Asmo fixe le plafond de sa chambre. Il entend à côté de lui les respirations endormies de ses camarades. Pour lui, le sommeil ne vient pas.
Bien qu'il ne lui soit techniquement pas nécessaire, l'esprit parfois, doit se reposer et Asmo est contraint de dormir. Il le fait très peu, enchainant les cafés pour finir ce dessin là ou alors achever enfin cette sculpture ci. Ou juste marcher dehors une clope - autre - entre les doigts, le regard brumeux errant sur la voute céleste.
Ce soir, rien de tout ça, il se contente de fixer le plafond. Il y a une douleur dans son cœur, un pincement sourd et désagréable. Aujourd'hui, il a envoyé sa lettre de la semaine, un papier blanc plié avec soin. La douleur provoquée par la résistance il y avait de cela quelques temps était encore vive dans son corps. Alors il l'avait fait, machinalement, tristement. Et ce soir, il avait l'impression de plonger dans une eau grise et froide, aucune émotion, simplement une lassitude sans fin.
Il se redresse dans son lit et en sort. L'immense tee-shirt noir qui lui sert de pyjama tombe jusqu'à mi-cuisses ne peut cacher la fausse chair de poule qui l'agite à la sortie de sa couette. Comme une ombre, il sort de sa chambre pour se diriger dans une autre, pas très loin. Il connait le chemin par cœur. Il arrive au pied du lit et s'accroupit en silence.
- Harvie ? qu'il chuchote doucement. Harvie, je peux venir s'il te plait ? J'ai froid ...
C'est faux, il n'a pas froid. Mais il se noie, son cœur si las, et toi Harvey, tu sais si bien nager. Ce soir on dort ensemble, ce soir on rêve ensemble s'il te plait.
Bien qu'il ne lui soit techniquement pas nécessaire, l'esprit parfois, doit se reposer et Asmo est contraint de dormir. Il le fait très peu, enchainant les cafés pour finir ce dessin là ou alors achever enfin cette sculpture ci. Ou juste marcher dehors une clope - autre - entre les doigts, le regard brumeux errant sur la voute céleste.
Ce soir, rien de tout ça, il se contente de fixer le plafond. Il y a une douleur dans son cœur, un pincement sourd et désagréable. Aujourd'hui, il a envoyé sa lettre de la semaine, un papier blanc plié avec soin. La douleur provoquée par la résistance il y avait de cela quelques temps était encore vive dans son corps. Alors il l'avait fait, machinalement, tristement. Et ce soir, il avait l'impression de plonger dans une eau grise et froide, aucune émotion, simplement une lassitude sans fin.
Il se redresse dans son lit et en sort. L'immense tee-shirt noir qui lui sert de pyjama tombe jusqu'à mi-cuisses ne peut cacher la fausse chair de poule qui l'agite à la sortie de sa couette. Comme une ombre, il sort de sa chambre pour se diriger dans une autre, pas très loin. Il connait le chemin par cœur. Il arrive au pied du lit et s'accroupit en silence.
- Harvie ? qu'il chuchote doucement. Harvie, je peux venir s'il te plait ? J'ai froid ...
C'est faux, il n'a pas froid. Mais il se noie, son cœur si las, et toi Harvey, tu sais si bien nager. Ce soir on dort ensemble, ce soir on rêve ensemble s'il te plait.
[ ft. harvey ]