AccueilRechercheGroupesMembresProfilConnexionS'inscrire


CalendrierAccueilRechercherMembresDernières imagesGroupesS'enregistrerConnexionFAQ
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Anonymous
    Invité
    Invité


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Invité Mer 16 Sep - 22:34




    Ft. Tristan Spellman
    舉頭望明月低頭思故鄉
    Je regarde la Lune et je songe à mon pays natal
    Le Soleil disparaissait à mesure, sa lente retraite colorait le ciel de teintes violentes avant que l'obscurité ne tombe, de plus en plus tôt comme c'était le cas au cours des derniers mois de l'année du calendrier grégorien. Anqiu assistait à cette course des astres derrière la fenêtre, observant les changements de couleur, ses yeux sombres perdus dans les coloris de la voûte céleste.

    Ce soir-là, elle avait veillé jusque tard pour travailler. Il n'était pas loin de vingt-trois heures quand elle eut fini. Ayant besoin de se délasser, elle avait quitté sa chambre sur la pointe des pieds, seulement accompagnée de son pipa, d'une bouteille de céramique et de Wu, curieux comme à son habitude.
    Elle n'avait pas pris de pause depuis le crépuscule, elle était toujours maquillée et ses longues mèches sombres avaient été rassemblées dans un chignon flou qui soulignait les contours de son visage. Elle avait pris soin de se changer toutefois, portant un simple short en jean, un débardeur blanc et un cardigan rouge, pour éviter d'avoir trop froid. L'automne semblait annoncer sa venue par son souffle frais qui éloignait les grillons et des ciseaux qui raccourcissaient les jours.

    Pour autant, Anqiu ne détestait pas cette période, bien au contraire. Comme le trahissait son prénom, elle était une fille de cette saison, avait fêté ses anniversaires sous les feuilles chaudes et tombantes de Hangzhou, sous les pluies du delta du Yangzi et sous la Lune de la fête de la mi-automne.

    Elle s'assit sur des marches et commença à accorder son instrument avec minutie. Elle porta sa main gauche au bout du manche de bois et ses doigts fins remontaient ou délaissaient les cordes en fonction du besoin tandis que, la main droite, au bout de laquelle se trouvaient les griffes artificielles adaptées pour jouer du pipa, grattait les cordes pour tester le son, juger si les ajustements effectués étaient adéquats où s'il fallait continuer afin que la musique soit parfaite.

    Il lui fallut dix longues minutes, qu'elle ne vit pas s'écouler. La patience était une vertu qui d'ordinaire manquait à la jeune fille, mais accaparée par certaines disciplines, elle se montrait indulgente, sereine. La musique faisait partie de ces rares exceptions avec les arts du thé, culinaires et martiaux. D'autant que, si elle était d'un naturel volubile, ces activités avaient le mérite de la concentrer à un point tel, qu'elle ne prononçait pas un mot, se retenant parfois même de respirer pendant quelques secondes.

    Là encore, elle avait retenu son souffle pour les dernières secondes au cours desquelles elle s'appliquait à accorder l'instrument avant de juger qu'elle en était satisfaite. La déléguée des Aconits retira l'élastique de ses cheveux avec délicatesse pour éviter de s'en arracher à cause d'un geste trop sec.

    La courbe de bois de l'instrument entre ses cuisses, le manche perpendiculaire à son bras gauche, elle gratta les premières notes de Sur la frontière. Bien que la mélodie était cadencée, le pipa avait une sonorité douce caractéristique qui n'agressait pas les oreilles quand on savait bien en jouer.
    Fausse note.
    Anqiu soupira et s'apprêta à recommencer quand ses iris ne se portèrent sur la flasque de céramique.
    Anqiu ne buvait pas souvent, étant bien consciente que son corps était de faible constitution face à l'ivresse, elle était bien loin de ses compatriotes du Nord qui, par l'influence russe et le sang mêlé des peuples nomades d'Asie, enchaînaient joyeusement les verres. Néanmoins, la tête embrouillée par son travail et la douceur de la fin de l'été l'avaient poussée à emporter cette bouteille à l'extérieur avec elle. La jeune fille se sentait d'humeur à épancher sa soif d'alcool par quelques gorgées.

    Bien que la jeune fille n'était pas avide d'aliments et boissons trop sucrés, ce qui était tiré de fruits demeurait l'exception, tant que c'était consommé avec parcimonie. Dans le récipient se trouvait un vin de prune, dont la consistance était presque sirupeuse.

    « Ne me juge pas, Wu. C'est exceptionnel. Puis c'est bien trop sucré pour que je finisse tout. C'est la bouteille de mon anniversaire de l'année dernière et elle est encore quasiment pleine... »


    Anqiu leva les yeux au ciel. L'astre lunaire en était rendu à son croissant le plus mince, trahissant l'approche de la Nouvelle Lune avant de repartir pour un nouveau cycle lunaire. La prochaine Pleine Lune était celle du 1er octobre marquant tous les ans son anniversaire mais également, pour cette année et celle de sa naissance, la Fête de la mi-Automne qu'elle passerait, une nouvelle fois, loin de sa famille. Cette pensée, malgré l'habitude, lui serra quelque peu le cœur.

    La jeune fille secoua la tête, comme si cela suffisait à chasser des pensées parasites comme si elles n'avaient été que poussière, et se remit à jouer, cette fois sans une seule fausse note, comme enhardie par l'éthanol.

    Ses lèvres encore rouges du fard qu'elle avait apposé et entretenu tout au long de la journée s'étirèrent en un sourire fier.

    Elle entendit un bruissement, le son de pas. Ne levant pas les yeux de son instrument, elle déclara sans se départir de son rictus et d'une voix assurée, comme un excès de zèle du fait de sa nouvelle promotion en tant que déléguée des Aconits.

    « La dernière fois que j'ai regardé l'heure, il était pas loin de minuit. Est-ce une heure pour rentrer au dortoir ? »


    Sa volonté n'était pas de réprimander. Néanmoins, elle le pensait sincèrement. Une nouvelle année venait tout juste de commencer, il ne fallait tout de même pas prendre de mauvaises habitudes.
    Tristan Spellman
    Tristan Spellman
    élève
    élève


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan 015a9ea837cc8484e869b9b1140945eb

    Messages : 380
    Popularité : 146
    Âge et classe : 19 • année spécialisée

    Animal totem : phoenix noir
    Catalyseur : ses mains et sa voix
    Familier : azad, un phoenix noir

    Présentation : on the inside, i'm an outcast
    Liens : on part en randonnée j'ai déjà préparé ton sac
    Courrier : j'aime bien écrire

    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Tristan Spellman Mer 16 Sep - 23:37



    insomnies baignées de lune



    Tu joues de la kalimba depuis une demie-heure, accompagnant lentement tes colocataires vers le sommeil. Mais toi, tu n'as pas envie de dormir ce soir. C'est la nouvelle lune. Tu le sais sans regarder par la fenêtre. C'est presque comme si tu le sentais. En silence, tu te redresses sur ton lit et poses les pieds sur le parquet grinçant. D'un geste, tu enfiles par dessus ton t-shirt gris un sweatshirt à capuche, noir, parsemé d'étoiles et de constellations. Enfilant tes chaussures, tu parles à voix basse, pour ne pas réveiller Jemma. ▬ Je sors. Travaille pas trop tard Max, d'accord ? Et tu ouvres la fenêtre pour en sortir, atterrissant aisément sur le toit du poulailler, comme tu le fais souvent.

    À peine tes pieds commencent-ils à fouler l'herbe du parc qu'Azad pousse un cri mélodieux et vient à ta rencontre. Vous vous saluez en silence. Il suit ton allure lente, formant de grands cercles dans le ciel. Il est presque invisible dans ce dernier, noir sur noir. Tu sens sa présence plus que tu ne le voit. Mais en levant la tête, tu peux quand même observer la lune. Tu te sens bien, quand elle est comme ça. Un croissant si fin. C'est par des nuits comme celle-ci que tu te sens le plus humain. Le plus libre. Tes doigts trouvent facilement les touches du petit instrument en bois. Tu ne quittes pas la lune des yeux, ta voix vibrant dans le fond de gorge alors que tu gardes les lèvres fermées. Azad t'accompagne de son chant si particulier. Lui aussi, préfère la lune.

    Quelque chose te fait tourner la tête et stoppe tes doigts. De la musique. Tu devines qu'elle vient du dortoir des Aconits. Ces racines aux mélodies insomniaques qui n'en finissent jamais. Mais c'est étrange, ce soir-là, on dirait qu'il n'y a qu'un seul instrument. Tu glisses tes mains au fond de la grande poche à l'avant de ton pull, et monte la pente du lac jusqu'au manoir des racines.

    C'est Anqiu qui joue de la musique. Tu la reconnais de loin, par sa taille, sa carrure, et l’étrange instrument qu'elle tient. La lumière clandestine de quelques chambres lui éclairent le dos. C'est une très belle image que tu as devant toi.

    Azad se pose délicatement sur la première marche, sans faire un bruit, pointant son regard illuminé d'une pointe de curiosité vers Wu. Tu ris légèrement en entendant sa voix. Tu n'es pas venu te coucher, loin de là. ▬ La lune doit être heureuse d'écouter de la si belle musique. Tu fais encore deux ou trois pas dans sa direction avant de t'accroupir au pied de l'escalier. ▬ Bonsoir Anqiu. Je me promenais avec la lune et j'ai entendu cette mélodie depuis le lac. Tu parles doucement mais ta voix perce le silence de la nuit. On entend le sourire qui plisse tes lèvres. ▬ Tu permets que je vienne m'asseoir avec toi ? Tu préfères demander. À ces horaires, on préfère souvent la solitude. Tes doigts se mettent  machinalement à pianoter sur les tiges de la kalimba.


    il jouait ça www.

    Anonymous
    Invité
    Invité


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Invité Jeu 17 Sep - 0:41




    Ft. Tristan Spellman
    舉頭望明月低頭思故鄉
    Je regarde la Lune et je songe à mon pays natal
    Anqiu leva les yeux en identifiant la voix, particulièrement reconnaissable, de son homologue masculin des Helvelles et sourit avec sympathie, bien évidemment flattée par les compliments que ce dernier avait adressé à son talent. Elle s'arrêta de jouer un instant pour dégourdir ses articulations digitales en les pliant et les dépliant rapidement, de manière fluide, par habitude et en profita pour replacer une mèche folle derrière son oreille.

    « Depuis le lac ? Moi qui voulais être discrète, je crois que c'est raté ! Aah c'était que de l'échauffement, ce n'était pas grand chose ! Assieds-toi, assieds-toi je t'en prie ! »


    Sa voix claire était rythmée d'un rire franc et d'une fausse modestie pendant qu'elle tapotait de sa main griffue l'espace à côté d'elle, prenant soin toutefois de ne pas taper ses prothèses sur le dur, de peur de les endommager même si elles étaient d'excellente facture, il serait difficile de trouver de quoi les réparer ou les remplacer par ici. La jeune Chinoise était bien consciente de ses capacités, mais c'était bien vu de ne pas se montrer trop prétentieux, elle avait été élevée ainsi et c'était dans ses codes culturels. Enfin, parfois ces derniers étaient trop différents de ce que l'on pouvait trouver en Europe. Elle avait appris que le gaspillage était très mal vu alors qu'en Chine, traditionnellement, tout manger sous-entendait que l'on avait encore faim et que l'hôte avait échoué à satisfaire ses invités.

    « Tu n'arrives pas à trouver le sommeil ? Ça se comprend, la nuit est si belle, ce serait du gâchis. Quel est cet instrument que tu tiens dans tes mains ? Je l'ai toujours vu de loin, ça m'intrigue un peu je t'avoue. »


    Elle gloussa à nouveau, ses yeux sombres avaient un éclat rieur et gentiment malicieux, observant son interlocuteur à la faveur de l'escalier et du calme du nadir.
    Assis, ils étaient presque sur un pied d'égalité en terme de taille, il semblait un tantinet moins impressionnant physiquement que quand il était debout bien qu'elle était loin de rivaliser avec un colosse pareil, sans parler de son timbre de voix. Ils étaient différents sur plusieurs points, aux antipodes, les polarités au sein de l'école au milieu desquels il y avait les autres élèves. La plus petite et le plus grand, la plus frêle (physiquement) et le plus impressionnant.

    Néanmoins, elle n'en était pas intimidée. Il était clair qu'elle avait rarement fait face à des personnes aussi grandes mais Anqiu n'était pas d'un naturel craintif qui que se trouvât face à elle. Elle compensait son aspect inoffensif par un caractère en acier trempé, une langue acérée comme l'épée et une détermination de béton armé.

    « Ah mais où avais-je la tête, je te sers à boire ? Tu veux du vin de prune ? Je peux aller te chercher un verre, j'y vais de suite, tu peux tenir mon pipa le temps que j'y aille ? »


    Elle déblatérait, son débit était incroyablement rapide en anglais, comme en mandarin. L'habitude d'être un moulin à paroles. Bien souvent cela exaspérait les gens toute cette légèreté, cette superficialité, mais Anqiu en avait cure, elle n'allait pas se mettre à définitivement changer pour plaire à des interlocuteurs de passage dans sa vie.

    Néanmoins, elle pouvait toujours leur offrir à boire, à manger et quelques secondes en sa compagnie sans que cela ait trop d'incidence sur les vies des deux côtés. Il était libre aux autres d'accepter ou non les offres qu'elle faisait.
    Tristan Spellman
    Tristan Spellman
    élève
    élève


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan 015a9ea837cc8484e869b9b1140945eb

    Messages : 380
    Popularité : 146
    Âge et classe : 19 • année spécialisée

    Animal totem : phoenix noir
    Catalyseur : ses mains et sa voix
    Familier : azad, un phoenix noir

    Présentation : on the inside, i'm an outcast
    Liens : on part en randonnée j'ai déjà préparé ton sac
    Courrier : j'aime bien écrire

    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Tristan Spellman Ven 18 Sep - 17:43



    insomnies baignées de lune



    Tu observes son rapide jeu de doigts. En y réfléchissant, tu n'es pas certain que quelqu'un d'autre aurait entendu sa mélodie. Lorsque tu te promènes dans le noir, tu es naturellement bien plus attentif à tous les bruissements qui t'entourent. Et il y a probablement un peu de magie dans ton sang malade qui vient amplifier tout ça. Tes genoux se déplient, craquant de façon assez sonore. Azad te regarde avec insistance, comme s'il essayait de deviner quelques chose. Puis il tourne la tête vers Anqiu, la fixant quelques secondes. Finalement il s'envole, laissant une longue plume noire derrière lui, que tu ne remarques pas, puis il disparaît bien trop haut dans le ciel.

    Tu secoues la tête négativement en fermant les yeux un instant, regardant ton familier s'effacer dans les nuages. ▬ Non, mais ce n'est pas grave, j'aime marcher la nuit. Tu t'assied confortablement à ses côtés - c'est à dire les coudes posés sur tes genoux écartés - et lui montre ton instrument. Ça fait déjà plusieurs années que tu en joues. Avant d'arriver à Hellébore, c'était ta seule façon de véritablement calmer ton anxiété lorsque tu devais t'enfermer dans la cage lors de la pleine lune. Repenser à la vision de ces murs et des barreaux tout autour de toi te fait perdre le sourire un instant. Tu avais à peine la place pour te retourner. Un frisson d'horreur imperceptible remonte dans ton dos alors que ce souvenir refait surface. Tu le chasses d'un battement de cils. ▬ C'est une kalimba, un instrument originaire d'Afrique. J'aime bien le son que ça fait, ça me donne toujours envie de chanter. Et tes doigts font trembler quelques touches en démonstration tandis que tu tournes le regard dans sa direction pour l'écouter. Instinctivement tu dois te pencher légèrement en avant pour pouvoir mieux l'observer, grand comme tu es.

    Ton regard caresse inconsciemment son visage. Une mèche de cheveux noirs qui glisse, ses yeux, les commissures de ses lèvres, la naissance de son cou juste sous son oreille. Tu n'en montre rien, mais tu la trouves bien jolie ce soir.

    Tes yeux s'écarquillent légèrement sous la surprise, mais tu acceptes bien volontiers son offre. ▬ Avec plaisir, je t'attend ici. Après avoir déposé ta kalimba sur une marche, tu saisis délicatement le pipa par le manche, curieux. Tu l'observes. Anqiu partie, tu le prends un peu comme une guitare sur tes jambes, même si tu ne sais jouer ni de l'un ni de l'autre. Mais tu imagines que ça doit marcher de la même façon, plus ou moins. Tes doigts hésitants viennent pincer les cordes une à une, timidement. Les sons n'ont certes rien de mélodieux, mais tu souris quand même. C'est amusant, de découvrir quelque chose de nouveau.


    il en prend soin promis

    Anonymous
    Invité
    Invité


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Invité Sam 19 Sep - 9:17




    Ft. Tristan Spellman
    舉頭望明月低頭思故鄉
    Je regarde la Lune et je songe à mon pays natal
    Anqiu avait déjà remarqué le phénix par le passé et l'admirait à ce moment en silence sans se cacher. Le familier de son interlocuteur était magnifique et il était de ces chimères respectées dans le folklore de son pays natal, au même titre que le dragon et ses neuf fils.
    D'une certaine manière, elle se compara, se trouvait honteuse, sans grande noblesse.
    Loin d'être affiliée à ces créatures légendaires et honorées, elle tenait plus du démon, elle en était consciente.

    Elle s’était éclipsée pour prendre une tasse dans sa chambre, dont la forme était plus qu’adéquate pour apprécier le breuvage dont il était question. La jeune fille passa une de ses manches sur la porcelaine couleur de jade avant de retourner à l’extérieur, retrouvant le délégué des Helvelles à l’extérieur là où elle l’avait laissé. Il était en train d’essayer son pipa. La fille de Wu et de Shu l’observa un moment faire, ses commissures relevées en un sourire amusé pendant qu’elle laissa s’échapper un petit rire taquin. Il tenait l'instrument comme dans les temps ancestraux. Peut-être était-il plus familier à la guitare, au banjo ou au ukulélé… cela expliquerait le maintien du pipa de la sorte, bien qu'il l'avait vue ternir celui-ci le manche contre l'épaule.
    Néanmoins, à la place du jeune homme, elle aurait sans doute été pareille.

    Elle se posa à la place qu’elle occupait avant de s’absenter quelques minutes et servit son camarade d’un peu de vin, histoire qu’il y goûte, déposant le récipient près de lui avant de verser encore un peu de la liqueur sirupeuse dans son propre verre. La fille de l'automne toisait faire son interlocuteur, ses pupilles brillaient avec amusement. Ils n'avaient jamais été aussi proches physiquement. À l'instar du kalimba, elle n'avait vu son homologue des Helvelles qu'à une distance raisonnable et ne s'était pas attardée à l'observer avec autant d'attention qu'à se moment là. Elle remarqua des détails qui lui avaient échappés, sa posture, les expressions de son visage.

    Puis, une pensée traversa son esprit aussi vite qu’un éclair. Elle prit la grande main de Tristan entre ses menottes blanches et étudia la pulpe de ses doigts, sans tenir compte de quelque bienséance que ce soit qui aurait demandé une certaine distance.
    Au diable les codes, ce serait dommage de s'irriter à cause du pipa.

    Comme une drôle de coïncidence, une nouvelle farce de l'Univers, elle se disait Serpent et elle avait été dotée d'une peau plus froide que la normale, comme un matin de novembre. La Chinoise ne l'ignorait pas et si elle savait que cela incommodait les personnes qu'elle venait à toucher, elle n'insistait pas pour conserver le contact.

    « Tu t’es pas fait mal d’ailleurs ? Les cordes du pipa sont particulièrement tranchantes, surtout quand on n’y est pas habitué. C’est pour ça qu’on porte des prothèses… Ou que certains laissent pousser leurs ongles. Mais ce sont surtout les vieux qui font ça. Personnellement à force d’en jouer, je ressens plus grand chose aux mains. Mais toi... »


    Elle le regarda dans les yeux, sans ciller et sourit à nouveau en baissant à nouveau les yeux vers la main du jeune homme et de finir par la lâcher.

    « ... Toi tu n'y es pas habitué. Et c'est normal. Ça demande des années de pratique. Du sang, des larmes et de la sueur. Mes grands-parents avaient pour ambition de me voir voler vers les nuages pour devenir la nouvelle musicienne de l'Empereur Jaune dans son palais de jade. »


    Nouveau rire pour signifier une plaisanterie un peu poétique, essayer de rendre l'atmosphère plus légère.
    Peut-être exagérait-elle un peu. Mais ces hyperboles étaient-elles si éloignées de la réalité ? De ce qu'elle avait vécu ?

    Sang. Ses doigts avaient longuement souffert de la pratique de l'instrument, s'égratignant, s'écorchant, se tordant dans la volonté d'aller trop vite, par impatience. Anqiu avait dû prendre sur elle, dompter ses émotions.
    Larmes. Elle avait pleuré, souvent. De douleur avec les fils qui coupaient ses doigts et les maux aux articulations, de frustration et de rage de ne pas arriver aux résultats qu'elle escomptait.
    Sueur. Elle devait se concentrer, c'était une tâche ardue quand on était comme la jeune fille d'une impatience notoire. Des heures s'étaient écoulées à reproduire les mêmes accords à la recherche de la perfection.
    Ce n'était pas éloigné de la réalité mais il faut dire que la fille de l'automne était particulièrement dure avec elle-même.

    Le Serpent leva sa main droite, exhibant les griffes fixées par de la bande adhésive à ses phalanges. Ses doigts étaient rompus à l'exercice auquel elle se livrait tous les jours en grattant, pinçant les cordes et tenant l'épée lorsqu'elle virevoltait lentement, dans un flot de tissus dans la pratique du Hung gar et du jianshu, ils n'avaient plus rien de doux même si elle s'attelait à s'en occuper le plus possible. Ils portaient quelques marques, avaient subi des ampoules, des coupures, des blessures bénignes.
    Si la brune avait tout l'air d'une princesse, ses mains étaient celles d'une battante.

    Les iris bruns se levèrent vers le firmament obscur. Elle s'était tue un instant, comme offrant un répit bienvenu à Tristan.
    Anqiu enchaîna à nouveau, cette fois d'une voix plus tranquille.

    « Tu marches souvent en compagnie de la Lune et des étoiles ? »


    Se souciait-elle aussi sincèrement qu'elle le paraissait ? Ou n'était-ce qu'une tentative de ne pas laisser le silence d'instaurer ?
    D'un naturel avenant malgré tout, le Serpent s'occupait des autres malgré un masque souriant qui semblait impénétrable et une sorte d'aura froide qui lui donnait une impression d'inaccessibilité malgré la chaleur dont il pouvait faire preuve. Après tout, ne mettait-il pas ses talents en acupuncture à profit des autres ? Ne cuisinait-il pas pour eux ?
    Difficile à cerner, Anqiu l'était.
    Néanmoins, à la faveur de la nuit et de l'alcool, peut-être finirait-elle par baisser un peu le masque.
    Tristan semblait honnête et fiable après tout.
    Tristan Spellman
    Tristan Spellman
    élève
    élève


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan 015a9ea837cc8484e869b9b1140945eb

    Messages : 380
    Popularité : 146
    Âge et classe : 19 • année spécialisée

    Animal totem : phoenix noir
    Catalyseur : ses mains et sa voix
    Familier : azad, un phoenix noir

    Présentation : on the inside, i'm an outcast
    Liens : on part en randonnée j'ai déjà préparé ton sac
    Courrier : j'aime bien écrire

    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Tristan Spellman Mar 22 Sep - 20:04



    insomnies baignées de lune



    Tu continues de pincer les cordes au hasard quand elle s'installe. Tu es trop absorbé par les sons si particuliers du pipa. Tes yeux se ferment doucement alors qu'une sensation douce comme une brise s'empare de toi. Quelle belle soirée. J'ai de la chance de vivre. Tes lèvres s'étirent avec finesse. Tu es fier de toi, quand tu as ce genre de réflexions. Si seulement tu pouvais trouver plus souvent ce sentiment de quiétude.

    La main d'Anqiu s'empare de la tienne et tu es parcouru d'un léger soubresaut. Tu rouvres les yeux et essayes de comprendre ce qu'elle fait. Cest étrangement doux et frais, comme le plus léger des massages. Mais tellement inhabituel. Tu penses être quelqu'un d'assez tactile, mais tu n'as pas vraiment de rapports proches aux autres. Au contraire, tu essaies souvent de rester à distance, toujours en réserve. Tu te forces à ne pas être trop prêt, juste au cas où. Des images saccadées du corps de Béatrice heurtant le mur du gymnase défilent dans ton esprit. À cette pensée, tu sens que ton corps a automatiquement envie de s'éloigner d'Anqiu, à une distance plus sécurisée. Mais ça ne serait pas très poli. Et c'est la Nouvelle Lune, il n'y a aucun risque. Et surtout...  tu n'en as pas envie.

    À l'inverse de ce que tu aurais fais normalement, tu te penches plutôt sur le côté, te rapprochant un tout petit peu, dans le but de trouver ce qu'elle cherche sur tes empreintes digitales. Sans que tu ne t'en rendes compte, ton pouce caresse quelques instants sa peau froide. Peut-être pour la réchauffer. Puis tu soutiens son regard, une légère expression de surprise voilant ton visage. ▬ Ah bon ? Je n'ai pas mal aux doigts, mais maintenant que tu le dis... tu remontes un peu la main pour l'observer de plus près. ▬ ... on dirait presque que je me suis coupé le tout début de la peau avec un rasoir, c'est étrange. Tes épaules se redressent alors que sa main glisse de la tienne.

    Yeux plissés par l'amusement. ▬ Hm-hm, je trouve que tu t'en sors pas trop mal quand même. Tu lui rend son instrument. ▬ Mieux que moi en tout cas, ha-ha. Ton corps s'allonge vers l'arrière et ton bras gauche s'accoude sur la dernière marche derrière toi. Tu te souviens alors qu'elle a posé un verre pour toi. Alors tu le prends, un faible oh, merci traverse tes lèvres avant que tu ne les trempes dans le liquide parfumé. Sa chaleur réchauffe ta langue et son goût délicat tapisse ton palais. Tu te passes de mots, mais c'est une addition bien agréable à cette soirée. Tu pousses un soupire de contentement malgré toi, levant la tête vers le ciel.

    Elle brise le silence qui s'était installé. Tu prends toi-même quelques secondes pour répondre. ▬ Souvent oui. Depuis que je suis à l'école du moins. Avant de venir ici j'avais peur de la lune, et je la haïssais. Inspiration. Expiration. C'est vrai. Tu en avais même peur, quand tu étais petit. Tu reprends une petite gorgée d'alcool en fixant le fin croissant lumineux dans le ciel, tout en appréciant la chaleur se propager dans ta gorge. ▬ Aujourd'hui, elle est devenue ma confidente. C'est elle qui m'a envoyé Azad. Il me dit que non mais je suis sûr qu'il essaye de voler toujours un petit peu plus haut dans l'espoir de l'atteindre. Un rire secoue tes épaules, puis tu rediriges ton regard vers elle.

    Tu te surprends à admirer son profil éclairé par la faible lueur du ciel. Son éclat dans ses yeux, et son reflet sur ses lèvres encore humidifiées par l'alcool. Tu es quelqu'un d'honnête Tristan. Tu aimes dire les choses quand elles sont vraies. Alors tu veux saisir le moment tant qu'il est là, sans même penser que ça pourrait la mettre mal à l'aise. Ta voix grave perce la nuit alors que tu te redresses et croises les bras sur tes genoux. ▬ Tu es très jolie quand tu regardes la lune. Sourire sincère au coin des lèvres quand tu captes à nouveau ses iris. Tu ne soutiens pas son regard, tu préfères t'enfuir en observant les étoiles cette fois, goûtant à nouveau le vin de prune. Mais le sourire, lui, est resté.


    c'est apaisant comme ambiance

    Anonymous
    Invité
    Invité


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Invité Mer 23 Sep - 10:14




    Ft. Tristan Spellman
    舉頭望明月低頭思故鄉
    Je regarde la Lune et je songe à mon pays natal
    Elle écoutait son interlocuteur, terminant son propre verre et bouchant la bouteille oviforme, ses prunelles noires observant ce premier.
    Wu grimpa sur ses genoux et elle caressait son poil soyeux. Elle avait posé son instrument à côté d'elle, n'allant pas y rejouer de sitôt.

    Au final, malgré tout ce qu'elle pouvait dire ou penser à ce sujet, elle et son familier étaient très proches, il lui tenait compagnie lors de ses phases de solitude. Si le fait qu'il soit un singe la crispait encore un peu, la jeune fille avait beaucoup d'affection pour son compagnon.

    Le Serpent sourit un peu, comme voulant partager de la sympathie au délégué des Helvelles. Toutefois, cette expression restait toujours un peu froide, lui conférait un air inatteignable.

    Haïr la Lune, c'était fort, mais dans le cas de Tristan c'était compréhensible d'une certaine manière... mais Anqiu n'arrivait pas à le concevoir.

    Etant née lors du Festival de la mi-Automne, elle ne pouvait détester l'astre nocturne, celui-ci avait toujours été présent, chaque année, aux alentours de son anniversaire, dans sa forme la plus éblouissante et opulente. Elle éclairait les ténèbres, chassait les démons qui se tapissaient sous la cape sombre de la nuit, enhardissait les Hommes à ne plus seulement vivre le jour.

    « Je peux comprendre dans ton cas... Moi je ne pourrais pas. Elle a veillé sur ma naissance, c'est une protectrice pour moi, comme une mère. »


    Petit rire cristallin alors que son cœur se serrait un peu à l'idée de passer un nouvel anniversaire loin de ses proches.
    Mais à Dunleen ou à Hangzhou, la Lune était la même. En l'observant, elle pouvait se sentir chez elle, dans la maison de ses grands-parents aux murs blanchis à la chaux, auprès de son frère aîné.
    Comme chaque année, sa mère serait venue de l'opulente Shanghai pour les rejoindre dans la douceur des abords du Lac de l'Ouest.
    Comment celle-ci faisait-elle ? Loin de son pays natal de Shu, elle avait tout abandonné pour poursuivre les affaires de son époux, pour ses enfants.
    Elle avait quitté le Sichuan et ses montagnes vertes sans se retourner et ne semblait rien regretter.

    « Azad est magnifique. Un phénix en familier, quelle chance... Ne grogne pas Wu. Il n'y a aucune raison d'être jaloux. »


    Elle avait terminé sa phrase à l'intention du familier simiesque en mandarin. Mais il reflétait une partie d'elle-même. La jeune fille était un peu envieuse de Tristan sur ce point, il fallait avouer.

    Le singe se leva des genoux de sa propriétaire et s'éloigna vers un arbre pour monter à sa cime pointant vers le ciel, sûrement avec la volonté de renâcler, ce qui arracha un rictus mi-amusé, mi-amer à la jeune sorcière.

    La fille de Wu fut tirée de sa contemplation par un compliment de Tristan qui eut pour effet de lui faire tourner la tête pour le scruter. Ses commissures s'étirèrent davantage et elle éclata d'un rire franc, peut-être intensifié par l'effet de l'alcool.

    « Aaah tu me touches ! Ca doit me donner un air mélancolique, apparemment les garçons aiment bien. »


    Avait-elle sciemment l'ambition de séduire ? La déléguée des Aconits était toujours un peu charmeuse, sans le vouloir forcément, c'était dans sa nature. Sans doute pour compenser un aspect trop souvent juger comme "mignon" ou "innocent".

    Alors que son hilarité se calmait, elle posa sa paume sur sa joue, jaugeant son interlocuteur, conservant son sourire et son masque impénétrable, les yeux brillants sous le coup de l'éthanol.

    « Pourquoi ce compliment sorti de nulle part ? Je te plais ? »


    Elle n'avait pas pour habitude de passer par les chemins de traverse. D'autant que le colosse avait tourné la tête comme voulant s'esquiver à ce qu'il avait dit mais il gardait son sourire comme preuve et la sensation de son pouce effleurer ses doigts était encore vivace.
     
    Il pouvait répondre, personne n'était là pour le juger. Il n'y avait que lui et elle, et la Lune au firmament.

    À bien y réfléchir, l'atmosphère pouvait passer pour romantique.
    Tristan Spellman
    Tristan Spellman
    élève
    élève


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan 015a9ea837cc8484e869b9b1140945eb

    Messages : 380
    Popularité : 146
    Âge et classe : 19 • année spécialisée

    Animal totem : phoenix noir
    Catalyseur : ses mains et sa voix
    Familier : azad, un phoenix noir

    Présentation : on the inside, i'm an outcast
    Liens : on part en randonnée j'ai déjà préparé ton sac
    Courrier : j'aime bien écrire

    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Tristan Spellman Mer 4 Nov - 11:18



    insomnies baignées de lune



    Tu espères ne pas l'avoir froissée en parlant ainsi de la lune. Tu sais qu'elle lui est chère. Mais heureusement, elle ne semble pas t'en tenir rigueur. ▬ Tu as de la chance. Dis-tu en pensant à cette protection maternelle. Si tu avais pu en bénéficier plus tôt, peut-être ne serais-tu pas la personne que tu es aujourd'hui. Mais hélas, à tes yeux, tu n'as plus de mère. Les choses ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

    Tu perçois le temps d'un battement d'ailes un point noir passer devant le fin croissant de la lune. Azad est plus malicieux qu'il n'y paraît. Aujourd'hui, c'est lui qui veille sur toi. Tu as tellement changé en un an grâce à lui. Tu sais que, même maintenant, il garde ses yeux de rapaces rivés sur vous deux. Tu sens la curiosité qui l'habite envelopper ton corps. ▬ Il est peut-être beau, mais il manque cruellement de tact et de tendresse. Protecteur, mais agressif. Il ne pense qu'à voler loin de tout. Tu ris. S'il était là, il t'aurait probablement pincé la main. Le singe s'enfuit vers la cime d'un arbre. Tu entends le cri lointain du phénix se rapprocher. ▬ Je te parie n'importe quoi qu'il va descendre des cieux pour demander à Wu ce qu'on se raconte. Mais jamais il ne me demanderait ça de lui-même. Faussement distant qu'il est.

    Tes paupières s'écarquillent. Mince. Les filles laissent rarement passer les compliments sans s'intéresser aux sentiments qui se cachent derrière. Enfin, pas avec toi, en tout cas. Les dernières gouttes de vin de prune glissent derrière tes lèvres, sa chaleur brûle la gorge, mais la sensation est plus agréable que les picotements de gêne qui parsèment ta nuque. Et tu baisses légèrement la tête, presque comme si tu étais pris sur le fait. Tu laisses le silence s'installer avec lenteur, le temps de reposer la coupe vide sur une des marches de pierre.

    Anqiu t'a toujours intrigué, tu l'as toujours trouvée mignonne, de loin, et amusante, de près. Et il ne s'est jamais rien passé de négatif entre vous, depuis deux ans que tu es là. Mais est-ce assez pour dire qu'elle te plait ? Tu repenses à la courbe de ses lèvres et à la peau lisse de son cou que tu observes bien plus souvent que tu ne souhaites l'admettre. Le sourire s'étire alors que tu fixes le bout de tes chaussures. Tu remontes au dernier instant le visage, tes joues empourprées mais à la teinte invisible dans si peu de lumière. ▬ Je préfère être honnête alors oui, peut-être bien. Un peu. Tu prononces les deux derniers mots plus bas et en français, soutenant toujours son regard. La chaleur incommodante qui remonte du creux de ton estomac jusqu'à la pointe de tes épaules te fait frissonner. Oui, tu me plait. Tu aurais préféré dire ça.

    Tu es nul pour parler Tristan. Les lèvres pincées, tu sondes son visage à la recherche de quelque chose auquel te raccrocher. Tu expires longuement par le nez, agacé par ton cœur qui s'emballe pour rien, juste parce qu'il joue la mélodie de l'anatomie, alors que ton esprit reste pourtant calme et presque clair malgré les premières brumes de l'alcool qui s'installent. Les gestes te venant plus naturellement que les mots, ta main se lève et traverse l'espace au ralenti. Avec une douceur qu'on ne te soupçonnerait pas, tu effleures sa joue du bout des doigts. Retenant ton souffle.



    et c'est le premier pas du joueur français

    Anonymous
    Invité
    Invité


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Invité Jeu 5 Nov - 11:37




    Ft. Tristan Spellman
    舉頭望明月低頭思故鄉
    Je regarde la Lune et je songe à mon pays natal
    D'aucuns diraient que la situation pouvait paraître gênante. Après tout la Hangzhounaise avait posé la question de but en blanc, n'ayant pas réfléchi à ce que cela pouvait impliquer.
    Toutefois, était-elle gênée ?
    C'était difficile de le dire clairement, elle conservait une expression impassible, tranquille. Si ses joues pouvaient arborer une légère teinte vermeille qui n'avait rien à envier à la pigmentation de ses lèvres, c'était à cause de l'alcool et non pas de l'embarras que pouvait provoquer la situation.
    Intérieurement, c'était le calme plat. L'on pouvait aisément comparer Anqiu au Lac de l'Ouest. Paisible, complètement lisse, comme une flaque d'huile.
    Les émotions ? Elle ne les laissait que rarement transparaître, elle restait maîtresse d'elle-même en toutes circonstances.
    Oh elle avait déjà été en couple, plusieurs fois et conservait généralement de bons rapports avec ses anciennes conquêtes, elle n'était pas du genre à ce que cela explose, à crier ou criser, du moins cela ne venait jamais de son côté. Souvent il lui avait été reproché d'être froide, tout cela parce qu'elle n'était pas d'un naturel jaloux ou possessif. Dans le pire des cas, les relations tournaient en entente froide, passive-agressive, après la séparation. Néanmoins, il n'était en aucun cas question de larmes, de hurlements.
    De même, la jeune fille n'ignorait pas qu'elle ne laissait pas de marbre parfois et elle s'en amusait, comme c'était le cas à ce moment.

    « Tu fais bien d'être honnête. »


    Nouveau gloussement. Ne parlant pas le français, elle ne comprit pas les mots qui terminèrent sa phrase.
    Était-ce une situation gênante ?
    La déléguée des Aconits ne le trouvait toujours pas.
    Elle fit tourner sa coupe entre ses doigts, observant la Lune. Ce petit manège fut interrompu lorsqu'elle sentit le toucher de la pulpe des doigts du Helvelle sur sa joue lisse.
    Il était entreprenant, du moins il lui semblait être ainsi.
    Anqiu le laissa toutefois faire. Ses commissures s'étirèrent davantage pendant que son corps frêle était secoué de petits spasmes. Elle riait. Elle ne se moquait pas, loin de là.
    C'était un petit rire bon enfant, mais il n'y avait toujours pas le moindre embarras. La Chinoise conservait son sang-froid, encore une fois.
    Ses iris sombres se mirent à fixer le jeune homme à côté d'elle.
    D'un point de vue physique, il n'était pas mal. Vraiment pas mal. Il était grand, semblait prendre soin de lui.
    Mentalement ? Il était sympathique, semblait vouloir aider son prochain.
    Alors pourquoi pas ?
    En effet, pourquoi pas.
    Elle posa une de ses paumes sur la main de Tristan qu'il avait approchée. Elle prit soin à ce que les griffes ne le touchent pas. Sa peau semblait chaude face à la sienne.

    Loup et Serpent. Ca pouvait faire un couple bien étrange. Mais le futur dirait ce qu'il en adviendrait.
    Le Serpent le laissa approcher, placide, bien décidé à ne pas dégainer ses crochets ou son venin.


    Contenu sponsorisé


    Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan Empty Re: Insomnies baignées de Lune | Ft. Tristan

    Message par Contenu sponsorisé




      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 8:13