"L'amitié, c'est comme une boule de neige avec gravier. Ca peut faire mal mais ça reste fun." • Gareth

Pourquoi il était là, déjà ?

Ah oui, ce gros débile de Gareth, qui s’était découvert un attrait particulier pour le stalkage – selon les propres termes de Billy boi -, lui avait demandé de venir ici à 21h, en fin de journée, donc. Il n’avait même pas répondu. Parce qu’il restait outré, Billy.

Il y avait cru, le Billy, au fait que Gareth finisse par comprendre tout le mal qu’il lui reprochait depuis presque deux ans en continue maintenant. Mais non, juste un « non rien » et des talons tournés. Billy s’était retenu – ou plutôt n’avait pas eu le temps – de lui balancer un « Pfff, tu fais pitié » mais le regard qu’il lui avait lancé en disait long sur ce qui se tramait dans sa tête à lui.
La déception.

C’était là une saveur amère qu’il n’aimait que trop peu. Et Gareth lui avait remis la tête dedans comme on victimiserait un nouvel élève en lui enfournant la tête dans la cuvette des chiottes. Aucun respect celui-là, vraiment.

Mais bon, Billy était là tout de même.

Adossé à un arbre, coulé dans son ombre même, il était en train d’observer les alentours, guettant qui oserait venir. Gareth était un froussard, de toute manière ; il n’osait jamais rien faire tout seul. Alors venir là en pleine nuit ? Billy n’y croyait même pas.

Et pourtant… Pourtant si, il était venu, le con ! Mais Billy n’est pas sorti de sa cachette pour autant. Il l’a regardé avancé jusqu’aux abords du lac. Il compte aller où, comme ça, cet idiot national ? Ça restait à voir, justement. Et puis les lèvres de Bill y s’étirèrent en un sadique sourire. Quitte à faire le salaud… « BOUH ! »

Il s’attendait à ce que sa petite plaisanterie fonctionne, évidemment. C’est que lui au moins il connaissait les points faibles de Gareth et la moindre surprise avait tout fait de faire sursauter le concerné jusqu’au plafond – et c’était dit presque sans exagérations.

Et il ne put contenir un fou rire à le voir se débattre de la sorte, essayant des moulinets contre un élément qui, visiblement, n’en avait strictement rien à faire de ces techniques étranges pour ne pas se noyer. « BWAHAHAHAH ! T’as rien de mieux dans ton attirail de parfait petit secrétaire pour t’éviter la honte comme ça ? » Et ca repart en rire. Mais pas un rire moqueur comme on aurait pu s’y attendre venant de Billy. Non non, c’était un rire charmant, un rire vrai, un rire qui vient du plus profond du cœur.

Même lui ne s’y attendait pas. « Erm… » D’ailleurs il se reprend. Il n’a jamais aimé faire tomber ses masques, Billy. C’est comme ça et pas autrement.  Alors il reprend constance, croises les bras sur son torse et toise Gareth de son seul œil disponible, gris métal, ciel viking. Sans doute la seule chose que son père lui a transmis.

Dommage que ça ne serve aujourd’hui qu’à une tentative d’intimidation. « Bon alors, tu voulais quoi à cette heure ? C’est qu’il gèle et que je n’ai pas que ça à faire, moi. »

Billy voudrait dire parles-moi mais sa bouche ne coopères pas. Billy voudrait dire pardonnes-moi mais son cœur ne s’ouvre pas.

Ce n’est une nouveauté pour personne mais Billy n’a jamais été du genre à se plier comme il le faudrait aux mesures d’autorité. A fortiori s’il fallait qu’on l’y contraigne. Là, il devenait pire qu’un chat. Plus on exigeait quelque chose de sa personne, plus il s’ingénierait à faire le contraire. Il fronce donc les sourcils à l’entente de la requête qui lui est faite – après le Oxberg, ça ne l’étonne même plus. Mais est-ce qu’il va s’y plier ? Ahah. « Certainement pas. »

Il a bien vu que Gareth avait visiblement des choses importantes qui avait été ruinées et, s’il lui en voulait, il n’avait rien contre qui que ce soit d’autre. Hors si ce téléphone semblait si important à ses yeux, c’était qu’il pouvait contacter des gens importants avec. Des gens qui sont aujourd’hui pour lui ce que Billy fut autrefois. Billy grince des dents et s’agace un peu. Mais s’il tient à ces personnes-là, sans doute que c’est réciproque.

Ça lui fait mal dans le trou qu’il a au cœur, Billy.

Pourtant il ne montre rien, ne cille pas. Il finit cependant par lâcher un râle d’agacement. « T’es complétement stupide ou quoi ? Il te suffit de faire ça. » Il claque des doigts, récite une formule et en un clin d’œil, l’eau a été évacué du portable. « Comme neuf. » Il ne comprend même pas que Gareth n’y ait pas pensé avant.

Pour le reste par contre il va se faire foutre, il aura qu’à recopier ses si précieux dossiers, ça l’occupera et il n’aura plus le temps d’aller squatter les clubs de thé chelous des élèves. Parfait. Mais bon, quoi qu’il en soit, Billy à l’impression qu’il perd son temps ici. « Bon, j’me rentre moi, puisque je perds mon temps ici. » Mais il ne peut s’empêcher un ajout qu’il ne saisit pas bien lui-même. « J’espère juste pour ces personnes qu’elles sont prêtent à se faire jeter le jour où tu feras un caprice, ça leur évitera d’avoir mal, j’sais de quoi je parle. »

Il. Avait. Beaucoup. Trop. Parlé.

Eh merde.

Ah, tiens… Gareth qui se rebiffe ? C’est là un comportement bien trop épistolaire pour laisser passer l’occasion de voir ce qu’il va faire, le loupiot. Billy est bien curieux de tout ça. Alors il ne bouge pas et est même surprit lorsque son ex-ami vient lui prendre les mains pour appliquer un séchage dans les règles.

Mais il ne bouge pas, Billy.

Il observe, parce que c’est la première fois depuis plusieurs paires d’années qu’ils n’ont plus eut ce genre de proximité. Sur sa colonne, un frisson monte, pareil à un mille-pattes intrusif. Toutefois il n’ajoute rien jusqu’à ce que Gareth soit sec, et là, il comprend un peu mieux pourquoi il a trop parlé tout à l’heure.  

Parce que oui, sa douleur est bien réelle. Ce n’est pas quelque chose qu’il a pu inventer ou prendre comme ça, au pif. Non, Gareth lui a vraiment fait du mal. Et visiblement le concerné ne semble même pas le comprendre. Il faut tout faire soit même ici, de toute manière. Alors, lorsque Gareth amorce un pas vers lui, Billy retire ses mains, s’éloigne d’un pas. « Evidemment que j’étais parti ! Tu t’attendais à quoi putain ?! » Il ne sait pas ce qui l’énerve ou le blesse le plus. Qu’il ose se poser en victime comme il le fait ou qu’il feigne ne pas comprendre de quoi Billy parle.

Il a voulu un dialogue, non ? Qu’il ait au moins le respect de se mettre à sa place ! C’est ironique parce que pas une fois Billy ne s’est mis à la place de Gareth, lui. Pourquoi faire, après tout ? Il n’a même pas lu son dossier alors qu’il aurait pu – fouiller partout ça peut vous avoir des avantages. Ca ne l’intéressait pas. Du moins le croyait-il.

« Si tu voulais un chien bien fidèle qui remue la queue à ton retour après l’avoir abandonné, t’as pas choisi le bon cheval, Gareth. » Ca crisse entre ses dents. Nerveusement, il passe une main sur sa nuque avant de la laisser se perdre dans ses cheveux. Il ne remarque pas que ce geste dénoue un peu le nœud qu’il a fait avec son cache-œil. Trop concentré sur sa véhémence, l’Oxberg sert le poing davantage. « Alors fermes ta gueule avec tes ‘ arrêtes-ton cirque’, t’as aucun droit de me dire ça putain ! Ce que j’ai ressenti, t’en sais rien et t’en a rien eu à foutre, jamais ! »

Son cri fuse et voyage jusqu’à la surface du lac. Heureusement qu’il n’y a personne pour les entendre. Cependant, Billy oublies parfois sa nature première et alors qu’il essaie de remonter un peu ses manches, il s’aperçoit qu’il ne voit plus que les vêtements. Ou plutôt il ne voit plus qu’un corps. Et là, il réalise. Il a disparu. « Eh merde… »

Ce fut comme se prendre un mur en pleine gueule, lancé sur un skateboard alors que c’était définitivement une mauvaise idée de vouloir descendre ces escaliers de cette façon. Ça, Billy l’avait déjà expérimenté par le passé et la douleur était encore parfaitement imaginable, même aujourd’hui, presque vingt ans plus tard. Et là, il se sent comme cette fois-là, à la différence que c’est dans son cœur que ça tambourine et que ça fait mal.

Il se sent vraiment comme le dernier des cons, Billy. Et pour cause, il l’est. Tout simplement. « Oh… » C’est dans un premier temps tout ce qu’il parvient à libérer, de surprise. La mère de Gareth… C’est vrai que s’il avait été la voir, enfin s’il avait essayé, il aurait su. Sauf qu’il n’avait pas fait ce pas-là, il n’en avait pas eu la présence d’esprit. Après tout, il n’avait jamais vu cette pauvre femme. Il ne savait même pas à quoi elle ressemblait, alors essayer d’aller le voir sur un coup de tête pour avoir le fin mot de l’histoire… Non, il n’avait même pas envisagé cette option.

Sans doute aurait-il dû.

Après tout, c’est lui l’idiot, le Fou des Arcanes, celui qui vit comme il l’entend et fait souvent des choix idiots pour être en mesure de se satisfaire dans l’instant. Il faut croire que même le Fou se plante, parfois. Mais comme pour ses réussites, ses échecs résonnent plus profondément que pour les autres. Parce que quitte à se vautrer, autant le faire avec une réelle implication dans l’affaire, non ?

Doucement, alors qu’il sent pourtant le sang quitter sa tête, les couleurs reviennent sur le visage de Billy. Il se redresse et se détache un peu de la poigne de Gareth. Il ne sait plus quoi faire, plus quoi dire. Son côté fantomatique a au moins cet avantage lorsqu’il s’en sert correctement : personne ne peut voir quelle tronche il tire. Mais là, c’est plutôt raté.

« Je… Je vois… » Non, bien sûr qu’il ne voit pas. Sauf qu’il est à court d’argument, Billy. Le Léviathan plein de rage qu’il était se retrouve sans os à ronger, sans rien sur lequel déverser sa tristesse passée. Et pour couronner le tout, il se rend bien compte, après cette simple phrase, combien il est à blâmer.

Il ne se rend pas compte immédiatement que son œil fantôme pleure. Des larmes luminescentes, transparentes, qui remontent vers le haut plutôt que de descendre et vont pour disparaitre dans la nuit. Parce que cet œil a toujours eu moins de résistance aux émotions que l’autre. C’est bizarre, mais c’est comme ça. Billy a toujours été bizarre, après tout.

Sans rien dire, il contourne Gareth et vient s’assoir négligemment aux bords du lac. Il commence vraiment à faire froid et il jette distraitement quelques cailloux sur la surface, espérant faire des ricochets. Ça aussi, c’est loupé. « J’imagine que ce serait déplacé de ma part de te faire part de mes condoléances, alors ? »

Ils étaient là, seuls devant ce grand lac qui ne faisait qu’écho face à la solitude les étreignant à l’instant. Billy se rend de plus à en plus, à mesure que les secondes s’égrènent, qu’il n’a pas agit correctement. Et s’être senti abandonné ne justifie pas tout. Non, en réalité ça ne justifie rien du tout. Alors il se retrouve comme un con devant ces dernières années de hargne inutile, Billy.

Gareth est à coté de lui, validant son propos. Oui, de toute manière, il n’a pas le droit de présenter ses condoléances. Pas après ce qu’il a fait. Ce serait déplacé d’une part, comme il l’avait imaginé au départ. Mais aussi - et surtout -, ce serait sans doute encore plus douloureux pour Gareth, de raviver ce brasier que l’écossais devine encore chaud sous les mots de son ex-meilleur ami. Enfin, ça c’était ce que l’anglais était il y a moins d’une heure. Mais maintenant que la tempête a dégonflée, maintenant qu’il s’est essoufflé, ils sont quoi, eux, maintenant ?

Difficile à dire. Mais Billy n’a jamais aimé les blancs gênants, les absences de paroles si ce n’était pas pour profiter du calme. « On va tomber d’accord sur le fait que j’ai été un gros con depuis un petit moment, je pense. » En vérité, même si Gareth pourrait vouloir songer autrement, Billy ne décollera pas de la colère qui l’habite maintenant contre lui-même.

Il s’en veut, Billy.

Terriblement.

« Tu as le droit de me balancer tout ce que tu veux à la figure, j’me déroberai pas, cette fois. C’est promis. » Il continue de fixer le lac mais stop ses essais de faire des ricochets. Ca ne donnera rien ce soir, visiblement. Alors ses mains se posent sur le sol pour mieux supporter son poids. Et il attend le couperet net sur sa nuque. « En deux ans tu dois avoir un bon paquets de reproches fondés à me faire, non ? »

« Ah… » Il ne sait pas trop s’il est déçu ou soulagé que Gareth ne lui balance rien à la figure histoire de mettre les compteurs à zéro. Pourtant lui ne se serait pas gêné dans la situation inverse pour faire valoir son droit de revenge alors… Oui, mais. Justement. Gareth n’est pas comme lui. Il n’a jamais été comme lui et ne le sera probablement jamais. C’était en grande partie pour ça qu’il avait été comme drainé jusqu’à lui, jusqu’à cette silhouette à la fois forte et fragile. Parce qu’il avait voulu le protéger, Billy. Sincèrement.

Et il avait échoué à le protéger de sa propre personne.

Pourtant il écoute avec attention ce que Gareth peut dire et observe ce qu’il fait. « Oh, joli ! » ne peut-il contenir à la vision du ricochet à la surface de l’eau. Mais c’est faire un pas en arrière pour mieux sauter, il en a bien conscience. Alors il masse sa nuque pour essayer de se donner un peu de courage. « Ouais, je… j’crois que ça va pas trop mal, ouais. » Il s’embrouille dans la structure même de ses phrases. « J’aime bien c’que je fais, enfin j’crois que les élèves aiment bien la manière dont je fais mes cours. » A l’arrache, comme il faut s’y attendre de sa part. « Sinon bah, ma mère va bien, elle a été ré-élue Dame Wicca de notre caillou pour la… je-ne-sais-pas-combientième-fois alors elle est contente. » Il croise les bras derrière sa tête et s’allonge, regardant les étoiles, maintenant.

« Puis bon, j’ai un fils aussi maintenant. ‘Fin tu dois le savoir depuis le temps j’imagine. Je ne le vois pas souvent, mais il a bien hérité de mes gênes. Sa mère est humaine, tout simplement. Et heureusement, lui au moins… Enfin jusqu’à preuve du contraire j’veux dire, il ne disparait pas comme par magie dès qu’il a une émotion trop forte à gérer. » C’était que les premières fois avec Gareth avaient été mémorables.

Cette impression de ne faire que des banalités mettait tout de même Billy assez mal à l’aise. Il n’avait pas l’habitude d’essayer de faire vivre quelque chose qui n’avait plus de raison d’être. Du moins, en surface. Pourtant il ne voulait pas abandonner maintenant pour retourner dans son petit confort. Il était habité par l’envie de repartir d’une bonne base, lui qui avait tout simplement… Tout détruit. Tout ce qui avait pu se construire entre lui et Gareth, il l’avait remballé d’un revers de la main. Tout ça pour une vexation qui n’avait, au final, aucun fondement légitime.

Le sujet s’oriente vers les enfants et avant même que Billy ne puisse répondre, Gareth veut lui montrer une photo de sa fille. Sa fille. Rien que de penser à cela, Billy se pose plein de questions. Il ne les posera pas tout de suite, peut-être un jour. Ou peut-être pas, tout dépendrait de plein de trucs pour la suite.

« Vas-y, montre. » Il ne dit rien en voyant la photo de la fameuse gamine. Il ne peut pas lutter, elle est beaucoup trop mignonne. Elle compile plusieurs traits de Gareth sur sa bouille d’angelot semblant à peine sorti du berceau. « Eh beh… T’as bien bossé dis donc. »

Lui n’a pas de portable sur lui pour l’instant, et pas de photo. Mais ça ne l’empêche pas de pouvoir lancer un sort, non ? Il va essayer. Ses doigts se referme sur un peu de terre et il concentre sa magie dans ses doigts, avec son catalyseur. Puis il se concentre, ferme les yeux et lance la poussière en l’air. Ca ne durera pas plus d’une courte minute, mais c’est déjà ça. Un genre de travail de mémoire. Et il montre le visage de Lev tel qu’il l’a vu la dernière fois. « Il s’appelle Lev, il a douze ans. Et la maman est humaine donc tu l’a connait pas, non. » Enfin, ce serait étonnant mais après tout, pourquoi pas ? « A la base c’et un coup d’un soir que j’ai découvert bien après. Tu sais comment j’suis après tout. » Billy n’avait jamais eut la stabilité de Gareth.

« Ouai hein ? C’est un futur tombeur j’suis sûr ! » Il jubile. C’est son Lev à lui après tout.

La contemplation terminée – impossible de le maintenir plus longtemps dans tous les cas -, Billy se redresse un peu pour s’épousseter puisque la terre lui est retombée dessus – et comme c’est un génie (non) ; il n’avait pas pensé que ça puisse arriver. Hors la terre sous les vêtements, ça démange te c’est bien loin d’être agréable. Les questions que se pose Gareth sont légitimes et pourtant… Même si au fond, Billy n’en sait rien, ça lui parait hautement improbable. « Beeeeeeh. Ouai non mais en fait je ne pense pas. ‘Fin après ton départ, j’ai plus couru les kilomètres que les jupons, en toute honnêteté. Et puis dans le cas où je me suis arrêté pour une nuits ou deux, je faisais souvent attention. » Avec Macha, c’avait été l’accident pas prévu mais qui avait éveillé une méfiance endormie chez lui tout de même. « Et puis bon, pas la peine de vérifier avec les hommes, à moins que les humains soient subitement devenus capables de changer de sexe à volonté comme les lézards, j’aurais pas trop de soucis à me faire avec eux, en théorie ! » Il lâche un rire, petit. Parce que l’image ridicule qu’il a subitement en tête le fait bien rire quand même. « Et franchement… Camarade capote, c’est pas très valorisant ! T’étais plus que ça, oh. » Il y a des choses qui doivent être (re)dites, même si présentement ça sonne étrange.

Par contre, le froid commence à le faire frissonner. Alors il récupère son cache-œil et le replace comme il faut sur son crâne. « Ça te dit que… ‘Fin, on se fasse couler un café pour continuer la soirée ? Ou alors peut-être quand tu veux et où tu veux ? Tes conditions seront les miennes ! » Parce que c’est la moindre des choses pour retrouver un ami qu’on aurait suivi jusqu’au bout de l’Enfer, avant.