Camille appréciait se retrouver à proximité de la rivière. C'était un endroit où elle aimait rester, week-end ou entre les cours, les pieds nus reposant dans l'eau froide. Généralement, elle se plaisait à rencontrer Iseut par ici, quand ce n'était pas au village ou via les multiples notes qu'elles s'échangeaient grâce à leurs familiers.
L'eau ici avait un petit côté hypnotisant, il y avait toujours ce petit frisson que l'on ressentait lorsque les pieds étaient plongés dans le liquide, puis elle se sentait planer. Contrairement à ce que vous pourriez penser, Camille ne fumait pas à cet endroit-là pour des raisons évidentes : nous étions en plein jour, c'était un endroit public et elle était encore mineure. Le comble aurait été qu'elle se fasse prendre avec cette pipe chère à son cœur et les mélanges d'herbe qu'elle faisait. Elle n'était pas idiote, alors, même si les circonstances auraient été particulièrement adéquates à des ronds de fumée, elle n'en faisait rien.
Nous étions le matin. Camille avait pris un petit déjeuner très sommaire et, sitôt fini, s'était dirigée très automatiquement vers cet endroit cher à son cœur qu'elle avait adopté dès sa première année.
La première fois qu'elle s'était disputé avec Iseut, c'était ici, la première réconciliation aussi. Le premier chagrin d'amour quand elle s'était faite éconduire par un garçon et surtout, leur lieu préféré pour raconter tous les ragots qui avaient cours à Hellebore. L'été, le coin était plus fréquenté, l'hiver, malgré le froid, elles pouvaient raconter leurs histoires en paix sans interruption. Il n'était pas rare d'entendre des rires venir de ces deux commères, une fois (plusieurs fois?) elles avaient finies toutes les deux dans la rivière : Camille s'en souvenait encore.
C'était un temps doux, des moments agréables. Iseut était une amie chère à son cœur et sans elle, elle aurait bien eu du mal à avancer sur cette voie, sans ses parents. Aller en pensionnat si tôt alors qu'elle n'avait jamais été séparée d'elles avait été une épreuve, au début.
Très calmement, Camille Mellow enleva chaussettes et chaussures, et plongea ses pieds dans l'eau. Ils caressèrent les galets qui se trouvaient là, quelques algues également, et elle sursauta, comme surprise. Le chemin jusqu'au parc, elle l'avait fait dans les brumes presque complètes : elle n'avait pas si bien dormi que ça la veille, profitant d'un ciel étoilé de toute beauté et son envie de dormir lui retombait dessus. Ses yeux étaient cernés, petits, et elle avait plusieurs fois failli chuter contre des cailloux en venant ici.
Soupirant, à la limite de s'allonger là, sur la berge, les pieds toujours dans l'eau, Camille se courba et mouilla ses mains, les collant soudainement sur son visage.
Outch, froid.
L'eau ici avait un petit côté hypnotisant, il y avait toujours ce petit frisson que l'on ressentait lorsque les pieds étaient plongés dans le liquide, puis elle se sentait planer. Contrairement à ce que vous pourriez penser, Camille ne fumait pas à cet endroit-là pour des raisons évidentes : nous étions en plein jour, c'était un endroit public et elle était encore mineure. Le comble aurait été qu'elle se fasse prendre avec cette pipe chère à son cœur et les mélanges d'herbe qu'elle faisait. Elle n'était pas idiote, alors, même si les circonstances auraient été particulièrement adéquates à des ronds de fumée, elle n'en faisait rien.
Nous étions le matin. Camille avait pris un petit déjeuner très sommaire et, sitôt fini, s'était dirigée très automatiquement vers cet endroit cher à son cœur qu'elle avait adopté dès sa première année.
La première fois qu'elle s'était disputé avec Iseut, c'était ici, la première réconciliation aussi. Le premier chagrin d'amour quand elle s'était faite éconduire par un garçon et surtout, leur lieu préféré pour raconter tous les ragots qui avaient cours à Hellebore. L'été, le coin était plus fréquenté, l'hiver, malgré le froid, elles pouvaient raconter leurs histoires en paix sans interruption. Il n'était pas rare d'entendre des rires venir de ces deux commères, une fois (plusieurs fois?) elles avaient finies toutes les deux dans la rivière : Camille s'en souvenait encore.
C'était un temps doux, des moments agréables. Iseut était une amie chère à son cœur et sans elle, elle aurait bien eu du mal à avancer sur cette voie, sans ses parents. Aller en pensionnat si tôt alors qu'elle n'avait jamais été séparée d'elles avait été une épreuve, au début.
Très calmement, Camille Mellow enleva chaussettes et chaussures, et plongea ses pieds dans l'eau. Ils caressèrent les galets qui se trouvaient là, quelques algues également, et elle sursauta, comme surprise. Le chemin jusqu'au parc, elle l'avait fait dans les brumes presque complètes : elle n'avait pas si bien dormi que ça la veille, profitant d'un ciel étoilé de toute beauté et son envie de dormir lui retombait dessus. Ses yeux étaient cernés, petits, et elle avait plusieurs fois failli chuter contre des cailloux en venant ici.
Soupirant, à la limite de s'allonger là, sur la berge, les pieds toujours dans l'eau, Camille se courba et mouilla ses mains, les collant soudainement sur son visage.
Outch, froid.