Oswald est à la fois d'une complexe simplicité et d'une ambiguë difficulté, c'est une merveille de la complexité humaine.

C'est un rêveur qui se pavane dans les couloirs sans faire attention où il va. Il n'écoute pas en cours et préfère regarder par une fenêtre ou autre chose quand cela l'ennui. Il peut sortir des remarques illogiques ou dénuer de sens, sans vraiment sans rendre compte. Il peut aussi être tête en l'air et oublier ce qu'il était en train de faire où même dire.

Le Naessens a un comportement étrange avec les filles. Il peut être lourd pour certaines, d'autres aiment ça. Tout ça est surement dû à la perte tragique de sa mère, depuis il a peur de l'abandon et donc, ce plie en quatre pour celle qu'il aime. Il l'ensevelira sous une avalanche de compliment, à longueur de jour -non sans les penser-, il la couvrira de cadeaux, même s'il n'a pas un rond en poche, rien à faire, il voudra absolument lui faire plaisir, quitte à se mettre sur la paille pour acheter une paire de chaussure dégelasse qu'elle veut absolument. Il sera également attentionné et au petit soin ! Et s'il ne se retenait pas, la personne sur qui il a jeté son dévolu n'aurait plus à marcher. Par contre, quand il pense ou ressent que cette histoire ne fonctionne pas -même si tout va bien-, ne voulant pas, refusant absolument d'être rejeté il mettra fin à cette aventure de lui-même. Il ne se laissera pas submerger par une quelconque tristesse, ou le regret, non. Il fera comme si rien n'était tout simplement, ravalant ces sentiments de faible.
Après, Est-ce qu'il sera comme ça avec un garçon ? Peut-être. Il est sorti qu'avec des filles. Cela lui est arrivé qu'il trouve un garçon beau, mais jamais il n'a pas franchi le pas. Entendant son père dire "Regarde moi ces pédé, ils ne peuvent pas se cacher. C'est monstres". Il est beaucoup plus tolérant que son père, évidemment. Il s'est même surpris à regarder avec insistance des garçons qui avaient attiré son regard pour une raison ou une autre. Il n'a jamais su si c'était vraiment de l'amour, il n'a jamais osé franchir la "ligne".

Autrement Oswald est un garçon du genre prétentieux, narcissique et même hautain. C'est un garçon qui peut-être sarcastique et moqueur, cassant, blessant souvent -sans le vouloir- les gens qu'il aime taquiner comme cela.

Il est quand même irritant, énervant quand il aborde sa mine moqueuse en se pavanant comme un empereur, poses hautaines, manières prétentieuses. Le roi des connards qui décrochent des sourires taquins où voir narquois pour titiller les personnes qui détestent cela. C'est une de ses activités préférées -autre que de se lever a cinq heure du matin pour faire un footing- Il fut un temps où il provoquait sans relâche les gros balèzes de l'école, en se vantant et se moquant d'eux. Il cherchait la bagarre, écraser des têtes, il adorait cela -même encore aujourd'hui-. Il sait se battre, il a confiance et conscience de ses aptitudes à la baston, il sait où sont ces limites. Quand il avait réussi à avoir ce qu'il voulait, c'est-à-dire se battre avec un type de son école, entouré par les curieux qui ne voulaient pas louper une miette du spectacle- il devenait infernal, invivable quand il leur avait mis la pâtée. Malgré tout ça, Oswald est un garçon intelligent, mêle s'il est loin de la montrer, en général les gens ont du mal à le croire quand il l'entend raconter des trucs sans queue ni tête. Même s'il ne brille pas forcement autant dans le domaine de la magie que le combat, il reste un bon élève, au-dessus de la moyenne générale.

Le blond est aussi charmeur à ses heures perdues, il sait se servir de sa beauté quand il faut, mais il ne le fait que très rarement. Il a un certain succès auprès des filles, il en a bien conscience, il n'est pas moche, loin de là, il peut se jouer de cela, pour mieux taquiner, piquer. Il n'a cependant jamais entretenu de relation sérieuse, mettant toujours fin à celle-ci de lui-même.

Oswald a eu une enfance banale, enfin c'est ce qu'il pensait au début. Il semblait que ces parents s'aimaient et l'aimait tout autant. Ses premiers pas, son petit "repas" de grand, les fêtes de familles, tout cela avait toujours eu l'air d'être baigné dans l'amour de la famille. Sur les photos en tout cas. De ce que se souvenait le garçon, aussi loin qu'il le pouvait, ça en avait l'air.

Mais, tout bascula quand il avait dix ans et demi, l'année d'après, il ferait sa rentrer au collège, ce n'était plus un petit garçon ! Il était à la gare avec sa mère, juste tous les deux, ils n'avaient pas de valises, rien. Oswald n'avait pas vraiment compris pourquoi ils étaient là et sa mère restait silencieuse face à ses multiples questions. Elle semblait s'irriter et s'agacer plus à chaque fois que le garçon lui demander une explication à leur présence à la gare. "Est-ce qu'on vient chercher quelqu'un ? On va partir en voyage ? Il est où papa ?" Cette dernière question lui valut une gifle puissante. Le garçon, les larmes aux yeux tenait sa joue, rouge, brulante regardant sa mère avec incompréhension. Il ne l'avait jamais vu comme cela, les yeux pleins de rage et de colère.

- Je n'en peux plus ! De toi et ton salop de père ! Lança t-elle. Inutile de dire que ces paroles avaient glacé le jeune homme sur place, alors qu'il était toujours gentil et aimant. Il ne faisait pas de bêtises, il aimait ses parents par-dessus tout et pourtant, leurs vies semblant si belle cachait visiblement quelque chose. Mais encore plus terrible l'attendait. Une voix retentit dans la gare, annonçant l'arrivée imminente d'un train. La mère lâcha la main d'Oswald, s'avança vers la voix et au moment où le train arriva, freinant difficilement, elle se laissa tomber, se faisant happée par la puissance de l'engin de fer... Il n'en resterait rien. Oswald était là, sur le quai, ne pouvant plus bouger la moindre parcelle de son corps, les yeux écarquiller par le choc de ce qu'il venait de ce passé. Qu'est-ce qu'il s'était passé d'ailleurs ?! Tout était flou et embrouillé dans sa tête, il voyait sa mère le gifler, lui dire des choses méchantes, marcher et disparaître... Des cris s'élevaient de partout devant l'horreur de la chose, les autorités fut rapidement sur les lieux. Oswald lui, n'avait pas bougé d'un pouce, complètement paralysé, il avait entendu des gens lui parler, il avait senti des mains le toucher, mais rien ne pouvait le faire sortir de son état léthargique. Du sang, des cris, sa mère, le train, le crissement des roux freinant sur la voix de fer... Plus rien.

-Hey, le type qui à pas de mère !

-Et j'ai baisé la tienne, on est quitte !

Un éclair de colère, un sourire sur le visage du blond, en quelques secondes, il envoya son poing dans l'estomac d'un petit gros qui avait pour l'habitude de l'insulter et de l'insulter a longueur de journée, sauf qu'Oswald ne voulait plus se laisser faire. Il s'était entrainé ! Ses mains étaient couvertes de blessures à force de frapper un arbre dans son jardin. Cette bagarre lui valut d'être en retenu, que son père soit convoqué chez le directeur. Assis au côté de son père, le regard que lui lança ce dernier lui fit bien comprendre qu'il allait morflé sa race en rentrant. Mais, un rictus sur les lèvres du blond. Au final, ça en valait bien la peine, de voir ce petit gros qui martyrisait tout le monde, pleurer sa mère a genou sur le sol. Et il ne s'arrêta pas là, il ne faisait que se battre, encore et encore. Provocant les autres avec amusement.

Cela faisait que quelques mois que sa mère était décédée, depuis, son père avait fini par vivre une bouteille d'alcool collé à la main. Il était devenu morose et parfois violent. Il passait son temps au travail où dans sa chambre, ne sortant que très rarement alors qu'Oswald s'occupait de tout, de la maison, de l'école, de faire ce qui devait être fait. Il était surtout horrifié de voir son père s'auto-détruire sans même, qu'il ne se soucis de son fils. Etait-ce finalement lui, le problème ? Son père lui jetait toujours des regards noirs, lui parlait à peine quand ils étaient à table, ce n'est pas le genre de vie que voulait vivre Oswald, mais il y était contraint.

Vers ses 11 ans, il avait déjà commencé sa scolarité au collège. C'est là qu'il découvrit son "don". C'est ce qu'il disait, personne n'était au courant, il l'avait découvert tout seul dans le jardin. Il frappait encore le pauvre arbre de ses poings. Encore et encore... Ses mains étaient couvertes de sang, il avait tellement l'impression de se sentir mieux comme cela, évacuant sa tristesse, sa rage et sa frustration de cette façon, mais cette fois-ci ce fut différent. Il frappait de son poing gauche le tronc de l'arbre, au début il n'y fait vraiment pas attention, sentant des picotements dans sa main, pour lui, c'était juste la douleur des coups toujours plus puissants qu'il donnait jusqu'à ce qu'une étincelle jaillit... Il regarda son poing, sans comprendre, il avait des fourmis, mais il se dit qu'il avait surement halluciner, il continua encore et encore, concentrant sa colère dans son poing gauche et là, après des longues et douloureuses minutes de martelage de tronc, un éclair traversa l'arbre, blessant, brulant le poing d'Oswald. Il était littéralement sur le cul, tenant son poing douloureux dans sa main droite, il voyait son bracelet en or -dernier cadeau de sa mère- crépiter, faisant de petite étincelle.

Le soir allongé dans son lit, il ne comprenait toujours pas ce qui lui était arrivé, il n'en dormi pas de la nuit, cherchant une réponse logique, il avait même eu envie de retourner dehors, réessayer, mais la brulure et la douleur de ses blessures l'en empêchait... Le lendemain au petit matin quelqu'un frappa à la porte, c'est évidemment le blondinet qui allait ouvrir, il fut surpris et intrigué par la personne qui se tenait devant lui... Son père râlait devant son journal, grommelant des "on ne veux pas de votre merde"... Un soupire d'exaspération sorti d'entre les lèvres d'Oswald... L'homme se présenta et le garçon ne pouvait détacher son regard, il était complètement subjugué par cette personne... Pourquoi ? Aucune idée c'était comme s'il avait quelque chose de magnétique, magique. Il expliqua sa venu et inutile de dire que Monsieur Naessens se marra bien. Arrêter de vous foutre de ma gueule et de me faire perdre mon temps. Dégagez." Ce fut sa seul réponse à l'entrée d'Oswald dans une école... Différente. Mais le jeune homme ne comptait pas en rester là ! Il n'eut de toute façon rien à batailler face à sa loque de père. De toute façon au final, il ne s'occupait pas de son propre fils alors, il déciderait par lui-même qu'il voulait aller à Hellébore et il ira.