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    she floats amongst the falling leaves (prudence)

    B. Robin C. Cadwallader
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    rp fini she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Jeu 20 Aoû - 17:26

    she floats amongst the falling leaves

    ft. prudence v. o'callaghan
    Tu as toujours apprécie la présence de Prudence, aussi loin que tu t'en souvienne. Cela dit, quelque part entre ce premier bon feeling et cette journée d'été au ciel grisonnant précédent la rentrée scolaire, à un moment que tu ne saurais désigner précisément, il y avait eu ce petit truc, ce petit malaise qui s'était installé. Comment est-ce que ça avait commencé, ces compliments amusés, lâchés sans vraiment y réfléchir? A un moment, tu étais assez certains qu'ils revêtaient l'apparence de simple blagues. Mais cette certitude était devenue plus confuse au fils des ans. Peut-être parce qu'elle était devenue si jolie, ou que tu l'avais tout juste réalisé? Ou peut-être parce que ces flirts sans importance ne duraient jamais si longtemps, d'habitude. Alors tu avais commencé à te demander s'il n'y avait pas un peu de sérieux dans ces mots un peu trop mielleux qui glissaient inconsciemment entre vos lèvres.

    Du fait, tu n'osais pas non plus montrer quelque forme de ton incertitude. Parce que ta camarade aux cheveux rose se moquerait bien de toi si ce n'était qu'une fantasie de ta part. Elle te dirait que ce n'est que ce que ça a toujours été : un débit d'absurdité sans aucun sens. Et t'avais un peu peur de devoir explorer ce que tu ressentirais en entendant ces mots.

    Alors tu façonnais une impression de casualité pour les fois où vous vous retrouviez en tête à tête. Cheveux soigneusement arrangés en une impression de décoiffé, le plus discret des fond de teint, et ta chemise préférée volontairement un peu froissée pour prétendre que tu n'avais pas fait attention à ta tenue. Les manches retroussées au dessus de tes avants-bras, tu jetais un bref coup d'oeil à ta montre quand tu distingua sa silhouette se dessiner à l'orée de la forêt où vous deviez vous retrouver pour chercher quelques ressources pour remplir les stock du club de fabrication de maquillage. Pile à l'heure.

    Enfin un rayon de soleil pour éclaircir ce ciel indigne de la saison!

    Tu t'approches de la demi-gorgone avec un grand sourire, posant naturellement ta main dans ses mèches rosées pour la saluer. C'est plus fort que toi, cette habitude de te glisser dans l'espace personnel des gens. Mais tu te rends un peu trop vite compte de ton geste, et recule maladroitement de quelques pas.

    Alors, t'as tout prévu? J'ai des sacs en lin, des gants un un herbier dans mon sac à dos. Et ma baguette, évidemment, haha. Je pense qu'on est bon pour l'exploration, non?
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    merci meri


    Dernière édition par B. Robin C. Cadwallader le Mar 22 Sep - 3:34, édité 1 fois
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par Prudence V. O'Callaghan Jeu 20 Aoû - 18:20

    les cheveux sagement coiffés et maintenues en couettes basses par des scrunchies en coton blancs, un chemisier assorti et une jupe rose en lin pour laquelle tu éprouvais un amour sans bornes. les pieds aux chaussettes à volants en coton font claquer les derby en cuir noir sur le sol et tu passes en revue tout ce que tu as prévu pour aujourd'hui. des gants en coton, des petits sacs à cordon, un bocal en verre et enfin, plus pour vous que pour la recherche d'ingrédients, un sachet de sablés à la rose.

    le tout loge dans un tote bag qui arbore une broderie de lavande pas encore terminée, que tu enfiles sur ton bras avant de passer la porte de la maison. la forêt n'est pas si loin et tu n'es pas en retard. pourquoi le serais-tu ? tu n'allais pas au rendez-vous à reculons. tu appréciais robin tout autant que le reste de sa fratrie, peut-être même un peu plus. vous étiez amis depuis votre entrée à l'école après tout, vous aviez des centres d'intérêts similaires et tu ne pouvais t'empêcher d'enchaîner les petites piques et les compliments lorsque vous étiez ensemble.

    c'est pour ça que tu arrives juste à temps, tu souris à son commentaire sur le soleil, amusée. et parce que tu ne peux pas t'en empêcher, tu glisses ton doigt ganté sur son nez pour le presser avec un petit "boup" alors que tes sourcils se haussent. tu ne parviens même pas à retenir un clin d'oeil taquin. ce genre de chose te vient si naturellement avec lui que c'est presque trop facile. peu de choses au monde te font te sentir autant à l'aise que balthazar robin copper cadwallader.

    — mais enfin, de quoi tu parles ? il était juste là tout le long le vrai soleil, non ?

    elle ajuste une paume sur les hanches et l'autre tapote le tote bag pour en indiquer le contenu. les yeux remontent des racines jusqu'aux cimes, puis redescendent pour essayer de repérer des baies, des champignons, quelques fleurs sauvages, quelque chose.

    — on pourrait essayer de voir si on trouve pas aussi des trucs intéressants pour les potions, je pense. de toute façon on a du temps devant nous et quand on sera fatigués on pourra faire une pause. j'ai fais des sablés à la rose.
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Jeu 20 Aoû - 19:14

    she floats amongst the falling leaves

    ft. prudence v. o'callaghan
    Ton regard s'attarde sur sa silhouette quand elle s'approche de toi. Sa jupe rose révélais ses jambes fines, recouverte par une adorable paire de chaussettes à volants, et son chemisier épousais avec grâce ses formes. La tenue lui allait à ravir, mais tu ne pouvais t'empêcher de penser que ce n'était peut-être pas la meilleure pour une balade en forêt. Tu tais néanmoins ta pensée, te contentant d'un bref sourire amusé qui illumina une courte seconde ton visage.

    A son tours de passer la barrière du socialement correcte, quand elle effleure ta peau avec ce regard joueur et son clin d'oeil informel. Sa réflexion t'amuses. T'as toujours été meilleur pour refléter la lumière des autres que pour produire la tienne. Et c'était probablement pour cette raison, que la compagnie de Prudence était le complément parfait à ta présence nébuleuse. Ton commentaire, tu ne le pensais qu'un peu trop. La jeune femme brillait de mille feux, quel que soit son environnement.

    Mais une fois encore, tes lèvres restent closes. Tu sais que tes sentiments débordent toujours sur ton visage pour que tu n'ai pas un mot à dire dans ce genre de situation. Tes iris noisettes qui se contente de la fixer un peu trop longtemps avec compassion, avant de fuir juste assez sur le côté pour qu'on puisse encore se demander si cette oeillade prolongée lui était vraiment destinée, ou pour le paysage qui se dessinait derrière elle.

    Les branches colorées par l'été, les feuilles fournies des plantes à leur pieds, la cueillette s'annonçait prometteuse. Prudence semblait penser la même chose quand elle proposa d'en profiter pour faire le plein de ressources pour les potions.

    Bonne idée. Autant pousser la ballade jusqu'à l'étang dans ce cas-là. On pourra en profiter pour faire une pause pour grignoter.

    A vrai dire, t'avais déjà hâte de goûter à sa préparation. T'étais pas un grand fan de gâteau, mais t'avais un faible pour l'arôme particulier de la rosee que tu n'imaginais que pouvoir être intensifié sous les mains de ta camarade aux allures de poupée.

    Alors tu ne perdis pas plus de temps, et t'aventurais finalement dans le coeur de la végétation, emportant avec toi la demoiselle à tes côté en posant tes doigts sur le bas de son dos.

    En pleine saison, la forêt était vraiment un paradis pour les cueilleurs que vous étiez. Il suffisait de tendre la main pour trouver une plante, une baie, une fleur donc vous pourriez faire l'usage. Certaine t'inspirais déjà quelques idées pour des choses à présenter pour le Grand Bain. La semaine d'intégration n'était plus très loin, après tout, et il allait bien falloir que le club y trouve quelque chose à montrer.

    Dis, Pru', t'as un truc en tête pour la prestation du club cette année? Le phare à paupière changeant de couleur fait toujours de l'effet, mais un truc nouveau pourrait être sympa, non?
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    merci meri
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par Prudence V. O'Callaghan Dim 23 Aoû - 19:54

    en dépit de ton petit commentaire sur lui, tu ne pouvais qu'être d'accord avec robin. il serait idiot de le nier, le temps aujourd'hui était d'une beauté époustouflante. les rayons de soleil perçaient tant bien que mal le ciel épais de feuilles verdoyantes qui s'étalait bien au-dessus des vos têtes, mouchetant le sol de tâches de lumière. un pas après l'autre tu avais poussé l'art de marcher n'importe où dans n'importe quelle tenue à un niveau d'excellence. les chaussures piétinaient branches, feuilles et racines sans distinction. de toute façon, tu gardais les yeux rivés sur le sol à la recherche d'ingrédients alors...

    dans vos sachets vous commençâtes à ranger quelques fleurs, quelques fruits. c'était plus rassurant de se concentrer sur la tâche à effectuer que de laisser les pensées, les émotions t'assaillir. juste une journée sympathique en compagnie de robin, ton bon ami robin. rien de plus, n'est-ce pas ? tu coupes le dialogue dans ta tête, celui qui te demande si tu comptes enfin faire un move ou si tu vas encore rester immobile à te morfondre en questionnements plus longtemps.

    — au moins on voit ce qu'il y a dans les concoctions qu'on met sur nos têtes. quand je pense que souvent pour les couleurs rouges ils utilisaient des insectes... des insectes. c'est dégoûtant. je déteste les insectes.

    une grimace, quand tu songes à toutes ces fois où tu as fait glisser des bâtons remplis d'insectes et de graisse animale sur tes lèvres qui, instinctivement, se pincent de dégoût.

    — ça marche pour l'étang. sinon... la formule du changement de couleur fonctionne bien alors pourquoi ne pas la recycler un peu pour faire quelque chose de similaire ? peut-être... un correcteur qui change de couleur en fonction des besoins ? vert sur les rougeurs, rose sur les cernes...

    tu fis alors mine de réfléchir et fermas un instant les yeux pour essayer de repérer quelque chose, un clapotis d'eau, un bruissement de vent, peut-être deux ou trois petites bêtes. la forêt était remplie de bruits familiers et réconfortants. tu pourrais y passer des heures. pourtant dans ce concert naturel tu ne repéras rien d'intéressant, alors tu préféras en revenir à tes yeux. un chemin de plantes semblait mener vers quelques fleurs alors tu suivis la trace. oh prudence, que tu aurais aimé connaître la zone par coeur.

    tu espérais peut-être apercevoir un serpent pour voir s'il n'avait pas quelque chose d'intéressant à te dire mais pour le moment, rien de tout ça, rien du tout. tu étais seule face à ce secret que l'incertitude insidieuse cherchait à te dérober.

    y'a des fleurs par là. on pourrait proposer un atelier rapide de fabrication de parfum aussi, qu'est-ce que t'en penses ? genre, on leur dit de choisir leurs ingrédients et de revenir un peu après pour avoir le flacon rempli ? si on fait des petites doses avec des étiquettes pour promouvoir le club c'est une bonne pub.
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Dim 23 Aoû - 21:29

    she floats amongst the falling leaves

    ft. prudence v. o'callaghan
    Tu buvais ses paroles, acquissent vivement à la mention de ce que tu reconnaissait comme la cochenille. Aussi loin que ça te concerne, tu utilisais assez peu de produit fortement pigmenté, tout du moins rarement du rouge.  Exception faite des quelques accent de phare sur tes yeux, certes. Quoi qu'il en soit, tu ne pouvais que reconnaître que l'idée de s'appliquer une purée d'insectes morts sur le visage te semblait assez saugrenue, et la popularité de cette pratique ne cessais de te surprendre... et de t'amuser, un peu, aussi. Alors tu te convainc que c'est cette image qui te fait sourire, et en aucun cas le mouvement des lèvres dégoutté de ta camarade que tu suivais inconsciemment depuis qu'elle avait prit la parole. En attendant, tu fuis quand même coupablement son regard.

    Sa proposition suivante te fait sortir de cet état passif. Un correcteur universel, tu dois le reconnaître, serait une petite révolution. Un long "hmmmm" marque le début de ta réflexion sur le sujet. Ca demanderait pas mal d'adaptation, non? Tu n'es pas expert en création ou édition de sorts et recettes, préférant t'en tenir aux indications prêtes à l'emploi, mais tu ne peux t'empêcher de t'imaginer ce qui pourrait permettre de réaliser ce nouveau projet, tout en continuant de ramasser avec minuties quelques pans de végétation intéressante.

    Et au moment où tes yeux roulaient discrètement en direction de ton amie, espérant s'abreuver un instant de son sourire, ou du bleu envoûtant de ses iris un bref instant, tu es surpris de ne plus la trouver où tu l'avais laissé. Tu tournes la tête à droite à gauche pour retrouver sa silhouette s'engouffrant sur un sentier battu en contrebas.

    P-prudence, attends-moi.

    Tu as déjà eu assez de ta première expérience d'égarement forestier ici-même la semaine précédente pour la renouveler avec l'aconit. Tes doigts s'agitent rapidement pour refermer sachets et bocaux dans les plus bref délais et rejoindre l'aventurière en devenir après avoir ramassé une branche sur ton chemin dont tu te servis pour marquer l'arbre devant lequel vous choisissiez de bifurquer. Avec un peu de chance, elle ne te demanderait pas d'où te venait cette précaution.

    L'endroit qu'elle découvrit semblait l'avoir inspiré, en tout cas, et sa nouvelle proposition était tout simplement brillante. Tu t'aventurais donc dans cette zone fleurie avec un grand sourire aux lèvres et te laissais tomber dans l'herbe fraiche pour commencer la collecte sans plus tarder.

    C'est une idée de génie, Prudence!

    Il n'y avait pas énormément de fleurs sauvage aux odeurs particulièrement populaires du grand public, mais tu ne pouvais qu'imaginer que proposer un peu d'originalité ne serait qu'une façon de vous distinguer un peu plus par votre originalité. Ton attention se porte donc sur les coquelicots, particulièrement reconnaissable aux oreilles des premières années pas encore habitués aux noms de flore moins populaires. Ca se marierait bien à des fragrances citronnées qui ne devrait pas plus les dépayser.

    Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de fleurs aux odeurs assez marquantes en forêt par contre. Il faudra peut-être passer par Dunleen pour trouver de quoi compléter...
    notes: j'écris en powder blue

    merci meri
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par Prudence V. O'Callaghan Jeu 3 Sep - 16:25

    rien de mieux que les fleurs pour remonter te remonter le moral ma chère prudence, toi dont les joues prenaient facilement des teintes de pétales sous la chaleur de l'été. la petite clairière était follement agréable. oh ce n'est pas comme si tu pouvais prétendre être de mauvaise humeur bien sûre, mais il fallait bien admettre que tu ressentais toujours une petite nostalgie lorsque venait la fin de l'été, comme si le renouvellement rapporté par le mois de septembre te donnait l'impression de perdre une petite partie de ce qui constituait la prudence du passé.

    bientôt il faudrait porter pulls et cardigans, vestes et collants. bientôt on cacherait son petit minois derrière des écharpes de laine tressée et des bonnets à pompons. avant que le renouveau vienne tout chambouler dans ta vie, tu avais envie de prendre des initiatives. toute résignée que tu sois à cette idée, cela ne t'empêchait pas de trouver désagréable la pensée d'être la marionnette docile du destin. ainsi lorsque tes yeux se posèrent, au détour d'une fourrée, sur l'éclat mauve d'un bouquet de violettes, tu ne pus retenir un sourire.

    le marionnettiste t'envoyais un signe et pour une fois, tu étais contente d'obéir et d'agir selon ses souhaits.

    robin s'était déjà avachi au milieu des herbes et ça te facilitait la tâche. du bout des doigts, en pressant tes ongles contre les plantes, tu pinças quelques fleurs à la base de leurs tiges et t'approchas de ton ami. tes genoux se plissèrent avec douceur, s'intercalant dans les siens en te laissant presque assise sur sa jambe droite. ce genre de proximité serait probablement déplacé habituellement, mais tu songeas qu'il devait être de rigueur pour le message que tu avais l'intention de faire passer.

    regarde ce que j'ai trouvé, ça sera sympa pour les parfums ! tu sais robin, c'est marrant, les violettes me font toujours penser à toi.

    et tu perdis tes yeux dans les siens, à l'attente de quelque chose. un clignement de paupières, un mouvement de sourcils, la moindre petite esquisse d'une réponse.

    parce que tu savais, qu'il savait que tu savais qu'il savait.
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Jeu 3 Sep - 18:54

    she floats amongst the falling leaves

    ft. prudence v. o'callaghan
    Elle avance pour te rejoindre, un pas après l'autre, et tu ne remarques pas, Robin, jusqu'à ce que ses pieds se retrouvent dans ton champ de vision. Elle est près, penses-tu. Ne lèves pas les yeux, ajoute ta conscience. Alors tu interrompt juste ton mouvement, gardant ton coquelicot fermement dans ta main, les iris figée sur le bout de tes doigts, appréhendant un peu ce que la jeune femme avait prévu.

    Alors quand elle s'abaissa, quand elle s'installa entre tes jambes, son joli minois paré d'un sourire malicieux, ses longs cils battant un peu trop près de ton visage, forcément, tu rougis. Et n'assumant pas la teinte cramoisi qui colore tout à coup tes joues, tu détournes le regard et espère cacher ton visage honteux derrière le bras qui accompagne tes doigts jusqu'à l'arrière de ton crâne.

    Les violettes, hein? Ces violettes du je t'aime en secret? Ou celle qui indique le célibat des jeunes hommes? Est-ce qu'elle essaye de te faire comprendre qu'elle a remarquer tes oeillades ou se joue-t-elle encore de toi comme elle sait si bien le faire? Pourtant, elle t'avait appelé par ton prénom, le vrai, sans mauvaise blague ,contrairement à son habitude. Alors qu'elle aurait toutes les raisons du monde de t'appeler Robin des Bois à ce moment précis. Ou cela faisait-il parti du canular? Est-ce que c'était juste un moyen de rendre la blague plus crédible? La piste de la blague te paraît tellement plus probable dans sa bouche, et pourtant.

    Pourtant, tu sais, hein? Qu'elle comme toi, malgré vos sous-entendus mielleux à tous de bras, malgré vos échanges rimant un peu trop souvent avec flirt mal assumé à n'importe qui qui se présente, que vous n'avez jamais prétendu à des sentiments qui n'existaient pas. Que vous faites parti de ces gens pour qui Je t'aime veut dire quelque chose, et qu'il serait déplacer de l'user à mauvais escient.  Et si les mots n'étaient pas sur le bout de sa langue, elle te les présentaient du bout de ses doigts. Mais étais-ce la même chose, à ses yeux?

    Tu humecte tes lèvres, cherchant les mots pour répondre à cette déclaration surprise. Mais dans la confusion, tu ne sais même plus quel ton adopter. Garder une note d'humour, juste au cas où elle ne soit pas sérieuse? Ou au contraire, se révéler avec plus d'honnêteté, comme tu aimerais être traité si tu avais osé faire ce même pas en avant? Définitivement, tu ne pouvais que choisir la seconde option. Quitte à passer pour un imbécile, même s'il n'y avait qu'une toute petite chance qu'elle ne se joue pas de toi, tu ne pouvais risquer de heurter ses sentiments en les reléguant au statut de simple blague.  Ca n'aurait pas été correct. Et tu avais déjà prit une mauvaise décision depuis ton arrivée dans le seul but de préserver tes sentiments dont tu regrettais les conséquences.

    Si je rates une blague de mauvais goût, dis-le de suite avant que je ne commence à me faire des idées...

    Et le visage toujours rosé par les émotions, tu tentes enfin à plonger tes prunelles dans les siennes. Tu fini enfin par céder à ton envie d'approcher ton visage à ton tours, de passer ce coquelicot qui tourne nerveusement entre ton pouce et ton indexe depuis tout à l'heure derrière son oreille, et de garder tes doigts dans ses cheveux dans la continuité de ton mouvement. Et tu n'es qu'à un doigt de braver l'angoisse qui t'habite. A un doigt, de lui demander si tu peux faire une croix sur les derniers centimètres qui séparent vos lèvres.

    Coquelicot. Aimons-nous au plus tôt.
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    merci meri


    Dernière édition par B. Robin C. Cadwallader le Dim 6 Sep - 11:16, édité 1 fois
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par Prudence V. O'Callaghan Sam 5 Sep - 23:15

    l'espace d'un instant prudence eut l'impression de disparaître dans une petite bulle. elle était bien contente d'être dans la forêt et non sur la banquise parce que, en dehors du froid qui aurait glacé ses membres, la forêt était bruyante. elle se sentait déjà suffisamment pétrifiée comme ça pour ne pas avoir à rajouter à la situation une épaisse couche de neige qui aurait absorbé et jalousement retenu le moindre petit bruit. et à vrai dire lorsqu'elle écarquilla les yeux pour fixer robin après avoir compris le message, elle trouva que lui aussi il avait l'air bien pétrifié.

    sauf que ça, prudence, c'était de ta faute.

    tu te sentis soudain très bête. tu n'osas même pas prononcer les mots que tu avais envie de prononcer, malgré le feu bouillonnant de leur sonorité qui te brûlait la gorge et la langue qui te démangeait. tu n'osas pas parce que tu ne savais pas si dans cet état il pouvait les entendre et tu ne savais pas s'il pourrait y répondre. alors tu les ravalas pour le moment, avec un peu de salive, dans un mouvement rapide. tu déglutis et enroula rapidement une mèche rose autour du coquelicot afin qu'il ne bouge pas, avant de glisser mèche et tige sous la douceur de l'élastique qui maintenait l'une de tes couettes en place.

    malgré le brouhaha de la faune et de la flore autour de vous, lorsque tu te penchas contre lui afin de coller ton front au sien, tu parvins à entendre le bruit de ton coeur tambourinant dans la poitrine. le rythme assourdissant t'effraya quelques secondes. avait-on déjà pu mourir d'amour ? le palpitait était si agité que l'espace d'une irrationnelle seconde, tu te surpris à avoir peur qu'il s'échappe par ta bouche si tu prenais la parole.

    alors à la place prudence, tu pressas tes lèvres contre celles de robin en attendant que le sort se dissipe, rapidement comme à chaque fois. la main droite se posa sur son épaule parce que tu craignais les vertiges, la main gauche vint se perdre dans sa nuque pour le maintenir contre toi au cas-où il viendrait à tomber. tes paupières se pressèrent, fermées, pour étouffer la lueur électrique qui les avait allumées.

    le coup de foudre avait apparemment quelque chose de pétrifiant.
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    Message par B. Robin C. Cadwallader Dim 6 Sep - 19:09

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    Visiblement, c'était un plutôt mauvais timing pour finalement lui faire face. Car à peine eu-tu posé tes yeux sur ses iris océane qu'elles prennent déjà cette teinte si particulière. Tu sais ce qu'il va t'arriver. Tu sais ce qu'il t'arrives déjà. Le léger fourmillement qui parcours ton corps, laissant derrière-lui tes muscles figés pour quelques instants. Le doute te prend alors, plus vite encore que l'enchantement. Est-ce que tu l'as effrayée? Est-ce qu'elle veut t'empêcher de t'approcher plus que tu ne l'est déjà? Et c'est la mine soudain pleine de doute que ton visage s'arrête. Et que tu découvres toute les joies de la pétrification.

    La voir douter, avant de s'approcher, mais ne pas sentir son front se poser contre les tiens, ne pas sentir ses lèvres se placer sur ta bouche. Savoir qu'elle avait ses doigts sur ton cou, mais ne pas ressentir ce léger frisson qui aurait dû s'en suivre. Et la terrible impatience de pouvoir à ton tours la prendre dans tes bras. Tu rage intérieurement, tu luttes en vain, dévoré par l'envie d'attraper son visage entre tes mains, de lui rendre son baiser, de sentir sa respiration se mêler à la tienne, la chaleur de sa peau contre ton épiderme. Alors que tout ce que tu peux faire, c'est rester immobile. C'est de garder une main dans l'herbe fraîche, et une bêtement pliée à l'endroit où se terminaient ses mèches rosées il y a quelques instants.

    T'as l'impression que ton coeur va s'arracher au reste de ta poitrine. Parce que derrière cette colère et frustration, y a aussi cette vague de béatitude qui emporte tout sur son passage. Parce qu'elle t'a embrassé, malgré tout. Parce que tu n'étais pas le seul à vouloir autre chose qu'une simple amitié. Et, quoi que t'en dise, parce que tu n'étais pas déçu qu'elle soit celle qui prennent les devant. Soyons honnête une seconde ici, mais on sait tous les deux que t'as un faible pour les filles qui pourraient te marcher dessus.  Alors t'iras pas te plaindre d'avoir une excuse pour qu'elle soit celle qui vienne se dresser contre toi, qui te maintienne contre son visage, et qui initie le mouvement.

    Alors quand tu regagnes enfin le contrôle de tes actions, quand tu pu enfin ressentir le bout de ses ongles sur ta nuque, le mouvement de ses lèvres humides se mêler aux tiennes, ses cheveux caresser ton visage, tu te contente de passer une main sur sa joue, et l'autre sur sa taille. Tu te laisses guider par ses baisers, par son rythme, jusqu'à ce que vos visages finissent par naturellement se séparer.

    Mais maintenant que le gros de la surprise est passée, Robin, même si ça ne veut pas dire que ton coeur bat moins vite, ou que tu as eu le temps de reprendre ton souffle, ça n'en reste pas moins le moment de commencer à te poser des questions. Même si tu as balayé très vite l'idée d'un simple besoin d'évacuer une tension accumulée sur des années de vannes douteuses, n'empêche que tu n'en reste pas moins un peu anxieux. Tu ne sais pas vraiment comment on procèdes, maintenant. Parce que les compliments dans le vent, sans aucune forme de responsabilités, ça te connait, mais quand il s'agit de déclarations et relations, là, y a plus personne. Et t'as pas envie de briser quoi que ça soit à cause de ton manque d'expérience. Surtout pas sa confiance. Et encore moins votre amitié.

    Hmmm donc...

    Tu ne saurais dire si la teinte de ton visage venait de l'émotion, la gêne ou de l'excitation de ce qui venait de se passer. Ca te paraîtrait peut-être même encore irréel, si tu ne sentais pas encore les réminiscence de ses lèvres contre ta peau. Quoi qu'il en soit, on lisait assez évidement le malaise dans ta façon d'écraser tes cheveux sur ton front dans une tentative assez vaine de cacher ton visage.

    C'est euh... un truc? Nous deux je veux dire... Officiellement...

    Aah, je reconnais ce pincement de lèvres. Celui-ci même quand tu commences à t'énerver contre toi-même. Qu'est ce que c'est, cette fois? Le fait que tu ais des choses importantes à dire, et que tu sembles incapable d'aligner deux mots correctement? Allons, allons, Robin. Ce n'était qu'un bisous, reprend tes esprits un peu.  Je suis sûre que tu peux amener ça correctement. Peut-être pas tout d'un coup, mais si tu y vas étape par étape...

    Ou est-ce que je passe pour un con si je dis que je t'aime?

    T'as pas enlevé tes doigts de ses hanches, ni vraiment beaucoup éloigné ton visage du siens. Alors le passage de ta main de tes mèches à son menton se fait comme une évidence, suivant un mouvement de poignet circulaire pour remonter jusqu'aux extrémités  de la chevelure éclatante de la jeune fille.

    Putain, j'arrive pas à croire que j'ai imaginé je ne sais combien de déclarations dans ma tête, dont trois ou quatre avec une superbe citation de Songe d'un Nuit d'Ete ces cinq dernier mois pour que ça se termine par "est-ce que je passe pour un con si je dis que je t'aime" le jour J... Mais...

    Un rire nerveux t'échappe avant que tu ne trouves la justification parfaite à ta maladresse. Est-ce le mot citation qui t'a inspiré cette chute? Ou Robin, as-tu un problème avec Shakespeare bien plus grave que ce que je ne le pensais jusqu'alors? Mais on reconnaîtra bien que terminer par Les Deux Gentilshommes de Vérone reste une bien jolie pirouette pour retomber sur tes jambes. Ou tout du moins, pour trouver une excuse pour une nouvelle fois effleurer ses lèvres.

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    Message par Prudence V. O'Callaghan Ven 11 Sep - 5:56

    le souffle tiède, qui s'évapore dans l'atmosphère contre tes lèvres, prudence n'ose rouvrir les yeux que lorsqu'elle te sent remuer. rassurée de pouvoir à nouveau poser le regard correctement sur toi, rassurée que le sort se soit dissipé, elle n'a jamais été pétrifiée mais elle ne se doute pas que l'expérience doit avoir un tout petit quelque chose de particulièrement dérangeant. la sensation que son corps de lui appartient plus, la sensation de perdre les pédales, piégé dans sa propre enveloppe charnelle sans pouvoir s'enfuir.

    les mains glissent autour de ta taille et elle étouffe un gloussement en cachant son visage dans ton cou. tu sais robin tu aurais pu être idiot ou savant, prudence s'en fichait bien tant que tu étais à elle. mais ça elle n'ose pas le dire alors à la place elle se mordille la lèvre, serre ton corps contre le sien avec une furieuse possessivité et elle sourit aussi fort qu'elle le peut quand tu ne la vois pas, d'un sourire bête qui marque à lui seul le témoignage d'une béatitude sans pareils. oh si tu avais rejeté ses avances, elle se serait sans aucun doute écroulée sur place.

    mais non, tu ne l'avais pas fait et maintenant tu étais à elle. le copain de prudence, le copain de prudence et de personne d'autre.

    on aurait presque pu l'entendre ronronner.


    désolée pour la pétrification, j'imagine que tu me fais de l'effet, hm ?

    elle t'écoute avec attention et attend que tu aies fini pour reposer ses lèvres contre les tiennes, de façon plus brève que la première fois. elle laisse ses cheveux chatouiller ton front et ose à peine se décoller lorsqu'un murmure lui échappe. c'est une question qu'elle pose pour s'amuser et tu peux probablement entendre le sourire dans sa voix, à défaut de le voir. elle n'a pas encore décidé qu'elle en avait assez de cette proximité.

    depuis... combien de temps ? combien de temps qu'on fait les abrutis comme ça ? c'est pas très grave tu sais. honnêtement je pense que j'aurais pu faire plus romantique que la forêt aussi mais eh, c'est pas si mal.

    elle pouffe de rire avant de s'écarter juste assez pour te regarder dans les yeux, les iris pétillant d'étoiles. au fond, c'est une question à laquelle elle n'est même pas sûre de pouvoir répondre elle-même. elle ne sait pas lorsque le flirt amical a évolué en véritables sentiments et elle n'est pas vraiment certaine de vouloir le savoir non plus. ça c'était fait comme ça, petit à petit, elle ne ressentait pas le besoin de comprendre quand ou pourquoi. le fait que ça ait fini par arriver et que tu aies ressenti la même chose lui donnait toutes les raisons du monde que les choses étaient bien ainsi.

    l'adolescente se met à battre des paupières quelques instants et elle fait mine de réfléchir avant de t'adresser un clin d'oeil taquin, tapotant son index contre ses lèvres. elle reprend sa voix de flirt, prudence, performant de son mieux devant la foule déjà conquise de tes regards. sa seconde main se détache de ta taille pour se glisser dans tes cheveux, avec lesquels elle se met à jouer machinalement.

    on est pas obligés de rester là ceci dit... mais j'ai toujours les biscuits. ça pourrait être le deuxième meilleur truc que tu goûtes aujourd'hui.

    mais elle ne fait pas le premier pas pour ça et elle ne le fera pas, parce que son corps n'a pas envie de se décoller du tien et qu'elle craint que le moindre mouvement fasse exploser la bulle de rêverie dans laquelle vous sembler vous enfoncer. c'était certain, ça avait valu le coup de s'habiller de la façon dont elle s'était habillée. la tenue était plus adéquate pour la situation que l'on aurait pu l'imaginer.
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Sam 12 Sep - 0:11

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    Ses bras qui s'emparent de ta taille, son visage callé sous le tiens, elle prend rapidement ses marques contre ton corps alors que tu es toujours troublé par son simple contact. Entend-elle ton cœur s'emballer, avec son oreille plaquée contre ta peau?  

     

    Ta main vient néanmoins vite se caller contre l'arrière de son crâne, encourageant la jeune femme à rester ainsi un peu plus longtemps, tandis que tu posais tes lèvres sur le haut de son front, en profitant pour humer le parfum floral de sa chevelure. Not only is she an eye candy, but she also smells like one.

     

    Il n'y a que ses questions pour te faire redescendre de ton nuage. Depuis quand? Tu te demandes bien. Mais elle concède : ça n'a pas de réelle importance. Ce qui retient ton attention, néanmoins, c'est sa dernière phrase.  

     

    Attends, quoi? C'était planifié?

     

    Tes doigts glissent jusqu'à ses épaules tandis que tu recules de quelques centimètres, perdant tes iris dans les siennes pour estimer son sérieux. Son rire amusé ne dénote pour autant pas vraiment de la blague. Très sincèrement, ce n'est pas pour te déplaire. L'idée romantique de la tension qui s'installe un peu par hasard était certes charmante, mais savoir qu'elle avait été montée de toute pièce était tout aussi excitante qu'affolante. Définitivement, elle savait comment te pousser à bout trop facilement.  

     

    Mais combien de temps... Je sais pas trop. Janvier? Je crois que c'est par là que j'ai commencé à faire semblant de pas faire d'effort pour me préparer quand je savais que j'allais te voir.

     

    Un rire étouffé t'échappe, comme si c'était des conneries de gosses. Comme si c'était pas exactement ce que t'avais fait ce matin. T'es toujours un gamin quand ça en venait au relations, Robin, juste un qui avait arrêté de tirer les cheveux de ses amours passagé pour de l'attention. Et peut-être que tu commences à le réaliser.  

     

    Mais je crois que c'était qu'un vague crush à ce moment-là. J'ai pas l'impression de ressentir la même chose maintenant qu'à cette époque?  

     

    T'es toi-même pas très sûr de cette affirmation, parce que t'es pas tout à fait certain des mots que tu dois poser sur tes sentiments en ce moment-même. Si t'es certain que Prudence est spéciale à tes yeux, il y a surtout l'euphorie de cet instant surréel, que tu n'arrives toujours pas vraiment à réaliser.

     

    Et sa manière de porter sa main à sa bouche, sa voix provocatrice, ses mots tentateurs ne t'aide pas à faire la distinction. C'est trop parfait pour la réalité. Et pourtant, tu as un peu trop conscience des évènements et de leur cohérence pour que ça ne soit qu'un rêve.  

     

    Tu te pinces tes lèvres avec une fermeté qui te surprend. T'avais toujours trouvé un peu crade les couples qui passaient leur temps à s'échanger leur salive, mais ça faisait soixante secondes à tout casser depuis que tu avais décrocher ta bouche de celle de Prudence, et tu mourrais déjà d'envie d'attraper son visage et de l'embrasser jusqu'à ce que vous soyez tous les deux à bout de souffle. Tu ne voulais pas d'un simple goûter, mais faire un festin du goût de ses lèvres mélangé à celui de son gloss, de sa peau, et t'enivrer de son parfum fruité. Elle te rendrait fou à volonté, c'était une certitude. En deux battements de cils. En quelques mots ou d'un simple regard. Elle exerçait déjà ce pouvoir sur toi avant, mais savoir que l'avoir pour toi tout seul n'était pas qu'un simple fantasme inatteignable rendait ton self-control bien moins efficace.  

     

    Alors tu profites de sa proximité, de ses doigts dans tes mèches pour glisser tes ongles jusqu'à son dos, pour la pousser t'accompagner tendrement alors que tu t'allonge dans l'herbe fraiche de la prairie. T'aimerais pouvoir rester avec elle comme ça une éternité. Côte à côté, sa respiration se terminant contre ta peau, le bout de ses mèches rosées entre ton pouce et ton index.  

     

    On est mieux ici qu'à l'internat, non?

     

    T'as envie de profiter un peu de l'intimité que vous offre la forêt. Que les arbres et les oiseaux pour vous regarder, et la douce lumière du soleil filtrée par les nuages épais pour vous atteindre. A Hellébore, ça serait une autre paire de manche.  

     

    D'ailleurs... si on en venait à être... tu sais? Quelque chose d'officiel...

     

    Tu ne t'avances pas trop, parce que tu n'as toujours pas entendu les mots sortir de sa bouche. Tu étais certes le premier à dire que les actions parlaient bien plus fort, mais tu ne pouvais t'empêcher d'espérer un vrai "je t'aime" en retour au tiens, pour s'assurer de la réalité de ses sentiments. Où étais-ce aller un peu vite en besogne?  

     

    Enfin, la vraie question c'est... est-ce qu'on en parle aux autres?

     

    Ca faisait partie de ces choses qui t'avaient si longtemps fait hésiter, qui t'avait retenu de reconnaître ton attirance pour l'aconit. Elle était si proche de tout le reste de tes adelphes, de tes amis, que tu ne savais pas tout à fait comment leur annoncer la nouvelle. Et pourtant, Robin, tu ne voyais encore que le haut de l'iceberg. Parce que si tu pensais déjà naviguer en eau trouble à l'idée des relations amicales qu'auraient tes connaissances envers Prudence, autant te dire que tu n'étais pas prêt à la découverte de la vérité.  

     

    J'ai l'impression qu'on est un peu tous mêlé les uns aux autres et ... je sais pas... d'un côté j'ai envie que tout le monde sache qu'ils n'ont pas intérêt à tenter leur chance, et ne pas avoir à me cacher pour t'embrasser. D'un autre côté, ça va mettre un sacré bordel, non?
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par Prudence V. O'Callaghan Dim 20 Sep - 20:51

    c'est plus fort qu'elle, tu sais, ce picotement dans son cerveau qui lui instille d'être taquine car prudence c'est comme ça qu'elle communique, l'affection, l'amitié, l'appréciation et même peut-être l'amour, en éclats de rires qui laissent des échos dans les coeurs, gerbe d'étincelles dans les pensées parce qu'incandescente elle pétille comme un feu de joie. elle a envie de te faire te répéter robin, de te demander ce que donc tu peux bien ressentir pour elle de si différent, mais lorsqu'elle se rend compte qu'elle n'est pas vraiment prête à te rendre la pareille elle se ravise.

    les affaires du coeur sont une chose bien compliquée.

    l'instant suspendu entre les brins d'herbe, amour folie dont seule mère nature semblerait être témoin, amour discret à l'abri des fourrées. prudence est saisie d'un frisson alors que tes ongles glissent contre sa colonne vertébrale et elle essaie de pas penser aux insectes qui doivent grouiller sous le sol meuble alors que la pelouse chatouille légèrement sa nuque. c'est vrai que vous êtes bien ici et elle sourit. ta main glisse sur son épaule et elle relève un peu le visage dans ta direction, hochant de la tête.

    puis la phrase d'après la fait douter.

    tu lui offres sur un plateau d'argent, robin, toutes ces raisons de se dérober. elle osera pas demander prudence mais elle a peur et elle a pas trop envie. le simple fait de penser à prononcer les mots que tu attends d'elle lui donne envie de pleurer sans qu'elle ne parvienne véritablement à se l'expliquer. elle se sent un peu stupide, même. était-ce donc tout ce qu'elle était ? une tentatrice, peut-être, une allumeuse, incapable de participer pleinement à une situation qu'elle avait pourtant délibérément provoquée.

    tout son coeur t'apprécie mais à ce moment précis, elle a l'impression que ta main la brûle.

    elle s'éloigne un peu de toi pour essayer d'étouffer le feu de la culpabilité, se mordille la lèvre inférieure pendant quelques secondes. puis prudence retombe dans les vieux travers, décide d'extérioriser ce qui la consume de la meilleure façon dont elle sait le faire. une jambe se hisse légèrement alors que bientôt, elle se retrouve assise à califourchon sur ton ventre. l'adolescente a le menton un peu de haut, l'allure altière, elle ne peut pas s'empêcher de sourire à pleines dents et pourtant elle replonge ses yeux dans les tiens.

    tu sais, robin...

    elle marque une pause et s'occupe de défaire ses cheveux du bout des doigts, secouant un peu la tête pour que la chevelure reprenne une position naturelle dans son dos. elle est un peu loin et pourtant terriblement proche. elle est pleinement satisfaite de ce paradoxe. plissant légèrement les yeux, elle glisse ses deux mains à plat sur ton torse, immobiles sur tes côtes.

    je suis sûre que ça sera assez parlant quand on commencera à retrouver mes rubans sur toi, les marques de mon rouge à lèvres sur ton col, ton parfum dans mes cheveux.

    les doigts tourbillonnent un peu sur ta chemise et viennent jouer avec les boutons sans les défaire.

    les deux options me vont très bien, personnellement. faudra juste que tu me dises à quel point je peux être démonstrative, ok ?

    les sourcils sont légèrement haussés alors que le sourire a désormais pris un petit côté carnassier

    c'est marrant, je te pensais pas aussi jaloux. possessif much, robin darling ?
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Lun 21 Sep - 1:19

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    Tu aurais du te douter, dès le moment où sa jambe est venue carresser la tienne, que ça allait mal tourner. Pourtant, à cette instant, tu te contentais de profiter de sa présence contre toi, assimilant ce mouvement à une taquinerie romantique, un geste d'affection que tu n'imaginais pas. Même quand elle se hissait sur toi, tu ne réalisais pas tout de suite.

    Certes, la vue de la jeune femme en contreplongée te fait de l'effet. Son regard perçant plongé dans le tien, te jugeant du haut de sa fierté, tu te dis que ce n'est que parce que tu as toujours eu ce désir de te sentir cette dominance exercée contre toi. Tu penses encore qu'elle ne fait pas exprès. Que tu peux glisser tes pouces sur ses hanches sans ambigüité, ce n'était que toi qui te faisait des idées après tout.

    Mais quand sa bouche s'ouvre, Robin, quand sa voix provocatrice atteint tes oreilles, tu comprends. Quand ses mains se fraient un chemin entre ses mèches, faisant onduler ses cheveux rosés contre son dos cambré, quand ses ongles caressent ton torse, ses yeux brûlant ta peau sur leur passage. Et tu ne peux retenir un soupire chaud de t'échapper et tes incisives de s'enfoncer dans tes lèvres.

    Et tes pensées commencent à vriller au son de ses paroles, se laisser porter par ses mots. L'image de ses lèvres contre ton cou, de sa langue sur ton épiderme, la sensation de ses baiser sur ta nuque, la texture de son rouge à lèvre remontant sur ta pomme d'adam jusqu'à ce que tu saissie son visage entre tes paumes. Et quand tu sens le bout de ses doigts effleurer ta clavicule en cherchant le premier bouton de ta chemise, un frisson te traverse.

    Et ton sang ne fait qu'un tour, quand ses lèvres s'ouvrent en un rictus vorace. Et si tu n'étais pas trop embarassé par ton érection naissante, tu serais probablement déjà accrochée à sa bouche, parcourant sa peau jusqu'à la frontière de son oreille pour lui autoriser toutes les démonstrations qu'elle souhaite.

    Sauf que voilà, Robin. T'as une conscience assez élevée des attentes sociales qu'on puisse avoir, et sauter sur celles à qui on mumurait des je t'aime pour la première fois dix minutes plus tôt ne rentrait pas tout à fait dans les clous. Tu condamnes déjà bien assez l'existence même de ces pensées et de leurs conséquences pour imaginer pouvoir les mener à bien. Ca dérange trop tes appriori sur les standards que tu prétends avoir pour toi-même. Parce qu'à cet instant, tu te mets à doute que "tu ne ferais jamais ça le premier soir", parce que t'es un "romantique dans l'âme".

    Rongé par le désor, c'est donc le visage écarlate que tu détournes le regard, regrettant de ne pas avoir la même capacité que la gorgone pour t'échapper de cette situation difficile. Il n'y a nul part ou fuire entre ses cuisses. Tu te dresses sur tes coudes, après avoir détaché ses brusquement tes mains de sa chaire brûlante. Et les doigts agrippant l'herbe sèche et la terre, tu te traînes en arrière par la force de tes bras, aidé par le pédalage maladroit de tes pieds. Et tu espères, oh, si fort, qu'elle n'a pas remarqué pendant que tu rampais entre ses jambes, l'effet qu'avait eu cette simple provocation.

    O-on verra au fur et à mesure que les besoins s'en feront ressentir, hein?

    Les cuisses rassemblées contre ton torse, tu poses ton meton sur le bout de tes genoux pour répondre à sa seconde question avec une moue boudeuse, mais toujours teintée de malaise.

    C'est normal, non? Je veux dire, regardes-toi. Tu fais tourner toutes les têtes. Et... Oui, j'imagine que c'est juste ça, enfin de compte, de la possessivité. Ca me rendrait malade de te voir avec quelqu'un d'autre.

    Tu es loin de te douter de la suite des évènement Robin. Et si je ne suis jamais contre un peu d'ironie dramatique, j'ai presque un peu de peine de t'entendre prononcer ces paroles. Cela dit, t'es pas encore préoccupé par ces soucis, pour l'instant, et ton esprit préfère s'activer à trouver une échappatoire à la tension qui s'escalade un peu trop vite en présence de la jeune femme.

    Enfin, tu parlais de biscuits, tout à l'heure? Ils sont dans ton sac? Je peux les prendre? J'ai un petit creux.

    Tes prunelles tâtent le terrain à la recherche de la saccoche de Prudence, que tu te réjouit de voir en dehors de ta portée de bras. L'occasion de s'éloigner un peu de sa présence tentatrice, et profiter de ce bref moment à lui tourner le dos pendant que tu récupères ses pâtisseries pour extérioriser ta frustration en un long soupire silentieux.

    L'odeur de sa préparation te régale déjà, et tu as envie de penser que te concentrer sur tes autres sens dissipera rapidement tes pensées innapropriées.

    Dis, Pru...

    Tu l'interepelle entre deux bouchées de ses sucreries. C'est pas mauvais, mais t'as jamais été un très grand amateur de biscuit.

    Tu me diras... Ce que tu attends de tout ça, ok? Je vois bien que ça te mets mal à l'aise, mais tu sais? Qu'on discute des règles, ce genre de choses. Quand tu auras envie.

    Parce qu'après tout, tu n'es pas dupe, Robin. Tu la connais assez pour savoir. Et tu connais toi-même la ruse par coeur. Flirter pour éviter la gêne. Provoquer pour éviter le sujet. Vous jouez au même jeu, après tout. Mais ton besoin de structure est trop fort pour t'autoriser le flou qu'elle semble vouloir maintenir entre vous.
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par Prudence V. O'Callaghan Lun 21 Sep - 2:58

    elle plisse les yeux, sans savoir si elle est plus agacée envers toi ou sa propre personne. tu es parti. tu t'es enfui. tu t'es éloigné et elle ne peut se résoudre à t'en vouloir parce qu'au fond, elle ne savait pas à quoi il fallait qu'elle s'attende en se comportant de la sorte. bien sûr que tu serais parti. ça aurait été soit ça, soit quelques actes trop indécents pour une prairie, dans une cruelle douceur à laquelle elle ne voulait pas penser. prudence ne porte pas son coeur dans sa manche et pourtant elle aurait semblé prête à donner son corps si facilement. peut-être juste pour toi.

    pour la première fois aujourd'hui, elle doit se forcer à sourire. elle prie de tout son coeur, pour qu'en dépit du fait que tu connaisses ses attitudes et ses habitudes comme si tu les avais apprises par coeur, tu ne parviennes pas à déceler la pointe d'amertume qui flotte au coin de ses lèvres. par la force des habitudes, tu peux probablement déjà deviner qu'elle ne te dira rien de l'inconfort dans lequel ton refus la plonge. elle ne se sent pas en mesure, elle ne se sent pas légitime à l'idée de l'exprimer. elle a l'impression que ses actions ne rendent pas son malaise légitime.

    l'adolescente déglutit, certainement plus fort qu'elle n'aurait aimé. elle espère que tu n'arrives pas à l'entendre, loin comme tu es parti. elle ne peut que sourire et hocher la tête en silence parce qu'elle est terrifiée, au fond. prudence a peur que si elle prend la parole, sa voix commence à trembler, dérailler, se craquelle en sanglots. c'est facile d'aimer, mais c'est plus compliqué de laisser les autres nous aimer en retour. et peu importe la force de ses sentiments, peu importe à quel point elle avait eu envie de te le dire et à quel point son corps se languissait silencieusement du tien, elle ne se sentait pas encore assez à l'aise avec toi pour être vulnérable de cette façon.

    ironiquement, ça aurait certainement été plus facile si tu n'avais pas réciproqué ses sentiments, si vous étiez restés juste amis. elle aurait eu moins de scrupules à l'idée de te décevoir, parce qu'au fond c'est de ça dont il s'agit. prudence a l'impression de t'avoir déçu, elle a l'impression que tu t'enfuis par dégoût. elle tentera de manifester tout ce qu'elle a à manifester pour te faire croire que ce n'est pas le cas mais elle se sent sale. elle se sent bête. elle a du mal à comprendre, à cet instant précis, pourquoi tu l'aimes.

    ce n'est pas qu'elle, elle ne s'aime pas. bien au contraire la jeune femme est muée d'une admiration tout particulière pour sa propre personne. la force de caractère, la beauté, la sagesse avec laquelle elle parvient à tout enfouir dans son coeur quand elle en a besoin, ce sont des sources de fierté. elle n'avait pas songé jusqu'alors qu'il aurait été bon d'apprendre à se sentir faible autour des autres et qu'elle manquait cruellement de jugeote lorsqu'il s'agissait de ce sujet-là. elle hoche à nouveau la tête quand tu lui demandes si tu as le droit de prendre les biscuits.

    bien sûr que tu as le droit. elle n'avait pas prévu d'être aussi directe dans sa déclaration, ni prévu d'être aussi effacée dans tout ce qui suivait, mais ces biscuits elle les avait fait pour toi. elle avait savamment pétri chaque gramme de pâte, découpé chaque sablé. elle avait fait des pieds et des mains pour supplier les cuisiniers de lui accorder juste assez de temps pour une fournée, en promettant qu'elle serait sage et resterait loin de la cuisine un petit temps même si parfois l'envie de se fondre dans le sucre et de plonger ses mains dans la nourriture lui manquait.

    pourtant elle était incapable de se demander si elle t'avait fait ces sablés pour que tu sois heureux ou pour que tu sois reconnaissant.

    était-ce manipulateur de sa part ?

    tu prononces son nom et sans pouvoir l'expliquer, la douceur de ta voix lui donne envie de vomir.

    elle élude la question.

    est-ce que tu m'aimes parce que je suis jolie, robin ?

    elle a prononcé sa phrase vite, un peu trop peut-être. elle n'est pas sûre de savoir si tu avais pu comprendre les mots mais si elle est certaine d'une chose c'est bien de n'avoir absolument aucune envie de se répéter. tant pis pour toi donc, si tu as peiné à comprendre ce qu'elle avait dit cette voix étranglée qui se précipitait pour ne pas trembler sur le fil. prudence, notamment par son goût pour les chutes libres, ferait une bien piètre funambule.

    je suis désolée si ça te déçoit, mais j'y ai pas vraiment réfléchi. j'avais pas prévu de te dire ce que je t'ai dis.

    la formule était cocasse, vu son silence.

    j'ai pas pensé à la suite. j'ai pas pensé à ce que tu puisses me répondre comme ça. tu veux que je te dise quoi ? que j'ai envie de rester à tes côtés pour toujours, que je ne serai plus qu'à toi et à toi seul jusqu'à la fin des temps ? tu sais que c'est difficile pour moi de te donner ce que tu veux.

    même si elle n'a pas vraiment demandé.

    tu vas me détester si je te dis que je sais pas ? j'aurais pas dû m'installer sur toi comme ça d'ailleurs, désolée que ça t'ai mis mal à l'aise. j'ai juste pensé que t'aurais autant envie que moi de... bref. laisse tomber.

    elle pioche vivement un sablé dans la poche et laisse le son sec qu'il fait en se brisant entre ses dents ponctuer le moment de flottement.

    comme une lâche.
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Lun 21 Sep - 4:00

    she floats amongst the falling leaves

    ft. prudence v. o'callaghan
    Est-ce que tu m'aimes parce que je suis jolie, Robin?

    Ton coeur s'arrête une seconde, foudroyé par ses paroles. Foudroyé par la réalisation, peut-être un peu trop brutale, de l'exactitude de ses mots. Tu repasses tes pensées à l'envers, te remémore tes songes, et tu ne retrouves dans ton for intérieur que des louages sur la beauté de ses traits, la longueur de ses cils, la fascination de ses lèvres. Pourtant, Robin, tu sais que c'est plus qu'une simple attirance physique. Tu sais qu'il y a autre chose, mais tu ne saurais dire quoi. Tu n'arrives pas à trouver les mots qui expliquent tes sentiments à son égard, parce qu'elle était comme une évidence. Une présence naturelle, nécessaire à ton bon fonctionnement. Mais ton incapacité à vocaliser les spécificité de cette relation te font douter de la sincérité de ton amour une seconde.

    Étais-tu devenu ce genre de gars? Avais-tu finalement cédé à ce courant de mecs qui justifient leurs pensées obscènes par une romance fictive, imaginée dans le seul but de calmer leur conscience? Ton cœur se ressert violemment, et tes tripes s'écrasent face à ces conneries qui te possèdent. Qui ont raison de ta conscience une seconde. Parce que tu n'es pas un analyste, tu n'est pas ce genre de personne qui réfléchit à ses sensations, ses sentiments, tu te retrouves bien dépourvu quand tu dois te plier à l'épreuve. Tu ne connais pas la méthode, pour démêler ce flux d'informations. Et tu fini, comme maintenant, par manquer le plus important, au profit des détails les plus récents. Du genre, ta bite en l'air qui n'aide pas à justifier de la pureté de tes intention.

    Avant d'être celle dont tu t'es épris, Prudence était ton amie la plus proche. Et tu semblais oublier ce paramètre dans ton équation, t'amenant à ce résultat erroné. A la conclusion terrifiante que tu aurais peut-être à hocher la tête, honteux, à sa question. Parce que tu n'as pas le temps de prendre plus de temps pour disséquer l'origine de l'appréciation que tu as pour ta camarade, sans que le silence n'en dise plus long que n'importe quelle connerie tu pourrais sortir pour te démêler de ce pétrin.

    Ne sois pas idiote. Il y a tellement plus que ça a aimer chez toi.

    Ses qualités, tu pourrais les citer à la pelle. Tu en as bien conscience, mais tu n'es pas sûr d'être convaincu qu'elles soient individuellement les raisons de ton admiration pour l'aconit. Au fond, Robin, je crois que c'est ses défauts que tu aimes. Que ses imperfections sont celles qui ont fait chavirer ton cœur. Et c'est pour ça, que tu peines tant à identifier le problème, dans ton calcul. Tu ne cherches pas au bon endroit. Après tout, il est si simple de se perdre dans les méandres d'un cœur amoureux.

    Reposant la boîte à gâteau, tu écoute sa voix, étrangement incertaine, répondre à tes interrogations. Ce que je t'ai dis. La commissure de tes lèvres remonte, dans un cynisme dissimulé. Elle n'a rien dit. Elle n'a rien dit, et ça te travaille. Parce qu'avec sa déclaration suivante, ça n'a rien de ce que tu imaginais entendre, après ton vaillant "je t'aime". Et t'as l'impression d'avoir forcé quelque chose, en le disant si clairement. T'as l'impression que tu n'aurais pas dû. Qu'elle te reproche dans ses grands discours, d'avoir été trop loin. Et ça ne fait que pousser ta réflexion précédente, sur la réelle nature de tes sentiments. Tu connais l'attraction physique, pourtant. Tu connais les fantasmes dérisoire, les envies lubriques qui s'arrêtent après quelques minutes solitaires sous ta couette, effaçant les quelques fantaisies qui animaient ton esprit. Mais Prudence. Prudence, c'était différent. Mais maintenant que t'avais ce putain de doute en tête, tout semblait te ramener à ça. Même elle.

    Pru...

    Tu sais pas quoi dire. Tu sais pas comment réagir à ses excuses inattendues. Tu sais pas quoi faire face à cette honnêteté un peu blessante, au fond. Tu réduit la distance qui vous sépare, prenant un temps pour examiner son visage avant de passer tes doigts dans ses cheveux.

    Pourquoi tu crois que je suis parti, Prudence?

    Les prunelles plantées dans les siennes, tu te dis que t'aurais pu être honnête à ton tours sans pousser le bouchon aussi loin. Mais tu détestes la voir ainsi. Tu ne supportes pas de voir autre chose que son sourire taquin habiller son visage.

    Crois moi j'avais... plus qu'envie...

    Léger silence, pour jauger tes propres mots. Une fois lancé en plein air, ils ont toujours une autre saveur que celle que tu imagines, et tu n'as pas envie de ruiner cet instant avec ta maladresse. Quitte à faire face à toute la gêne qu'ils peuvent te procurés une fois sortis de ta bouche.

    Mais on a tout le temps qu'on veut pour ça. Pour décider de ce qu'on veut aussi, de ce qu'on veut pas. On verra. Et si c'est pas toute la vie, tant pis. Si c'est pas le grand amour, on aura essayé. Un de nous deux sera triste, pendant un moment, mais c'est la vie.

    "C'est la vie". Le fameux. Tu te couvre de bonnes paroles, mon grand, mais au fond, t'as envie de lui dire que t'es certain. Parce que tu veux y croire. Parce qu'à l'heure actuelle, t'es toujours débordant d'émotions fortes, de l'adrénaline de la déclaration. Mais t'as appris, un peu trop jeune sûrement, que l'éternité c'était des conneries qui laissaient un goût en bouche bien amère. C'était la leçon que Louisa vous avait tous apprise. Et Ambre, comme toute règle où enseignement qu'on tentait de lui rentrer dans le crâne, l'avait défié avec brio.

    Mais dans le cas contraire, alors, il n'y a rien pour nous presser. T'as pas besoin de me répondre aujourd’hui, ni demain. Ni besoin de t'excuser. J'ai.. Enfin, ça m'a plut alors... Haha, euh, oublie cette phrase, ok?

    Les joues rosées par cette confession inattendue de tes préférences, tu poses ta main sur la sienne, et ton visage sur son épaule pour camoufler ton embarras. Foutus hormones.

    C'était pas vraiment l'endroit, en plus, tu penses pas?

    Rire étouffé, t'essayes de dédramatiser la situation. Mais je ne pense pas que ça prenne avec qui que ça soit. Sûrement pas avec toi, en tout cas.
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    merci meri
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par Prudence V. O'Callaghan Mar 22 Sep - 1:20

    tu démens et pourtant l'absence de justification la fait douter. vraiment ? vraiment robin ? si c'est la vérité, pourquoi as-tu semblé hésiter ? pourquoi le doute enfle dans sa poitrine comme un oursin pernicieux, pénétrant cruellement la chair et le coeur ? elle ne pense pas que tu pourrais lui mentir ainsi et se trouve agacée, énervée contre elle-même, rien qu'en constatant qu'elle considère pourtant sérieusement la possibilité. ce qui lui fait mal, à prudence en revanche, c'est le fait que, elle, elle est parfaitement certaine de pouvoir te dire pourquoi elle t'aime.

    l'orgueil qui bouillonne dans ses entrailles lui fait détester la façon dont tu prononces son nom et ses surnoms, la façon dont la voix lui donne envie de se damner pour toi, agite l'estomac de papillons virulents. au milieu du bouillon de fierté elle a encore du mal à admettre qu'elle aurait de t'entendre parler comme ça pour le restant de ses jours. l'adolescente sait que, dans l'état actuel des choses, t'entendre parler à quelqu'un d'autre de la même manière lui donnerait envie d'arracher le coeur de sa poitrine à mains nues, ongles manucurés perçant comme griffes, et de te le jeter à la figure.

    elle perd une main dans tes cheveux en miroir de la tienne alors que tu sembles te dépatouiller avec tes justifications. les blessures sont aussi superficielles que le tempérament et elle a envie de te dire que toi non plus, tu n'as pas besoin de t'excuser, mais le caractère l'en empêche. tu prends tout ça bien au sérieux et elle fait de son mieux pour ne pas laisser ça la paralyser de peur. toute la vie. tu sais, le simple fait d'y penser lui donne le vertige. tu te rapproches et elle soupire légèrement, souffle dans tes cheveux.

    prudence prend une profonde inspiration et la main glisse pour venir caresser tes lèvres du bout du pouce.

    écoute... tu veux savoir ce que je sais ? je sais que j'aime la façon dont tu as toujours quelque chose à citer, la façon dont tes joues s'empourprent sous ces tâches de rousseur que j'aurais envie de compter à l'infini. j'aime la façon dont tu mordilles tes lèvres, la façon dont ta voix s'adoucit encore un peu plus sur certains mots, le bruit de tes pas, tes silences, passer des moments avec toi. j'aime même quand t'es gauche, quand tu détournes le regard, quand t'essaies de faire croire que tout va bien et cette tendance que t'as à dévier des sujets quand t'as peur qu'ils te blessent.

    elle sait qu'elle sent ses joues s'enflammer, elle sait qu'elle a fait de son mieux et pourtant elle peut pas s'empêcher de se mordiller la lèvre inférieure, même un peu plus fort que prévu. le pouce glisse de tes lèvres pour qu'avec l'index ils pincent ton menton, l'orientant dans sa direction de façon à ce qu'elle puisse te regarder dans les yeux. prudence parvient à reprendre la parole et elle étouffe son souffle en pressant ses lèvres contre les tiennes avant que tu n'aies le temps d'amorcer la moindre petite esquisse de réponse. les baisers sont certainement son moyen préféré d'exiger le silence.

    tu fais un superbe abruti, robin cadwallader.
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    rp fini Re: she floats amongst the falling leaves (prudence)

    Message par B. Robin C. Cadwallader Mar 22 Sep - 3:26

    she floats amongst the falling leaves

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    Tu frissonnes, à chaque fois que son souffle effleure ton epiderme. A chaque fois que tu réalises qu'elle est assez proche pour ça. Assez proche pour que tu puisses t'emparer à nouveau de ses lèvres qui te manquent déjà affreusement. Leur teinte rosée qui t'obscède pendant que tu attends sa réaction. Et tu te demandes si elle a remarqué la façon dont tu les dévores du regard, quand elle vient poser ses doigts sur ta bouche.

    Tu rates le début de sa confession, perdu dans la constatation de l'érotisme de chacun de ses mouvements. Mais la tentation de mordiller le bout de ses phalanges, de baiser sa main avec passion tout comme la recherche d'une citation à lui susurrer avant de céder, tout s'arrête quand le premier "j'aime" parvient jusqu'à tes oreilles. Tant pis pour Othello, Acte V, Scène 2. D'ici le moment où elle terminera sa tirade, Robin, tu auras oublié la tienne. Et bien plus encore.

    Tu n'es pas certain d'arriver à assimiler toutes ses phrases. Tu n'es pas certain de toutes les avoir entendues, avant que ton cerveau s'arrête de fonctionner, débordé par cette déclaration innatendues. Tu étais si certain, pourtant, si certain qu'elle pincerait ses lèvres avec un sourire tendu, que ses iris fuiraient ton regard avec une once de culpabilité avant d'hocher la tête en remerciement pour le temps que tu lui accordais. Si certain que tes lèvres s'arqueraient avec compassion, pendant que ton coeur s'écraserait douloreusement dans ta poitrine. Que tu n'aurais qu'à lui tendre la main pendant que tu te hissais sur tes pieds engourdis, lui proposant d'entamer le chemin du retour.

    Mais elle avait parlé. Elle avait enchainé les surprises, destabilisant toutes tes attentes. Balayant tes doutes. Un raz de marée emportant avec lui incertitude, peurs, et cette frustration dévorante qui te rongeait un peu plus tôt. Mais aussi toute forme de pensée constructive, te laissant tel une coquille remplie d'émotions brutes.

    La respiration houleuse, le coeur pompant de toute ses forces, les veines remplies de cette sensation inconnue que tu sentais se répendre dans chaque centimètre carré de ton corps. L'oxygène qui brûlait tes poumon à chaque inspiration. Le feu qui incendiait ta chaire boillonante. Il y a trop de choses qui se bouscule, pour que tu ais le temps de réagir, quand son pouce glisse jusqu'à ton cou. Juste le temps pour tes poils de se hérisser avant qu'elle ne t'embrasse enfin.

    Et t'as envie de reprendre chacun de tes mots. Envie d'annuler tes belles paroles. Envie de lui dire que tu ne peux pas attendre une seconde de plus, que c'est maintenant ou jamais. Que tu as besoin de sentir son corps contre le tiens. D'écraser ses hanches contre les tiennes. De sentir sa peau sous tes ongles la suppliant d'entendre sa voix gémissante sous tes caresses.

    Mais tu ne fais rien. Tu restes planté là, les yeux dans le vide encore quelques secondes après qu'elle ait décliné ton nom complet. Le temps de revenir à la réalité, parce que ses paroles ne pouvaient définitivement pas en faire partie.

    Et quand tu remet enfin les pieds sur Terre, Robin, c'est pour prendre tes distances avec l'élue de ton coeur. C'est quoi, trente centimètres qui vous séparent? Et pourtant tu hais déjà de ne plus sentir la propagation de sa chaleur t'atteindre. C'est pour ton bien pourtant. Parce que tu ne peux même pas la regarder, à l'heure actuelle. Parce que tu dois cacher ton visage derrière tes doigts, faire le vide, pour retrouver un peu de ton humanité. Pour trouver les mots. Mais rien ne vient. Rien d'autre que les siens, qui jouent en boucle, comme si c'était la seule chose qui comptait. Et tu te mets à rire, Robin. A rire sincèrement, parce qu'il n'y a rien d'autre que tu peux faire à ce moment précis. Parce que t'es ridicule. Parce que l'euphorie ne te permet pas autre chose.

    C'est pas juste...

    Finis-tu par articuler entre deux hoquets hilares, qui s'estompent peu à peu en un sourire mélancolique.

    C'est pas juste, que tu fasses tout tellement mieux. Que t'arrives à formuler ça avec tellement d'aisance, quand je croyais que c'était moi, le plus sentimental de nous deux. Que ta déclaration soit tellement plus belle. Que tu sois tellement plus jolie. Plus élégante. Plus audacieuse. Plus intelligente. Plus courageuse. Plus créative. Plus sociale. Plus populaire. Plus douce. Plus authentique. Plus parfaite, vraiment.

    Tu pourrais continuer des heures, Robin. A nommer ces choses que tu envies, chez elle, sans pour autant ressentir ce putain de besoin de les écraser qui te terrorise quand tu te compare à n'importe qui d'autre. Mais t'as besoin de ta bouche pour autre chose, que t'éterniser en bavardage. Et de la sienne, encore une fois, pour tenter de calmer l'incontrôlabe désir qui t'anime.

    Je t'aime.

    I am one who loved not wisely but too well.




    ==END==
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    merci meri

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