    C’est plus timide qu’Annabeth et ça ne te dérange pas, au contraire ; ça te laisse plus de temps pour t’accorder à son rythme.
    Soudainement, ça te chatouille le nez.
    Ça empli l’espace.
    Ses lèvres retouchent les tiennes et tes yeux s’ouvrent Ambre ; pupilles dilatées, c’est l’apothéose.
    Maxime t’embrasse à nouveau.
    Moins de pruderie et tes mains viennent saisir son visage avide, dévorant sa lèvre entaillée, jouant avec sa langue… malgré la froideur de ton épiderme, tu as la sensation de prendre feu.
    Les doigts qui se perdent dans sa chevelure d’ébène.
    Ton esprit pense à sa peau porcelaine.
    Au goût miel chaud brûlant de son sang.
    Et c’est comme si l’éclair de lucidité vous avez frappé tout deux, elle s’écarte au moment même où tu poses une main sur le haut de sa poitrine.
    La respiration saccadée et les crocs qui déchirent tes gencives.
    Tu la regardes sans la voir.
    Ignorant le « ça va ? » qu’elle te lance.
    Le goût de son sang est toujours sur tes lèvres, dans ta bouche… t’as le corps tendu Ambre et tremblant à la fois.

    ▬ Il vaudrait m-mieux, que tu… t’éloignes, un peu.

    Sagement, tu attends qu’elle se dégage.
    Posant par la suite ta tête sur tes genoux.
    Plié en deux.
    Ce n’est pas la soif qui te tiraille.
    C’est le désir sourd et vorace.
    L’addiction mêlée à la folie charnelle.
    Ce jeu est en train de déraper.
    C’est ta première pensée rationnelle.
    Les mains enserrant les accoudoirs, tu fini par relever la tête.
    Crocs rangés, mais les pupilles toujours trop dilatées, tu respires par intermittence.

    ▬ Faites pas ces têtes, ça va.

    Tu mens un peu, juste un peu.
    Le sourire mauvais.
    Encore quelques minutes, juste quelques minutes…
    Tu refuses d’être le rabat joie Ambre, de dire que la fête est fini et qu’ils feraient mieux d’aller dormir ; bien que ça soit exactement ce que lui hurle sa raison.

    ▬ Vous avez bien joués avec moi… à vous maintenant. Je vous mets au défi de vous embrasser.

    Colonne vertébrale craquante, tu te redresses pour mieux t’enfoncer dans ton siège.
    Ainsi si aura une meilleure vue.
    Plongeante.
    Les mains toujours fermement agrippées aux accoudoirs.
    Le goût du sang de Maxime, toujours sur les papilles.
    (c) noctae
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    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18] Empty Re: Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18]

    Message par Annabeth H. Hawthorne Jeu 27 Aoû - 22:30



    Je tombe et je me perds.
    Ne me rattrapez pas.

    J’ai les cuisses qui se serrent, fort, sur les siennes, et une fierté léonine qui me force à ne pas rougir, à ne pas baisser les yeux. Ça ne changera rien, ça ne modifiera pas le résultat, et j’attends que Max se lève, j’attends qu’elle obéisse à la concupiscence de mes désirs de fuite. Et j’en profite pour me relever, j’en profite pour instaurer ce décalage, cette intervalle entre nos corps, et mes yeux ne lâchent pas Ambre. Un enfoiré ? Est-ce que c’est ce que je suis ? Le jugement qui tombe, avec mon sourire, il a vaguement redressé le sien. Et je ne vois, je ne vois pas dans ses yeux cette folie, cette terreur que j’avais peur de considérer. J’ai les cuisses qui tremblent un peu, la main encore posée sur son épaule, mais je ne suis plus sur lui, je ne suis plus sur lui et il a mon sang sur les lèvres. Je souris. Je souris et il a l’air si désabusé que mon coeur se retourne un peu.

    “... Yeah. Sure.”

    Je suis un enfoiré, n’est-ce pas ? Je le suis, pour des tas, des tas de raison, et t’embrasser n’en est pas une. Te faire du mal, te faire te tordre, te frustrer, par contre … Je souris, je souris pour ne pas baisser les yeux, pour ne pas soupirer, pour avoir l’air presque moqueur de ma propre trique, et je m’écarte, complètement, définitivement, pour laisser sa place à Max. Parce que mon jeu est fini, mon rôle est achevé, et que même si mon coeur continue de battre trop fort, même si j’ai envie de plus, -sa main sous mes vêtements, ses dents contre ma peau-, même si je désire, la parenthèse est refermée et c’est moi qui doit veiller à ce que plus rien ne filtre. Parce qu’il n’a rien de gay, rien pour moi, rien à m’offrir, et que ce qu’il avait déjà, il me l’a donné. Parce que ce n’est qu’un jeu et que ma temporalité flirte celle de ma cinquième année. Parce que les sourires que j’affiche en ce moment, en me rasseyant tranquillement, c’est cette façade bien travaillée pour ne pas montrer que j’ai envie de pleurer. C’est cette façade minutieuse, rodée, de mes affects devenus trop embarrassés, et de ces souvenirs de son corps qui pend mollement dans les bras trop accusateurs d’Ambrose. Fuck that, fuck all of that, fuck off, fuck everything. I’m so-

    “Pas le mien.”

    Et je lis dans ses yeux la terreur que j’ai dans le ventre. Alors je la fixe. Je la fixe, et c’est le regard de ma grand-mère, l’attitude de ma mère, la violence de mon sang qui transparait.

    It was nothing but an order. Do it.

    Et elle devrait refuser et ne le fait pas. Elle devrait refuser et je me sens encore plus stupide, encore plus idiot, mais elle ne fait pas. Ses hésitations se taisent dans mon imposition, et elle ne refuse pas. Game, she’s game, et j’ai mon coeur qui se déchire, juste un peu, parce que j’ai mal, et je ne sais même plus à quoi je m’attendais. Mais c’est comme ça. Je m’assieds, je m’assieds en ricanant, et Max boit son verre, tue sa timidité avec l’alcool, et là où une partie de moi s’en fout, maintenant, le reste essaie, un peu adulescent, de se concentrer sur le jeu. C’est fun, c’est absurde, c’est pas sorcier : y’a pas besoin de se prendre la tête, il suffit de se concentrer sur le fait qu’on est hormonaux, excités, et que si je le voulais, si je le voulais vraiment, je pourrais établir ma dominance dans le domaine. Je pourrai-

    Is it because I was there ?

    Je noie la voix d’Hisashi dans mon verre. J’imagine des images qui n’existent pas, je modifie des scènes qui se sont déjà passées en les photoshoppant entre elles, je modifie, je transforme et mes canines crissent contre le rebord d’un verre que je voudrais me voir éclater dans la bouche, dans la gorge. Je voudrais m’étrangler, je suis excité, je ne l’ai jamais autant, et je ne suis plus sûr, vraiment plus sûr, d’apprécier ça. Max a grimpé sur lui.

    “It sure as hell is hot, isn’t it ? …”

    J’ai murmuré, pour moi, en écho à la remarque, un peu plus tôt, de Ambre. J’ai murmuré, parce que je n’assume qu’à moitié, et que oui, Ambre, fuck yes, I’m so much colder than you, so, so, so so so so much, and you should have know, you should have kiss me more, you should have try to warm me up.

    And hell, what am I thinking now ?

    Je baisse les yeux, et passe ma main sur ma face, sur mes yeux, pour me retenir, pour me sentir, pour me rappeler que je ne peux pas, que je ne veux pas penser comme ça. It’s Ambre, it’s Maxime, it’s nothing else, et il n’y a pas de possibilité particulière à envisager.

    Did I shut you down, dear ?

    Je pose mon verre, trop près de mon pénis, et ça me fait, presque, frémir. J’ai mordu mes lèvres et Max vient poser les siennes contre celles d’Ambre. Mon ventre s’étire, j’ai du sang dans la bouche et la respiration de Ambrose s’est accélérée. Le mouvement des doigts s’opèrent, l’attraction aussi, et ça commence comme une fin : ils s’embrassent comme deux trucs qui ne parviennent pas à se résister. Ils s’embrassent et leurs bouches deviennent ces aimants bien accordés. Ils s’embrassent et j’ai dans le sang une pulsion de violence, et ils ont sur la peau des frissons qui me donnent envie de les lécher. De hurler. De hurler comme ils veulent continuer. Ils ne vont pas y arriver, on ne va pas y arriver, je veux les disséquer, les mordre, les déchirer, les regarder, les-

    Je veux les baiser.

    Ma bouche entrouverte, c’est moi qui ne sait plus respirer, et Max s’écarte. Le mouvement se tait,j’ai la gorge sèche, et je crois que c’est moi qui le vit le plus mal. Se retenir de dévorer la jolie fille sur tes genoux ? Du gâteau, du gâteau, et Ambre a l’air d’avoir reçu des claques et des claques dans la gueule. Il est plié en deux, avec sa face qui s’est enfoncé dans les cuisses de Max, et je les regarde, en me demandant lequel d’entre nous va être le premier à pleurer. Ils auraient du continuer, il aurait du la mordre, elle aurait du gémir, ils auraient du essayer. J’aurais du partir. J’aurais du intervenir. Je me sens chaud, froid, je me sens comme quelqu’un qui a envie de fermer les yeux et de ne plus jamais les rouvrir. Alors je leur souris.

    “… I should have touched myself, guys.”

    Je leur lève mon verre, dans un toast que je veux moqueur. Si ils savaient, si je savais. Mais je ne sais pas et je ricane, stupidement, avec mon corps qui tremble un peu. Je veux presque qu’ils recommence, je veux presque voir cette main blanche se reperdre dans ces cheveux trop longs, trop noirs, je veux revoir ces corps qui se pressent, qui se cherchent, cette fébrilité maladroite, ces nez qui se heurtent et cette salive qui claque. Je veux revoir, je veux m’y perdre, et quand Ambre finit par reprendre le contrôle, je me force à me taire. Quelle tête. Quelle tête, hein Ambre ?

    Celle de l’abruti que je suis, qui est incapable d’assumer ? Celle de l’idiot qui se mord les lèvres pour voir si tu vas me mordre ? Celle du crétin qui ne pense pas que Max va passer derrière, mais qui la force ensuite à essayer ? Je suis un idiot, je suis un idiot, et tes mensonges bien responsables te font être le pire de nous deux.

    “I’m glad to hear that.”

    Je ricane. Je me redresse, contourne Max, va chercher la bouteille d’eau, et me l’enfonce à moitié dans la gueule, pour étouffer les relents trop sucrés d’un alcool qui me fait trop tourner la tête. Il faudrait que je mange, il faudrait que j’avale un truc, et Ambre n’est pas de cet avis.

    Nous embrasser. Max et moi.

    Je m’étrangle avec mon eau, j’en crache partout, de rire, et ça dégouline sur mon menton, me coule dans la gorge. Yas, sure.

    “Riiiight.”

    Les yeux étirés, plissés, les prunelles fendues dans un amusement trop confus, je tourne les yeux vers elle, et je ne sais pas, je ne sais pas. Parce que je sais ce que je veux, et je ne sais pas comment je le veux. J’ai ce sourire vrai, ce sourire trop grand, mes dents exhibées, et les yeux trop courbés.

    “That’s fucking way too easy !”

    Et, plus doucement.

    “You’re ok with that, Max ?”

    Et elle, elle de relever le visage, poupée arrogante, princière et terrifiante, et de me défier, des yeux, de la bouche, dans l’exaltation violente de notre rivalité enfantine. Je suis con et t’es conne, bordel. Je lâche la bouteille d’eau, la laisse tomber au sol, et ça explose contre le tapis au moment où mes mains se referment sur ses reins.

    “Don’t come crying after we’re done-”

    Torsion de mon bassin, les pieds campés dans le sol, et je la bouscule, je viens la renverser entre les cuisses ouvertes d’Ambre. Le mouvement est implacable, le mouvement est un impératif que j’exclame, et debout au dessus d’eux, j’ai ce sourire furieux, ravi, j’ai ce sourire qui définit mon orgueil et ma violence.

    “-cause I am the best.”

    Alors je tends la main, saisis celles d’Ambre, et entre mes doigts, dans cet étau de ma paume, l’énergie afflue en une radiation chaude. Ça ne dure qu’un instant, le temps d’une transmutation rapide, et lorsque je retire les doigts, lorsque je m’abaisse pour presser Max entre ses jambes, il a le poignet accroché à l’accoudoir, menotté par une sangle de cuir apparue sous ma volonté. Now now, my dear, you just have to watch.

    Je relève les yeux vers lui, en appuyant mes genoux contre le sol, et lui sourit.

    “Enjoy it, ok ?”

    Et ma langue frémit. Ça fourche entre mes lèvres.

    Look at me.

    J’abaisse les yeux sur Max.

    Max, Max, Maxime, et mes doigts se tendent, j’attrape sa gorge. J’ai dans le sang un poids trop lourd, un désir culminant de me prouver quelque chose, d’instaurer une vérité que j’ai toujours eu envie d’ignorer. Avec le genou, je viens écarter sa cuisse, j’ouvre ses jambes. Prouver que j’existe, prouver que je suis là, c’est ce jeu égoïste, enfantin, dont je ne me lasse pas. Je viens chercher sa main, la soulève par dessus sa propre tête, et la dépose entre les doigts d’Ambre, pour qu’ils se tiennent, pour que je sois le spectateur bien placé d’émotions et d’affects que je cherche peut-être trop à influencer.

    “Neh, Max ?”

    Du bout des lèvres, je lui soulève le menton, bisouille sa gorge, suçote sa peau. Du bout des dents, du bout des doigts, j’explore les reliefs en courbe d’une gorge dans laquelle je n’avais envisagé, jusque là, que les vibrations trop graves, trop grondantes d’une attention jamais réclamée. Mais maintenant, maintenant, c’est un corps sous mes doigts, c’est la réalisation de mes regards que je ne lui assumais pas, et c’est le fait que je la trouvais toujours si jolie, toujours trop jolie. Et la voix d’Hisashi, constamment qui me rappelle qu’elle est une femme. Mon souffle, rien qu’un peu, se bloque, et avec l’autre genou, doucement, je viens presser contre ses cuisses. Entre ses cuisses.

    “Neh, Ma-ku-su.”

    Mon japonais susurre, et j’ouvre la bouche, lentement, pour la refermer autour de sa trachée. Doucement, tout doucement, avec mes lèvres qui épousent l’épaisseur de sa gorge, et ça bouge sous ma langue. Ça bouge ; les nerfs, les muscles, l’oesophage bien alerte, et j’ai l’odeur de ses cheveux dans le nez, dans le ventre. Maintenant, je ne peux plus parler, je ne peux plus sourire, et je rouvre, je referme, pour tester, pour essayer, pour ressentir ce que ça fait, que d’avoir la gorge d’un humain entre les dents. Et je ne sais pas ce que j’en pense, je ne sais pas comment je me sens, je murmure son nom.

    “Makusu.”

    Est-ce que ta main est toujours dans celle d’Ambre ? Est-ce que mes efforts, bien intentionnés, ont servi à quelque chose ? Je fais tomber mes mains, bien bas, au dessus de ses côtes, et lentement, comme l’on saisi une grande, grande poupée, je remonte tendrement, et mes paumes glissent contre ses seins.

    I want to exist.

    Du papier froissé, des tissus qu’on frictionne. Et mon coeur à l’arrêt, mes lèvres qui viennent se déposer sur les siennes. Je serais doux, je serais doux, promis, et j’appuie avec les dents, dans une morsure qui n’en est pas une. Je serais doux, mon coeur est arrêté, et appuyé contre elle, j’ai écrasé son corps entre les jambes d’Ambre. Ma main contre son sein, avec mes doigts qui découvrent, et la familiarité qu’est Max, le quotidien qu’est Max s’est transformé en un inconnu tapi, silencieux, qui durcit un peu sous les vêtements. Je baise ses lèvres, baise sa bouche, et c’est chaud contre ma langue, c’est chaud contre mon âme, ça a le goût d’une humanité toute entière, d’une entièreté de possibilités. C’est chaud, c’est mouillé dans ma tête, et j’ai ce plan idiot, j’ai ce désir fébrile qui me fait retourner dans sa gorge, abandonner sa bouche. La main contre le menton, je lui maintiens, de force, le visage élevé, redressé, et regarde-le, regarde-le lui pendant que je m’abaisse, pendant que je me ploie en ce mouvement qui descend mon visage jusqu’à ses clavicules. Mes dents glissent, ça crisse contre le tissus, et mes genoux me font mal, mais je descends, je descends encore. Les cuisses ouvertes, les cheveux déployés, je suis, Max, Ambre, Hisashi, ce chat glorieux, défait, qui fait mes griffes, désormais. Mes ongles appuient contre la peau dénudée de sa cuisse à découvert, avec mon autre main qui ne lâche pas sa gorge, son menton. Regardez-vous.

    Regardez-vous et dites moi ce que vous ressentez, maintenant.

    Mes lèvres viennent appuyer contre son sein, et doucement, tout doucement, je viens murmurer ma victoire par au dessus. My teeth against the nipple, I win, I won.

    Boom.”

    J’ai murmuré.
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    Message par Maxime Leroy Sam 29 Aoû - 21:58

    S’éloigner ? Non non, elle n’en a aucune envie. Elle veut rester assise sur ses jambes pour quelques secondes de plus, quelques minutes de trop, des dizaines, par paquet. Le laisser découvrir sa chevelure et y faire des nœuds, découvrir sa peau et y glisser ses doigts, découvrir sa bouche et y enfoncer sa langue, parcourir ses secrets, tout explorer, tout exposer, tout voler. Elle veut profiter, de lui, de l’instant, cette rare occasion ou ses sentiments se font sincères. Bien entendu, c’était une multitude de scénarios qui s’offrait à elle avant même qu’elle ne puisse tout avouer. Quelques étapes avaient enjambé et elle y aurait trouvé énormément à redire. Mais l’alcool, l’alcool lui faisait changer d’avis. Alors non, non, elle veut rester là, fondre un peu plus à son toucher.

    Mais Max respecte son choix, se lève et l’observe se plier sur lui-même, hésitant à lui reposer la même question stupide. C’est de sa faute s’il se sent mal, bien sûr, mais impossible de changer d’idée. Elle aurait voulu continuer. Facile de lui dire de ne pas tirer la tête, facile à dire lorsqu’on ne sait rien. Sur ce point, c’est encore de sa faute. Et les âneries que jette Anna ont l’effet de vaseline sur une brûlure. Heureusement qu’il est là.

    Bou, Anna. Bouuuu. Aucun courage Anna. Bou.

    Il en aurait été capable. Anna est capable de tout, Max en est profondément convaincue et lui envie ce courage qui ne lui vient qu’après s’être foutu du 40 degrés au fond du gosier. C’est déjà fait, quoique, il lui en faut plus, juste assez pour perdre la mémoire demain matin, se réveiller comme chaque matin après avoir mal dormi. Elle pourrait, devrait retourner à son dortoir, prendre une bonne douche brûlante et se glisser sous les draps en espérant y voir Morphée. Juste Morphée, personne d’autre. Mais Ambre veut continuer. Veut qu’ils continuent plus exactement, avec son quinte flush jetée sur la table. À leur tour de s’embrasser on dirait. Elle ne trouve rien à en redire, penser, contester. Et Anna la prend par pitié, pauvre chose innocente qu’elle est.

    Mais pour qui tu me prends Ann ?

    Toujours ce même cinéma, ridicule et redondant, à se croire forte, belle et supérieure or il n’en est rien et Ann, en un mouvement, l’envoie valser au sol. Sûrement est-ce mieux pour elle de se trouver terre à terre, certaine qu’elle ne titubera pas, tombera plus bas. Ses jambes lui ordonnent de se relever, mais Anna fait déjà obstacle, l’empêchant d’aller bien loin. Elle ne sait pas ce qui l’attend, pas ça, pas des doigts sur sa gorge et elle s’imagine déjà suffoquer de panique. Il s’amuse, joue avec son pantin, le manipule, le fait danser, fait lever sa main et l’accroche à un hameçon acéré. Sans pouvoir commenter la chose avec un brin d’humour qui n'apparaît pas, elle sent sa chair écrasée par son genou.

    Et puis voilà.

    Max se retrouve ailleurs, propulsée par l’alcool et l’ivresse du toucher, a des milliers de kilomètres années de ce qu’elle connaît, la raison en orbite, sans pouvoir retrouver le juste chemin. Elle voudrait rire de la prononciation qu’il donne à son surnom, mais n’arrive qu’à déglutir douloureusement. Où est-elle ? Partout de l’exultation, partout de la passion, la tête qui tourne et le corps en folie. Ça se bouscule là-haut et surtout en bas, ou une odeur de chair mouillée commence à naître. Maxime crie famine. Elle a faim de friction, de succion, de frisson, de sensation. Alors elle serre, écrase ses doigts contre ceux d’Ambre, le laisse se saisir de son poignet, se laisse engloutir. Son sang se transforme en lave en fusion et progressivement, ses joues se vêtissent d’une robe vermillon, ses paupières lourdes et elle fixe Ambre comme un horizon. Elle a la tête qui tourne, dévorée par les vapeurs de l’alcool, dévorée par Anna, les poumons en pleine asphyxie, les muscles de sa gorge tendus comme des cordes sur le point de céder, laissant échapper de faibles plaintes. Elle voudrait se taire, arracher son larynx, le jeter loin, ne surtout pas lui donner la satisfaction de la réussite. Mais il continue, fait glisser ses mains, joue avec ses seins, joue avec sa bouche et elle ne sait plus se taire, plisse les yeux pour mieux apprécier son plaisir, les ouvre pour voir celui d’Ambre. Et Anna embrasse son sein. Elle a l’impression, en voulant redresser sa nuque de force, d’avoir la tête comme une montgolfière. Ses rivières rouges ardentes retrouvent enfin leur chemin jusqu’au cerveau et ça pulse, trop fort, si fort qu’elle laisse tomber sa tête en arrière pour moins souffrir, laisse ses prunelles retomber dans celles d’Ambre, la frustration imprimée sur son épiderme.

    Okay…okay. Okay. Tu as gagné. Bravo.

    Un baiser sur ses lèvres pour confirmer sa victoire. Et un autre, avant de caresser le dessous de son menton, comme on récompenserait un chat. Elle lui écraserait bien la nuque contre la chaise, avec la même douceur dont il n’a pas fait preuve, offrirait le même spectacle, néanmoins aux rôles inversés, à la cour.

    Tu as l’air tellement innocent, mais en vérité, tu es….

    Elle ricane, elle n’est certainement pas mieux, mais Anna est un sacré phénomène. Jamais personne ne pourrait se douter de ce qui se cache derrière cet angélique visage poupin. Elle se sent comme une sorcière, le corps embrasé et léché par des flammes invisibles, les poumons gonflés par un air chaud. Elle brûle, souffre, et ne sait pas comment sortir indemne. Anna, que lui as-tu donc fait ! Et au sol, abandonné comme un cadavre froid, son Christ, boisson luciférienne ou angélique, la bouteille jetée au sol par Anna. Pas totalement vide, encore fraîche, le simple fait de la tenir la rassure. Puis d’un mouvement brusque, la renverse au-dessus de sa tête. Mais elle a chaud, si chaud. Et il n’y a plus d’eau maintenant. Elle a toujours chaud, ses longs cheveux collent son visage et elle s’en rend compte, terriblement soif. Plus d’alcool, plus d’eau, plus rien. Juste des désirs à combler désespérément.
    Et ses yeux tombent sur Ambre, toujours lié à la chaise. On pourrait l’abandonner là toute la nuit, seul et affamé, seul et désespéré, si dans ses mains ne se trouvait pas la source de sa magie et donc la clé.

    Comment Sa Majesté a trouvé le spectacle ? À votre goût j’espère ?

    Elle s’approche, le toise, le nargue, se targue, la voix chargée de provocation. A-t-il tant apprécié ses yeux pour ne pas songer à se défaire de ses liens ? Elle s’approche encore et s’appuie sur le dossier du trône, fait sauter les trois premiers boutons de sa chemise sans permission et la bouche trop proche de ses tympans, fait fondre sa voix dedans. Au diable les défis, Max veut jouer à sa manière, sans la discipline qui les caractérise tellement au quotidien.

    Tu ne t’ennuies pas trop tout seul ? Ambre.

    Elle glisse lascivement sur le côté, entremêle tendrement ses doigts dans la main droite libérée de toute attache. Ses émotions en pagaille, ses sentiments font rage, alors elle l’embrasse sans crier gare. Une fois, deux fois, encore et encore. Elle n’a plus besoin d’air, juste des shots d’haleine par grandes inspirations, plus besoin d’eau, sa salive abonde. Ça ne suffit pas, ça ne la comble pas et elle ne semble pas se soucier qu'Ambre ne fait qu'aggraver ses soucis. Elle veut plus, un peu, beaucoup, déraisonnablement. Elle serre sa main sur son poignet et la colle aussi fort qu’elle peut à l’accoudoir. Si elle avait pu comme Anna, utiliser la magie lui aurait été d’une grande aide, mais sa plume est sagement posée, sur une table qui lui semble cruellement lointaine. Et elle n'a pas envie de se déplacer.

    Pourquoi tu ne bouges pas? Hein, Aaaambre.

    Sa poigne se fait plus forte, met son poids sur ses os, il ne bougera pas, elle se le promet. Max a la voix grave, plus grave que jamais, comme un ronronnement entendu de trop près. Elle sait ce qu'elle fait, elle sait ce qu'elle veut. Elle veut Ambre, autant qu'Anna le désire, peut-être plus, peut-être autrement, mais ne se cache pas, ne se cache plus. Alors ses canines se plantent lentement dans les flancs de sa gorge. Les vampires aiment-ils être mordus ? Cette zone est-elle plus sensible que la normale ? Elle embrasse, lèche, pince, mord, dévore et comme cadeau d’au revoir, laisse un suçon violâtre, trop visible sur sa peau blême. Ce jeu lui plait et il n’y a qu’elle pour y jouer, elle pourrait, toute la nuit, toute seule, continuer. Cependant, elle n’interdit personne de s’inclure sans son autorisation. Pourtant Annabeth n’a guère participé, aurait pu, aurait dû. Pourquoi ? Il n’y avait pas règle, pas de seuil à dépasser, pas de respect à avoir. Ça l’agace de le voir ainsi, le visage si sérieux.

    Personne ne t’a ligoté, qu’est-ce que tu fais à rester immobile ?

    Oui, pourquoi rester par terre à regarder ? Les traits pourtant hilares, elle sent sur sa peau se tracer les sillons du désappointement. Y prend-il un quelconque plaisir à les observer ? Max ne sait pas, Max ne sait plus cogiter parce que ça bat fort comme dans une discothèque, si fort dans sa tête qu’elle n’entend plus sa sagesse qui rugit, qui mugit. Réveille-toi ! Elle essaye, entre deux gestes audacieux, de retrouver une raison prudente, mais en haut tout divague, en bas tout délire. Et entre les deux hémisphères qui tentent en vain de communiquer et de s’accorder, un cœur perdu qui va bientôt exploser. Max la menace ou plutôt Max à la dérive.

    Abandonnant Ambre sur sa chaise, elle se penche au-dessus d’Anne et murmure, pour le remettre en course, l’audace d’un nouveau challenge que lui seul peut entendre.

    Je te mets au défi de le dominer. Regarde-le, il est totalement inoffensif.

    Et elle s’envole légère, retourner auprès du prince ligoté, toute fière de son message délivré, cherchant d’un regard curieux un quelconque signe de faiblesse ou d’envie chez le sureau. Du bout des doigts, elle chatouille les clavicules, descend sur des pectoraux encore jeunes, descend sur les abdominaux, descend encore et caresse le nombril, descends, descends toujours comme un ascenseur fou jusqu’aux portes entrouvertes des enfers, crachant toute leur suffocante fournaise. Mais Max n’ouvre pas ces portes qui lui sont destinées, s’arrête à la frontière du bas-ventre qu’elle masse à pleine main, enfonce sa chair dans la sienne, palpe, griffe, torture et savoure chaque centimètre de peau touchée. Elle ne sait qui d’eux deux frémit le plus dans cette bataille, cependant regrette-t-elle de ne pas avoir vidé la bouteille sur elle à ce moment précis. Max voudrait lui rendre les choses trop aisées, mais ce serait ruiner l’effort et le mérite, lui qui est resté assis tout du long, n’en a décidément pas le droit. Sa main remonte pour se plaquer contre l’oreille d’Ambre et lui souffle une promesse folle.

    Si tu veux que je continue, je te défie d’abord de le dominer.

    Max veut voir un feu, un feu de forêt, un feu tout droit sorti du purgatoire, n’importe quoi, du grandiose, du palpitant, quelque chose qui la fera planer en orbite loin, très loin de la réalité, inaccessible des tracas et problèmes de la vie. Alors Max, qui veut tant son spectacle, n’hésite pas à jeter de l’huile sur le feu. Elle veut être désirée, se sentir en valoir la peine, être un trophée radiant, radieux, inégalable, inégalée. Dans un dernier soupir audible de tous, elle ajoute, insolence débordante peinte dans un sourire rapace : Mais je ne pense pas que tu y arriveras. Avant de prendre la fuite comme une lâche, de copier Anna et de s’arrêter juste à temps. Ou est-ce déjà trop tard ?

    Allez Ann, debout !

    Elle le force à se lever, ennuyée de le voir ainsi, comme un meuble en ruine posé au milieu d’une pièce. N’a-t-il donc pas envie lui aussi ? Il n’ose pas ? Conneries ! Elle n’oublie pas Annabeth qui, quelques minutes plus tôt, l’avait gratifié d’un show honorable. Même avec son cerveau défaillant et drogué, acceptant toujours volontiers de venir en aide à ses proches aimés, le pousse à en direction de sa proie. Chacun son tour de tomber sur Ambre. Dansez, flirtez, détruisez-vous juste un peu plus en cette belle soirée !



    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 15:01, édité 1 fois
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    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18] Empty Re: Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18]

    Message par Perceval Hargreeves Sam 19 Sep - 13:41

    nos doigts qui se tendent,
    et nos gorges étranglées



    Elle ne bouge pas.
    Qu’importe, tu te plie Ambre.
    Fermant les yeux et essayant de trouver la force de ne pas croquer l’intérieur de sa cuisse, beaucoup trop près.
    La remarque d’Anna te fais rire.
    Un rire gras.
    Maxime se lève et enfin, tu te permet de respirer.
    Le regard qui tombe sur Annabeth, verre en l’air, comme s’il portait un toast et Max a un quelque chose, un éclat indéchiffrable dans le fond de ses prunelles… ou est-ce juste toi Ambre, qui ne veut pas lire se qu’il y a d’imprimé sur sa cornée ?
    Il faudrait arrêter.
    Être raisonnable, mais ce soir, tu ne veux pas prendre ce rôle qui te vas à merveille ; ce soir tu veux un peu revenir en arrière. Goûter aux plaisirs d’antan et faire des bêtises, qu’on regrette toujours à un moment ; toujours.
    A vous deux.
    C’est un peu comme ça que tu l’as imposé.
    Te redressant impérial sur ton faux trône.
    Le yeux plus noirs que bleus, qui en disent long.
    Et le corps tendu, les doigts agrippés aux accoudoirs ; la retenue dissimulée, si maladroitement Ambre.
    Anna s’étouffe avec l’eau de ta bouteille.
    Un « bien fait » en travers de la gorge.
    Il y a de la provocation entre eux et ça fait relever tes lippes dans les angles… c’est mauvais tout ça et tu le sais Ambre, mais au diable la raison.
    La bouteille tombe au sol.
    Tu fronce les sourcils.

    Anna…

    Mais tu n’as pas le temps de poursuivre.
    Déjà il s’empare de Maxime et elle glisse, juste là, entre tes cuisses et à tes pieds.
    Tu fais les gros yeux Ambre.
    Défiant le sourire furieux du dragon.

    Arrête de te jeter des fleurs.

    Il pouvait voir l’éclat amusé dans tes yeux.
    Il défiait et toi aussi Ambre.
    Sa main a saisi la tienne, la liant à l’accoudoir après un simple mais efficace tour de magie.
    Annabeth appuie Maxime contre toi.
    Tu aurais voulu pouvoir contrôler le rougissement de tes pommettes à ce moment.
    Une envie de l’insulter te submerge.
    Il te dis de profiter.
    T’as juste envie de cracher.
    Pourtant tu ne bouge pas Ambre.
    La force sombre en toi te submerge, elle se délecte de toute cette scène et tu n’arrives plus à bouger ; pas même à articuler.
    La main de Maxime s’enlace à la tienne.
    Tu serres, comme une ancre.
    C’est là que ça a commencé…
    Les lèvres d’Anna sur le cou de Max.
    Son genou entre ses cuisses.
    Tu te tends quand il referme sa mâchoire sur sa trachée ; tu veux hurler Ambre.
    Le monstre en toi sent la provocation.
    Il sent les chaires humides, les désirs qui grimpent si vide et avide, dangereusement.
    Le regard de Maxime.
    Ses joues roussies, le sang qui pulse dans ses artères.
    Ça te rend fou.
    D’entendre les gémissements.
    De voir Annabeth caresser son corps.
    Tu ne peux réprimer le désir qui te submerge et à la fois cette forme de colère, d’impuissance, de jalousie morbide ; ça te donne envie de gerber.
    Et tu serres les doigts.
    Dans l’accoudoir.
    Dans la mains de Max.
    Tu te fais violence.
    Encore et encore.
    Quand les lèvres d’Annabeth s’arrêtent sur le sein de votre amie, tu ne peux le retenir :

    Stop !

    C’était un murmure.
    Un son faible mais plein de violence.
    Emplie d’une frustration palpable.
    Et d’un quelque chose qui te dégoûte Ambre, sans savoir ce que c’est exactement.
    Ça s’arrête un instant.
    Tu n’écoutes pas l’échange.
    Trop préoccupé par ton dialogue interne avec le démon qui a élu domicile sous ton épiderme.
    Maxime s’est redressée, elle a renversé la fin de la bouteille sur ta tête… ton regard vide suit le cours des goûtes qui coulent de ses cheveux d’ébènes, sur son visage, qui coulent le long de son cou.
    Putain…
    Annabeth s’est éloigné et elle pose son regard sur toi ; un regard que tu ne connais pas, mais que tu comprends : la faim.
    Sa Majesté.
    En temps normal tu aurais ris Ambre.
    Tu es resté de marbre.
    Tu n’a pas pipé le moindre mots.
    Elle s’approche, dominante.
    Ton regard suit le siens.
    Maxime défait les trois premiers boutons de ta chemise, tu veux lui dire d’arrêter, mais tout ce qui sort de ta bouche est pire ; aggravant.

    Max…

    Tel un susurre.
    Ce n’était plus toi.
    C’est l’autre toi.
    Et ça, ça craint.
    Elle te demande si tu t’ennuie tout seul.
    Tu n’es pas seul Ambre, tu ne t’ennuie pas non plus, tu t’inquiètes, c’est différent… mais ça ne passe pas tes lèvres ça non plus.
    Maxime écrases les siennes contre les tiennes.
    Sa main qui maintient celle que tu as de libre.
    Tu renverses la tête Ambre.
    Déshabille-moi Maxime.
    Fais de moi ce que tu veux, mais attache-moi bien.
    Le monstre ne dois pas sortir.

    Elle libère tes lèvres, te demandant pourquoi tu reste immobile ; pourquoi est-ce que tu es si statique Ambre ?
    Parce que sinon je vais TE BOUFFER Maxime.
    Te dévorer et il ne restera rien de toi.

    Tu es tiraillé Ambre.
    Entre raison et désirs.
    Ton corps te trahis sur un des deux points.
    L’autre t’empêche de l’ouvrir et de bouger.
    T’es sur la corde raide.
    Dis juste que tu ne veux plus jouer… mais c’est plus fort que toi Ambre, t’as fait un bon dans le passé et jamais avant tu ne te serais arrêté.
    C’est ce qui t’as tué après tout.
    Chasser le naturel et il revient au galop.
    Elle mord ton cou.
    Tu sursautes.
    Mauvais flash back et à la fois, une part de toi s’abandonne… toujours autant tiraillé entre deux attitudes.
    Maxime se détache, son attention se porte sur Annabeth et ça te permet de reprendre ton souffle un instant, mais tu restes bien incapables de savoir quel côté de toi vas l’emporter.
    Il faut arrêter.
    C’est ce qui résonne quand Max dit a Anna de te dominer, elle l’a dit faiblement, normalement tu n’aurais pas dû entendre, mais tes sens semblent être au max ; comme quand tu crèves de soif.
    Ça craint.
    Elle revient et ça aussi c’est mauvais.
    Maxime est en transe et elle a décidé de tous vous embarquer dedans, elle glisse sur toi, caresse ta peau et réveille ce qui est enfouie.
    Ce que tu repousses Ambre.
    Elle t’arrache ton premier soupir.
    Ton premier gémissement.
    Et la raison se fait étouffer.
    Étrangler.
    Son souffle à ton oreille maintenant.
    Tu perds la tête et ses mots, ont raisons de toi.
    Le monstre a gagné.
    Il a entendu le défi et il se promet d’être plus rapide.
    Qu’importe qu’elle jette de l’huile sur le feu.
    C’est déjà trop tard pour toi.
    Tu te lèves Ambre, pour la première fois.
    Éclatant le lien qui te maintenait là avec une aisance déconcertante, et avant qu’Anna ne se lèves de lui-même, tu le saisi par le col.
    Un peu plus petit.
    Ta main gauche passe dans son dos, remonte le long de sa nuque et tes doigts s’enroulent dans ses mèches blondes. Ton autre main lâche son cou, pour glisser jusqu’à ses hanches et saisir sa fesse droite.
    Vos corps l’un contre l’autre.
    A l’image d’une sculpture.
    Tu vibres contre lui et soudain, tu tires sur ses cheveux, basculant sa tête en arrière de force.
    Dévoilant son cou.
    Sa belle gorge, au sang froid palpitant.
    Tu fais courir ta langue jusqu’à son oreille.
    Mordille le lobe et murmure, juste pour lui.

    Maxime est à moi.

    Autoritaire.
    Et le sourire large, carnassier, tu plantes tes crocs dans sa peau diaphane.
    Resserrant tes deux prises sur lui.
    Aspirant, léchant avec avidité.
    Tu le relâches, juste l’espace de deux secondes.
    Jouant et y prenant du plaisir, tu le fais tomber au sol.
    Le dominant de ta ridicule stature.
    Tu te penche au dessus de lui, comme il l’a fait avec Max tout à l’heure.
    Tes deux mains saisissent ses poignets et tu retournes son propre tour contre lui, le fixant au sol et la risette trop satisfaite.
    Délicatement, tu fais passer ton genou entre ses cuisses, le presse doucement et tes mains baladeuses s’aventurent sous son haut, caressant sa peau et parfois l’entaillant du bout des ongles.
    Tes lèvres effleures les siennes.
    Soupir et murmure.

    Toi aussi t’es à moi Anna.

    Sur ces mots tu te redresse Ambre.
    Levant le regard sur Maxime qui s’est éloignée.
    Le sourire taquin.
    Le regard noir et fou.

    On en était où déjà ?

    Le roi se voit déjà grand vainqueur.
    Et de ta démarche féline, tu abandonne ta première proie, revenant vers la belle que tu bouscule légèrement et force à s’allonger sur la table.

    Je viens chercher mon dû.

    Déposant un genou à terre, tu caresses l’intérieur de sa cuisse droite, juste avant d’y poser tes lèvres, de mordre doucement de tes incisives sa peau et de remonter jusqu’à la lisière de son short.
    Tu te redresse Ambre, contemple Maxime.
    Cherche son regard.
    Et tu t’avances, te penchant légèrement, passant une fois de plus tes mains sous un haut.
    Embrassant sensuellement la peau de son ventre, remontant jusqu’à la naissance de ses seins avec tes doigts et soudain, tu te redresses.
    Enserrant sa cuisse gauche et posant le regard sur Annabeth.

    On s’amuse bien non ?

    Il faut arrêter.
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    Message par Ambrose le Voyageur Sam 19 Sep - 18:38

    intervention surprise

    Sortie de nulle part, la longue silhouette masculine se penche, genoux pliés, et dépose doucement ses mains sur les épaules du vampire, ses doigts serrant à peine. Son aura est, comme toujours, apaisante. Sa voix, comme à son habitude, douce et chaleureuse. « Tu en as trop fait. Tu vas dormir maintenant, Ambre. » À l'instant où il prononce ces mots, les paupières du jeune garçon se ferment et toute la tension retenue dans son corps se relâche. Ambrose l'accompagne délicatement au sol et libère ainsi Maxime de son assaillant. Aucun mal ne serait fait à ses enfants.

    Il lui suffit de trois pas pour rejoindre Annabeth et poser sa main sur la plaie sanglante à son cou. Sa manche se teinte se rouge. Il ne dit mot. Une chaleur se diffuse dans les veines de l'étudiant, brûlant presque. Tous les poisons dans son corps s'évaporent un à un. Et le sang s'arrête de couler. Ambrose soupire, et se relève. « Ça ira pour toi. Mais tu vas encore te sentir léthargique pendant plusieurs heures. Tu devrais aller voir Hélia, ou tu risques de faire un malaise. » Il se retourne. Ses gestes lents donnent l'impression d'être ralentis. « Maxime ? » Il répète l'opération, la main sur son front. Et les effluves d'alcool disparaissent de son haleine. Il lui sourit, laissant glisser sa main de son épaule. « Tu ne devrais pas jouer à des jeux si dangereux. » Aucune amertume n'est perceptible dans sa voix. Seule l'affection et le soulagement résonnent dans la pièce.

    Ambre repose à présent dans ses bras. C'est la deuxième fois. Le gardien regarde tour à tour les deux autres élèves. « Vous pourrez le retrouver à l'infirmerie. » Et après un dernier hochement de tête, il passe cette fois par la porte, puis disparaît. La présence d'Ambrose s'efface lentement, mais laisse une odeur boisée dans l'air.

    et un désastre évité, un. on ne mange pas ses camarades.

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    Message par Annabeth H. Hawthorne Sam 19 Sep - 20:24



    ILLUMINATION
    .

    Elle a donné un ordre auquel je ne suis pas sûr de vouloir obéir. Même si ça va contre le jeu, même si je perds et je désobéis. Elle a donné un ordre, il y a de l’eau contre ses vêtements, ça colle sa peau, et maintenant, toutes nos pensées sont hérissées. Je ne sais plus quelle heure il est, je ne sais plus ce qu’on a voulu faire ici, ce qu’on a essayé d’essayer, je sais juste qu’en ce moment précis, maintenant, alors que la voix de Max résonne encore dans mon oreille, j’ai ce vertige qui m’a pris. C’est comme un amant, ça m’a saisit aux reins, et ça me chevauche fort, ça me fait me cambrer, me cramper, et je ne peux plus bouger, je me fais enculer par la culpabilité. J’ai envie de rager. J’ai envie de rager, je les regarde se mater, se déshabiller : avec leurs yeux, avec leurs doigts, avec leur conscience qui s’enflamme et ce désir qui nait entre eux. Et Ambre, je me souviens de tes presque quinze ans, de ton corps mort qui passe à côté du mien, et de ta tête qui balotte entre les bras d’Ambrose. Je me souviens du sang, je me souviens d’Hisashi, la même année, je me souviens de cette curieuse coincidence qui me fait perdre deux de ceux que j’aime dans une intervalle trop sanglante de quelques mois. Joyeux Noël, Joyeux Nouvel An, bienvenue dans ta solitude, Anna, j’en ai tapissé les murs avec la face de ceux que tu n’as pas su protéger.

    J’ai ce hoquet de fureur, de terreur, quand la sangle explose. Quand il est déjà sur moi, que Max n’est plus sa victime de choix, et que sa main vient me saisir. Ma bouche entrouverte, je suis noyé à l’intérieur de moi, et j’ai dans le sang trop d’alcool, trop de peur. Ça fait cette alchimie qui doit tant lui faire plaisir, à Max, de voir nos bites collées, de regarder Ambre jouer. Regarde-le, admire le, il m’a attrapé comme on soulève une poupée, et je ne peux plus bouger. Je tourne la tête, sur le côté, alors qu’il a l’haleine dans ma gorge, pour qu’il ne puisse pas voir, parce que je ne veux plus être regardé. J’ai le visage crispé, et le coeur qui fait mal. Je ne sais vraiment plus comment on en est arrivé là. Pourquoi est-ce que c’est moi que tu touches ? Je ne veux pas de ça, je ne veux pas, lâche-moi.

    “Max est à moi.”

    I wanna cry.

    Il joue. Il gagne. Il joue en me touchant, en touchant trop, partout, en posant ses mains là où il ne devrait pas, et je ne bouge pas, je ne bouge plus, et je me sens mal. Parce qu’est-ce je devrais faire semblant d’aimer ça ? Je ne sais plus. Je ne sais plus. Je ne sais plus rien, et lorsque ses dents s’enfoncent, je sais que je ne pouvais rien faire pour empêcher ça. Je l’aime, je l’aime si fort. C’est moi qui ai commencé, c’est moi qui ai-

    C’est ma faute.

    Pardon, pardon, pardon, et ma conscience qui s’étiole et mon coeur qui craque un peu plus.

    Mon corps qui tombe.

    Et lui, au dessus de moi, si grand, si beau, si puissant, si magnifique, si tout ce que je lui souhaite, tout ce que je veux qu’il soit. Même s’il me pénètre sans mon consentement. Au fond, au fond, je cherchais un peu, pas vrai ? Au fond, je voulais probablement un peu de ça. Si grand, les jambes bien écartées, si beaucoup plus homme que je ne le serai jamais, si magnifique, si flamboyant. C’est de ma faute, j’aurais du me défendre, j’aurais du dire non, j’ai la gorge perforée, rien qu’un peu, et ça saigne. Mais c’est pas grave, plus rien n’a d’importance, parce qu’il ouvre la bouche, et ça ressemble à une bénédiction, ce qui en sort.

    Moi aussi, Ambre, je t’aime tellement.

    Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Je t’aime pour toujours, je veux bien être à toi.

    Even if that’s a fucking lie, even if you don’t believe it at all, bocchan ?

    Mes doigts qui se tendent, rien qu’un peu, vers lui.

    Regarde moi, regarde moi, regarde moi pour toujours, même si je t’ai laissé être tué, mais si j’ai oublié de regarder en arrière, de vérifier que tu nous suivais toujours. J’aurais du me retourner, faire comme Orphée, je ne l’ai pas fait, et je suis tellement, tellement désolé, Ambre. Pardonne moi.

    Regarde moi.

    Mais il a vu Max, et m’oublie déjà par terre.

    Et je souris, je souris si fort, parce que c’est bon, c’est ce à quoi je m’attendais, c’est quelque chose avec lequel je peux dealer. Il s’agit, comme d’habitude, comme toujours, de faire comme si ça allait. Je me sens numb, un peu, tu sais, et allongé, allongé sur le tapis, j’ai dans le sang quelque chose qui vient mordiller contre mes écailles. Ça suinte, ça ronge en crissant, en sifflant, et à l’intérieur de moi, y’a quelque chose, Hisashi, qui ne veut pas sortir, qui ne veut pas s’en aller. C’est à l’intérieur de moi, maintenant, j’arrive pas à m’en débarrasser.

    “… Hey-”

    J’ai soufflé. Et c’est un peu la fin, ma fin, je suis en train de crever de l’intérieur. J’ai murmuré, ma gorge en feu, ça commence à grossir, à m’empaler, j’arrive plus à respirer,ils parlent, ils -on s’amuse bien, non, non non, non-, je me sens numb, Ambre, je, je me sens, s’il te plaît, Max, il faut, je veux rire, je-

    Des doigts qui me touchent, et ça se dissipe, ça se fait retirer. Mes muscles qui se relaxent, mes poumons qui se remettent à gonfler, et je vois, je vois, penché au dessus de moi, -encore au dessus de moi, toujours au dessus de moi-, le visage trop clair, trop lisse, et je veux lui griffer les yeux, de ce qui n’est pas, de ce qui ne sera jamais.

    Si je ferme les yeux, est-ce que je peux dire que tu n’existes pas, Ambrose ?

    Est-ce que je peux faire comme si Ambre ne s’appelait pas comme ça ?

    Est-ce que je peux faire comme si je ne savais pas ce qui se passait ?

    J’ouvre les yeux et le monde est devenu amorphe. L’alcool a disparu, le sang a arrêté de brûler, de couler, et Max est là, près de moi, avec cette attitude de poupée un peu assommée. Incertain, trop lucide pour ce que je devrais être, mes yeux attrapent le détail de ce bras d’Ambre, qui pend, entre ceux d’Ambrose, et mon coeur s’éviscère.

    Ne recommence pas. Ne refais pas ça. Non, non, arrête, ça n’est pas drôle.

    “Vous pourrez le retrouver à l’infirmerie.”

    Le soulagement est cette pierre pointue avec laquelle on me fait une césarienne, et en naît l’horreur. Je me redresse, titube sur mes jambes, sur mes pensées, et je veux tendre la main vers lui, je veux l’attraper, je veux -

    Ambrose disparait, et je suis là.

    Je suis là, et je voudrais que ça ne soit pas le cas.

    Un regard pour Max, pour ses cheveux mouillés, pour la bouteille d’eau vidée, pour l’odeur des baisers sur son corps, pour tout ce que je voudrais effacer. Ma main qui se tend, je la saisis, la redresse doucement, et lui colle mes lèvres contre les siennes, dans un au revoir mal assumé. C’est sec, piquant, y’a du sang sur nos lèvres, et je me retiens de pleurer.

    “Go first. Make sure he’s ok. I. I-.”

    I don’t know.

    Je titube, souris, et ne la laisse pas rajouter quoique ce soit. Je ne veux rien entendre, je ne veux pas être touché, je vais bien, tout va bien, on va bien. Je ne veux pas, je ne veux pas, je cours presque, je claque la porte derrière moi, et les toilettes sont cet endroit qui deviennent un paradis artificiel, une merveille recherchée.

    Agenouillée au dessus de la cuvette, je crache ma bile, vomis mon amertume ; je bénis les toilettes de cette horreur qui me suce les os. J’ai les yeux mouillés, la tête qui tourne et le sang qui chauffe trop, et je me redresse, je me redresse, je suis le petit empereur heureux de mon rien du tout dévasté.

    Je vais bien.

    Je vais tellement bien.

    C’est ce que je dis, c’est ce que je me répète et chaque pas dans le noir est l’assurance poinçonné de cette certitude que je veux m’enfoncer dans le crâne. Trop de lucidité, les effluves restantes continuent de couler, et je souris, je souris, je glousse presque, en arrivant dans cett chambre, dans le dortoir, en voyant les lucioles qui tournoient autour de la tête blanchie de Mira. Je ris presque, je me laisse éclater contre lui, en tombant, en me laisser retomber sur ses cuisses, et les mains levées, vers son visage, pour le toucher, pour m’assurer qu’il est bien la réalité, je souris tellement.

    J’ai les joues détrempées, Mira, regarde moi un peu mieux que tous les autres, toi. Tes cuisses, Mira, tes cuisses sont si putain de confortable. I destroyed everything, you know. All of it, I destroyed all of it.

    “I wanna die.”

    Laisse moi dormir, je suis si fatigué. Je ferme les yeux. Allez, bye.
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    Message par Maxime Leroy Dim 20 Sep - 20:43

    Il fait une chaleur insoutenable, qui tape ces regards lubriques qui en disent plus que des paroles, les peaux couvertes de sueur et de vêtements trempés, les lèvres humides qui hurlent pour d’autres baisers enflammés. Enfin ! La tête du souverain est tombée et personne d’autre qu’elle l’a décapité. Elle est si fière, avec sa hache ensanglantée dans les deux mains, si fière d’être la première à arracher de sa bouche autre chose que son poison et son fiel. Non, ça a le gout de la gourmandise, d’un vin riche, quelque chose de lourd et d’épais, c’est. C’est du plaisir. Enfin ! Il lui en aura fallu des années à celui-là avant d’enfin se laisser aller. Maxime ne s’arrêtera pas, car le gout de l’amour, même s’il est horriblement acide, lui est enfin accessible sur la langue de son bien-aimé.  Elle ne s’arrêtera pas tant qu’il ne fera pas sauter cette attache, tant qu’il ne bondira pas de cette chaise dorée. Et il se lève enfin. Et quand ses lèvres prononcent les mots fatidiques, quand il scelle sa possession, elle est grisée d’une joie indicible.

    Ah, si seulement.

    Il se lève et domine dans toute sa splendeur Annabeth qui ne se débat même pas. Sait-il que le combat est perdu d’avance ? Mais sur sa face, avant qu’il ne la dissimule, ni joie ni désir. Qu’est-ce qui ne va pas ? Ne l’avait-il pas dévoré avec ses yeux et ses lèvres ? N’avait-il pas, comme elle, le besoin intarissable de satisfaire cette soif, la soif d’Ambre ? Ça ne la dérangeait pas de le partager, déchirée jusqu’à l’os qu’elle était. Ce n’était pas à eux de décider, comme Ambre le disait si bien, ils étaient sien et si l’un des deux avait voulu se dérober, cela n’aurait guère été possible. Ça ne la dérangeait pas de lui appartenir, à lui, rien qu’à lui, pour toujours.

    Il revient à elle et trouve des bras grands ouverts. Elle a le regard doux et satisfait, après tout, il est parfait. Sous ses baisers, ses muscles ondulent et dansent, se soulèvent pour retrouver sa bouche, ses morsures. Contre ses cuisses elle sent sa vie, elle sent sa mort et il n’y aurait pas de plus beau mariage que leur union. Alors plus vite, débarrassez-vous des mondanités, précipitez-vous à la nuit de noces, consommez-la, dégustez-la, renouvelez-la. Elle est partie loin, si loin qu’elle ne voit même pas Annabeth, cette petite étoile qui dépéri et autour de son cou se former un halo de sang.  C’était évident que ç’allait déraper, si fort, crescendo dans l’horreur. Mais elle ne voit pas. Bien sur qu’on s’amuse et il faudrait que ça aille toujours plus loin, plus de règles, plus de limites, faire tout ce qui leur passe par la tête, le pire comme l’abominable, car c’est la fête ! Et Annabeth qui est par terre, qui ne parle pas et ne respire pas, il fait la tête ? Ce n’est pas grave, jamais grave, car tout va bien pour la grande helvelle. Il ira mieux après une petite sieste, Ambre et elle attendraient patiemment son réveil en baisant comme des bêtes. Oui ? Non.

    Un blanc.

    La voix douce et chaleureuse d’Ambrose lui parait étrangement loin. Comment ? Il est pourtant là, en face d’elle, les gestes ralentis et précautionneux. Pourquoi Ambrose est ici ? Il n’y a pas de raison, n’est-ce pas ? Il est là dans toute sa splendeur pour les sauver d’eux-mêmes, d’entre eux de ce jeu qu’elle a fait dérailler. Quelque chose lui échappe définitivement, mais quoi ? Pourquoi Ambre est de nouveau dans ses bras ? Pourquoi Annabeth ne se relève pas ?

    Ambrose ?

    La voix trop douce, comme un enfant qui aperçoit un chaton solitaire. Ambrose, que fais-tu là ? Aucun invité n’est autorisé à cette fête, alors pourquoi ? Tout se mélange dans sa tête. Pour-
     
    La main sur son front fait taire ses pensées incohérentes.

    La réalité lui revient en pleine face, comme un mur contre lequel on s’écrase à 300 kilomètres, comme on se prend un zénith en sortant d’un tunnel trop sombre, comme une batte de baseball dans la nuque ou encore un arrêt trop brusque d’une voiture de course lancée à toute vitesse. Trop vite elle a décuvé, son cerveau n’a pas eu le temps d’effacer les souvenirs et de semer des doutes ici et là, trop vite on l’a émergée de son rêve où Ambre lui semblait à portée de main. Un rêve ou un cauchemar ? Il y a nuance, une frontière qui semble s’être brisée dans tout ce bordel. Bizarre, elle se sent bizarre putain, elle ne trouve pas les mots et merde, pourquoi la main d’Ambrose lui semble aussi lourde ? C’est trop clair, tout ce qui vient de se passer est trop net et jamais elle n’a eu autant envie de se crever les yeux jusqu’à la cervelle, de racler jusqu’au fond pour être sûr de ne pas se rappeler. Il y a sa plume magique qui l’attend, qui l’appelle sur la table où quelques secondes plus tôt elle était allongée. C’était si bien. Non, non, c’était horrible. C’était. C’était…

    Elle est restée là immobile, sans rien dire, longtemps, trop longtemps, soufflée par la bombe qu'elle venait de se prendre.

    Oui. Oui Ambrose. Pardon, Ambrose.

    Elle est éteinte, elle est paumée, elle est affligée, elle est, elle n'est, elle n’est plus rien. Elle n’a jamais été aussi sobre de toute sa vie. Jamais elle n'avait eu de souvenirs aussi tranchants. Le regard d'Annabeth...la détresse d'Annabeth. Et elle qui riait, l'air de rien.

    Anna ?

    Où est-il ? Elle aurait juré entendre sa voix. Juré qu’il l’a relevé. Juré que leurs lèvres se sont dit adieu pour toujours dans un toucher déchirant et malheureux. Il était là, il y a seulement quelques secondes. Un pas en avant et elle s’effondre, les jambes défaillantes, ses genoux cognant trop fort contre le carrelage de la salle.

    Annabeth ?

    Plus là.
    Il est parti, l’a abandonné pour se saigner de tout son chagrin. Il a bien raison.

    Ambre ?

    Plus là.
    Ambrose a emporté une nouvelle fois le tas inerte de chair morte dans ses bras.

    AMBROSE !

    Elle implore une première fois, la voix en morceaux, de revenir. Une seconde fois. Une troisième fois. La quatrième meurt noyée dans ses larmes et ses apnées. Ah, bravo Maxime ! Grace à elle, encore une famille de brise. C’est un sketch, une blague, quelqu’un lui fait un prank, ce quelqu’un va sortir des ombres qui lèchent les coins de la salle, oui, c’est surement ça, n’est-ce pas ?
    Non ?
    Non.
    Non, elle reste seule dans un silence qui l’écrase au sol. Pourquoi pleure-t-elle ? Parce que la soirée est terminée ? Parce qu'on l'a laissé comme un chien crevé ? Parce qu'elle est l'unique responsable de ce désastre. C'est elle la fautive, elle aux veines chargées de problèmes trop longtemps tenus secrets, sa faute à elle pour avoir trop bu, sa faute à elle pour avoir proposé de tels défis, sa faute à elle d'avoir attiser l'incendie, sa faute, sa faute tout simplement. Qu’est-ce qu’elle peut faire ? Rejoindre l’infirmerie pour y retrouver un Ambre comateux ? Au moins il dort, la première fois depuis des années, peut-être la dernière fois. Si seulement il pouvait ne jamais se réveiller. Il n’aurait pas à se rappeler au réveil de la veille, de la lente descente aux enfers, de faire face à leurs têtes. S’il crevait, il serait en paix. C’était dégueulasse et injuste, mais elle n’en avait pas envie. Mais à quoi elle pense ? On ne souhaite pas la mort de celui qu’on aime. Et Annabeth, Annabeth. Elle ne sait pas quoi faire. Elle revoit ses yeux, son regard, ses refus muets, son abandon. C’est elle qui l’a jeté en pâture, comme on balance un pauvre poussin dans une broyeuse. Elle veut le voir, maintenant, s’excuser et pleurer encore, l’enlacer toute la nuit, le forcer à oublier. Oui, c’est ça, il faut un rituel d’oubli, effacer la mémoire, l’éradiquer définitivement. L’oubli règlera tous les soucis.

    Elle veut les voir, mais ses jambes douloureuses l’ont emmené sur le chemin du dortoir des Helvelles. Dehors, il fait déjà noir, trop noir, comme si le soleil avait été englouti dans un trou noir. Plus de lumière, plus d’espoir, juste du désespoir. L’air est creux, vide, inexistant, amer, pas un brin de vent pour emmener au loin les emmerdes. Elle voudrait mettre le feu à Hellébore plus que jamais, s’immoler, disparaître. Jeter la faute sur la magie et cette école, en voilà une solution facile. Elle est coupable, coupable de tout, c’est tout.

    Le dortoir est d’un silence de mort. Tristan ne ronfle pas, Jemma ne parle pas dans son sommeil. Ou elle ne les entend pas, oui c’est surement ça, le choc l’a rendue sourde temporairement. Elle voudrait réveiller Tristan, tout lui raconter, lui dire qu’elle a merdé, qu’il la prenne dans ses bras et lui murmure « ça va aller. », elle y croirait et fermerait les yeux, apaisée.
    Non.
    C’est faux.
    Demain sera une horrible année.




    Dernière édition par Maxime Leroy le Lun 28 Sep - 14:57, édité 1 fois
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    Catalyseur : ses cordes vocales.
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    Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18] Empty Re: Nos doigts qui se tendent, et nos gorges étranglées. [pv Ambre et Max] [+18]

    Message par Perceval Hargreeves Dim 20 Sep - 21:44

    nos doigts qui se tendent,
    et nos gorges étranglées



    Je crois que ça devait arriver.
    C’était trop dangereux.
    C’était fun, oui.
    Mais si risqué.
    J’ai dérapé, je l’ai laissé gagner.
    On est en guerre lui et moi.
    Jusqu’ici j’ai toujours vaillamment combattu.
    Et il n’a suffit que d’une fois…
    Pourquoi encore eux ?
    Pourquoi c’est toujours avec eux ?
    Que je suis le pire ?
    Ceux que j’aime doivent souffrir.
    Le Destin en personne l’a choisi.
    Il faut croire en tout cas.

    Ses crocs transpercent la peau.
    Déchire l’épiderme diaphane d’Anna.
    Il lèche, aspire avec avidité le sang froid.

    Putain…
    Je ne peux pas dire lui.
    C’est moi.
    Maintenant.
    Le monstre c’est moi.
    Pas une entité supérieure qui me domine.
    Faut que j’arrête de me trouver des excuses.
    C’est moi.
    Qui lui fait si mal.
    Qui allume le regard de Maxime comme ça.
    C’est moi et pourtant, je ne veux pas.

    Il dépose un genou à terre.
    Ses lèvres embrasses l’intérieur de sa cuisse.
    Il la mordille, et remonte, lentement.

    LÂCHES-LA !
    LAISSES-LA !
    AU SECOURS !
    AIDEZ-LA !
    AIDEZ-MOI !
    Et je vois Annabeth au sol.
    Des mes propres yeux.
    Il suffoque, j’entends son souffle en panique.
    Et je reste là, immobile.
    Le sourire qui se dessine.
    AIDEZ-NOUS !
    J’ai beau hurler.
    J’ai beau fracasser mes poings contre mon esprit.
    Rien ne se passe.
    Personne ne vient.
    Putain…

    Des mains se posent sur ses épaules.
    Il lève les yeux, se sentant étrangement serein.
    Son regard croise furtivement celui d’Ambrose.
    Il a un sourire discret, doux, qui s’étire.
    Le gardien lui dit qu’il en as trop fait.
    Qu’il est temps de dormir.

    Et tu lui as dit « merci », Ambre.



    j'annonce que ce rp est tout fini !
    (c) noctae

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