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    Le dernier pique-nique de l'année [Juniper & Aled]

    Aled Dew
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    élève
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    Le dernier pique-nique de l'année [Juniper & Aled] Herisson

    Messages : 8
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    Animal totem : Hérisson
    Catalyseur : Boline
    Familier : Stabyn le Myconid

    Présentation : À l'aide
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    Courrier : Il faut des lettres pour écrire une lettre

    Le dernier pique-nique de l'année [Juniper & Aled] Empty Le dernier pique-nique de l'année [Juniper & Aled]

    Message par Aled Dew Mar 3 Nov - 23:37

    Step one: Run, breathe, shower

    ★ Feat @Juniper Summers

    Comme d’habitude le dimanche matin, une brume épaisse, presque palpable, entourait de son velours l’école et les petits sentiers qui l’entouraient. Le silence, dehors, en devenait pesant, l’humidité relative empêchant les bruits habituels du réveil matinal de se propager. Dewie, lui, était ambivalent quant à la situation; il aimait bien le silence, qui lui permettait de se sentir comme dans une bulle, seul au monde. Par contre après plusieurs minutes de course rapide, sa tête n’était pas remplie de questionnements existentiels, mais plutôt de pensées intrusives toutes reliées aux fonctions normales de son corps. Sa respiration, au départ rythmée et profonde, était maintenant rapide, inégale et, surtout, si forte qu’il n’entendait rien d’autre, pas même le bruit de ses bottes qui frappaient le sentier de pierre. Incapable de penser à autre chose que sa respiration, elle n’en devenait que plus laborieuse; et lorsqu’il arrivait à se soustraite quelques secondes de la régulation de son souffle, c’était pour ressentir un frisson froid et mouiller lui parcourir l’échine. Ses vêtements, quelque peu humides à cause du brouillard, étaient détrempés par sa sueur qui se refroidissait rapidement dans l’air matinal du mois de novembre. Bientôt, on aurait de la neige; mais le voilà dehors, avec un jogging tout dégueulasse et pas très épais, et le vieux t-shirt dans lequel il avait dormi.  Tout cela pour dire que bien qu’il appréciât ses courses du matin, Dewie était tout à fait heureux de s’arrêter lorsqu’il arriva à nouveau à la hauteur de la porte menant vers les dortoirs. Consciencieux, il poussa la porte non pas avec sa main pleine de sueur, mais plutôt d’un coup de fesses gracile (lel) qui envoya la porte se fracasser contre le mur adjacent.

    Bon matin, les sureaux.

    Le rouquin, pressé de n’être reconnu par personne pour ce crime contre l’humanité toute entière, pressa le pas d’une drôle de manière; vous savez entre la course et les pas feutrés, résultant en une démarche très peu innocente, à la fois trop bruyante et trop lente pour être efficace. À l’intérieur, on entendait bien mieux les petits bruits annonçant le début de la journée; le ft-ft des draps de soie, facilement reconnaissable, alors que les élèves s’en extirpait; plus loin, on entendait le grincement des tuyaux qui crachaient de l’eau chaude pour ceux qui s’étaient déjà rendu jusqu’à la douche. Un murmure à peine perceptible semblait se propager, lentement, à travers les murs, comme pour les animer. On voyait même quelques têtes de familiers passer à travers les cadres de porte, mais eux, Aled faisait bien attention de ne pas les regarder, puisqu’on lui avait martelé depuis son arrivé il y avait de cela 6 ans que c’était là de bien mauvaise séance. D’un mouvement expert, le rouquin pinça le col de son chandail entre ses doigts et le souleva pour essuyer un peu de la sueur qui lui coulait sur le menton, non pas par soucis de ne pas dégouter partout mais plutôt parce que sa peau commençait à l’irriter. La chaleur à l’intérieur du dortoir avait fini de colorer ses joues d’un rouge vif, et c’est non sans soulagement qu’il atteint finalement la chambre qu’il partageait avec quatre autres adolescents.

    La porte ne s’était même pas encore refermée derrière lui qu’il se délesta de son chandail, l’envoyant virevolter vers un panier de linge sale. Il passa sa main dans sa crinière, qui au contact lui semblait épaisse, mouillée et pleine de nœuds. Ses yeux verts, s’habituant à la pénombre dans la chambre, se posèrent sur une petite boule, cachée sous des draps de coton, qui se soulevait à run rythme paisible. June -qui était, bien évidemment, la petite boule- semblait toujours dormir, alors que Dewie avait bien prit la peine de le réveiller avant de sortir courir un peu. Aujourd’hui ils avaient une longue journée devant eux, et l’adolescent n’avait certes pas envie de la passer à dormir! Plus amusé que fâché, toutefois, il eut la brillante idée de soulever un coin de couverte d’un coup et de se glisser rapidement sous la couverture, histoire de ne pas laisser d’air froid pénétrer à l’intérieur. Évidement cette considération aurait certes eu une meilleure exécution s’il n’avait pas écrasé son torse ruisselant et froid contre le corps tout chaud de Juniper, qui se trouva rapidement prisonnier entre les bras de son colocataire et ami.

    «Bon matin» fit-il le plus innocemment du monde, «Je te rapporte un peu d’dehors, j’voulais pas qu’tu sois triste d’pas être v’nu»


    Réalisant bien trop tard qu’il était en train d’étendre son jus de corps sur le pauvre June, il desserra son emprise sur lui et retira délicatement sur les couvertures afin que leurs deux têtes puissent en sortir. C’est qu’avec plus de considération, il était pas seulement trempé, il empestait. À la fois à cause de son haleine du matin (vous vous lavez les dents avant d’aller courir, vous?) et à cause de sa sueur (sans parler du funk obligatoire qui accompagne tous les adolescents de l’univers). Prenant une grosse gorgée d’air, il jeta un coup d’œil vers leurs autres colocataires. Soit ils étaient déjà partis, soit ils se fichaient bien du bruit qu’ils faisaient, parce qu’il ne remarqua ni soupir courroucé ni mouvement brusque dans le reste de la grande chambre.

    «C’é l’temps d’prendre une bonne douche JunJun» chuchotta-t-il très fort «J’t’é beurré épais»


    Sur ces quelques mots plein de classe, Dewie roula vers le côté opposé jusqu’à se retrouver écrasé au sol; c’était là bien son intention, toutefois il avait mal imaginé l’espace lui restant pour rouler, et il se trouva non pas le dos collé sur le plancher, mais plutôt le nez écrasé dans la poussière fine. Grognant, il roula un coup encore, étirant ses bras et ses jambes tel l’homme de Da Vinci. Pour compléter le portrait, il aurait suffi qu’il se fasse aérer l’entre-jambe, mais même lui avait quand même un concept minimal de ce qui se faisait et de ce qui ne se faisait pas. Le sol le refroidissait bien vite, et il sentait sa respiration ainsi que son rythme cardiaque revenir à la normale. Laissant June à lui-même pour quelques minutes de plus, Aled passa à la suite de son matin; quelques exercices de musculation, à même le sol. Ça faisait mal aux fesses, quand même, mais il n’avait pas le cœur d’aller se poser sur un matelas. Lorsqu’il eut fini, force était toutefois de constater que le sol était humide, et c’était, encore une fois, plutôt dégueu. Soupirant, il se promit de venir y passer la serpillère après la douche. Sur le petit bureau qu’il utilisait pour ses études, il avait préalablement posé ses effets de bain, soit une serviette douce, une débarbouillette, différents items pour se laver et son déo qui sent le sapinage, et tout au-dessus de la pile ainsi formée étaient posés une chemise propre, des pantalons un peu usés mais très confortables, et sur le dessus du tout, un calbut gris. Il s’empara du tout, un large sourire se posant sur ses lèvres.

    «T’é prêt, JunJun? Fait attention, l’plancher est… glissant.»





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