naveen & c a z
keep it warm
Il a appris à faire semblant depuis le temps. Il ne dirait pas ce qu’est facile d’attendre, de devoir laisser les aiguilles danser sans que lui ne puisse bouger, d’attendre que les consciences soient étouffés dans des chimères où il voudrait bien se trouver. Parce qu’il doit y être dans quelques têtes n’est-ce pas ? Comme un écho assourdissant de sa présence qui ne saurait disparaître, malgré le voile, malgré la nuit. Il y a pas d’oubli pour les gens comme lui. Pour preuve, il y a Max la menace qui doit le surveiller à travers les murs de l’autre maison. On dit qu’ils sont fins pour elle, qu’elle est maudite, Caz il pense plutôt que le granit et la pierre, que tout ce qui fait façade, la trouvent assez belle pour entendre à travers. Ils veulent rien lui cacher à Maxime. Sauf quand elle dort. Là, ils peuvent rien dire, rien laisser filer alors il attend, ne laisse que sa respiration siffler. Il y a Naveen qu’il doit aller chercher. Naveen qu’il veut voir. C’était prévu, comme chacune de leurs escapades nocturnes. Les minutes s'agglutinent et les baskets échouent sur le sol. C’est un Castiel tout habillé qui s’extirpe des draps, attrapant son sac dormant plus bas. Il a pas peur quand il atterrit dans le noir. Trajets déjà accompli mille fois. Ce n’est pas ce soir qu’il se fera attraper. C’est presque sans bruit, si ce n’est le verre qui tinte dans le dos qu’il s’extirpe du bâtiment.
— Bonne nuit Maxime.
Qu’il souffle. C’est un rituel. C’est comme ça, parce que s’il peut sortir, c’est qu’elle n’est plus là, qu’elle est dans d’autres bras, ceux de Morphée qui la vampirise. Personne ne sait qu’elle préférait d’autres canines. Pas Caz en tout cas, pas Caz qui se faufile vers le dortoir des aconits. Il s’y invite souvent. Parce que Cyrus. Parce que Naveen. Parce que beaucoup d’autres choses aussi, mais ce soir, c’est Naveen. Seulement Naveen. Non, Naveen et lui. Il pourrait presque savourer ça sur ses lippes. C’est quelque chose qu’il aime bien, eux deux. Pas que ça veuille dire grand-chose, mais il le veut entre ses doigts, entre ses soupirs ou ses rires. Il ne sait pas, pas encore. Ce n'est pas lui qui décide. C’est le myocarde qui s’agite, une chaleur qui pique le ventre, puis il dévore. Tout ce qu’il sait pour l'instant, c’est qu’il veut aider Naveen. Il y a des craintes qu’il veut chasser chez l'autre fleur et c’est lui qui y arrivera et personne d’autre. Il se l'est promis et il l'a pas encore oublié. C’est d'ailleurs grâce à ses peurs qu’il sait qu’il n’est pas encore là. Il l’aurait déjà vu aussi non, il serait jamais resté dans le noir alors que des nuages cachent encore la lune. Il mord son pouce avant de claquer les doigts. Une goutte vermeil s’écoule avant que naisse une flamme pâle dans sa paume. Puis il attend. Encore. Pas trop caché pour pas que Naveen est peur de se ramener.
— Je suis là qu’il dit tout de même alors qu’il l’entend sortir. Et t’inquiètes pas pour la lumière, j’ai tout ce qu’il faut.
Il ne veut pas qu’ils perdent plus de temps, faut pas trop qu’ils s’attardent ici, pas alors que minuit est passé et qu'ils sont à la portée de tous les regards. Il y a aucun linceul pour les protéger. Il marche rapidement à travers les chemins, pas trop pour que Naveen reste toujours à portée de la lueur un peu faible. Il lui attrape même la main pour pas trop l’égarer et peut-être surtout pour le rassurer qui ni lui ni la flamme vont s’envoler. Que peut importe ce qui sort, il serait là pour l’affronter. Il a peur de rien Caz. Du moins pas des monstres. Pas du noir. Pas des délégués ou des profs. Il reste tout de même silencieux tout le long du trajet, jusqu’à ce qu’ils arrivent au mur de l’école. Il murmure quelque chose et la flamme s’éloigne, voltige fluette jusqu’au-dessus des pierres où elle attend. Veille.
— On se retrouve de l’autre côté qu’il murmure avec un sourire, escaladant pour mieux retomber derrière, dans un bruit sourd.
Dès que le rouquin le rejoint, il sourit à nouveau, plus fort alors que la flamme revient dans sa paume.
— On va au lac ? Ça me parait pas mal pour un date, n’est-ce pas ?
Puis il avance en rigolant légèrement, à travers les arbres. Oui, ça pique un peu entre les côtes.
— Bonne nuit Maxime.
Qu’il souffle. C’est un rituel. C’est comme ça, parce que s’il peut sortir, c’est qu’elle n’est plus là, qu’elle est dans d’autres bras, ceux de Morphée qui la vampirise. Personne ne sait qu’elle préférait d’autres canines. Pas Caz en tout cas, pas Caz qui se faufile vers le dortoir des aconits. Il s’y invite souvent. Parce que Cyrus. Parce que Naveen. Parce que beaucoup d’autres choses aussi, mais ce soir, c’est Naveen. Seulement Naveen. Non, Naveen et lui. Il pourrait presque savourer ça sur ses lippes. C’est quelque chose qu’il aime bien, eux deux. Pas que ça veuille dire grand-chose, mais il le veut entre ses doigts, entre ses soupirs ou ses rires. Il ne sait pas, pas encore. Ce n'est pas lui qui décide. C’est le myocarde qui s’agite, une chaleur qui pique le ventre, puis il dévore. Tout ce qu’il sait pour l'instant, c’est qu’il veut aider Naveen. Il y a des craintes qu’il veut chasser chez l'autre fleur et c’est lui qui y arrivera et personne d’autre. Il se l'est promis et il l'a pas encore oublié. C’est d'ailleurs grâce à ses peurs qu’il sait qu’il n’est pas encore là. Il l’aurait déjà vu aussi non, il serait jamais resté dans le noir alors que des nuages cachent encore la lune. Il mord son pouce avant de claquer les doigts. Une goutte vermeil s’écoule avant que naisse une flamme pâle dans sa paume. Puis il attend. Encore. Pas trop caché pour pas que Naveen est peur de se ramener.
— Je suis là qu’il dit tout de même alors qu’il l’entend sortir. Et t’inquiètes pas pour la lumière, j’ai tout ce qu’il faut.
Il ne veut pas qu’ils perdent plus de temps, faut pas trop qu’ils s’attardent ici, pas alors que minuit est passé et qu'ils sont à la portée de tous les regards. Il y a aucun linceul pour les protéger. Il marche rapidement à travers les chemins, pas trop pour que Naveen reste toujours à portée de la lueur un peu faible. Il lui attrape même la main pour pas trop l’égarer et peut-être surtout pour le rassurer qui ni lui ni la flamme vont s’envoler. Que peut importe ce qui sort, il serait là pour l’affronter. Il a peur de rien Caz. Du moins pas des monstres. Pas du noir. Pas des délégués ou des profs. Il reste tout de même silencieux tout le long du trajet, jusqu’à ce qu’ils arrivent au mur de l’école. Il murmure quelque chose et la flamme s’éloigne, voltige fluette jusqu’au-dessus des pierres où elle attend. Veille.
— On se retrouve de l’autre côté qu’il murmure avec un sourire, escaladant pour mieux retomber derrière, dans un bruit sourd.
Dès que le rouquin le rejoint, il sourit à nouveau, plus fort alors que la flamme revient dans sa paume.
— On va au lac ? Ça me parait pas mal pour un date, n’est-ce pas ?
Puis il avance en rigolant légèrement, à travers les arbres. Oui, ça pique un peu entre les côtes.