ah sa soif n’est pas étanche ;
elle a le miel qui parcourent sa peau
les frissons d’envie qui lui hurlent
de lâcher prise car((les proies ont le numéraire
un de plus un de moins elle n’a
qu’une envie
les vider comme des agneauxavec un air d’angelot)) ;
séraphine pour mourir dans ses bras.
mais la violette a des pétales purs,
((teintée de vermeil au son des cloches
qui sonnent midi)),
c’est l’heure de manger((allongée debout
debout sur la toile de ses pensées)),
sur les toits les cadavres ont une jolie vue
elle a les fleurs qui fanent à l’automne,
alors elle les sèchedans un vieux livre d’antan,
elle attend leur mort pour
les faire renaître au printemps
((puis l’éternité fut un temps)).
la soif lui pend au nez
l’odeur des chairs tendres qu’elle rêve d’effleurer
mais elle n’a qu’une ((bouture))il ne faudrait pas la gâcher,
elle a des neiges qui arrivent plus tôt que l’hiver
mais ses tiges meurent doucement
elle a le petit feu qui entame ses entrailles
les désirs qui caressent ses canines ((qui songent ô qui rêventd'étoiles)).
❝ ah et moi qui croyaisque les insomnies avaient un goût d’étoile,la liberté dans le vent d’hellébore.
elle a une plume de milan noir dans la main
elle le fait tourner et elle a
a les instincts qui tournent tournent tournent autour de sa raison
ce sont des rapaces qui attendant la tachycardiequi attendent le sommeil des plus rêveurs
((alors elle a les minuits dans les écueils, les rêves en rancœur)).
❝ je pensais qu’on mourrait tous,enterrés dans des rosiers.
@Liam R. Rosenhart