La forêt était étrangement accueillante la nuit, alors qu'elle aurait pu faire peur au commun des mortels. Il y avait quelque chose dans le bruit des feuilles qui bougeaient, sur celui des fougères qui était plutôt impressionnant. L'impression que quelque chose se cachait derrière chaque arbre et surtout que de centaines d'yeux sauvages vous observaient, à l’affût de vos moindres erreurs.
Seule sur un chemin un peu à l'écart, Camille se dirigeait vers une vieille pierre qu'elle avait repérée là il y avait une semaine. C'était le genre de grosse et grande pierre parfaite pour un sacrifice animal (et non humain, pour qui la preniez-vous donc!) et sur laquelle elle voulait tester un haruspice.
Depuis son arrivée à l'école, l'haruspice faisait partie des spécialités de la divination qui l'avait toujours fascinée. C'était un peu glauque en y pensant, mais il y avait un petit côté hypnotisant de savoir que l'on pouvait extraire la vérité autour de ce monde des entrailles d'un animal.
En parlant d'animal, elle trimbalait un lapin mort dans sa sacoche. Ce n'était pas vraiment qu'elle savait comment s'y prendre pour piquer de la nourriture en cuisine – au contraire, si ça avait été le cas, elle se débrouillerait autrement et n'aurait pas à se salir les mains. Non, il s'agissait d'un lièvre qu'elle avait chassé un peu plus tôt dans l'après-midi et à qui elle avait tordu le cou dès qu'il s'était précipité dans son piège.
C'était plus simple qu'elle aurait pu le croire, mais pas si agréable à faire.
Ayant néanmoins le sentiment du travail bien fait, elle s'était cependant dirigé, une fois la nuit tombée et sûre de n'être espionnée par aucun membre du personnel (bonjour Evans), vers l'endroit à la grande pierre. Maintenant qu'elle y pensait, elle devait connaître ce lieu depuis un moment, elle avait un souvenir de ses premières années ici où elle s'amusait à escalader cette pierre.
Un comble lorsqu'on savait à quoi elle allait lui servir.
Le couteau glissé dans son sac, le cadavre tout chaud du lièvre l'alourdissant aussi, elle poursuivit sa route, enthousiaste, cette fois, de faire ça avec un autre élève, qu'elle ne connaissait pas trop en plus. Un autre aconit comme elle qui aimait la divination, c'était vraiment chouette, et si il aimait bien le thé, elle pourrait peut-être lui en proposer un mug fumant après cette sanglante expérience.
Arrivée à la pierre, elle rit en constatant qu'elle était la première arrivée. Elle espéra que son ami ne s'était pas fait choper par le garde-chasse, puis sortit le lièvre de son sac, le posa sur le caillou.
Elle s'adossa à la pierre et croisa les bras, se laissant bercer par les sons nocturnes de la forêt.
Seule sur un chemin un peu à l'écart, Camille se dirigeait vers une vieille pierre qu'elle avait repérée là il y avait une semaine. C'était le genre de grosse et grande pierre parfaite pour un sacrifice animal (et non humain, pour qui la preniez-vous donc!) et sur laquelle elle voulait tester un haruspice.
Depuis son arrivée à l'école, l'haruspice faisait partie des spécialités de la divination qui l'avait toujours fascinée. C'était un peu glauque en y pensant, mais il y avait un petit côté hypnotisant de savoir que l'on pouvait extraire la vérité autour de ce monde des entrailles d'un animal.
En parlant d'animal, elle trimbalait un lapin mort dans sa sacoche. Ce n'était pas vraiment qu'elle savait comment s'y prendre pour piquer de la nourriture en cuisine – au contraire, si ça avait été le cas, elle se débrouillerait autrement et n'aurait pas à se salir les mains. Non, il s'agissait d'un lièvre qu'elle avait chassé un peu plus tôt dans l'après-midi et à qui elle avait tordu le cou dès qu'il s'était précipité dans son piège.
C'était plus simple qu'elle aurait pu le croire, mais pas si agréable à faire.
Ayant néanmoins le sentiment du travail bien fait, elle s'était cependant dirigé, une fois la nuit tombée et sûre de n'être espionnée par aucun membre du personnel (bonjour Evans), vers l'endroit à la grande pierre. Maintenant qu'elle y pensait, elle devait connaître ce lieu depuis un moment, elle avait un souvenir de ses premières années ici où elle s'amusait à escalader cette pierre.
Un comble lorsqu'on savait à quoi elle allait lui servir.
Le couteau glissé dans son sac, le cadavre tout chaud du lièvre l'alourdissant aussi, elle poursuivit sa route, enthousiaste, cette fois, de faire ça avec un autre élève, qu'elle ne connaissait pas trop en plus. Un autre aconit comme elle qui aimait la divination, c'était vraiment chouette, et si il aimait bien le thé, elle pourrait peut-être lui en proposer un mug fumant après cette sanglante expérience.
Arrivée à la pierre, elle rit en constatant qu'elle était la première arrivée. Elle espéra que son ami ne s'était pas fait choper par le garde-chasse, puis sortit le lièvre de son sac, le posa sur le caillou.
Elle s'adossa à la pierre et croisa les bras, se laissant bercer par les sons nocturnes de la forêt.